Forum

Article : Le référendum, la Constitution et la sécurité européenne: à la recherche du traité de Bruxelles

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

Traité de Washington et Constitution giscardienne.

Carol DEBY

  24/04/2005

Il est évident que dans le maquis, que dis-je, dans la jungle procédurière du Traité de NIce, où l’on renvoie sans cesse le lecteur au Traité précédent ( Amsterdam), lequel, lui-même, renvoie trop souvent aux articles de Maastricht, il est évident, dis-je, qu’un lecteur non spécialisé depuis des années se perde, s’englue dans ce fatras invraisemblable d’articles remplacés par d’autres.

Il est évident qu’un député européen débutant au Parlement (croupion) Européen, plein d’enthousiasme, soit rapidement réduit à l’indécision, puis à la passivité, lorsqu’il a une formation scientifique, fût-elle même en sociologie, et non une expérience de robin moisi
dans les paperasses poussièreuses.

Il est évident que ces Euro-députés s’extasient devant le Traité giscardien, qui malgré ses centaines d’articles, leur semble d’une luminosité aveuglante.
Aveuglante au point que, lorsqu’ils sont socialistes, ils ne remarquent pas cette immixion
en douce du Traité de Washington, cette intrusion de l’OTAN dans le texte ou encore cet article qui assassine la fonction publique : l’Art.III-148.

Mais, il est également évident que “...la Constitution a du bon, de l’excellent si l’on en débusque toutes les implications.”

Mais il est évident aussi que, une fois voté, cette Constitution sera bétonnée pour 50 ans (citation de Giscard), et que le “OUI de combat” est une excuse infantile.

Il semble de plus en plus évident qu’une nouvelle mouture de cette Constitution, plus concise, plus lisible, ne renfermant plus de chausse-trapes confectionnées par de madrés robins et nettoyée de cet esprit néo-libéral qui baigne le texte giscardien, pourrait être
rédigée beaucoup plus vite qu’on ne le prétend.

Je propose donc un vote négatif (pour ceux qui ont le bonheur, comme le Peuple français,
de vivre encore en démocratie et qui peuvent voter) et j’espère prochain le nouveau referendum sur une mouture allégée et désinfectée de toute tendance politique.

article I-41 de la constitution

SAILLER

  14/05/2005

La constitution permet-elle encore l’opposition de la France (comme elle l’a fait pour l’Irak) à un conflit décidé par les membres de l’OTAN ?
Merci

Traités de Bruxelles et de Washington

Michel BEAULIEU

  21/05/2005

Je relève que l’extrait que vous faites du traité de Nice “La politique de l’Union au sens du présent article n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains Etats membres ...” me paraît rigoureusement identique au texte proposé comme Constitution, dans le même article 41, paragraphe -2- second alinéa.
Il n’y aurait donc pas, à mon sens, d’avancée d’écrevisse, mais un statu-quo.

Petit chat réanimable ∫

Anne Guedes

  26/05/2005

L’U.E.O. aurait officiellement mis fin à ses missions le 13 novembre 2000, ses capacités opérationnelles ayant été transférées à l’Union européenne…c’est à dire à M. Javier Solana, ancien secrétaire général de l’OTAN ! La “constitution” n’évoque donc que l’OTAN, (art I - 41) instance de mise en oeuvre de la “défense européenne”. L’UEO, seule structure de défense européenne (sans participation nord-américaine) a été noyée comme un petit chat, d’abord sous le prétexte de confier à l’UE ses missions, ensuite pour désigner l’OTAN comme cadre des missions de l’UE. C’est la raison pour laquelle il n’est fait aucune mention de l’UEO ni du traité de Bruxelles de 1948.