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Article : Monades à la dérive

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Monades pré-bidonvilles

Alex Kara

  03/11/2015

Je crois qu'il faut recadrer l'évolution économique (et partant, politique) sur deux aspects essentiels :
- l'automatisation du travail humain (physique comme intellectuel)
- la surpopulation (limites de al croissance, Dennis Meadows est toujours aussi pertinent aujourd'hui).

Ceci fait que "les gens sont en trop", et surtout ceux qui consomment plus que dans les pays misérables, c'est-à-dire nous.

Dans "le pire des mondes possibles" Mike Davis expose la bidonvillisation croissante de l'humanité, qui s'étend aussi à nos pays, que je qualifierais de  "pays anciennements post-industriels" (eh oui on en est là maintenant…)

Le bidonville est séduisant en ce qu'il est autogéré et mortifère, tout en détruisant toute forme d'accumulation de capital (y compris intellectuel). Mais vu que la fin de la phase plateau de Dennis Meadows est en 2030 AU MIEUX, soit dans quinze ans, il est permi de penser que les choses vont aller encore plus vite qu'aujourd'hui.

Le problème, c'est la transmission du capital (intellectuel, culturel, matériel, financier) d'une génération à l'autre. Il y aura toujours une portion de la population des pays anciennements post-industriels à qui on ne la fera pas, malgré les dommages immenses du tittytainment et du management par le stress (et autres explosion du divorce etc.)

Il faudra donc envisager des formes de "guerres civiles de survivance" (qui furent déjà évoquées sur dde lors des projections du Pentagone dans l'avenir), dans lesquelles la masse du lumpenproletariat sera excitée contre ce qui reste de classe moyenne "qui s'en sort".

La réforme du collège est déjà une étape concrète de cette stratégie "contre ceux qui s'en sortent".

Le problème hélas n'est pas tant dans la méthode que dans la situation dans laquelle on est sensé se trouver, quoi qu'il arrive, dans quinze ans (au mieux…).

Mais de cela, il n'en est pas question, il n'y a plus aucune projection dans l'avenir dans les discours politiques, où l'on vit déjà au jour le jour…

2034, le meilleur des mondes

Auguste Vannier

  04/11/2015

La fiction d'Orwell n'était pas au rendez-vous,  c'est celle d'Aldous Huxley que nous risquons donc d'avoir vers 2030 ( disons 2034, pour faire un compte rond avec 1984).
Si je ne suis pas mort de pollution, d'irradiation, d'inondation, d'ici là, j'aurai peut-être le plaisir pervers (mais quel revanche!) de "manger"  du 1%  dans les fêtes orgiaques et souterraines des 99% ...
A moins que l'appétit ne vienne plus vite que prévu, après tout les "prévisionnistes" n'étaient que des romanciers, parce que l'autodestruction du système est engagée dans une entropisation logarithmique.