D.M.
20/04/2019
Mr Philippe Grasset, je me permets juste de vous poser une question. Je vous ai envoyé un texte destiné à la rubrique "ouverture libre" concernant une analyse sur le plan militaire de l'incendie de Notre-Dame de Paris.
J'ignore si vous l'avez reçu ; j'ai pu faire une fausse manipulation car je n'ai aucun retour ni aucune trace de l'opération dans la rubrique "mon compte". J'ignore si la possibilité de proposer un texte est restreinte ou non; si l'envoi a fonctionné ou non; et comme je n'ai qu'une très faible confiance dans l'informatique, etc. En un mot, étant donné le vide complet de la chose: l'avez-vous reçu? Merci d'avance de votre réponse.
Olivier
20/04/2019
Puisque mathématique oblige, algèbre et géométrie réunies je cherchais l'angle par lequel aborder ce commentaire . J'ai trouvé.
Et comme Notre Dame, comme Assange, et comme tant d'autres victimes, il s'agit du mal qui veut détruire les symboles. On peut préférer l'image des termites à celle des cellules cancéreuses mais le résultat est assez comprarable. La symbolique : "ce qui est le signe d'autre chose". La civilisation post moderne détruit les signes qui pourraient nous mener à une autre dimension, perception, identité humaine. On laisse détruire , on veut immoler les symboles . Assange est un symbole dans ce cas. On veut détruire tout ce qui peut nous rattacher à notre simple et saine humanité et nous rabaisser encore à l'état d'un être privé d'esprit. Ce qui est alarmant , ce sont les méthodes employées à l'échelle planétaire par les canaux de communication (qui s'apparentent à des canaux de destruction massive des neurones de la réflexion).
jc
19/04/2019
De mon point de vue¹ de topocrate -néologisme maison- le topos (le continu) est l'être premier. Et je martèle à tout propos (en particulier sur le JSF) que c'est la géométrie qui évite le décollage sémantique de l'algèbre (ce qui, en un certain sens, implique que c'est le topos qui empêche le décollage sémantique du logos).
Mais le fait d'introduire le mot "musique visuelle"² pour désigner la géométrie suggère que la "musique auditive", c'est-à-dire la musique au sens usuel, pourrait également éviter le décollage sémantique du logos. Perte du chant, perte de la littérature en vers en rapport avec la perte du sens de notre langage dans "notre" contre-civilisation?
PhG cite à plusieurs reprises George Steiner, auteur de "Les logogrates": GS: "Pour Maistre, il existe un accord ontologique entre les mots et le sens parce que toute parole humaine est l’émanation immédiate du ‘logos’ divin."
La citation suivante de la philosophe Simone Weil donne alors, il me semble, de l'épaisseur à mon propos en remplaçant "Tout est nombre" par "Tout est musique (auditive)": SW: "(...) tout est rapport -logos-. Le rapport est la médiation divine. La médiation est Dieu. "Tout est nombre"."
Je cite une fois encore³: "Il suffit d’un mot, d’une phrase, d’une citation à placer en tête, la chose inspiratrice qui ouvre la voie et là-dessus se déroule le texte, à son rythme, entièrement structuré, avec sa signification déjà en forme et en place. Je n’ai rien vu venir et j’ignore où je vais, mais j’ai toujours écrit d’une main ferme et sans hésiter… et toujours, à l’arrivée, il y avait un sens, une forte signification, le texte était devenu être en soi… C’était un instant de bonheur fou."
"... et toujours, à l'arrivée, il y avait un sens…". Et si ce sens avait un rapport avec ce style dansé, musical, que je ressens dans la façon -inimitable- qu'a PhG de s'exprimer?
(La citation ci-dessus se prolonge aussitôt de: "Un jour, une relation qui était aussi un de mes lecteurs, étant dans une position au ministère de la défense qui l’inclinait à suivre ces réflexions qu’il jugeait d’ordre diplomatico-stratégique, me dit que mes rubriques dedefensa étaient construites comme des symphonies. Je fus heureux de la comparaison…")
Remarque: S'il fallait symboliser le Logos et le Topos je choisirais sans hésiter l'Alpha majuscule et l'Oméga majuscule (le clocher et la nef de NDP…).
¹: Plus précisément du point de vue, thomien, que je défends. (La "mission" que je me suis fixée sur ce site est de faire connaître l'existence de l'oeuvre de Thom, et de donner une image des mathématiques différente de celle que l'immense majorité des gens -matheux compris!- en ont.
