Forum

J'ai apprécié : gauleiter , acrobaties WSWS et la conséquence à venir des GJs mise à part l'ambiance festive actuelle , fàçon Stoove avant Noel .

C'est seulement péjorativement que ce terme est employé comme synonyme de désordre social, voire de chaos. Pour les anarchistes, l’anarchie est un ordre social organisé et structuré qui s'appuie sur la liberté politique organisée autour du mandatement impératif, de l'autogestion, du fédéralisme libertaire et de la démocratie directe. L'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir. (compilation de Wikipédia) En 1987, Jacques Ellul écrit : « plus le pouvoir de l'État et de la bureaucratie augmente, plus l'affirmation de l'anarchie est nécessaire, seule et dernière défense de l'individu, c'est-à-dire de l'homme ». Citation tout-à-fait d'actualité avec les GJ.

Pour moi l'ordre anarchique est typiquement yin alors que l'ordre archique est typiquement yang. Comment visualiser ces deux ordres évidemment antagonistes. La réponse que je propose est pour moi intimement liée à la réponse à la question suivante: comment un yang -un homme- et comment un yin -une femme- "voient-ils" un cône complet (formé des deux demi-cônes opposés par le sommet)? J'avance l'idée que le yang les voit plutôt comme un faisceau de demi-droites issues du sommet du cône alors que le yin le voit plutôt comme un faisceau de cercles centrés en ce sommet. En restreignant ces deux faisceaux à la figure qui les engendre, l'ordre yang est alors symbolisé par la demi-droite ("je ne veux voir qu'une seule tête") et l'ordre yin par le cercle "tous en rond autour de moi". Sans être ni anthropologue ni ethnologue ni sociologue ni historien, mais seulement un citoyen basique, il me semble que l'ordre allemand est plutôt de type yang. L'ordre français"profond" serait-il -peut-être
plus inconsciemment que consciemment?- de type yin?

J'entrevois de moins en moins confusément une évolution possible des sociétés humaines en un conflit permanent et en temps réel d'un communisme anticapitaliste et conservateur yin, défendu par les femmes maîtresses de l'espace (siégeant symboliquement au palais du Luxembourg pour la France) et un individualisme capitaliste et évolutif -progressiste…- yang, défendu par les hommes, maîtres des horloges (siégeant symboliquement au palais Bourbon). Conflit évidemment piloté et arbitré par le peuple souverain. (Il me semble que les peuples, soumis depuis trop longtemps à la tension capitaliste et libérale, auront pendant un certain temps envie de souffler, c'est-à-dire de privilégier les yin, autrement dit le paradis terrestre.)


*: On notera que Thom et Guénon ont, il me semble, une vision (seulement?) yang de la chose.
Thom: "Je verrais volontiers l'archétype fondamental de la notion d'espace, l'Urbild de la spatialité, dans l'image d'un point centre organisateur qui s'étoile en une configuration sous-tendant tout un espace associé."
Guénon: Cf. le chapitre IV "Les directions de l'espace" de "Le symbolisme de la croix".

 

Symboliquement le combat de l'ordre yin et de l'ordre yang est le combat du cercle et de la lance; du cercle pour encercler et de la lance pour percer; d'une amibe qui émet des pseudopodes contre une autre qui cherche à phagocyter ses ennemis. Un titanesque jeu de Go en temps réel et grandeur nature* qui s'annonce?


Remarque qui vaut pour ce commentaire et aussi pour le précédent:
 
NB (Nicolas Bonnal): Guénon rappelle que même la fête foraine remplacée par Disney avait sa dimension (on pense à Tati, à Jour de fête) :

« D’autre part, les amateurs de « folklore » pourront remarquer également que le vulgaire « mât de cocagne » des fêtes foraines n’est lui-même rien d’autre que le vestige incompris d’un rite similaire à ceux dont nous venons de parler ; dans ce cas aussi, un détail particulièrement significatif est constitué par le cercle suspendu au haut du mât et qu’il s’agit d’atteindre en y grimpant (cercle que le mât traverse et dépasse d’ailleurs comme celui du navire dépasse la hune et celui du stûpa le dôme) ; ce cercle est encore manifestement la représentation de l’« oeil solaire », et l’on conviendra que ce n’est certes pas la soi-disant « âme populaire » qui a pu inventer un tel symbolisme ! »

(Article "Guénon et le génie initiatique du peuple (II)" )


*: Thom écrit que sa liste de ses seize morphologies archétypes issues des sept catastrophes élémentaires devrait être complétée par "des verbes à caractère statique, tels que "contenir", "entourer" exprimant qu'une entité "borde" une autre et en interdit la diffusion au dehors; et peut-être aussi les verbes "négatifs" comme "percer" et "trouer"." (ES p.37) Pour moi, au flair:
- il faut "monter" à la double fronce pour découvrir ces morphologies;
- les seize morphologies ont à voir avec le tétragramme chinois (je suppose qu'il existe);
- lien entre la double fronce et l'hexagramme chinois (qui existe dans Wikipédia)?

 

A mes yeux la révolution des GJ est une révolution yin. Dans ces conditions la stratégie naturelle est de cibler des symboles du pouvoir yang. Et, bien entendu il faut le faire dans l'ambiance générale du temps, c'est-à-dire en utilisant à fond la com'. Car en face le symbole à abattre c'est Macron -et par delà Bruxelles- et son "coup de com' permanent"*. L'objectif est donc de cibler les pouvoirs yang et de faire des actions lentes, pacifiques mais puissantes, des actions "à la yin", d'y convoquer les médias, actions entreprises dans le but qui de forcer tel ou tel pouvoir yang à capituler devant médias, à débander.

