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Article : L’avenir du monde : les scientifiques lient la menace nucléaire et la crise climatique

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Des décennies de virtualisme des commentateurs, et la réalité des décideurs pour l'avenir

Lambrechts Francis

  19/01/2007

( NB : rappelons que la réalité ci dessous n’est rien comparée au boom actuel et planifié du charbon qui est bien plus polluant encore. )

Le Figaro 2007-01-18 Le Canada brade son environnement pour les USA, Julie Connan

Selon Radio-Canada, Washington a demandé à Ottawa de quintupler sa production pétrolière d’ici à 2015. Pour parvenir à cet objectif, le gouvernement canadien sera en moins regardant en matière de protection de l’environnement.

L’état canadien de l’Alberta serait-il en passe de devenir le nouveau Dubaï ? Le Canada va en tout cas bientôt devoir satisfaire les nouveaux besoins en pétrole de son voisin américain. Selon Radio-Canada, Ottawa s’en effet engagé à multiplier par cinq sa production d’ici à 2015.

En la matière, l’Alberta ne manque pas de ressources : grâce à ses réserves de sables bitumineux, l’état jouit de la deuxième réserve d’or noir mondial, derrière l’Arabie Saoudite, c’est-à-dire la plus importante du monde hors du Moyen-Orient. De quoi fournir une solution de repli idéale à un George W. Bush, avide de réduire à la portion congrue les importations en provenance du pôle moyen oriental.

Selon la radio canadienne, l’accord aurait été formulé, au lendemain de l’élection du gouvernement Harper, en janvier dernier, lors d’une rencontre à Houston, au Texas, entre les patrons de l’industrie pétrolière américaine et les dirigeants des grands projets d’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta.

Problème : l’extraction de ces sables nécessite des quantités considérables d’eau douce et d’énergie (souvent de gaz naturel) et pourrait

tripler les émissions annuelles de gaz à effet de serre, entre 2003 et 2012,

selon l’Institut Pembina, un groupe environnemental indépendant à but non lucratif. Déjà sceptique à l’égard du protocole de Kyoto, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a donc peu de chance d’atteindre les objectifs de réduction fixés par le protocole.

En outre, pour acheminer le pétrole jusqu’au sud du Texas ou en Californie, l’Alberta doit construire de nouvelles raffineries et de nouveaux oléoducs.

Afin pour remplir les objectifs énormes fixés par les Etats-Unis, le ministère canadien des Ressources naturelles a donc demandé aux autorités fédérales et provinciales albertaines de lever certains obstacles et «simplifier le processus d’approbation environnementale des nouveaux projets».

Avec une production d’un million de barils par jour, le Canada est déjà le principal exportateur de pétrole aux Etats-Unis. Selon les données publiques de l’Association canadienne des producteurs de pétrole (ACPP), un peu plus d’un million de barils (bpj) sont extraits par jour de ses sables bitumineux. Une production qui pourrait atteindre 2,7 millions par jour à l’horizon 2015. Si le seuil des cinq millions de bpj était atteint, cela équivaudrait au quart de la consommation américaine et à presque la moitié de ses importations totales».

(NB : Pour rire. La Norvège est le 3e producteur du monde, le principal fournisseur de la France et l’essence à la pompe y est plus chère ... qu’en France )