²: Cf. mon précédent commentaire.
³: "Le désenchantement de Dieu"
jc
19/04/2019
(À PhG: Merci pour ces précisions. Mon catholicisme date de mon enfance et de mon adolescence. J'avais fini par connaître par coeur -en latin- le premier évangile de Saint Jean, annonciateur de la fin d'un pensum. Je suis assez étonné de le redécouvrir sur le tard, à plus de 70 ans. Pour moi "In principium" doit se traduire par "Au principe". Car ce principe est le Logos qui lui, n'apparaîtra que plus tard (à la fin des temps?): "Tout est nombre". C'est le topos qui est l'être premier -ce que nous montre NDP?-.)
—————————————
J'ai déjà fait sur ce site des commentaires à ce sujet. Mais j'ai maintenant l'appui de Simone Weil pour affermir mon propos.
Il y a une musique auditive du monde: logos. Il y a une musique visuelle du monde: topos. Le problème de l'harmonie entre les deux, c'est, il me semble, en quelque sorte le problème de l'harmonie du monde. Le problème est formulé mathématiquement et connu sous le nom de problème de Kac¹: "Peut-on entendre la forme d'un tambour?"
Pour les pythagoriciens la tétraktys était sacrée, ainsi que la suite 1+2+3+4 (=10); ils en tiraient les harmonies musicales fondamentales: 2/1 (l'octave), 3/2 (la quinte?), 4/3 (la quarte?) (de mémoire, je ne suis pas du tout musicien). Ils lui associaient le triangle équilatéral (Thom: "C'est la géométrie qui évite le décollage sémantique de l'algèbre.").
Tout bâti a sa propre musique¹. NDP est trappue, massive, solidement implantée au sol avec arcs boutants. Pour moi, au flair -j'aimerais dire à l'oreille!- elle est en harmonie avec le son d'Emmanuel, son bourdon².
¹: https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9om%C3%A9trie_spectrale
²: J'espère pas trop quand même parce que l'entrée en résonance* peut aller jusqu'à détruire l'édifice.
*: https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sonance
Franck du Faubourg
19/04/2019
Il faut faire beaucoup d'efforts pour rester flegmatique de nos jours…
Ce lundi était le Jour de la Conclusion du "Grand Débat" par le Micron , et ça semblait mal parti:; souvenez vous:
http://www.lefigaro.fr/politique/lundi-20-heures-macron-joue-son-quinquennat-20190414
Macron "surprise obligatoire" : https://www.youtube.com/watch?v=jsR477tNDd0&frags=pl%2Cwn
etc..
Divine Surprise, Notre-Dame s'enflamme 1 heure avant le speech ! et alors que l' incendie fulgurant fait rage, il nous est intimé de croire que ça n'est qu'accidentel - Ah bon.
Les techniques de sidération ne marchent qu'un temps.
Depuis le 9/11, c'est vraiment pénible d'ètre archi ou ingénieur, car on est censé gober et valider des invraisemblances épaisses sous peine d'excommunication.
Les commentaires gènés de Benjamin Mouton, architecte en chef pendant 13 ans du suivi de Notre-Dame sont à cet égard éloquents:
https://www.youtube.com/watch?v=P2g7uMb1Rzo&fbclid=IwAR3orZYZMikyySi9uZ-Nc-ic9eZWvrBh2-wkD1Mv7HlS7UZMe-FEInAwaNI
On attend donc avec le plus grand intéret les conclusions de l'enquète, en particulier concernant les déclarations des équipes de surveillance, les raisons du disfonctionnement des dispositifs anti incendie, l'analyse chimique des bois brulés, le témoignage des pompiers, etc..
Devant l'énormité des postures officielles, et leur surprenante rapidité quant aux "solutions techniques" absolument iconoclastes, au mépris du temp nécéssaire à toute analyse et réflexion, on ne peut ètre qu'ulcéré.
