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Article : Le Mexique et le fatalisme américaniste

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Complicité US

Jean-Paul Baquiast

  21/10/2014

Je pense quand même que les agences ou le gouvernement US préfère soutenir un régime mexicain tel qu’il est aujourd’hui, malgré ses immenses défauts, que laisser s’installer un régime plus indépendant, sinon anti US, ce qui ne manquerait pas d’arriver s’ils relâchaient la pression.
Sans mentionner Cuba et le Vénézuela, voyez les efforts qu’ils font pour déstabiliser Rousseff au Brésil et Kirchner en Argentine. Des Etats maffieux et faillis dans ces pays leur conviendraient davantage

Mexique, un état failli planifié

dominique

  27/10/2014

On parle de Dedefensa dans la conclusion de cet article:

Mais l’évêque dirige sa réflexion vers un point névralgique qui permet de démêler le nœud. « Le crime organisé a aidé au contrôle de la société et c’est pourquoi c’est un associé de la classe politique. Ils ont obtenu que le peuple ne s’organise pas, ne progresse pas ». Dans les plus ou moins même termes, c’est que le sous-commandant Marcos a signalé.

Enfin, il ne s’agit pas d’une coïncidence fortuite, mais d’une stratégie. L’un de ses constructeurs sur le terrain, est le général Oscar Naranjo, qui a été l’un « des architectes les plus remarquables de la narcodémocracie colombien actuelle » sous le gouvernement d’Álvaro Uribe, comme le dénonçait, Carlos Fazio (La Jornada, 30 juin 2012). Naranjo, un protégé de la DEA et «  produit d’exportation » des États-Unisd’Amérique pour la région, est devenu le conseiller du gouvernement de Peña Nieto.

Fazio souligne une information du The Washington Post où le quotidien assure que « sept mille policiers et militaires mexicains ont été entraînés par des conseillers colombiens ». Il ne faut pas avoir beaucoup d’imagination pour découvrir où on a commencé à fabriquer l’État failli mexicain.

Mais il y a plus. « Le gouvernement des États-Unis a aidé plusieurs cartels à travers de l’Opération choc et effroi » (de l’anglais Shock and Awe), pour la quelle « involontairement deux mille armes sont tombées dans les mains des narcos », rappelle la page antiwar.com. C’est possible, comme le pensent des sites consacrés à l’analyse stratégique tel le site européen dedefensa.org, que le chaos mexicain est favorisé par la paralysie croissante de Washington et la cacophonie émise par ses divers et contradictoires services. Cependant, tout indique qu’il y a quelque chose de délibéré. Qui cela peut revenir en boomerang à travers sa frontière poreuse et étendue, ne devrait pas non plus être mis en doute.

Raul Zibechi

http://www.mondialisation.ca/mexique-un-etat-failli-planifie/5409989