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Article : Les sanctions et leurs arrière-cour

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Le jeune en dormant guérit, le vieux se finit.Proverbe Espagnol

perceval78

  09/09/2014

Il ne faut pas confondre, Polka, Polonaise, Mazurka, c’est ce que nous apprend cette excellente émission de France Musique.
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On ne le sait pas assez mais le père de Chopin est Français, ce qui lui permettra en d’obtenir un passeport Français en 1835, lui évitant ainsi de demander un passeport russe, pays envahisseur de la Pologne à l’époque.
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On ne le sait pas assez non plus, le directeur de la musique de danse de la cour impériale de Napoléon III et pianiste attitré de l’impératrice s’appellait Emile Waldteufel, il était chargé d’animer les fameuses soirées dansantes de Biarritz et de Compiègne, il a écrit une polka qui s’appelle :Jean qui pleure et Jean qui rit, Polka burlesque, op. 106
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Et en effet ça rigolait beaucoup à l’époque, après avoir fait une guerre très sanglante (100000 morts) en 1853-56 en Crimée.
L’empereur se laissa entrainer dans un nouveau désastre inutile qui nous mena droit à la commune.

Mais Paris avait un grand Général qui s’appelait Trochu.
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Cet e-general avant la lettre, nous promettait de mourir sur les marches des tuileries, mais se signalait par son défaitisme.
“Dans ce temps la, avouera-t-il, nous changions d’avis tous les matins”.La Polka des Canons. Armand Lanoux.

Participe passé du verbe trop trop choir, homme,
de toutes les vertus sans nombre, dont la somme
Est zéro, soldat brave, honnête, pieux, nul,
Bon canon, mais ayant un peu trop de recul.
Victor Hugo.

Napoleon 3 partit seul au combat, la Russie n’avait pas pardonné la Crimée, les USA n’avaient pas pardonné le Mexique (leur Ukraine), le pendant masculin de Mogherini eut une belle formule : “L’Italie ne se mettra certainement pas du coté des ennemis de la France”.

La France payait 18 ans de politique étrangère incohérente, fermez le ban, retour à la Polka, Serge Rachmaninoff, le très très grand compositeur russe nous a offert une Polka très joyeuse : la Polka Italienne.
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Une humeur de serbe

GEO

  12/09/2014

Sapir et l'effet des sanctions

GEO

  17/09/2014

http://russeurope.hypotheses.org/2803

(….....)

Dans la période 2010-2013, il y a eu ce que l’on peut appeler « l’illusion » qu’un retour à cet équilibre serait possible. Mais, cette illusion s’est rapidement dissipée. La stratégie industrielle qui a émergée alors s’est caractérisée comme organisant l’économie russe autour de trois secteurs.

(a)   Le secteur prioritaire pour le développement de l’économie russe qui doit être étroitement contrôlé par l’État. Il s’agit ici du secteur de l’énergie et des matières premières.

(b)   Le secteur des industries stratégiques, qui se définit dans une logique de diversification de la production industrielle. On y trouve une bonne partie des constructions mécaniques. Dans ce secteur, l’État n’entend pas exercer un contrôle direct mais fixer des orientations stratégiques. L’entrée d’acteurs étrangers est donc possible (cas de Renault, de PSA, de Nissan et de Toyota), et même souhaitée, mais uniquement si la politique de ces acteurs vient s’intégrer aux orientations stratégiques déterminées. Par ailleurs, des entreprises russes chercheront à entrer dans le capital de grandes sociétés occidentales (EADS, Oerlikon) et en échange le capital de certaines sociétés russes pourrait être ouvert.

(c)   Le secteur des autres industries où l’État russe n’entend pas intervenir, sauf pour faire respecter la législation commune.

Cette stratégie ne semble pas avoir remise en cause. Cependant, la compatibilité entre les diverses orientations de politique économique présente dans le compromis de 2004-2005 était, comme on l’a déjà remarqué, problématiques. Le point d’équilibre entre les forces en présence au sein du pouvoir russe a commencer à bouger à la suite de la crise financière de 2008 qui a imposé une action plus importante de la part de l’Etat. Une des illusions de l’immédiat « post-crise », soit de 2010 et 2011 a été de croire qu’un retour aux années 2004-2007 était possible. Mais, les changements profonds de l’économie mondiale engendrés par cette crise ont rendu impossible tout retour en arrière. Ce point d’équilibre semble bien avoir été la première victime des événements d’Ukraine et de la dynamique des sanctions. Un chercheur de la Fondation Carnegie remarque alors que c’est une nouvelle stratégie nationale de la Russie qui prend forme sous nos yeux (Trenin D., 2014). Cette stratégie correspond à un constat, qui semble désormais partagé par une très grande majorité de l’élite politique russe et soutenu par la population, que le temps est venu d’un divorce avec ce que l’on appelle « l’occident » et ses valeurs.
 
Mais, les signes d’une remise en cause pouvaient être perçus dès l’automne 2013 voire même avant. De ce point de vue, le changement de modèle de développement n’est pas une simple réaction au changement géopolitique, mais ce changement a été utilisé pour mettre en œuvre un pivotement qui était à l’ordre du jour depuis la fin de 2012. Ce changement devrait aboutir à faire émerger un modèle de développement de la Russie qui serait beaucoup plus autocentré que ce qu’il est actuellement, donc bien plus dépendant de la consommation intérieure et de l’investissement, et qui serait tourné de manière bien plus décisive sur la construction d’une industrie innovante. La Russie réaliserait ainsi le pivotement de stratégie économique que demandaient ses économistes depuis maintenant plusieurs années. Telle pourrait être la conséquence non-intentionnelle de la crise ukrainienne, une conséquence cependant dont les répercussions sont appelées à être très profondes.