L'ordre yin est un ordre anarchique symbolisé par le cercle. Dans ce jeu de go planétaire la stratégie naturelle des GJ est de ralentir le temps (actions calmes, pacifiques mais puissantes). Les yin sont des campagnards, des rurbains, voire des suburbains -ces derniers encerclant naturellement l'intra-muros "phallique"-), c'est-à-dire de ralentir les flux -flux qui sont typiquement yang-. Encerclement des villes*, des centres commerciaux, des gares, des aéroports, leur siège, leur asphyxie, jusqu'à ce que le "chef" vienne baisser pavillon, vienne débander en direct devant les médias, face à un ""chef" représentant les GJ qu'il sera opportun de toujours choisir de sexe féminin selon un rituel immuable: un cercle de GJ avant la cheffe en son centre, le cercle s'entrouvre pour laisser passer le "chef" yang qui va capituler symboliquement devant la cheffe yin entourée de quelques représentants des médias.

Exemple archétypique: encerclement symbolique du palais du Luxembourg, exclusivement par des femmes GJ, jusqu'à la capitulation du président du sénat Gérard Larcher -au patronyme yang comme fait exprès!- devant un cercle féminin chantant la rouennaise -si volonté d'hommage à Jeanne d'Arc-: "Allons les filles de la matrie ..." (ou quelque chose du genre). (Je rappelle que, selon moi, dans un conflit planétaire yin-yang -français pour commencer bien sûr- l'espace est yin et le temps yang, la territorialité sénatoriale est yin, donc doit revenir aux femmes.)

Autre exemple: Encerclement symbolique de Rungis, qui affame symboliquement le grand Paris, démonstration de la force tranquille des campagnes (clin d'oeil à Séguéla-Mitterand) et des rurbains, bref de la France d'en bas, de la France profonde. TJ (Tracteurs Jaunes) bienvenus.

Etc.


*: i like!

**: Dans ce contexte il faut abandonner les manifestations intra-muros pour se concentrer sur des actions d'encerclement par blocage des ronds points. (Les médias aux ordres crient victoire après l'acte V à Paris, en mettant en avant la participation en baisse. Du point de vue choisi ici, je pense qu'il s'agit encore d'une victoire des GJ à Paris, parce que ce sont les policiers qui ont fait le boulot qui incombe, selon moi, naturellement aux GJ: ce sont eux qui ont ralenti les flux parisiens par la fermeture de certaines lignes de métro, de certains ponts, de certaines gares, etc.)

Pour le fun.

En ville je verrais bien des opérations de type flash mob en ville. Par exemple aux alentours de Noêl, par des trucs genre Alleluia de Hendel* en galerie marchande avec blocage des caisses de la "grande surface" jusqu'à ce que le "chef" soit venu faire allégeance.

J'entrevois aussi des opérations médiatisées d'un type différent. En maths je pense aux géomètres-topologues** - typiquement yin- face aux algébristes -typiquement yang- revêtant symboliquement des gilets jaunes en séance plénière médiatisée de l'Académie des Sciences.

Etc.


*: Christmas Flash Mob Hallelujah Handel Chorus 2010 - YouTube

**: Thom: "(...) il y a une certaine opposition entre géométrie et algèbre. Le matériau fondamental de la géométrie, de la topologie, c'est le continu géométrique: étendue pure, instructurée, c'est une notion "mystique" par excellence. L'algèbre, au contraire, témoigne d'une attitude opératoire fondamentalement "diaïrétique". Les topologues sont les enfants de la nuit; les algébristes, eux, manient le couteau de la rigueur dans une parfaite clarté."

Pour le fun.

Peut-être faire le siège systématique des élus perçus comme défavorables à la mouvance GJ? Avec un systématique "Les femmes avec nous" pour les élues*. Forcer  l'allégeance symbolique -si non ralliement-  pour croquer petit à petit la garde Larem d'Emmanuel Macron.


*: Même Ségolène Royal, même Nadine Morano ...

Pour le fun.

Je me convaincs lentement mais aisément que la première bataille que les GJ ont à remporter est une bataille de communication, donc une bataille de symboles. (Heureusement Emmanuel Macron, pire encore que Sarkozy -ce qui est dur à imaginer-, n'a aucun sens du symbole, ni -à ma connaissance- aucun membre de la macronie.)

Peut-être serait-il bon que tout GJ invité sur les plateaux TV -invariablement présentés par les médias aux ordres comme représentant les GJ- commence par déchirer sur le plateau la constitution de la Vème? Pourquoi? Parce que l'article 2 du titre "De la souveraineté" stipule: "Son principe [de la République française] est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple."

Ce n'est pas rien, c'est un principe. Et pas n'importe lequel puisque c'est le principe fondateur de la république française. Qu'en fait ouvertement* Emmanuel Macron? "Notre" président un pragmatique qui, comme tous les pragmatistes, ignore par principe tous les principes; et au nom du pragmatisme -concurrence globalisée oblige blablabla- ce principe devient pour lui, dans les faits, celui-ci: "Gouvernement des boglos, par les boglos, pour les boglos" (ou "boglo" est l'abréviation de "bourgeois globaliste"). Si l'article fondateur de la constitution n'est pas respecté (et il ne l'est visiblement pas, au moins dans l'esprit sinon dans la lettre) alors il ne reste plus qu'à constater qu'on n'est plus dans une démocratie légitime, mais seulement dans une démocratie formelle, une démocratie verrouillée, une démocratie légale en quelque sorte; et par suite qu'il ne reste qu'une chose à faire: la déchirer. et à en tirer les conséquences.


