Forum

Article : Obama est-il un “Fuhrer”, ou un Juan Peron, … ou un FDR?

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

"scarily authoritarian"

Périclès

  25/07/2008

“But 75,000 people screaming at an outdoor arena, that’s just too much. It’s just—it’s scarily authoritarian.”

Complètement idiot. Et tout l’échange, sélectionné par Dedefensa est surprenant.

Sans être un supporter d’Obama, je me demande en quoi l’existence d’une foule en délire peut permettre d’en conclure “it’s scarily authoritarian” ou d’en tirer des conclusions sur la personnalité du candidat.

On dirait un commentaire-mayonnaise à la BHL.

J’admire au passage la formulation : “c’est” autoritaire . Qu’est ce qui est autoritaire ?
( on pourrait presque dire, vu le contexte “autoritarien” sorte de nouvelle doctrine forgée pour la circonstance juste en réaction aux cris de cette foule… On est clairement dans la réaction affective… Mais est-ce qu’on en est jamais sorti aux US ?)

De plus on mesure ici toute la distance prise vis à vis d’un exercice éclairé du commentaire politique puisqu’on juge non le contenu d’un discours ou d’un programme politique (qui est du reste flou) mais seulement d’une ambiance en tentant de trouver des équivalent dans l’Histoire pour se faire une opinion.

Je ne peux m’empêcher de penser que cette approche terrorisée ne peut s’expliquer que par la conscience qu’ont ces commentateurs du fait que personne dans l’establishment d’ajourd’hui (et surtout pas Mac Cain) ne peut espérer un tel accueil.

J’imagine ces commentateurs s’attendant à tout instant à voir un Obama transfiguré, “hitlerisé” par les cris de cette foule se tourner vers eux et dire : “bon, maintenant les p’tits gars, va falloir changer et vite !”

A moins que l’explication soit différente et qu’en fait ce que ces commentateurs craignent, c’est plutôt que ce candidat soit populaire donc peut-être “populiste” c’est à dire de nos jours, conduit à remettre en cause un certain nombre de choses considérées comme acquises comme la sacro-sainte globalisation ou poussé à sortir du sillon tracé par ses prédecesseurs, ce qui a pourtant peu de chances d’arriver…

J’ai aussi noté au passage la curieuse (vu le contexte économique) mise sur un pied d’égalité de Roosevelt et de Hitler : “’ FDR, Hitler, all these guys, they basically said, ‘All your problems can be solved.’”»

Cette phrase en dit long sur les arrières pensées et les craintes réelles de celui qui l’a dite, surtout en ces temps de crise économique.