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Article : L’économie libérale et les emplois publics

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Mesurable et Observable, deux maître-môts

Petit-Boutien

  19/01/2010

Oui, mais en Californie, un employé qui faisait 35 heures faisait un mi-temps (au sens américain). Un policier d’une highway de Californie partait à la retraite à 50 ans, pas à 60ans, donc, pas question de pantoufler dans un bureau. Sa retraite était pourtant supérieure à celle de nos policiers, (évidemment payée par les fonds de pension, je parle donc au passé).
Ce système est moins orthodoxe que le nôtre, plus mesurable, plus réactif, plus immédiat quoi. On bosse quand on est utile, quand on a besoin d’argent, quand il y a du travail, etc. Bref, cette société est lisible, comprehensible, observable. Ce qui me vient à l’esprit quand je parle de la France, c’est le mot   a m p h i g o u r i q u e

Meme chose en UK

Dedef

  19/01/2010

Meme chose en UK ou sans l’accroissement des emplois publics le solde des emplois créés depuis l’arrivée de Tony Blair au gouvernement aurait été négatif.

Et pour les impôts US:

8 Décembre 2009 http://www.gestionsuisse.com/HorsSujet.asp?id=208 

Selon le ” US Bureau of Economic Analysis “, l’économie Américaine a connu une croissance de 62% depuis 1979 alors que le niveau d’imposition n’a progressé que de 13%! On comprend mieux pourquoi les Etats-Unis sont une nation lourdement endettée…

Ce qui fait en 2009 une imposition à 70% de 1979 et une multiplication par 1,43 des impots actuels pour revenir au taux de 1979

Différencier le libéralisme et le néolibéralisme

Olivier Torrente

  20/01/2010

Bonjour,

La réduction minimaliste de l’Etat n’est pas, d’après mes connaissances, un objectif du néolibéralisme (celui-ci se distinguant par quelques points saillants du libéralisme classique). L’Etat est au contraire un moyen essentiel de faire advenir la société néolibérale basée sur la règle de l’État de droit. L’État peut intervenir autant qu’il le souhaite si cela permet de protéger le processus de concurrence. C’est ce que Foucault cherche à montrer dans ses leçons sur la naissance de la biopolitique, où il cite abondamment les participants au Colloque Walter Lippmann:
Miksch « même si le nombre des interventions correctives apparaissant nécessaires devait s’avérer si grand que de ce point de vue il n’y aurait plus de différence quantitative par rapport aux vœux des planistes, le principe exprimé ici n’en perdrait pas sa valeur. »
Évidemment, l’augmentation du nombre de fonctionnaires n’est pas le but du néolibéralisme, mais leur diminution n’est pas forcément recherchée. Avec l’extension des processus de concurrence à toute la société, les frictions sociales augmentent, nécessitant toujours plus de juges. Les néolibéraux proposent donc de remplacer les fonctionnaires du Plan par des juges.

Enfin, vouloir absolument rattacher des faits économiques à une théorie bien précise me semble délicat. Si l’on veut mettre un mot en -isme sur l’économie américaine, c’est peut être l’affairisme qui convient le mieux.
Galbraith (fils) explique ainsi que l’Etat dans la société américaine est devenu un “Predator State”, un instrument accaparé par la classe des très riches au détriment de la majorité.

Wikipedia:
Galbraith argues that modern America has fallen prey to a wealthy, government-controlling “predatory class”:
  ” Today, the signature of modern American capitalism is neither benign competition, nor class struggle, nor an inclusive middle-class utopia. Instead, predation has become the dominant feature — a system wherein the rich have come to feast on decaying systems built for the middle class. The predatory class is not the whole of the wealthy; it may be opposed by many others of similar wealth. But it is the defining feature, the leading force. And its agents are in full control of the government under which we live.”