*: Tous les présidents à partir de Pompidou l'ont fait plus ou moins discrètement.


 

I. Précisions sur les précédents commentaires.

Principe général:

Les GJ sont les maître du territoire, les maîtres de l'espace. Le temps ne compte pas pour eux: ils ont "tout leur temps". Les GJ sont la France d'en bas -horizontale- qui s'oppose aux maîtres du temps, toujours pressés, à la France d'en très haut -verticale- sise essentiellement au coeur de Paris et des capitales régionales, voire dans les avions (Jet Set). Le combat des GJ est un combat de l'espace contre le temps, des stocks contre les flux. La stratégie naturelle des GJ est une guérilla de ralentissement des flux, voire, en cas d'opération "coup de poing", de rupture temporaire des flux.

Conséquence du principe:

- Donner l'impression de lenteur, voire d'intemporalité, à des actions symboliques (et donc intemporelles). Donner une impression de puissance plutôt que de force, donner l'impression que les GJ "en ont sous le pied" (que les TJ sont au ralenti "en première courte"). Puissance tranquille de la France d'en bas mieux que force tranquille à la Séguéla-Mitterrand.


Stratégie générale: L'encerclement-yin.

Principe stratégique général:

Il ne s'agit pas d'enquiquiner l'individu lambda, par exemple le petit commerçant, ou le gars qui va "gagner sa croûte", qui sont tous les deux, très vraisemblablement, sympathisants GJ. Il s'agit de s'attaquer aux têtes, aux symboles du pouvoir temporel, à la France d'en très haut et à leurs représentants ("nos" élus, les directeurs de "grandes surface", etc.). Il ne s'agit pas de faire pâtir les caissières de grandes surfaces, a priori GJ-sympathisantes (j'espère!).

La première bataille à remporter est la bataille médiatique. Exemple archétypique: bloquer un grand centre commercial jusqu'à la reddition du directeur, devant médias régionaux ou nationaux -devant médias, c'est le plus important-. Entraînements régionaux. Préparation d'encerclements nationaux d'envergure: Orly, Rungis, Bercy, tel centre informatique -flux électroniques-, etc.

Dans ce but:

- Amener les sympathisants (plus de 50% parait-il) à avoir toujours sur eux un gilet jaune (ou un signe distinctif qui le signifie: bonnet jaune, musette jaune, etc., à bandes fluo bien sûr). Amener les badauds sympathisants à se joindre spontanément à un encerclement organisé par les GJ.

- Après un mois de présence dans les médias de GJ parlant pour eux-mêmes dans une cacophonie sympathique et souvent déroutante, je pense qu'il est temps que les GJ invités par -ou s'invitant dans- les médias parlent d'une même voix -c'est-à-dire acceptent de commencer leur prise de parole par marteler la position commune à la grande majorité des GJ. Position commune que je vois ainsi:

1. C'est un mouvement populaire: celui de l

Je pense que les GJ "mandatés par la base" pour avoir accès aux médias et aux "états généraux" doivent garder imperturbablement le même profil bas suivant: "Ce n'est pas à nous de résoudre notre problème -rage et désespoir-, ni même de le formuler".

Autrement dit, aux états généraux", les GJ présents sont là en tant que GJ mandatés, uniquement en tant qu'observateurs. Ce qui ne les empêche pas du tout, bien au contraire, de participer aux discussions à titre personnel, de dire comment ils voient les choses, comment des gens autour d'eux, à la maison comme au travail, les voient, etc. Mais je pense que la bonne attitude "générale" à avoir est celle du Candide* de service.

En particulier je pense que les GJ mandatés ne doivent pas perdre une occasion de poser candidement, benoîtement, des questions qui dérangent telles que:
- Où la macronie nous emmène-t-elle ainsi à marche forcée?
- Henry Ford a dit: "C'est assez bien que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, car, s’ils le comprenaient, selon moi, il y aurait une révolution avant demain matin." Pouvez-vous nous expliquer?", sachant que le même Henry Ford a également écrit: "Le premier but des financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles", citation que nous, les GJ, avons comprise du premier coup et que chaque jour qui passe nous rappelle.
- Y a-t-il un contrôle démocratique sur la Banque de France, la BCE, la BRI?
- Etc.


*: au choix: Qui est: d'une grande pureté morale, sans détours, d'une spontanéité sans calcul, innocent par inexpérience. Autrement dit qui n'y connaît pas grand' chose mais qui est rempli de bon sens.
 

I. Précisions sur les précédents commentaires.

Principe général:

Les GJ sont les maître du territoire, les maîtres de l'espace. Le temps ne compte pas pour eux: ils ont "tout leur temps". Les GJ sont la France d'en bas -horizontale- qui s'oppose aux maîtres du temps, toujours pressés, à la France d'en très haut -verticale- sise essentiellement au coeur de Paris et des capitales régionales, voire dans les avions (Jet Set). Le combat des GJ est un combat de l'espace contre le temps, des stocks contre les flux. La stratégie naturelle des GJ est une guérilla de ralentissement des flux, voire, en cas d'opération "coup de poing", de rupture temporaire des flux.

