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Article : Le coronavirus de la bonté

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Christian Rozé Christian

  23/05/2020

Il a suffit d’un grain, tout petit, ultra fin
Pour que la machine économique grippe
Pour que la nature, ses droits reprenne enfin
Et que l’humanité tout entière flippe.

Ce petit grain très fin a pour nom corona
C’est un simple virus, minima du vivant
Pourtant il se propage, et fait de gros dégâts
Dans les rangs des humains de tous les continents.

Point de remède sûr, pour s’en bien préserver
Au mieux on conseille de se terrer chez soi
De se laver les mains, l’hygiène approuver
Pour éviter l’entrée du virus qui fossoie.

A l’hôpital aussi, le personnel soignant
Tente de se garder par le port du masque
Par des combinaisons et l’usage de gants
A tout prix éviter que les aidants casquent !

Sauf que le système nouveau libéral
N’a rien anticipé, que les masques manquent
Que les lits sont rares dans le grand hôpital
Pour les patients que la maladie efflanque.

Dans les habitations, seuls ou en famille
Les gens passent le temps, s’occupent les enfants
Interdit de flâner, de cueillir les jonquilles
Interdit de sortir. Séparés les amants.

Quelques uns cependant, l’avenue traversent
Sillonnent isolés, les routes de France
Assurent la logistique, exercent commerce
Pour nourrir et soigner les gens en confiance.

Et chacun d’attendre, d’espérer le moment
De la libération, du rire, de la dive bouteille
Des amis ou amants réunis chaleureusement
Tous ensemble danseront sur la place au soleil.

De cette longue épreuve et drôle de guerre
Que retiendrons nous ? Quels enseignements ?
Saurons nous comprendre, changer radicalement d’ère
Redevenir vivants, partageurs, solidaires, aimants ?

Rien n’est moins sûr, car les rois de la finance
Ne veulent pas abandonner leurs rentes
Ils mettent la pression pour que tout recommence
Comme avant, toujours plus d’inutiles ventes !

Pourtant, nous, hommes de tous les territoires
Pouvons nous lever, redresser, révolter enfin
Contre ce commerce fou de choses dérisoires
Et orienter nos existences à de plus nobles fins.

Il a suffit d’un grain, tout petit, ultra fin
Pour que la pollution diminue fortement.
Sur nos côtes réapparaissent les dauphins,
Dans nos villes air pur et calmes bruissements.

Il suffirait d’une prise de conscience générale
Pour évoluer du confinement vers la vie claire
Pour stopper cette course effrénée, infernale
Et vivre unis, solidaires dans un monde solaire.