Car il y a bien entendu des projets!:
https://hotair.com/archives/2019/04/17/architects-historians-wonder-maybe-new-notre-dame-less-overburdened-christian-meaning/
https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/A-Paris-un-projet-spectaculaire-pour-l-ile-de-la-Cite-833143?fbclid=IwAR2faz8QTIlNEhlidlOUz4-c3WIqOBpG8e953DIgx9RmJBkCgit4GXsfjBw
Ecoutons madame Irma/Margot, ca nous fera des vacances!
https://www.youtube.com/watch?v=P7ViP2y4GUw
Tout est louche dans cette histoire…
jc
19/04/2019
Naturalité + Simplicité = Vérité
C'est ça, selon moi, ce qui ressort de ma lecture de l'interview de Laurent Lafforgue par Nicolas d'Escault¹. Une marche à suivre (et un slogan de plus pour la république à venir). (Et c'est pour cela que je le propose comme rédacteur en chef d'une constitution pour la sixième république.)
A opposer au camp d'en face: Artificialité + complexité = Fausseté , une marche suivie par "En marche", par son "boss" et, au fond, par tout le Système (le JSF…).
Un exemple de recherche de la vérité: la plus belle preuve² -j'ai lu qu'on en connaissait environ 300- que je connaisse du théorème de Pythagore (celle d'Euclide paraît bien compliquée³ à côté). (Se dire, comme l'aurait peut-être dit Simone Weil elle-même, que lorsqu'on contemple cette preuve on contemple Dieu?)
Thom: "Selon beaucoup de philosophies Dieu est géomètre. Il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu."
Rédiger la constitution comme jadis on bâtissait les cathédrales.
¹: https://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-inquisitoriales/laurent-lafforgue-1-5-les-chretiens-et-les-mathematiques
²: https://fr.wikipedia.org/wiki/Beaut%C3%A9_math%C3%A9matique
³: https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_de_Pythagore
Philippe Grasset
19/04/2019
Je voudrais rectifier un “détail” qui n'est pas sans importance, dans le citation de Hadjadj que fait J.C. dans son commentaire « Alain Badiou et Simone Weil ».
Hadjadj écrit que « Dans un livre publié par Jacques Maritain en 1945, Le règne de la quantité et les signes des temps, René Guénon écrit… », etc. Hadjadj se trompe : ce n'est en aucun cas Maritain qui “publia” le très important “Règne de la quantité” de Guénon, mais Paulhan, qui inaugura avec ce livre la collection ‘Tradition’ chez Gallimard.
Guénon fut proche de Maritain et du groupe des néo-thomistes durant un temps très court dans les années 1920, puis s'en détacha décisivement. Il était très vite apparu des incompatibilités fondamentales entre Guénon et les néo-thomistes, dont Maritain. Au contraire, Paulhan joua un rôle considérable dans la présence très influente de Guénon (installé au Caire à partir de1930 jusqu'à sa mort en 1951) dans la vie intellectuelle parisienne et française.
Ce “détail” a son importance, sans nul doute, parce qu'il marque la distance entre Guénon et les intellectuels strictement catholiques, et aussi l'Eglise en général.
PhG
jc
19/04/2019
Après avoir lu l'exposé de Laurent Lafforgue sur Simone Weil¹ et les mathématiques, je modifie (j'affine est peut-être plus exact) mon interprétation de la citation de Daniel Rops chère à Philippe Grasset:
"Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice (...)"
en "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la liberté créatrice".
Ce que la lecture du bas de la page 7 et du haut de la page 8 (que je trouve admirables -et que j'admire-) m'indiquent, c'est désormais: permanence de la matière, liberté de l'interprétation.
Parménide et Héraclite. Génétique et épigénétique. Germe et déploiement universel².
"Docilité des êtres mathématiques. (...) L'empire de la mathématique sur la matière est un empire de douceur. (Lien entre la mathématique et l'amour). Cette même nécessité brutal, l'essence de sa brutalité est obéissance.
¹: https://www.laurentlafforgue.org/textes/SimoneWeilMathematique.pdf
²: https://en.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_theory
Didier Favre
19/04/2019
Ma première réaction est que ce lecteur sait écrire. Son texte me rend jaloux. J’aimerais maîtriser notre langue comme lui.
Je partage son but : « voir clair ».
L’une des clartés est ce fait questionné : « Qui n’est jamais entré dans une cathédrale sans se sentir happé vers le haut ? » Ne pas vivre cette « respiration extra-humaine » est réservé aussi joliment que correctement aux « zombies ».
L’analyse se montre ici dépassée. Elle peut nous apprendre de fort belles et justes choses mais elle n’ira jamais au coeur de la question. Nous ne pouvons que la vivre.