Conséquence du principe:

- Donner l'impression de lenteur, voire d'intemporalité, à des actions symboliques (et donc intemporelles). Donner une impression de puissance plutôt que de force, donner l'impression que les GJ "en ont sous le pied" (que les TJ sont au ralenti "en première courte"). Puissance tranquille de la France d'en bas mieux que force tranquille à la Séguéla-Mitterrand.


Stratégie générale: L'encerclement-yin.

Principe stratégique général:

Il ne s'agit pas d'enquiquiner l'individu lambda, par exemple le petit commerçant, ou le gars qui va "gagner sa croûte", qui sont tous les deux, très vraisemblablement, sympathisants GJ. Il s'agit de s'attaquer aux têtes, aux symboles du pouvoir temporel, à la France d'en très haut et à leurs représentants ("nos" élus, les directeurs de "grandes surface", etc.). Il ne s'agit pas de faire pâtir les caissières de grandes surfaces, a priori GJ-sympathisantes (j'espère!).

La première bataille à remporter est la bataille médiatique. Exemple archétypique: bloquer un grand centre commercial jusqu'à la reddition du directeur, devant médias régionaux ou nationaux -devant médias, c'est le plus important-. Entraînements régionaux. Préparation d'encerclements nationaux d'envergure: Orly, Rungis, Bercy, tel centre informatique -flux électroniques-, etc.

Dans ce but:

- Amener les sympathisants (plus de 50% parait-il) à avoir toujours sur eux un gilet jaune (ou un signe distinctif qui le signifie: bonnet jaune, musette jaune, etc., à bandes fluo bien sûr). Amener les badauds sympathisants à se joindre spontanément à un encerclement organisé par les GJ.

- Après un mois de présence dans les médias de GJ parlant pour eux-mêmes dans une cacophonie sympathique et souvent déroutante, je pense qu'il est temps que les GJ invités par -ou s'invitant dans- les médias parlent d'une même voix -c'est-à-dire acceptent de commencer leur prise de parole par marteler la position commune à la grande majorité des GJ. Position commune que je vois ainsi:

1. C'est un mouvement populaire: celui de la France d'en bas contre la France d'en haut.
2. Ce n'est pas un mouvement politique.
3. C'est un mouvement qui au départ se veut pacifique (yin).
4.
- les GJ se battent le désespoir au mur; beaucoup n'ont pas de quoi vivre, et ceux qui ont encore de quoi vivre sentent qu'ils se déclassent, qu'ils vivent de moins en moins bien.
- les GJ sentent que la France d'en haut les méprise. Il faut que la France d'en haut sache que chez de nombreux GJ la rage est, pour cette "simple" raison, à fleur de peau.
- Rage et désespoir. Il faut que tous les français (pas seulement les français d'en haut) mesurent bien que le mouvement des GJ est, pour ces deux raisons, à la fois très profond et très dangereux.
5. Marteler l'article 2 de la constitution et le comparer à la réalité suivante:
- Gouvernement du peuple qui vote: admettons.
- Gouvernement par le peuple représenté par ses élus: admettons.
- Gouvernement pour le peuple. Certainement pas. En aucune manière.
6. Annoncer clairement la couleur: principes et stratégie des actions et manifestations symboliques rappelés plus haut.
7. (A mon avis) Ne pas, surtout ne pas, s'engager à proposer des "Les GJ veulent ceci, les GJ veulent cela, les GJ sont prêts à envoyer des délégués fondés du pouvoir de négocier avec le pouvoir politique". Surtout pas. Pour moi la bonne stratégie est de répondre: c'est un problème politique qui est posé au pouvoir politique en place. Nous, GJ, sommes là seulement pour continuellement lui "mettre la pression" de notre rage et de notre désespoir. (Je sens confusément -tel Rantanplan- que les institutions de la Vème ne permettront pas de résoudre le problème…)

Je pense aussi que les GJ invités dans les médias doivent au moment qu'ils jugent opportun se présenter succinctement comme suit: ce qu'ils font (ou ont fait, pour les chômeurs et retraités) -de préférence choisir des représentants GJ pour lesquels le rôle dans la société est immédiatement identifiable-, leur situation familiale, propriétaire ou locataire, combien le foyer a d'argent net-mensuel pour vivre, ce qu'il reste à la fin du mois hors dépenses pré-affectées, qui les paye. Présentation systématiquement suivie par un direct**: "Et vous? Combien gagnez-vous, net chaque mois, combien vous reste-t-il à la fin du mois? Qui vous paye?" adressés aux médias.



*: Endossage: Rare. Action de mettre un vêtement sur son dos. Exaspéré et résigné, il passe les vêtements [le concierge], son visage immobile comme de la cire, assiste à l'endossage (Butor, Passage Milan,1954, p. 230).

**: ou uppercut, au choix.

Rappel de définitions "classiques" (Le monde diplomatique)

1. Capitalisme:
"Système économique fondé sur la primauté du droit de propriété individuelle — ou collective ; on parle alors de capitalisme d’État — et en particulier de la propriété privée des moyens de production et caractérisé par l’accumulation du capital productif, elle-même guidée par la recherche du profit."


2: Socialisme:
"Dans la théorie politique marxiste, le socialisme est la période de transition entre l’abolition du capitalisme et l’avènement du communisme. Pendant cette période, la dictature du prolétariat s’exerce par l’intermédiaire de l’Etat sur l’ensemble de la société.
Dans l’usage courant, le socialisme est la dénomination générale des doctrines des partis de gauche qui militent pour une plus grande justice sociale."

