perceval78
25/07/2014
“Qui raccourcit sa route ne retrouve pas sa maison.”
C’est par ce proverbe Polonais que le ministre Allemand des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier commence son allocution lors de sa visite en Pologne le 23 juin.
Il y parla évidemment du triangle de Weimar, ce fameux triangle transformé en diagonale par la disparition d’un point.
Mais l’essentiel de son message se résume peut être ici :
Dear Radek, in your Berlin Address in 2011 you said, If we get our act together we can become a proper superpower.
Well, as we arent twins, I personally would suggest a different word and amend it as follows: Europe needs to be a smart power.
Hédi Dhoukar
25/07/2014
Si nous mettons le déclin et le refus du déclin du bloc américano-occidentaliste en rapport avec le concept hégélien de « fin de lhistoire », nous pourrons avoir un avant-goût tout à fait métahistorique. Le système hégélien qui soutient toute lHistoire du point point de vue occidental se base sur la fameuse métaphore selon laquelle, le « soleil de la raison » se lève en Orient mais atteint sa maturité en Occident où il sarrête.
Où il sarrête !!
Pour simplifier à lextrême, que lon soit marxiste, trotskyste ou néoconservateur, lhistoire est un progrès de la raison qui développe son curseur à travers la « constitution » de plus en plus perfectionnée dun État occidental qui va progressivement libérer lhomme de son « négatif ». Son aboutissement serait lavènement de la démocratie (version libérale ou populaire), de la liberté/lémancipation, de la mondialisation/lunification
Cest pourquoi Fukushima écrira, après la chute du mur de Berlin, que lécroulement de lURSS annonce la « fin de lHistoire » et lavènement du « nouvel homme ».
Mais que sest-il passé dans la réalité ? La fin de la guerre froide, et le dégel qui sen est suivi, a libéré des forces portées par le renouveau de civilisations anciennes (essentiellement lInde et la Chine, mais aussi les cultures précolombiennes en Amérique du Sud), tout en libérant, de leurs inhibitions, les religions orthodoxe (Russie) et musulmane (Iran). La saveur métahistorique est là, dans le constat que le « nouvel homme », le « nouveau monde » et la « nouvelle Europe » (anglo-saxonne et de lEst, cest-à-dire non germanique et non latine) sont en train de perdre pied en réalisant que toute cette « narrative » construite sur lhégélianisme, prend eau de toutes parts, tandis que le monde des anciennes civilisations promu aux musées, se lève comme un nouveau soleil à lhorizon. Hegel, auteur de lexpression « la ruse de lHistoire », na pas prévu cette ruse-là.
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