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Article : Mission accomplie: c’est encore pire qu’il y a un an

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Dedef

  15/09/2009

La grande machine à bulles américaine
Matt Taibbi Rolling Stone – juillet 2009 Traduit de l’anglais par J.L.

http://www.alterinfo.net/les-charognes_a36600.html?com#com_965430
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Et voici le coup de grâce. Après avoir joué un rôle central dans quatre bulles catastrophiques, après avoir contribué à faire disparaître du NASDAQ 5.000 milliards de dollars de richesse, après avoir refilé des milliers de prêts immobiliers toxiques à des retraités et des municipalités, après avoir contribué à pousser le prix de l’essence jusqu’à 4 $ le gallon et provoqué la faim de 100 millions de personnes dans le monde, après avoir mis la main sur des dizaines de milliards de dollars des contribuables à travers une série de renflouages gérés par son ancien PDG, combien Goldman Sachs rendit au peuple des États-Unis en 2008 ? 
Quatorze millions de dollars.   
C’est ce que la firme a payé en 2008, un taux effectif d’imposition d’exactement un, vous lisez bien, un pourcent. La banque a payé 10 milliards de dollars en primes et bonus la même année et a fait un bénéfice de plus de 2 milliards de dollars – pourtant, elle a payé au Trésor moins d’un tiers de ce qu’elle a casqué à son PDG Lloyd Blankfein, qui a reçu 42,9 millions de dollars l’année dernière.
Comment est-ce possible ? Selon le rapport annuel de Goldman, le faible niveau d’impôts est dû en grande partie à des changements dans la « répartition géographique des profits ». En d’autres mots, la banque a déplacé son argent de manière à ce que ses profits soient situés dans des pays étrangers ayant de faibles taux d’imposition. Parce que notre système d’imposition des grandes sociétés est complètement foutu, des sociétés comme Goldman peuvent expédier leurs revenus dans des paradis fiscaux et reporter indéfiniment les impôts sur ces revenus, même si elles réclament par avance des déductions sur ces mêmes revenus non imposés. C’est pourquoi n’importe quelle grande société avec un expert-comptable qui soit à jeun au moins de temps en temps, peut, en général, trouver une façon de réduire à zéro ses impôts. En fait, un rapport du bureau de Comptabilité du gouvernement[49] a trouvé qu’entre 1998 et 2005, environ deux tiers de toutes les grandes sociétés opérant aux États-Unis n’y ont payé aucun impôt.
 
C’est un scandale qui justifierait une levée de fourches – mais je ne sais comment, quand Goldman publia son imposition d’après le renflouage, c’est à peine si quelqu’un le commenta. Un des peu nombreux qui remarquèrent le scandale fut le représentant Llyod Doggett, un Démocrate du Texas qui siégea au comité des moyens et solutions[50] de la Chambre. « Tandis que la main droite mendie l’argent du renflouage », dit-il, « la gauche le cache dans des paradis fiscaux ».

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Et tout l’article est du mème bois.

GEAB N°37 : Crise systémique globale : A la poursuite de l'impossible reprise

Francis Lambert

  15/09/2009

Nous nous dirigeons donc tout droit vers la phase de dislocation géopolitique prévue pour commencer au quatrième trimestre 2009 (11).

Ce GEAB N°37 analyse les tendances en cours (inflation ou déflation, marchés immobiliers, banques, géopolitique, ...) au sein du chaos actuel créé par l’avalanche de fonds publics non maîtrisés et la persistance d’un système financier incontrôlé, sur fond d’incohérences statistiques croissantes. Paradoxalement, cette dislocation est devenue, selon nos chercheurs, la seule voie praticable pour une reprise économique, mais qui se fera selon une architecture globale et des modalités d’interaction entre les sphères économiques, sociales et financières profondément différentes de celles que nous avons connues au cours des dernières décennies.

Notre équipe estime en la matière que d’ici l’été 2010 apparaitront clairement les premières caractéristiques du « monde d’après la crise ». Nous allons d’ailleurs nous attacher à les identifier dans les mois à venir.

http://www.leap2020.eu/GEAB-N-37-est-disponible!-Crise-systemique-globale-A-la-poursuite-de-l-impossible-reprise_a3791.html

presstitutes

nol

  15/09/2009

Et pendant que la presse mainstream joue les cheerleaders d’un système pourri, histoire de ramasser pendant qu’il en est encore temps les derniers euros des derniers annonceurs, l’économie se bloque de plus en plus pour qui la vit au quotidien et en première ligne.
L’année 2010 va être saignante.

Dommage

Anonime

  19/09/2009

C’est dommage, un site tellement intérressant, et surtout tellement utile pour connaitre une interprétation européenne de la crise.
Pas tout le monde a les moyens de payer à chaque fois qu’on veut lire un article. On comprend que vous devez vivre et qu’administrer un site représente beaucoup de travail. Mais enfin, l’information maintenant est réservée a ceux qui en ont les moyens.
C’est vraiment dommage. De toute facon, félicitation.

Sans titre

Ni ANDO

  21/09/2009

@ Michel Brillaud.

S’agissant d’un système dont la justification est impossible à définir, je vois mal quelle sorte de concession il serait légitime de demander aux Russes. On peut le faire mais alors dans un contexte différent, celui du racket.

S’agissant de la décolonisation de l’empire colonial britannique il y a, comme toujours, deux histoires. Une histoire officielle (où trône en bonne place la jolie légende de Britanniques laissant filer leur empire avec une “élégance détachée”) et une autre, plus “réelle”, bien moins élégante, très brutale et où le sang a coulé. L’histoire est une éternelle reconstruction.