3. Communisme:
"Le communisme est la conception d’un mode d’organisation sociale sans classes sociales, sans salariat et sans Etat, basé sur l’abolition de la propriété privée des moyens de production et d’échange au profit de la propriété collective et sur la répartition des biens produits suivant les besoins de chacun."

Au flair je classe le capitalisme plutôt yang et le communisme plutôt yin


                                                 ————————————————————-

Au flair je classe le capitalisme plutôt yang (et le néo-capitalisme yang tendance yin) et le communisme plutôt yin (et le néo-communisme encore plus yin).

I. Néo-capitalisme

Pour moi ce qui change fondamentalement  par rapport à la définition "classique" est:

1. La notion de propriété.

Sur le mode donateur/donataire, un propriétaire reçoit sa propriété d'un propriéteur. Et il doit s'en occuper selon les prescriptions du propriéteur (selon moi, usus, fructus, mais certainement pas abusus…). Au fond, c'est le regard à la nature qui change: en néo-capitalisme nous -propriétaires- appartenons à la nature-propriéteur; en capitalisme "classique", c'est la nature qui appartient aux capitalistes -proriéteur et propriétaire coîncident- (et, selon moi, certains capitalistes actuels en abusent vraiment beaucoup!).
Cette opposition capitalisme/néo-capitalisme se retrouve l'opposition de Kant qui écrit dans la préface de la deuxième édition de "La critique de la raison pure": "La raison (...) doit s'approcher de la nature (...) en la qualité d'un juge en exercice, qui contraint les témoins à répondre aux questions qu'il leur soumet." et
d'Aristote (C'est l'art -teknè en grec ancien- qui imite la nature, et non l'inverse). D'un côté (le néo-capitalisme) on découvre (et il est donc inutile de breveter), de l'autre (le capitalisme classique) on invente (et donc on prend brevet et on en tire profit par royalties -et on se retrouve alors au rouet de l'innovation permanente, du "progrès"-).


2. La notion de profit.

"(...) elle-même guidée par la recherche du profit."
Tout est dans la réponse à la question: recherche du profit de quoi? Le profit comme fin ou comme moyen? Il est clair qu'en capitalisme classique le profit est une fin en soi (la gestion d'une maison de retraite a pour finalité de faire principalement du profit -et accessoirement de s'occuper des pensionnaires-, l'industrie pharmaceutique a pour finalité de faire du profit -et non de soigner les gens- etc. En néo-capitalisme le profit et l'accumulation du capital productif ne peuvent être des fins en soi; les fondations US sont peut-être la forme ultime du néo-capitalisme, forme qui conduit à la privatisation totale -lire à l'asservissement total- de la société au "profit" de quelques "connards co(s)miques" hyper-riches disposant d'armée et de police "privées" (genre Blackwater Worldwide) pour arriver à leurs fins.

II. Néo-communisme

Une des premières interrogations des GJ a été -et est encore-: à quoi servent nos impôts, où vont-ils? En particulier, pour fixer les idées, où vont nos cotisations de retraite? -sachant que, au train où vont les choses, une grande partie de la population ne pourra même pas "entrer en maison de retraite", ni même, pour certains, payer ses propres obsèques!-.

La France est le pays le plus communiste d'Europe, en ce sens que c'est elle qui a le plus grand nombre de communes (autant que les autres nations de l'UE réunies). Pouvoir choisir sa commune de retraite dès son entrée dans la "vie active" -par exemple celle où nous sommes nés et/ou celle de nos ancêtres- et pouvoir y faire affecter toutes* ses cotisations-retraite de façon à y être entièrement pris en charge quand nous aurons choisi -ou nous devrons- quitter la "vie active", pour passer sa vieillesse "au pays" en y reprenant racine pour l'éternité. Revitaliser ainsi la France "profonde", la France "yin" qui se meurt en donnant à des gens qui ont choisi de vivre simplement -des décroissantistes par exemple- de faire revivre ces communes**. C'est ainsi que j'entrevois le néo-communisme.

*: presque toutes, car il faut en affecter une part au canton (EPADH pour les fins de vie difficiles) et au département (fins de vie très difficiles -Hôpital-)

**: Ces communes gérées par des décroissantistes -donc quasi-certainement très peu "réchauffistes"- devraient être prioritaires pour pouvoir bénéficier des "taxes carbone" conçues dans le cerveau -selon moi dérangé- des "hauts" fonctionnaires bruxellois.
 

A propos de la citation de Henry Ford (il m'a fallu insister pour la dénicher sur la toile…):
"C'est assez bien que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, car, s’ils le comprenaient, selon moi, il y aurait une révolution avant demain matin."

Pour aider à comprendre je suggère de lire la page 67 de la BD "L'économicon" de Jean-Pierre Petit -regarder est plus exact, car il n'y a pas grand'chose à lire- dans cette page 67. Bien entendu c'est mieux de commencer quelques pages plus tôt, voire à la page 1, pour avoir la surprise.

Imaginons qu'à la lecture de cette BD, les GJ aient compris l'évidence et qu'ils "fassent" réellement la révolution prédite par Henry Ford.

Imaginons que l'on soit dans une France idéale, un pays "fermé" disposant de toutes les ressources -matières premières, etc.- permettant de vivre en autarcie.

Imaginons que les GJ arrivent alors, après la révolution, à convaincre tous ceux qui travaillent réellement, c'est-à-dire ceux qui font réellement tourner la boutique-France -comptables inclus mais banquiers exclus- de continuer à faire comme avant.

