Forum

Article : Newsweek et la “psychologie américaine”

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

France

PHR

  28/09/2006

Croyez-vous la France si aveugle que cela sur le délire américaniste ?
La France, ce n’est pas Pierre Lellouche. Il y a 69,99999 millions d’autres Français.
Pourrait-on émettre l’hypothèse que la bonne frome de jacques Chirac en cette rentrée 2006 vient de son bon été : il a réussi à imposer “son” cessez-le-feu aux Etats-Unis. Faire reculer les Etats-Unis, par le droit seulement, il n’y a que la France qui sait le faire. Et qui le fait. Les autres pays adorent détester la France, mais ils ont bien contents qu’elle le fasse.

De Buonaparte et des Bourbons

PHR

  28/09/2006

Certes, ce n’était pas un livre dont Chateaubriand était le plus fier. Et pourtant. On y trouve, je m’en souviens - une analyse remarquable et méritant d’être relue de la perversion du langage imposée par les Terroristes de la “Révolution”.

Allez : les voici ces quelques lignes pour donner envie à d’autrs d’y aler voir en entier :

“Alors commencèrent les grandes saturnales de la royauté : les crimes, l’oppression, l’esclavage marchèrent d’un pas égal avec la folie. Toute liberté expire, tout sentiment honorable, toute pensée généreuse, deviennent des conspirations contre l’Etat. Si on parle de vertu, on est suspect ; louer une belle action, c’est une injure faite au prince. Les mots changent d’acception : un peuple qui combat pour ses souverains légitimes est un peuple rebelle ; un traître est un sujet fidèle ; la France entière devient l’empire du mensonge : journaux, pamphlets, discours, prose et vers, tout déguise la vérité. S’il a fait de la pluie, on assure qu’il a fait du soleil ; si le tyran s’est promené au milieu du peuple muet, il s’est avancé, dit-on, au milieu des acclamations de la foule. Le but unique, c’est le prince : la morale consiste à se dévouer à ses caprices, le devoir à le louer. Il faut surtout se récrier d’admiration lorsqu’il a fait une faute ou commis un crime. Les gens de lettres sont forcés par des menaces à célébrer le despote. Ils composaient, ils capitulaient sur le degré de la louange : heureux quand, au prix de quelques lieux communs sur la gloire des armes, ils avaient acheté le droit de pousser quelques soupirs, de dénoncer quelques crimes, de rappeler quelques vérités proscrites ! Aucun livre ne pouvait paraître sans être marqué de l’éloge de Buonaparte, comme du timbre de l’esclavage ; dans les nouvelles éditions des anciens auteurs, la censure faisait retrancher tous les passages contre les conquérants, la servitude et la tyrannie, comme le Directoire avait eu dessein de faire corriger dans les mêmes auteurs tout ce qui parlait de la monarchie et des rois. Les almanachs étaient examinés avec soin ; et la conscription forma un article de foi dans le catéchisme. Dans les arts, même servitude : Buonaparte empoisonne les pestiférés de Jaffa ; on fait un tableau qui le représente touchant, par excès de courage et d’humanité, ces mêmes pestiférés. Ce n’était pas ainsi que saint Louis guérissait les malades qu’une confiance touchante et religieuse présentait à ses mains royales. Au reste, ne parlez point d’opinion publique : la maxime est que le souverain doit en disposer chaque matin. Il y avait à la police perfectionnée par Buonaparte un comité chargé de donner la direction aux esprits, et à la tête de ce comité un directeur de l’opinion publique. L’imposture et le silence étaient les deux grands moyens employés pour tenir le peuple dans l’erreur. Si vos enfants meurent sur le champ de bataille, croyez-vous qu’on fasse assez de cas de vous pour vous dire ce qu’ils sont devenus ? On vous taira les événements les plus importants à la patrie, à l’Europe, au monde entier. Les ennemis sont à Meaux : vous ne l’apprenez que par la fuite des gens de la campagne ; on vous enveloppe de ténèbres ; on se joue de vos inquiétudes ; on rit de vos douleurs ; on méprise ce que vous pouvez sentir et penser. Vous voulez élever la voix, un espion vous dénonce, un gendarme vous arrête, une commission militaire vous juge : on vous casse la tête, et on vous oublie (...) les empires : en abusant de tous les moyens, en tuant les âmes encore plus que les corps, il amène tôt ou tard la dissolution et la conquête. Il n’y a point d’exemple d’une nation libre qui ait péri par une guerre entre les citoyens ; et toujours un Etat courbé sous ses propres orages s’est relevé plus florissant.”

Plus ? On le trouve sur le réseau électronique, à l’adresse suivante :
http://fr.wikisource.org/wiki/De_Buonaparte_et_des_Bourbons