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Article : Les villes fantômes et barbares de l’American Dream

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Par Dmitry Orlov Combler le « retard d'effondrement » 4 décembre 2006

Pascal B.

  17/07/2012

http://www.orbite.info/traductions/dmitry_orlov/combler_le_retard_d_effondrement.html

Extrait :

“J’ai vu l’Union soviétique s’effondrer.

[... ]

Mon exposé de ce soir a pour sujet le manque de préparation à l’effondrement ici, aux États-Unis. Je comparerai cela à la situation en Union soviétique, avant son effondrement. Le moyen rhétorique que je vais utiliser est le « retard d’effondrement1 », pour aller avec le « retard nucléaire » et le « retard spatial », et divers autres retards entre superpuissances qui étaient à la mode durant la guerre froide.

Pénible victoire du Bio.

GEO

  17/07/2012

Du mammifère au microbe, les animaux occupent une place croissante dans les représetations de la crise:

http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/07/cargo-mixte.html#more

(…..)

Dans la rue, on rencontre encore des hommes, des bêtes et leurs histoires croisées. Dans un quartier central, devenu « difficile », on vend désormais de l’immobilier, pour mille euros le m², mais il y aurait peut-être à manger et à boire dans ces affaires. Justement, à ce même quartier, Kitsos, un chat de gouttière, trouve à manger et à boire tous les matins, devant une boutique spécialisée dans les produits pour animaux. La femme qui tient la boutique et qui pense nourrir Kitsos est si formelle dans ses propos : « Notre vie et celle des bêtes n’est plus comme avant. Ils sont de plus plus fréquemment les victimes d’une violence gratuite, allant jusqu’à leur mise à mort. Le pire c’est que des immigrés clandestins les tuent pour ensuite consommer leur viande, les chiens en sont les premières victimes, viennent ensuite les chats…. à quand notre tour ? Notre société se mangera entre elle ».

Après avoir franchi deux avenues pratiquement englouti dans un bitume fondant sous la chaleur, j’ai été témoin rue Fylis, d’une autre petite musique, orchestrée par notre temps présent. Un homme, relativement âgé, visiblement propriétaire d’un appartement situé au premier étage d’un de ces immeubles exclusivement habités par des immigrés, était en train de jeter depuis le balcon et vers la rue, les affaires, habits et matelas, d’un ancien locataire. En même temps, le nouveau locataire, un Pakistanais découvrait les lieux. Une passante a aussitôt violemment interpelé le propriétaire de l’appartement : « Pourquoi les jetez-vous ainsi, toutes ces affaires, c’est ignoble, elle brassent toute la saleté et la maladie véhiculées par ces gens, il y en a assez, nous ne pourrons plus supporter longtemps cette situation je vous préviens. » L’homme, gêné, répondit aussitôt, pratiquement sans animosité : « Mais Madame, je descendrai pour mettre tout cela dans les bennes en face, laissez-nous terminer, c’est déjà assez pénible. »

(…..)

Pas toujours pour le meilleur comme on voit. Nous allons de fable Hobbesienne en fable pasteurienne , ou Darwinienne. Avec un peu de chance, on se souviendra de La Fontaine, la poésie y gagnera.