Dans ces conditions idéales que va-t-il se passer? La réponse est: rien, tout va continuer comme avant. Car tout, absolument tout, repose sur la CONFIANCE de chacun en ce que tous les autres travailleurs, absolument tous les autres, jouent ce même jeu de la CONFIANCE.

Je vous laisse conclure et ruminer la conclusion de l'économicon:
"Le drame, dans notre pays [et dans beaucoup d'autres!], ce sont les pertes en ligne."

NB: Jean-Pierre Petit se bat comme il peut (il a plus de 80 ans) pour que ses travaux en physique théorique -il propose rien de moins qu'une modification de la théorie d'Einstein de la relativité générale- soient examinés sérieusement par la communauté internationale. Vous avez bien lu: "soient examinés sérieusement", pas "soient acceptés"... Je n'ai pas le niveau suffisant en Physique. Mais ses quelque 25 vidéos "Janus" -je les ai toutes visionnées, presque toutes complètement- ont été un régal pour mon intellect.

C'est maintenant l'hiver. Il fait froid. Un mois sur les ronds points et dans les manifestations , c'est long. Pendant ce mois les idées des GJ sont parties un peu dans tout les sens. Toutes raisons pour que le mouvement s'essouffle? C'est bien entendu le rêve du gouvernement, le rêve du Système. Mais non, le mouvement ne s'essouffle pas, il reprend son souffle. Comment? Grâce aux télécom, à internet, aux réseaux sociaux: chacun chez soi, bien au chaud (pour ceux qui peuvent se chauffer!), les GJ font le point, réfléchissent aux évolutions, aux nouvelles orientations à prendre, se fédèrent. Tout en  continuant le mouvement comme suit?

Suivant le principe stratégique général de ralentissement des flux, pourquoi ne pas faire des opérations "coup de poing" depuis son fauteuil en saturant des "serveurs informatiques"* de la France d'en très haut, en commençant par les sites qui fâchent, les sites de crédit à la consommation par exemple? Jusqu'à faire sortir le PDG et qu'il "capitule" en endossant -devant médias si possible, avec traces visuelles et sonores dans tous les cas- le fameux GJH (Gilet Jaune d'Honneur) selon le rite immuable. Trophée précieusement et méthodiquement archivé par les GJ.

Le mouvement GJ est un mouvement lent. Un mouvement qui a tout son temps, un mouvement quasi-intemporel. Un mouvement lent mais puissant, très puissant. C'est un mouvement horizontal, métaphoriquement un python ou anaconda géant qui étouffe ses proies, lentement mais inexorablement et méthodiquement.


*: Je n'y connais rien mais je suis convaincu que beaucoup parmi les GJ ou sympathisants savent très bien ce qu'il est possible de faire et comment le faire efficacement.

Vers un corium secondaire GJ-LV?

Je rappelle d'abord que pour moi le corium principal, le centre organisateur autour duquel le mouvement va s'organiser, est indiscutablement le corium "femmes". Car le mouvement des GJ est un mouvement fondamentalement "yin" qui se révolte contre la quasi-absolue domination actuelle des "yang".

Pourquoi suis-je si catégorique? Parce qu'il faut préserver l'avenir, même lointain: je suis catégorique dans le cadre idéologique(?) de la Tradition, précisément dans le cadre des quatre âges du Manvatara, temps long, voire très long, temps cyclique, "temps qui passe, immobile"*: tic-tic, tic-tac, tac-tic, tac-tac, yin-yin, yin-yang, yang-yin, yang-yang.

Je -Rantanplan- suis de convaincu que nous rentrons dans une nouvelle ère, ère qui va débuter par un âge yin-yin, un paradis terrestre. Pendant ce temps les yang débandent après une période yang-yang de tension maximale, au début ils sont groggy, puis ils se reposent, enfin ils commencent timidement à relever la tête**, annonçant le deuxième âge, l'âge yin-yang. C'est dans ce cadre que je "pense". Et c'est dans ce cadre que je pense que, dans les sociétés humaines civilisées, ce sont l'homme et la femme qui doivent principiellement s'opposer*** car ils sont génétiquement programmés pour s'entendre (conflit "amoureux"). A prendre ou à laisser.

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Ceci rappelé je rappelle également que pour moi le mariage EE-LV est un mariage contre nature, symbolisé par Hulot-EE recevant sur la tête un seau d'épluchures de pommes de terre versé par un inconnu décroissantiste-LV.

Je réaffirme que la première bataille à gagner est une bataille médiatique, donc symbolique: il faut marquer les esprits, simplement, profondément et durablement. Le jaune et le vert sont contigus au centre de l'arc-en-ciel. Le jaune est une couleur yang qui jouxte le vert sur l'arc-en-ciel, vert qui est une couleur yin. La symbolique à exploiter médiatiquement est claire: le mouvement des GJ est un mouvement yin avec un zeste de yang****.

J'ai utilisé en .? l'acronyme TJ mis pour Tracteurs Jaunes. Je pense que c'est une mauvaise idée car les GJ, essentiellement rurbains, sont sans doute "sans terre", et donc n'ont pas de tracteur. Par contre il doit y avoir des tracteurs, j'espère, chez les "vrais écolos", les décroissantistes, les "bio", ceux qui travaillent la terre, ceux qui savent de quoi ils parlent (bien plus que les écolo-bobo-EE), bref les écolo-yin. Aussi je pense que la symbolique à exploiter pour une mouvance LV (apolitique bien-sûr*****) est le "vert de travail" -que portent quasiment tous les agriculteurs- barré de bandes fluo- avec si possible tracteur vert (TV) avec bandes fluo bien sûr. Les LV me semblent tout-à-fait habilités à ralentir les flux dans le secteur agro-alimentaire, en bloquant, par exemple, les centres d'expédition, les marchés d'intérêt régional, etc. jusqu'à capitulation du chef de centre.

