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Article : L’homme de l’aube

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S'il n'y avait que lui

mumen

  29/09/2022

Il faut une méditation à contre-courant pour regagner ce qu'une mémoire tient pour nous, de toute antiquité, en réserve”. Martin Heidegger.

Je finirai par être entendu.

Guénon et Heidegger

mumen

  29/09/2022

Jean-François Mattei a beaucoup écrit sur Heidegger. Dans "L'ordre du monde" ou dans "Heidegger et Hölderlin. Le Quadriparti", il ne cesse de rechercher le système interdit, celui que Guénon a nié tout en le proclamant, les deux fois farouchement et à vie, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes. Le point commun vital de ces deux là, Guénon et Heidegger, est qu'ils ont tenu jusqu'au bout la parole donnée au système philosophique, cette parole extorquée que l'on acquiesse sans un mot en passant sous le porche de l'université, parole qui soutient sans retour qu'il n'existe pas de système philosophique. Ils n'ont pu faire mordre la poussière à cette inflexible doxa, non sans s'être brisés ce mur, indéboulonnable depuis lors qu'Héraclite a été vaincu et enterré. Ils s'en servent, de ce système, ils le voient et ils le veulent, mais ils sont forcés de le taire selon la Vérité décidant tout pour cette époque aux sources millénaires : "ce dont on ne parle pas n'existe pas".
 

La prosilience

Trentesaux Mathieu

  29/09/2022

Avant la crise, on se prépare.
 

Mathématiques sacrées ?

jc

  30/09/2022

Je commence par accoler à la citation de Jea-Fra çois Mattei celle du lacanien Charles Melman (L'homme sans gravité) :

"La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel".

Je suis de ceux qui pensent que la stabilité d'une société exige une certaine forme de sacré. Thom ne dit pas, je crois, autre chose lorsqu'il écrit dans son article "Révolutions: catastrophes sociales?" :

 "Il importe donc d'établir qu'aucune société stable ne peut exister sans une certaine forme de pouvoir sémiologique.",

ce à quoi il s'attache dans l'article.

La restauration d'une autorité spirituelle -inévitable selon moi- est la révolution qui nous attend (et Guénon a écrit  " Autorité spirituelle et pouvoir temporel" à ce propos).

Je ne suis (du verbe suivre) pas Guénon à propos de son titre "Le règne de la quantité et les signes des temps" car ce n'est nullement à la quantité qu'il s'oppose, mais seulement à la quantité profane qui est la matière imbécile des physiciens modernes et au nombre profane (n minuscule) dont les ordinateurs actuels inondent le monde. Aussi je préfère pour mon compte le modifier en "Le règne de la quantité profane et les signes sacrés des temps", ce qui me permet d'épargner les Nombres (N majuscule) sacrés de la Tradition (ce que fait d'ailleurs Guénon).

Au chapitre II Guénon distingue la quantité discrète et la quantité continue, celle que privilégie le géomètre platonicien Thom, ce qui lui permet de donner une unité "plotinienne" au monde (le continu étant indéchirable !) et d'écrire :

"Selon beaucoup de philosophies Dieu est géomètre ; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu.".

Quelle est, selon Thom, la tâche "sacrée" du géomètre ? Elle est herméneutique, car elle consiste à interpréter les ombres 2D que le prisonnier voit sur le fond de la caverne de Platon pour les relever en une forme 3D (ou 4D ou 5D, etc.) don't les projections 2D coïncident avec celles que l'on voit sur les murs de la caverne.

Pour Pythagore "Tout est Nombre (N majuscule)". Quelle est -selon moi et j'espère pas que- la tâche de l'arithméticien ? Elle est également herméneutique, car elle consiste à relever en un unique nombre entier les n nombres entiers modulo p1, p2,... pn tous premiers, problème résolu sous le nom du théorème des restes chinois (ainsi, par exemple, si n=3 et si les 3 nombres sont nuls pour p1=2, p2=3 et p3=5, alors les nombres cherchés sont les multiples de 30).

Je suis de ceux qui pensent que l'harmonie du monde est intimement liée aux Nombres (N majuscule) et donc à une Arithmétique sacrée, celle que, justement, étudiaient les pythagoriciens avec leur théorie musicale, que l'on retrouve dans les proportions 4,3,2,1 d'un manvantara : 2/1 (octave), 3/2  (tierce ?), 4/3 (quinte ?).

Un cœur humain standard au repos bat la seconde avec 1/3 de systole et 2/3 de diastole (diastole à l'octave de la systole) : il y a une catastrophe par seconde. Les poumons se mettent au diapason du cœur (expiration à l'octave de l'inspiration) mais plus lentement, et il y a des instants déterminés par le théorème des restes chinois où les deux catastrophes coïncident. Si l'on croit à l'harmonie du monde -mon cas-  alors on doit s'attendre à des instants où se cumulent de grands nombres de catastrophes (pas nécessairement maléfiques comme le montrent les exemples du cœur et des poumons).

La durée d'un manvantara est de 64.800 ans et 64.800 = 2^5.3^4.5^2, donc les seuls Nombres "sacrés" qui y apparaissent sont 2, 3, 4 et 5…

 

Mathématiques sacrées ?. 1

jc

  30/09/2022

Pour Thom les mathématiques sont la conquête du continu par le discret, donc de la géométrie par l'arithmétique. Selon la célèbre formule d'Aristote : "Premier selon l'être,  dernier selon la génération, ce serait alors l'Arihmétique qui  serait dernière selon la génération et la première selon l'être. Et ce seraient les pythagoriciens qui auraient donc le dernier mot :" Tout est Nombre". 

Quoiqu'il en soit la remise en selle de la Tradition réveille la position déterministe. On pourra audiovisionner à ce sujet la conférence de Thom intitulée "Hasard, déterminisme et innovation" donnée à Figueras en 1985.