Alors le temps capable de construire une cathédrale comme celle de Notre-Dame de Paris ne peut qu’être exceptionnel car il a exigé de ses habitants une élévation au-dessus de tout ce qui est humain.
Je prends conscience avec effarement et joie que je n’en suis que capable de ressentir l’écho de ce que ces gens ont vécu. Je découvre la pauvreté de mon élévation face à ces gens.
Et cela ne se fait qu’à l’occasion d’un événement exceptionnel qui est cet incendie. Je les salue respectueusement ici.
Ils se sont montrés capables de construire pour un temps très au-delà de leurs vies humaines et même au-delà de leurs moyens matériels. Ils se sont montrés capables de construire en comprenant de mieux en mieux comment le faire. Ils ont réussi à maîtriser leurs arts nécessaires pour cette entreprise à un niveau de perfection telle que nos savants, ingénieurs et techniciens sont souvent dépassés. Ils nous enseignent encore aujourd’hui une éthique de l’entreprise, de la connaissance, du travail et de la vie dont cet incendie me fait sentir le goût.
Je rejoins donc sans limites ni contraintes la conclusion du « lecteur assidu ». Ce temps des cathédrales est un signe.
Je l’avais ignoré. Cet incendie et ce lecteur me le rappellent. J’avais déjà vaguement noté quelques bizarreries dans cet incendie. Le feu a épargné Notre-Dame, la Sainte Croix et l’essentiel du bâtiment. Je salue ici le travail des pompiers mais je reste surpris par ce qui a été épargné.
La destruction complète de la Cathédrale était possible. Elle aurait été un symbole énorme de destruction du Christianisme en France. Quelques réjouissances provoquées par cet incendie m’indiquent que des gens la souhaitent sincèrement.
Ce qui a été détruit est le toit et une flèche. L’essentiel a été préservé. L’émotion associée à ce feu montre que d’autres que les pompiers souhaitent conserver cet édifice. Ils ont tous les défauts humains imaginables mais ils souhaitent cela. Je vois donc dans cet incendie la marque que les superstructures de l’Eglise sont détruites et le coeur est touché, noirci, détruit et brûlé mais l’essentiel a survécu. Avec ce qui a été préservé, la partie détruite peut être reconstruite.
Ce ne sera pas forcément aussi beau que ce que les gens du temps des cathédrales nous a donné mais cela sera à l’image de notre temps. Ce qui est nécessaire à la reconstruction est présent. Il dépend totalement de nous comment nous allons nous y prendre.
Si nous nous ratons sur cette opération, cela sera uniquement de notre fait.
Cet incendie est un signe. Il nous rappelle l’essentiel et sa présence. Il nous rappelle notre part du travail. Il est à mener à bien. Je redoute et j’espère que la façon dont cette construction sera menée se verra dans la cathédrale. Si elle nous unis, nous aurons rétabli cet essentiel en nous. Si elle nous sépare, nous aurons échoué dans cette opération essentielle.
Une compréhension alternative est que cette reconstruction va nous séparer. Ceux qui sont enthousiasmés seront ceux qui s’y reconnaîtrons. Ce ne seront pas forcément ceux qui considèrent le temps des cathédrales comme supérieur.
Nous sommes avertis. Au travail !
jc
19/04/2019
J'ai lu "Éloge des mathématiques" d'Alain Badiou. L'éloge des mathématiques par Simone Weil, c'est tout autre chose, le saut métaphysique est colossal. Enfermement intellectuel de Badiou: conformité involontaire aux normes du Système? Selon moi là est la différence entre philosophie et métaphysique.
