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Article : Le rythme “contraction-extension” de la crise

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Génération Obama

JEAN-YVES BOURDIN

  02/05/2009

Instaurons un tribunal du réel : la grippe se moque objectivement de nous !

Francis Lambert

  03/05/2009

En quelques jours, près de 660 enfants, puis un millier de personnes, étaient contaminés. Mais depuis, plus rien… L’absence de prolifération du virus à New York, pourtant laboratoire idéal pour une épidémie de grande ampleur, laisse les spécialistes perplexes. (...)

New York est pourtant a priori un bouillon de culture parfait pour le virus, avec plus de huit millions d’habitants, entassés dans les métros, se bousculant sur les trottoirs… Qu’il n’ait pas “pris” laisse les responsables sanitaires perplexes. (...)

Peter Palese, microbiologiste et spécialiste de la grippe à l’école médicale de Mount Sinai, prédit que la grippe A(H1N1) va “se tarir dans notre secteur d’ici une semaine ou deux, puis s’attarder dans l’hémisphère sud, et revenir l’année suivante”.

Associated Press, 03/05/2009, Grippe A : le mystère new-yorkais, http://www.boursorama.com/pratique/actu/detail_actu_monde.phtml?num=6cf114784064a7e6167c82043ccbb72e

Ruined by pigs

Stephane Eybert

  04/05/2009

L’expression de ce japonais, qui se plaint que la perception de la crise qui devait avoir enfin passe le creu de la vague, ou il dit que cette perception de la crise, a ete “ruined” par des cochons est succulente.

Il faut savoir qu’en anglais, le mot “ruined” evoque la destruction de quelque chose resultant d’un effort humain.

Ou l’on voit que ce n’est pas la crise qui importe a ce gentil japonais, mais la perception que lui et ses copains en avaient, et que cette perception si joliment construite, avec tant de louables et moraux efforts, a ete completement gachee, et par des cochons hilares en plus!

perception ou position russe

geo

  09/05/2009

Bruxelles lance un défi à Moscou

Le 7 mai, le sommet de Prague devrait officiellement entériner le “partenariat oriental”, un ensemble de mesures qui vise à désintégrer l’espace postsoviétique.

06.05.2009 | Sergueï Jiltsov
Directeur du Centre de recherches sur la CEI à l’Institut des problèmes internationaux actuels (Moscou).

http://www.courrierinternational.com/article/2009/05/06/bruxelles-lance-un-defi-a-moscou

Ce partenariat a été dévoilé en mai 2008, lors d’une session du Conseil de l’Union européenne (UE) au cours de laquelle la Pologne et la Suède avaient proposé de développer les initiatives visant à l’intégration de plusieurs pays ex-soviétiques (Géorgie, Azerbaïdjan, Ukraine, Moldavie, Biélorussie et Arménie). Les quatre premiers Etats de cette liste font partie du GUAM [Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie, une organisation considérée par le Kremlin comme concurrente de la CEI], et leur future adhésion à l’OTAN et à l’UE est en cours.

Il en va tout autrement pour la Biélorussie et l’Arménie, partenaires stratégiques de la Russie, qui veut continuer à tisser avec elles d’étroits liens militaires, politiques et économiques. Minsk et Erevan ont, par ailleurs, souvent réitéré leur attachement au développement de leurs relations avec la Russie. Toutefois, les dirigeants de ces deux pays regardent de plus en plus vers l’Ouest.

Les Européens s’en sont bien rendu compte, d’où l’intérêt d’analyser l’empressement de la réponse que l’Arménie et la Biélorussie donneront à la proposition de l’UE. Ainsi, ces dernières semaines, beaucoup ont cherché à savoir si Alexandre Loukachenko, le président biélorusse, se rendrait au sommet de Prague en personne ou s’il enverrait un émissaire. Mais, vu l’importance du jeu géopolitique que les Européens ont lancé, la nuance n’est pas essentielle.

En Russie, les actions de l’UE ne sont pas suffisamment prises au sérieux. Et pour cause : le Partenariat oriental est, par exemple, présenté comme un inoffensif projet à teneur politico-humanitaire. Cette vi­sion trompeuse est accentuée par l’abondance de ­dé­clarations qui y figurent. Pourtant, l’objectif réel du Parte­nariat va plus loin. Il envisage rien moins que le démantèlement de l’espace postsoviétique et la séparation définitive des anciennes républiques et de la Russie.

En 2007, l’UE avait déjà lancé un projet baptisé Suprématie de la loi, à destination des Etats d’Asie centrale, auxquels elle était censée apporter son soutien. Il est évident que le développement économique et le niveau de démocratie de ces Etats sont loin d’être exemplaires, mais cela ne gêne pas le moins du monde les Européens, qui, forts de leurs mécanismes d’intégration et autres outils de “perfectionnement de la démocratie”, ont la ferme intention de renforcer leur influence sur la politique extérieure de ces pays.

