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Article : Notes sur la leçon de psychanalyse du Pr. Lavrov

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de l'effet du désordre

olivier taurisson

  16/12/2013

« …les manœuvres diverses et de type automatique du bloc BAO, dont l’effet fondamental et constant est l’installation du désordre partout où cela peut se faire, simplement pour créer des conditions défavorables à toute situation ou tentative de structuration principielle, – cela, plutôt que l’exécution d’un “plan” stratégique supposant une vision structurée à long terme. »
« L’absence de stratégie s’explique aisément par le fait écrasant et exclusif que la référence stratégique est laissée aveuglément au Système (référence-Système), qui absout et adoube tout le reste. »
« Pour notre propos, ces précisions apportent une confirmation de plus concernant l’incapacité de l’autorité politique de prendre la main sur les diverses bureaucraties des centres de pouvoir, qui agissent selon leurs intérêts propres et rendent d’autant plus vulnérables le processus rationnel de tenter d’établir une politique et un contrôle pour les événements en cours, qui rendent la vulnérabilité de toute pseudo-politique à l’affectivité (voir plus loin) d’autant plus grande qu’elle en devient irrésistible. »
« La description des “événements” depuis la rupture de Vilnius correspond parfaitement à cette prise en main de la politique par l’affectivité, à partir d’une mise en condition massive par le système de la communication, par les moyens courants de l’image parlante, du “cliché” au double sens du mot et du lieu commun du point de vue du langage, par le déferlement pressant d’un commentaire absolument redondant selon une sorte d’art accompli de la répétition, etc. Tous les outils de l’évolution accélérée du processus d’une “politique réduite à l’affectivité”, sans la moindre possibilité d’auto-analyse et encore moins d’autocritique, sont ainsi en action avant même que quoi que ce soit de structuré ait été défini. »
« Ces “provocateurs” n’ont donc même pas besoin de l’être vraiment, puisqu’ils sont avant tout des acteurs d’une situation qu’ils fabriquent eux-mêmes de toutes pièces d’une façon pavlovienne, sans nécessité ni de coordination, ni de manipulation, cette situation qu’ils “vivent” littéralement, pour en faire ensuite rapport, puis leur miel et leur gloire dans les salons et sur les plateaux de télévision. Il s’agit d’une tournure funeste de l’esprit sous l’action d’une psychologie épuisée et de sa perception à mesure, du tordage et du broyage de l’intelligence dans un sens qui satisfasse l’affectivité. »
L’ensemble de vos propos ci-dessus cités peut aisément conforter l’idée que l’on peut se faire aujourd’hui de la petite politique. Où qu’on se tourne, c’est la même désolation, la même déception, un imbroglio de sentences et contre-sentences, où l’on peut dire oui et non dans la même phrase pour prouver le contraire de ce que l’on veut faire croire…Manipulation permanente, empoisonnement insidieux par lentes ingurgitations quotidiennes de bribes de désirs contentés …
Oui, on est dans l’affect pur et permanent, comme si l’humanoïde était retombé en enfance, ne prenant jamais plus le recul nécessaire pour aborder le monde. Le déchaînement de la matière s’accompagne d’une accélération de type atomique. Fission, morcellement, éclatement, notre cerveau est à l’image de notre monde.