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Article : Notes sur “l’effondrement du Système” (Glossaire.dde)

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Effondrement du Système

Eric Gaillot

  13/01/2014

L’effondrement (la mort) du Système n’est plus une hypothèse. C’est une réalité pour la plupart d’entre nous. Non seulement, mais en ce qui me concerne, je prends des décisions vitales à partir de cette réalité c’est à dire que je prends des décisions en pariant (comme un vulgaire trader) sur le fait que ce Système est déjà mort car pour moi, ce Système est réellement déjà mort. Certes, notre société semble encore fonctionner, les camions circulent, les grandes surfaces sont approvisionnées, EDF nous fourni encore de l’électricité, etc. mais tout cela n’est qu’illusions dans la mesure où tout cela peut s’effondrer du jour au lendemain. Naturellement, nous ne pouvons pas prédire la date exacte où notre monde va s’effondrer dans les faits. Mais cet effondrement, comme vous le dite, est inévitable et nous devons donc agir comme si cet effondrement était déjà réalisé car cela ne peut pas être autrement.
Eric Gaillot

crise d'effondrement essentiellement psychologique.

laurent juillard

  14/01/2014

“[N]ous présentons cette “crise d’effondrement du Système” comme étant non pas menaçante, mais en cours, sous nos yeux, ou bien sous nos pieds, ou encore au-dessus de nos têtes, et finalement et essentiellement dans nos têtes elles-mêmes (dans notre psychologie)”

Un argument de plus venant confirmer ce fait:

Sur 1.803 personnes interrogées entre le 25 novembre et le 12 décembre,Elles sont seulement 11% à faire confiance aux partis politiques, 23% aux médias et 28% aux syndicats, alors que l’armée jouit d’une cote de confiance de 74%, la police de 68%, l’école de 67% et les associations de 65%.

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAEA0C03V20140113

On remarquera que les institutions regaliennes gardent la confiance de la population.

un peu de psychologie sociale

laurent juillard

  18/01/2014

En surfant je suis tombé sur un site racontant en détail la fameuse expérience de psychologie sociale faite en 1971 à l’université américaine de Standford, racontée par le chercheur lui même.
Cette expérience faite pour étudier les effets du système carcéral sur ceux qui le vivent, gardiens comme prisonniers, prévue pour durer 15 jours a été arrêtée au bout du 6eme à cause de la tournure catastrophique qu’elle prenait.

Parmi les nombreux enseignements de cette expérience une peut intéresser particulièrement les lecteurs de De Defensa : la vitesse et la force avec laquelle ceux qui s’identifient au rôle qu’ils exercent dans un système lui deviennent soumis.

Le chercheur lui même, qui s’était attribué le rôle de chef de la prison a oublié son identité de psychologue en moins de 5 jours. Il passait ses journées à essayer de contrecarrer les révoltes de prisonniers, sans la moindre remise en question:
“I was sitting there all alone, waiting anxiously for the intruders to break in, when who should happen along but a colleague and former Yale graduate student roommate, Gordon Bower. Gordon had heard we were doing an experiment, and he came to see what was going on. I briefly described what we were up to, and Gordon asked me a very simple question: “Say, what’s the independent variable in this study?”
To my surprise, I got really angry at him. Here I had a prison break on my hands. The security of my men and the stability of my prison was at stake, and now, I had to deal with this bleeding-heart, liberal, academic, effete dingdong who was concerned about the independent variable! It wasn’t until much later that I realized how far into my prison role I was at that point—that I was thinking like a prison superintendent rather than a research psychologist.”

Une expérience qui donne un grand éclaircissement sur les pathologies qui frappent les représentants du Systeme.

http://www.prisonexp.org/