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Article : Le Système, alias l’Orque, laisse à voir son Mordor...

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Comment les Etats insolvables s'arment et paient les fournisseurs ?

François Jéru

  17/07/2015

Le fait : 300 GUERRES entre 1913 et 2013

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La question : Comment les Etats insolvables s’arment-ils ?
paient-ils leurs créanciers et ceux des “fournisseurs” subventionnés ?

Les Orques

HervéK

  17/07/2015

“un Orque sorti des entrailles du Mordor de Tolkien”

Dans la mythologie du monde de Tolkien, les orques sont des elfes qui été capturés et torturés par le Mordor.

http://fr.jrrtolkien.wikia.com/wiki/Orque

Je pense que ca renforce l’image des Orques utilisés pour caractériser les Eurocrates. Ces gens qui issus du peuple, peut être plus que les nomenklatura des états et dont la psychologie est torturée par le Système

Pour aller plus loin, on pourrait dire que Junker, Tusk et avant Barroso sont des Sarroumane qui ont trahi leur ordre et leur mission et se sont soumis à l’Empire avec la subtilité comme les Eurocrates de penser encore pouvoir dominer le Mordor / le Système ou du moins de s’en affranchir dans leur espace ne voyant même plus qu’ils en sont le jouet.

Cdlt
Hervé

S.M.S Beowulf de la classe Siegfried mort à Dantzig en 1921

perceval78

  17/07/2015

Bonne nouvelle, l’année dernière nos amis ukrainiens tentaient de nous faire croire que le Mordor c’était la Russie

Carl Bildt @carlbildt 7 Mar 2014
With @sikorskiradek by the Narva river looking at Russia on the other side.

Vasya Okhrimenko @VasyaOhrimenko 7 Mar 2014
@carlbildt @sikorskiradek Mordor..

Finalement c’est Mark Galeotti, un copain de Carl Bildt qui nous apporte un démenti définitif #MordorIsNotRussia lien

Méfiance cependant les références ne sont peut être pas les bonnes

En 1936 Tolkien lien fit une conférence sur Beowulf, poème épique Anglo-Saxon en trois actes lien Beowulf, the monsters and the critics qui fait toujours date lien

Sa notoriété ne passa pas le channel à l’époque, on en trouve qu’une petite critique dans la Revue Historique de juillet-décembre 1938 lien

Il est vrai qu’à l’époque une pluie de problèmes autrement plus importants flottait sur l’Europe lien

Qu’en est il aujourd’hui ? Tolkien nous prévient, il ne suffit pas de tuer Grendel et sa mère Ogresse, il faut aussi tuer le dragon !

If the dragon is the right end for Beowulf, and I agree with the author that it is, then Grendel is an eminent suitable beginning ... triumph over the lesser and more nearly human is cancelled by defeat before the older and more elemental…

but in that first moment, which often comes in great lives, when men look up in surprise and see that a hero has unawares leaped forth The placing of the dragon is inevitable: a man can but die upon his death-day

Beowulf, l. 112 : eotenas ond ylfe ond orcneas (des géants, des elfes et des orques)

En vieil anglais, la signification du mot orc reste floue. Ce mot est aussi rapproché aux mots þyrs (ogre) et heldeofol (démon de l’enfer). En latin, le mot orcus désigne la divinité infernale de la damnation, face sombre de Pluton (mot ayant donné « ogre » en français). lien

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Olivier Riche

  17/07/2015

Heureux en vérité nous vivons,
Amicaux au milieu de l’hostilité.
Parmi les gens hostiles,
Nous demeurons, libres de haine.

Dhammapada 15.197

Intuition, tempête, poésie, et la voie de la Sonde ?

Alexis Toulet

  17/07/2015

Pour tourner d’une autre manière l’intuition dont nous parlait Philippe Grasset - ou une autre peut-être, je dirais qu’il arrive qu’une explication d’un événement n’en épuise pas toute la matière, mais ne reste qu’à la surface.