Tout ça me semble coller assez pile-poil parce que les LV sot pour moi "évidemment" membres de la France rurale et de la France d'en bas. Et peut donner des idées à des "bleus de travail à bande fluo" ralentissant les flux à l'entrée-sortie d'usines ou de zones industrielles, voire les bloquant lors d'opérations "coup de poing" médiatisées -de façon à ce que les "têtes d'en très haut" méditent bien leur politique "à flux tendu". Ou encore à des blouse blanches à bandes fluo, etc.
 

*: Samuel Beckett.

**: Et la queue.

***: En France: femmes au Sénat, hommes à l'AN, au moins symboliquement.

****: Cf. le taijitu avec son petit rond blanc(ou rouge)-yang au centre de la zone noire(ou bleue)-yin:
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Taijitu

*****: Bien entendu on joue sur les mots: pour moi le mouvement GJ (+LV?) est, quasiment par définition, un mouvement politique depuis le début, les GJ "font évidemment de la politique", mais à leur façon, façon nouvelle qui déroute et dérange.
 

C'est après avoir rédigé "Néo-capitalisme et néo-communisme" que l'idée de néo-matérialisme m'est venue. Et ça démarre pour moi pile-poil parce que principiellement pour moi:
1. la femme en général -la femme générique diraient les matheux- est plus dans le réel que l'homme, plus les pieds sur terre*, plus yin que l'homme générique qui, lui, a plus facilement la tête dans le ciel*.
2. La matière yin s'oppose à la forme yang.

Autrement dit le matérialisme-yin s'oppose au formalisme-yang. Pour moi, par définition, néo-matérialisme=matérialisme-yin. Il n'y a plus qu'à laisser courir son intuition "yin-yang" pour développer ce qu'on entend par néo-matérialisme. Mon intuition première -je me lance- est que c'est ça le véritable mouvement initié par les GJ.

(Je rappelle les propos suivants de Thom à ce sujet: "Le marxisme, qui veut expliquer la structure et l'évolution des sociétés à l'aide des seuls facteurs économiques, est l'homologue de la théorie métabolique de Child en embryologie et il souffre sans doute des mêmes simplifications. En effet…" (SSM, 2ème ed. p.322).)


Après avoir rédigé le .7 j'ai ruminé la dernière phrase de la BD "L'économicon de JPP:
"Le drame, dans notre pays, ce sont les pertes en ligne."

Et ça donne ceci:
Les pertes en ligne dont parle JPP sont des pertes de flux dans des réseaux électro-magnétiques, pertes qui se traduisent invariablement par des dégagements de chaleur, par du "réchauffement climatique". Elles renvoient aux pertes de charge en hydraulique qui ont le même effet, et, plus généralement aux frottements de toutes sortes, réels ou virtuels comme le frottement fiscal -alias l'impôt- et, the last but not the least, le frottement du capitalisme financier, que JPP dénonce discrètement dans sa BD.

Autrement dit en s'opposant aux flux le "mouvement immobile" néo-matérialiste initié par les GJ, mouvance de stock, s'oppose frontalement au Système, système de flux qui donc, principiellement, génère des frottements de toutes sortes, donc "réchauffe le climat", et en premier lieu le climat social. Apocalyse** en vue?

PhG: "Le débat se fait d’abord, dans sa rage polémique la plus extrême, autour de l’idée du “réchauffement climatique du aux activités humaines”. Bel exemple de sophisme, que Deleuze ne démentirait pas, – et ils en sont tous coupables, de ce sophisme, des partisans du réchauffement dans ces conditions aux climatosceptiques. Car cet intitulé est faux, archi-faux, une imposture, une inversion comme seul notre Système sait en accoucher… Le Système, justement ; le seul intitulé qui vaille est bien : débat pour ou contre “le réchauffement climatique du aux activités du Système”. La différence est apocalyptique." ("Inconnaissance et climat, “Derrida, Deleuze & Cie”)


*: Terre: symbole chinois du yin. Ciel: symbole chinois du yang.

**: Pour moi apocalypse = dévoilement.

Je l'avais sous le nez mais je ne voyais pas (je ne le voyais pas parce que je l'avais sous le nez)!

Selon moi ce qui se passe doit être pensé, regardé et analysé dans le cadre hyper-général yin-yang. Le conflit qui est en train de sourdre est un conflit planétaire yin-yang.

Avec cette idée en tête je classe yang, aussitôt et sans hésitation, le Système et donc j'étiquette yin l'antiSystème. C'est pour moi un point d'ancrage à partir duquel je vais pouvoir laisser courir mon intuition et ainsi "penser" l'antiSystème, et de penser sa stratégie face au Système. (De classer yang le Système me conforte dans l'idée que Trump et Macron sont bel et bien "Système" parce que viscéralement yang car ils "jouent au chef", chacun à sa façon*.)

