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Article : L’année 2023 ?

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La doctrine zarathoustrienne coifferait t-elle sur le poteau toutes les autres religions !

patrice sanchez

  20/06/2019

Je réagissais tout à l'heure à un article repris par RI : L’avènement de la technologie qui détruit la vérité "
https://reseauinternational.net/lavenement-de-la-technologie-qui-detruit-la-verite/
Patience et longueur de temps, leurs mensonges sont devenus si évidents, si criants d’inhumanité, que ce système du mal omniprésent est en mode auto-destruction ! Le bon sens et l’entraide des peuples sont en train de reprendre le dessus avec ce systéme internet qui nous force à réagir malgré tout en nous reconnectant à notre part d’humanité et ceci, au grand dam des tireurs de ficelles dans les coulisses qui voient leur plan satanique leur échapper … Ils ne mériteraient que le goudron et les plumes avant de terminer dans la fosse septique de l’histoire. Le chaos créateur du mal se verra dans peu de temps damer le pion par le chaos libérateur !
Comme quoi, les idées zoroastrienne et zarathoustrienne nietzschéenne où bien et mal sont intimement liés et connectés s’avèrent lumineusement exactes, car c’est avec la complicité du mal que nous arriverons à la libération de nos chaines mentales et par voie de conséquence, à la spiritualité de la libre pensée grâce à l’amour et à l entraide inconditionnels…

Si vous avez jamais dit « oui » à un plaisir, ô mes amis, alors vous avez en même temps dit « oui » à toute douleur. Toutes choses sont enchaînées, enchevêtrées, liées par l’amour –
Si vous avez jamais voulu qu’une fois fût deux fois, si vous avez jamais dit : « Tu me plais, bonheur ! moment ! instant ! », alors vous avez voulu que tout revienne ! – tout de nouveau, tout éternellement, tout enchaîné, tout enchevêtré,
tout lié par l’amour » Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra

Et pour vous donner un exemple concret de cet univers qui n'obéit qu'à l'amour, je me permettrais de vous joindre le lien d'une émission, "Nus et culottés " où l'on voit deux jeunes sympathiques zigottos partir à l'aventure dénués de tout, et par la magie du lâcher prise et de la joie de vivre avec la bienveillance solidaire naturelle de la population qu'ils croisent au cours de leurs périples, ils se créent des synchronicités extraordinaires qui plongeraient dans la stupeur et les tremblements tous lesValls, Merkel, les athées et autres transinhumanistes ! 
https://www.france.tv/france-5/nus-et-culottes/nus-et-culottes-saison-7/1006859-objectif-norvege.html

 

Ne dérange pas mes cercles!

jc

  20/06/2019

"Ne dérange pas mes cercles ! », avait dit Archimède au soldat romain qui s’approchait de lui, fier conquérant, au moment de la prise de la ville de Syracuse¹."

Je trouve que cette devise s'applique bien à PhG, homme que j'imagine d'ordre, d'harmonie et d'équilibre, auteur de deux cercles et bientôt d'un troisième -qui sera le premier car PhG, c'est bien connu, avance dans l'avenir à reculons²-.

En reparcourant une fois encore "Le désenchantement de Dieu", j'ai été frappé du nombre de fois où apparaissait le mot "cosmique". L'enchaînement associatif cercle-sphère-cosmos-harmonie m'a alors fait redécouvrir à ce propos un article que j'ai trouvé superbe de Wikipédia sur l'harmonie des sphères³. Me souvenant aussi qu'un lecteur de Dedefensa avait qualifié ses articles de symphonie⁴, et que "l'âme poétique" revenait souvent sous la plume de PhG, il est ressorti de tout ça la définition suivante de ce qu'est un logocrate, définition que je trouve s'appliquer parfaitement à PhG: un logocrate est un musicien de mots.

Revenant une fois encore à ce passage du "désenchantement" qui me fascine tant, j'imagine très bien un PhG musicien écrire une symphonie entière à partir d'une note, d'un motif ("Il suffit d'un mot, d'une phrase ..." pour ensuite prendre plaisir à l'écouter ("... et toujours, à l’arrivée, il y avait un sens, une forte signification, le texte était devenu être en soi… C’était un instant de bonheur fou. »

En mathématiques la musique est clairement du côté de l'arithmétique⁵, du logos, pas du côté de la géométrie⁵, du topos. Si un logocrate a l'intuition haute que c'est 2023 alors c'est que ...


¹: https://www.saxifrage.fr/1623-2/
 
²: "La Grâce de l'Histoire", tome II, p.420

³: https://fr.wikipedia.org/wiki/Harmonie_des_sph%C3%A8res

⁴: "Le désenchantement de Dieu"

⁵: À mes yeux la géométrie arithmétique, synthèse du logos et du topos, est ce qu'il y a de plus fondamental (et difficile) en mathématiques. Grothendieck, ce Pythagore des temps modernes, en est encore actuellement, je crois, le maître incontesté.

 

Ah ! la date ! que je mette çà dans mon agenda !