https://www.laurentlafforgue.org/textes/SimoneWeilMathematique.pdf
https://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-inquisitoriales/laurent-lafforgue-1-5-les-chretiens-et-les-mathematiques
https://sciencesetreligions.com/les-mathematiques-honneur-de-lesprit-humain-laurent-lafforgue-dominique-lambert-et-fabrice-hadjadj/
"“Dans un livre publié par Jacques Maritain en 1945, Le règne de la quantité et les signes des temps, René Guénon écrit : «parmi les traits caractéristiques de la mentalité moderne se trouve la tendance à tout réduire au seul point de vue quantitatif(…).On pourrait presque définir notre époque comme étant essentiellement et avant tout le « règne de la quantité ». La perte du monde viendrait de sa mathématisation : au lieu de le considérer à partir de ses qualités sensibles, tel qu’il se donne dans notre expérience quotidienne, on ne le voit qu’à travers des équations… Mais en incriminant ainsi les mathématiques, ne risque-t-on pas de passer à côté des vraies causes du mal, et de négliger ainsi la discipline qui est « l’honneur de l’esprit humain » ?” (Fabrice Hadjadj)
Abdel
18/04/2019
Il semble que le crash du F-35 etait inéluctable :
"Selon le ministère japonais de la Défense les F-35A japonais ont subi sept atterrissages d'urgence depuis leur mise en service en juin dernier "
http://psk.blog.24heures.ch/archive/2019/04/18/nombreux-problemes-pour-les-f-35-japonais-867284.html
Olivier
18/04/2019
Oui c'est cela : la première ruine qui présage toutes les autres. Après les tours, les cathédrales, ensuite, surprise…
Mais ce peut être un cauchemard…simplement.
Alex Kara
18/04/2019
https://www.youtube.com/watch?v=o_IT-TywXKw
J'avais copié le mauvais URL, désolé.
jc
18/04/2019
Il y a dans "restaurer" un côté permanence et dans "reconstruire" un côté changement; Parménide et Héraclite, génétique et épigénétique. Je n'avais pas pensé à ça en intitulant l'un de mes récents commentaires:
"Reconstruire Notre France, reconstruire Notre Dame". J'aurais dû l'intituler "Restaurer et reconstruire Notre France, restaurer et reconstruire Notre Dame". Retrouver nos racines, l'Histoire universelle, cause matérielle, et, en même temps, marquer la mémoire, l'histoire, cause efficiente, du sceau de l'événement du 15/04/2019, ce que propose de faire PhG en figeant NDP¹ en l'état. (J'y vais au flair, j'espère ne pas me planter métaphysiquement…)
Nb: Pendant que je claviotte je jette de temps à autre un coup d'oeil sur la petite lucarne. Les start-up en architecture et leur CAO-DAO s'activent déjà pour empocher le contrat de reconstruction/restauration. Va-t-on retrouver sur NDP l'une des flèches qui ornent nos plus beaux ronds points? Celle vue sur la 2 ce soir était assez class -c'est-à-dire très kit(s)ch-.
Pauvre France.
¹: Je vis avec mon temps…
Alex Kara
18/04/2019
Notre-Dame By Bouygues serait tout à fait dans l'esprit de ce que cette religion a fini par devenir.
Jésus reviens : https://www.youtube.com/watch?v=QW-A2lI_kkI
Cet extrait du film de Chatiliez de 1988 (trente ans déjà !) montre à quel point le catholicisme français est devenue la religion des bourges.
C'est-à-dire une religion découplée de la réalité, assiégée, recluse dans une “Gated Community” (ou un kibboutz, c'est finalement la même mentalité), laissant les gueux sans rien, ouverts à la drogue ou à l'activité des franchises US-évangéliques tout comme l'islam traditionnel a été laissée à la convoitise des franchises pétroislamiques.
Les églises sont vides.
Je ne répéterai jamais assez cette phrase, toute l'évidence est là. Que les Macron et les Arnault fassent ce qu'ils veulent de ce qu'ils se sont accaparés, tout cela est à eux, tout comme les vins AOC ou les parfums So Frenchy, c'est une image d'Epinal, un label qualité et de la moraline par wagons-conteneurs.
Sur dde il est avant tout question d'effondrement. C'est un pas de géant qui vient d'être franchi, puisqu'on vient de réussir l'OPA sur un des derniers gros morceaux de l'identité du peuple français.
Désormais le peuple habitant la France (il y a toujours eu quelqu'un dans le coin, depuis les Néanderthaliens) devra se reconstruire une identité propre, qui sera issue de toutes les épreuves auxquelles il aura réussi à survivre. Pas de retour en arrière, ce qui ne veut pas dire que le futur sera nécessairement glorieux, mais au moins le peuple aura à nouveau un dieu (ou plusieurs ?)
Pour rappel, l'effondrement c'est ça (tombes royales de Nimroud : https://ahrc.ukri.org/ahrc/cache/file/6EA1F37A-B912-493A-A188C25A1305C635.jpg ), un jour des touristes déambuleront dans les ruines de Notre-Dame comme on déambule aujourd'hui à travers la moitié de Rome.
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