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Article : L’Histoire sous nos yeux

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Armand

  26/03/2008

Dans la derière mouture, JPM paie *l’équivalent* de 10$ mais dans sa propre monnaie de singe : ses actions.

la direction de BSC a émis 95 Millions d’actions nouvelles, achetées immédiatement par JPM, sans que ses actionnaires ne puissent s’y opposer. Ainsi JPM est sûr d’avoir la majorité lors du vote chez BSC pour approuver ou rejeter cette « offre ».

JPM garantira le 1er B$ de perte sur les « actifs » de BSC ; la NY-FED les 29 B$ suivants.

Cela occulte le véritable enjeu :

JPM est le premier -et de très loin- intervenant sur les produits dérivés (91 *trillons* de $ de notionnel) ; BSC la plus engagée des banques d’affaires sur ces dérivés.

Conclusion : en cas de faillite de BSC, c’est JPM qui s’écroule. Comme c’est l’une des trois plus grandes institutions bancaires (avec C - Citi Group et BAC - Bank of America), c’est en réalité le système qui implose, FED comprise.

L’intervention de la FED n’avait pas pour but de sauver BSC (5è banque d’affaire des US) mais elle-même !

La FED aurait très certainement laissé BSC faire faillite, ruinant ses actionnaires et se obligataires et n’intervenant (ou le Trésor) que pour sauver ses clients. Sa crédibilité et celle de la doctrine du libéralo-capitalisme en serait sorti renforcé.

On mesure ainsi l’état de corruption du système ! au mieux, si j’ose écrire, ça finira en japonisation du système bancaire et financier US.

Ron PAUL est dans le bon timing, mais il ne pourra pas exprimer ses idées, comme le montre le contre-feu allumé avec la fausse question « fallait-il sauver BSC ? » de façon à masquer le véritable problème.