Dans ce cadre hyper-général il faut choisir son camp: yin? ou yang?. Et tout d'abord sa façon de penser. Pour moi René Thom est clairement un penseur yin (il pense en topocrate quand il met sa casquette de scientifique -et il la garde quand il met celle de philosophe):
"Pour moi l'aporie fondamentale de la mathématique est l'opposition discret-continu. Et cette aporie domine en même temps toute la pensée."
"Il ne fait guère de doute que d'un point de vue psychologique (et pour moi ontologique), le continu géométrique est l'être premier."
"Il faut être philosophe en science et scientifique en philosophie." (entre autres citations)

Je garde la symbolique de l'ordre lance-yang ("je ne veux voir qu'une seule tête") et cercle-yin ("tous en rond"). Le combat du gladiateur-yang avec sa lance contre le gladiateur-yin avec son filet (ou son lasso!). J'ai entendu parler de "mouvement gazeux" à propos des GJ. Je pense que l'image est bonne: l'image de la gitane-yin en forme de fumée sur les anciens paquets de cigarette symbolise bien, à mes yeux, la lutte qui s'annonce.

Une fois planté ce décor hyper-général, il reste plus qu'à le décliner. Par exemple les territoires horizontaux -alias les "petites" communes- qui se révoltent contre les métropoles verticales, Paris en tête. Par exemple les géomètres qui se révoltent contre les "algébristes" (statisticiens et informaticiens). Par exemple les néo-matérialistes contre les néo-? Etc.

Mais je crois qu'il ne faut pas penser que le conflit qui se lève doive avoir un vainqueur. Il faut, à mon avis, le penser comme un rééquilibrage le plus harmonieux possible. Aussi je suis profondément convaincu qu'il faut prendre comme modèle le conflit homme-femme, et s'y ressourcer en toute circonstance.


*: Selon moi Trump plutôt en pragmatiste et Macron plutôt en positiviste.

 

GR: Gilettes Roses.

Pendant que les GJ, essoufflés par plus d'un mois de lancement de leur mouvement, soufflent pour reprendre des forces, pour se fédérer, réfléchir, etc., je pense qu'il pourrait être bon, dans le cadre hyper-général yin-yang, d'ouvrir un front secondaire -destiné, dans mon idée, à devenir le front principal-, un front exclusivement féminin. En Gilets Roses.

Première action symbolique, à médiatiser à donf: l'encerclement du palais du Luxembourg jusqu'à la reddition du président du Sénat.
(Je rappelle que, dans le cadre d'une révolution yin, je vois le Sénat naturellement revenir aux femmes.)

Avec bien entendu l'espoir de la participation de la poignée de "vedettes" GJ féminines participant aux blabla médiatisés des TV d'infos en continu.

Une fois débattu dans les médias , je vois lancer la:

Deuxième action symbolique (à médiatiser à donf²): l'encerclement de Notre Dame. En espérant donner des idées aux romaines pour qu'elles secouent les puces de la gérontocratie vaticane.


2: donf au carré.

De la femme-objet à la femme-sujet.

Thom fait l'analogie Sujet/Endoderme-Verbe/Mésoderme-Objet/Ectoderme.
Selon mon intuition, intuition de moins en moins brumeuse confortée pas plus tard qu'hier par l'article "La lance qui saigne" de Marc Gébelin*, dans les sociétés c'est la femme qui est endodermique -alias la femme est "naturellement d'intérieur"-. Autrement dit, compte tenu de l'analogie thomienne, c'est la femme qui est le sujet. (Savoir si c'est un sujet assujetti ou un sujet qui mène la danse me paraît être un beau sujet(!) de discussion.)

Comment Thom voit-il l'analogue de l'endoderme dans les sociétés humaines? Il en dit quelques mots à propos de sa classification -à la Auguste Comte- des techniques, des sciences et des technologies: "Les technologies du troisième groupe (endoderme) se rapportent à l'alimentation et, par extension des fonctions immunitaires du thymus, à la santé et aux régulations contre les agressions extérieures de nature biologique." (AL p.534)

Il suit que l'alimentation -l'agriculture- et la santé doivent passer sous contrôle d'un Sénat féminisé**. Dans cette optique il appartient aux Gilettes Roses de faire des opérations-symboliques-médiatisées dans ces deux secteurs absolument fondamentaux dans la vie réelle, celle de tous les jours.

Thom: "On sera frappé par l'abondance des interprétations sémantiques [en théorie des catastrophes] extraites du vocabulaire de la couture: pli, fronce, poche, aiguille… Après tout, si la couture est restée une activité traditionnellement féminine, c'est que sans doute, la confection des vêtements est chez l'Homme le stade ultime de l'embryologie."

J'interprète ceci en termes familiers: la femme, parce que génétiquement habilitée à enfanter, est naturellement douée pour la médecine -dont la chirurgie- et la pharmacie.


*: "La femme est économe de la maison, enfante, cuisine, l’homme s’élance dehors, guerroie, vole et s’approprie. Un est creux, l’autre en relief. Un consomme, l’autre fournit. Ils sont complémentaires.", dans les sociétés c'est la femme qui est endodermique -la femme est naturellement "d'intérieur"-

**: Cela signifie pour moi que la filière agricole et la filière santé sont des activités finalisées de type "tendance communiste", ceux et celles qui font fonctionner ces filières étant principalement rémunérés en monnaie froide -monnaie contrôlée par les femmes-. (A ce propos je trouve absolument intolérable que les fonds vautours spéculent sur des maisons de retraite, que les laboratoires pharmaceutiques aient pour objectif le profit et non de soigner les gens, etc.)