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Article : Obama nous prépare “sa” guerre civile

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M Flynn demissionne

Laurent Demaret

  14/02/2017

La guerre civile

Léa

  14/02/2017

Permettez-moi de vous citer, « cette fraction [la gauche progressiste-sociétale, donc] ne veut plus assumer l’histoire des USA avec ce qu’elle juge comme le péché originel de l’esclavage élevé comme symbole constitutif de leur contestation. Elle reporte ce péché sur l’autre faction, celle qui soutient Trump. »

Sauf qu'avec cet argument, nous sommes face à une hypocrisie sans précédent : à cause d'une faille dans leur Constitution, l'esclavage est autorisé à ce jour aux USA dans le cadre d'une peine de prison. Pour qui veut bien lire, ils ne prennent même pas le peine de s'en cacher, ou de nier les profits qu'ils en tirent. Des pans entiers de l'économie américaine dépendent encore aujourd'hui du travail forcé et gratuit, autrement dit de l'esclavage.

Un article de The Atlantic traduit en français.
http://www.entelekheia.fr/usa-lesclavage-encore-aujourd-hui/

Il suffit de taper 'Slavery legal today 13th amendment' sur Google pour trouver pléthore d'autres articles sur la question, y compris dans des organes-système comme le Guardian (ou The Atlantic précédemment cité).
Au hasard, un lien sur un article de USA Today sobrement intitulé « Yep, slavery is still legal : column ».
http://www.usatoday.com/story/opinion/2014/08/14/slavery-legal-exception-prisoners-drugs-reform-column/14086227/

Sous Obama, l'incarcération de masse qui en résulte s'est poursuivie et même développée (les USA sont le pays qui incarcère le plus au monde, et pour cause). Le problème concerne surtout les noirs (37% des personnes incarcérées pour 12-13% de la population générale), les Latinos et les pauvres, qui se retrouvent en prison pour un oui ou pour un non.
https://www.washingtonpost.com/news/wonk/wp/2016/02/26/america-has-locked-up-so-many-black-people-it-has-warped-our-sense-of-reality/?utm_term=.777cff782eb4

Obama a eu huit ans, pas moins, pour exiger une révision de la Constitution que personne, au Congrès, n'aurait osé lui refuser. Il ne l'a pas fait. Dans ces conditions, pour lui et ses soutiens, traiter Trump de raciste, se poser en champion de la justice sociale ou « rejeter le sombre héritage des planteurs du Sud », c'est se moquer du monde à un point cosmique.


Par ailleurs, Philippe Grasset, vous aviez demandé un jour, si quelqu'un savait et pouvait vous communiquer les raisons de la vindicte des Kennedy envers Castro. J'ai trouvé la réponse dans un livre, 'American Legacy: The Story of John and Caroline Kennedy', de C. David Heymann.
En substance, l'épouse d'un sénateur avait expliqué à Caroline Kennedy, qui se posait la même question, que papa Joe Kennedy avait investi des grosses sommes dans les casinos et tripots de la Havane de Batista et de sa bande de gangsters, toutes perdues à l'arrivée de Castro (page 86). Peut-être que ce renseignement explique aussi les rumeurs persistantes d'accointances entre la famille Kennedy et la mafia, mais j'avoue ne pas m'être penchée sur la question.

Et pour finir, pardon pour la longueur de ce commentaire et la pluie de liens dont il s'accompagne.