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Article : Les médias BAO en Syrie : une plume commune et hallucinée

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Ils n'ont souvent pas le choix!

Franck du Faubourg

  16/03/2012

Soit la presse UK est moins “encadrée”, soit Matt Carr est plus agile que nombre de ses confrères..
Je pense qu’on sous estime souvent la pression à laquelle nombre de journalistes sont soumis..
Ayant notamment deux amis de longue date ayant embrassés cette carrière - plus particulièrement celle de “reporters de terrain” pendant de nombreuses années, j’ai pu suivre leurs parcours respectifs..

Voici un échange de mails (à propos d’un sujet sur les banques):

“...tu sais que cela n’est pas politiquement correct chez nous, et parmi nos bien pensants, soi-disant intellos qui squattent les médias et formatent les populations.
Moi, mon combat, est entièrement lié à la liberté d’expression. Je suis scandalisé par ce qu’il se passe dans les médias que je connais bien.
Tout ce discours, ces idées ne m’ont pas fait que des amis. C’est la raison pour laquelle après une carrière disons installée, je me retrouve à faire…”

Je lui transmet votre post; j’espère qu’il brossera un tableau plus concret et précis que je ne saurais le faire.

CONSENTEMENT FABRIQUÉ

René M

  18/03/2012

—  Partant de ce bloc note,  je me permets d’abord de traduire et citer quelque peu librement…..
“Ils ont, pour la plupart, accepté une version du conflit syrien dans laquelle :
a) un dictateur totalement maléfique est en train de massacrer une opposition pacifique et désarmée assimilée au peuple Syrien dans son intégralité,
b) les crimes et les atrocités ne sont commises que d’un côté 
c) les intérêts de la «communauté internationale» en Syrie sont entièrement motivée par le désir humanitaire “d’arrêter la violence ”

S’il n’est pas surprenant que des gouvernements, dont l’objectif essentiel en Syrie est un changement de régime, colportent cette version conte de fée, le fait que tant de journalistes et les médias soient sans aucun esprit critique et colportent la mêmes mythologie est un déprimant rappel que la liberté de la presse et l’absence de censure n’est pas toujours synonyme de “pensée indépendante ” ou de simple respect des normes journalistiques.élémentaires

Tous ces journalistes agissent et écrivent de bonne foi par rapport à leur propre conscience, – et cette “foi” et cette conscience sont si considérables qu’il n’y a plus de place disponible pour une incursion de la réalité, moins encore de la vérité. “

….. — et j’en arrive à ma propre remarque  :
Tout ce mécanisme n’est-ce pas aussi ce que Chomsky appelle “la Fabrique du Consentement “ ?  Essentielle à ce type de régime,  qui est quoi exactement ce régime d’ailleurs  ? 

Une démocratie dégénérée ?  ou une dictature soft ?  un système totalitaire et subreptice presque parfait ?

En tout cas” the Système” en voie de dissolution accélérée !