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Article : Les malheurs de Sophisme

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Analytique, dialectique, rhétorique, sophistique

jc

  24/01/2022

Pour moi la rhétorique et la sophistique sont des techniques -ou des arts?- dont le but est de convaincre les auditeurs. Schopenhauer, ai-je lu, a écrit là-dessus -je n'ai pas lu-. C'est donc tout naturellement que la-grande-fabrique-de-la-narrative-du-Système-et-du-consentement-à-lcette-narrative recrute des rhéteurs et des sophistes que l'on retrouve donc sans surprise en grand nombre dans les médias contrôlés par le Système.

L'analytique et la dialectique sont, à mes yeux, plus intéressantes. Mais l'analytique a, selon moi, l'inconvénient d'hésiter entre ses deux composants étymologiques, celui de lyse qui est une déstructuration et celui d'ana qui renvoie à une remontée (1),  les composants substantiels risquant de passer à la trappe au profit des seuls éléments essentiels, seuls aptes à s'échapper vers le haut.

Analytique et dialectique renvoient à monologue et dialogue : dans le premier cas on est seul face à soi-même, et dans le second on a l'espoir de voir s'instaurer un véritable dialogue (mais je viens de réaliser que, seul, on peut faire dialoguer son "moi périphérique" et son "moi central").

Ce préambule pour en venir à au point plus personnel suivant.

Lorsque  je suis arrivé sur ce site j'ai pris le forum pour un divan psychanalytique : monologue parfois un peu délirant, (2) mais, depuis  assez récemment, je "sens" que ma pensée se stabilise.  J'ai alors commencé à rédiger mes commentaires comme s'il s'agissait d'un dialogue avec PhG lui-même. Et, dans l'espoir de rendre ce dialogue constructif, je me suis opposé à lui: logocrate contre topocrate -logologue  contre topologue-, esprit de finesse contre esprit de géométrie. Espèce de dialogue de sourds-muets, compliqué par le fait que ce n'est pas moi qui dialogue avec PhG mais c'est Thom et PhG que j'essaie de faire dialoguer par mon intermédiaire -ce qui suppose que j'ai compris et l'un et l'autre, ce qui est loin d'être le cas-.


1: Du grec ancien ἀνάλυσις, analysis, de ἁναλύω, analuô (« délier »), de ἀνά, ana (« en haut »), et λύω, luô (« relâcher »).

2: PhG : "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée.". Thom : "La voie de crête entre les deux gouffres de l'imbécillité d'une part et le délire d'autre part n'est certes ni facile ni sans danger, mais c'est par elle que passe tout progrès futur de l'humanité".