Si notre hôte trouva récemment la métaphore de l’Orque pour désigner la structure directrice de l’Union européenne, et ceux qui la servent, si la NASA attribua tout naturellement le nom de Mordor à une zone sombre inattendue sur une lune froide perdue aux confins du système solaire, c’est bien entendu que l’oeuvre de Tolkien, référence littéraire devenue référence hollywoodienne, parle à tant de gens que ses symboles peuvent être compris de tous. En un mot, qu’elle est désormais dans l’air du temps. Explication entièrement rationnelle, et explication correcte sans aucun doute. Mais explication pas nécessairement complète.

Nul besoin de se perdre dans l’ésotérisme pour être frappé par le symbole de cette tempête sans précédent de mémoire d’homme qui aux derniers jours avant l’an 2000 frappa la France, déracinant nombre d’arbres même centenaires, et jusqu’au moulin de Valmy… Le diplomate, essayiste et inventeur du mot “souverainisme” Paul-Marie Coûteaux écrivait qu’il y fallait sans doute voir l’annonce de bouleversements à venir. Ce n’était pas à mon sens une échappée vers le pur imaginaire, plutôt une tentative d’interprétation poétique d’un événement qui, de fait, s’y prêtait fort bien.

Faut-il rappeler l’aurore boréale qui en 1938 fera le ciel rouge sang, comme en signe d’une prochaine grande guerre ? Et la foudre qui frappera Saint-Pierre de Rome le jour de la démission du pape Benoît XVI, comme en signe de… eh bien de quoi au juste d’ailleurs la chose est obscure ? Là encore, nul besoin du strict point de vue rationnel d’y voir davantage que des coïncidences, mais un regard poétique en revanche peut s’en servir comme d’un tremplin pour songer.

Pourvu bien sûr que ce regard poétique ne verse pas dans le systématisme et ne se croie pas en mesure de faire d’intuitions et de poésie une science - ce dont notre hôte se garde bien il me semble - car d’un si affreux mélange des genres on ne sortirait rien de bon, rien qu’un ésotérisme de bazar.

Puisqu’il s’agit avec Pluton, Charon et le Mordor d’un petit robot, ambassadeur si fragile de la distante humanité près des lointains astres infernaux - pardon je voulais dire les astres de la ceinture de Kuiper, faut-il filer la métaphore ?

- On peut remarquer que la petite sonde vaillante, après un coup d’oeil rapide au Mordor, s’est rapidement éloignée pour s’enfoncer encore plus profond dans l’espace. Il est certaines choses dont il vaut mieux s’éloigner en effet, même si c’est pour encore davantage s’enfoncer dans l’inconnu. Plus précisément, il VAUDRAIT mieux s’en éloigner, mais ce n’est pas nécessairement ce que nous faisons…

- Sait-on assez que la difficulté principale d’une mission si lointaine est l’énergie de bord, si rare et si précieuse aussi loin du Soleil et alors que le froid environnant dépasse toute imagination ? Non seulement le budget énergétique d’une telle sonde est-il calculé au plus juste, mais tout est fait pour économiser et conserver la faible et précieuse chaleur. L’humanité confrontée dans les prochaines décennies à la diminution tendancielle - et pour finir catastrophique - des sources d’énergie fossiles qui seules permettent sa civilisation industrielle, alors que les sources renouvelables ne sont pas en mesure de prendre le relais, pourrait sans doute y trouver un symbole et en prendre de la graine.

- Et l’énergie de bord du petit robot… n’est autre qu’une bonne dizaine de kilos de plutonium. Eh oui, un pacte avec les enfers peut-être ? Sauf si l’énergie nucléaire est vue avec un regard plus rationnel - il en faut tout de même parfois, de la rationnalité - auquel cas on peut la voir aussi comme l’une des meilleures chances d’empêcher que l’effondrement de notre civilisation industrielle ne soit total. Une poire pour la soif et un viatique au moment de s’enfoncer dans l’inconnu, et une civilisation industrielle qui s’effondre, voilà bien de l’inconnu en effet !

Résumons : un minuscule robot s’éloigne en ce moment même des terres du Mordor sans leur jeter un second regard, économisant drastiquement l’énergie qui est sa vie même, énergie qu’il tire de la fission des atomes, alors que bravement il plonge dans l’inconnu.

Cet ambassadeur nous ressemble, ou plutôt il serait souhaitable que nous lui ressemblions davantage.

l'analyse de John Perkins

Franck du Faubourg

  22/07/2015