L’élaboration du Partenariat oriental reflète la volonté des Européens d’accroître leur influence dans des pays qui, il y a encore vingt ans, se trouvaient sous le contrôle absolu de la Russie et, il y a quinze ans seulement, étaient considérés comme une zone d’intérêt exclusive de Moscou.

Aujourd’hui, les choses ont changé. Les Etats-Unis, suivis de l’UE, mènent leur politique en faisant peu de cas des intérêts et ambitions géopolitiques de la Russie. Les Européens et les gouvernements américains successifs sont devenus de plus en plus pressants et pragmatiques. L’évolution de la politique extérieure des Etats-Unis, de George Bush père à George Bush fils, et désormais avec Barack Obama, a toujours visé à diminuer l’influence russe sur l’espace postsoviétique.

Les Européens s’inspirent de l’expérience américaine, en utilisant à fond la diplomatie, les initiatives dans les domaines de l’énergie et de l’économie, et en aidant à créer de nouvelles unions parmi les anciennes républiques soviétiques. Tout cela dans l’unique but d’arracher les pays de la CEI à l’orbite de Moscou.

On ne peut tout de même pas dire que la Russie soit restée les bras croisés. Ces dernières années, elle a développé différents projets géopolitiques, dont l’Union avec la Biélorussie [accord remontant à 1997 qui prévoit l’intégration progressive de la Russie et de la Biélorussie], la Communauté économique eurasiatique [avec les pays d’Asie centrale et la Biélorussie], l’Organisation du traité de sécurité collective [avec les mêmes plus l’Arménie]. Tous ont pour objectif de consolider la coordination économique des pays signataires. Le principe de libre choix de coopération pour lequel a opté la Russie enregistre certains succès, mais la médaille a un revers, qui est la fragmentation croissante de l’espace postsoviétique – ce que cherche justement à exploiter l’UE. Si les Européens parviennent à leurs fins, on ne pourra plus parler d’intégration de l’espace postsoviétique, d’avenir de la CEI, de communauté économique eurasiatique et autres programmes géopolitiques que comme de vœux pieux.

Le Partenariat oriental met la Russie devant une réalité selon laquelle on lui suggère de dire adieu à ses ambitions géopolitiques et à ne plus considérer l’espace postsoviétique comme sa zone d’intérêt réservée. Cela apparaît d’autant plus clairement qu’après l’officialisation du Partenariat oriental l’UE devrait établir des relations privilégiées avec toutes les anciennes républiques soviétiques, sauf la Russie, contre laquelle, justement, il est proposé de se liguer.

Le chant du cygne, GEAB N°35 est disponible!

Francis Lambert

  17/05/2009

D’après une légende, le cygne, sentant venir sa mort, chanterait une dernière fois, et de la manière la plus merveilleuse qu’il n’ait jamais faite. (wikipedia) ... de la manière la plus merveilleuse ?

“le seul moyen de mesurer l’ampleur des mouvements en cours est de prendre le recul de plusieurs siècles. A se limiter aux statistiques sur quelques décennies, on ne perçoit en fait que les détails de cette crise systémique globale ; on n’a pas la vue d’ensemble.  (...) nous vivons une époque de rupture comme il n’en survient qu’une fois tous les deux ou trois siècles ...

C’est en fait la multiplication de pays et de zones concernés qui est symptomatique de cette sortie de référentiel global : s’il y avait un seul pays concerné ou un seul secteur touché, il ne s’agirait que d’une période hors norme pour le pays ou le secteur considéré ; mais aujourd’hui, ce sont de nombreux pays, au cœur du système international, et une multitude de secteurs économiques et financiers qui sont affectés simultanément, par cette « sortie de route multi-séculaire (...)

Ce phénomène renforce automatiquement la perte de signification des indicateurs utilisés quotidiennement ou mensuellement par les bourses, les gouvernements ou les instituts de statistiques, et accélère la prise de conscience généralisée du fait que les « indicateurs usuels » ne permettent plus de comprendre, ni même de représenter, l’évolution actuelle du monde. La planète abordera donc l’été 2009 sans aucun référentiel fiable disponible. (...)

Les deux autres grands thèmes de ce numéro de GEAB du mois de mai 2009 sont, d’une part, l’échec programmé des deux principaux plans de stimulation économique, à savoir les plans américain et chinois ; et, d’autre part, le recours du Royaume-Uni au FMI d’ici la fin de l’été 2009. ». 

http://www.leap2020.eu/GEAB-N-35-est-disponible!-Crise-systemique-globale-Juin-2009-Quand-le-monde-sort-definitivement-du-cadre-de-reference_a3240.html