Christian Feugnet

  21/06/2019

Chargé faut dire .
Alors on a la date de la fin du monde ? Le début de la Crise ?
Le radnarog , que sais je : çà sent le business çà , et je dirai de mauvais aloi , tous les jours , étant en Roumanie , j ai des offres ( Roms va sans dire qui parasitent mon tel ) de psition pour me donner la date de ma mort et ses circonstances . Contre rétributions évidemment pour un tel talent .
Moi aussi j 'ai cherché la fin du monde , c'est quand ? Je vais pas m 'étendre mais une certitude pour moi , entre 2020 et 2030 et personne n 'est capable de dater avec plus de précision . Les concepts , les mesures fussent elles possibles font défaut . Encore que la fin du monde c'est peut étre une bonne nouvelle , personnellement la connerie et cruauté de nombres de mes comtemporains m inspirent que leur disparition en masse , pourvu qu'elle m épargne me réjouirait assez .

Mention spéciale .

Christian Feugnet

  21/06/2019

La fin du monde .... la Crise du Systéme , etc , de quoi parle t on au juste . Rodier : un cycle de un siécle , la culture ( où çà commence ou çà finit ce machin ?) , bon mais , Un siécle , c'est pas franchement léger point de vue historique ?

Remerciements !

patrice sanchez

  21/06/2019

Je tenais à remercier doublement JC pour m'avoir permis de découvrir le mathématicien Grothendieck dont je viens d’entamer la lecture de “ la clé des songes “, c'est un témoignage essentiel pour qui veut comprendre les mystères de la création intellectuelle, lumineusement  zarathoustrien !
"La liberté de Dieu dont procède notre liberté. Celui que Grothendieck appelle le "Rêveur" c'est-à-dire celui qui rêve en nous mais qui est un autre que nous, et dans lequel Grothendieck pense reconnaître Dieu se manifestant discrètement à nous, nous dépasse infiniment par la connaissance profonde, par la pénétration du regard, par la puissance et la délicatesse des moyens d'expression, par l'infatigable bienveillance et surtout par une liberté déconcertante, infinie. "

Après la redécouverte de l'âme soeur venant chuchoter nuitamment à l'oreille de Nietzsche dans le Zarathoustra, nous avons le rêveur Grothendieckien en chacun de nous et d'inspiration divine ...  ( A noter que pas un de ces éminents membres de la communauté intellectuelle nietzchéenne n'aura daigné relever cette découverte fondamentale pourtant évoquée en de nombreux passage du Zarathoustra pas plus que dans Ecce Homo ou Nietzsche nous parle de son expérimentation de la pensée créatrice venue tout droit d'un ailleurs, par héminégligence crasse et lâche  conformisme matérialisant ... les jours de la pensée du sous-sol de ces tristes pîtres  sont comptés, l'immanence de la pensée Zarathoustrienne et Divine reprendra ses droits et les imposteurs auront en guise de postérité, le mépris et l'oubli de l'Histoire )...
Et j'en viens à mon deuxième remerciement, car votre intervention m'aura donné l'opportunité de découvrir le texte introductif au troisième cercle de Monsieur Grasset !
Parce qu'avec pareils prolégomènes introduisant la conclusion de l'oeuvre d'une Vie, je proposerais que les lecteurs de dedefensa reprennent en choeur : Sancto Subito ... suivi d'un grand éclat de rire Zarathoustrien.  


Je me permettrais de joindre deux liens, un résumé de la clé des songes et le tapuscrit dégoté sur le blog de l'écrivaine Alina Reyes.

https://www.laurentlafforgue.org/textes/GrothendieckLiberte2.pdf
et le lien de la clé des songes
http://matematicas.unex.es/~navarro/res/clefsonges.pdf

La liberté de Dieu dont procède notre liberté Celui que Grothendieck appelle le "Rêveur" c'est-à-dire celui qui rêve en nous mais qui est un autre que nous, et dans lequel Grothendieck pense reconnaître Dieu se manifestant discrètement à nous, nous dépasse infiniment par la connaissance profonde, par la pénétration du regard, par la puissance et la délicatesse des moyens d'expression, par l'infatigable bienveillance et surtout par une liberté déconcertante, infinie.

Tout ce que nous savons, il le sait, tout ce que nous percevons, il le perçoit, mais avec une profondeur, une acuité, une vivacité, une liberté qui nous font défaut. Ainsi, la liberté est le premier et plus important attribut de Dieu. En même temps, sa discrète manifestation à nous par le rêve s'accompagne d'un irrécusable sentiment de parenté, et même de proche parenté. Ce sentiment de parenté signifie en particulier que nous aussi avons pour attribut essentiel la liberté, même si c'est à un degré infiniment moindre, et que notre liberté procède filialement de celle de Dieu. Quand Dieu se manifeste à travers le rêve, c'est un peu comme si nous avions en nous un autre nous-même qui aurait à sa disposition tous nos sens et toutes nos facultés de perception et de compréhension mais qui les utiliserait avec une liberté et une efficacité totales. Ainsi, la liberté de Dieu agissant en nous ne s'oppose pas à notre liberté ; au contraire, notre liberté est totale quand Dieu peut utiliser nos facultés avec une liberté totale. (§7, §23 et note 3) Un aspect de la totale liberté de Dieu se manifestant à travers le rêve est l'objectivité. Même s'il a l'air de regarder par nos yeux, jamais il ne prend partie, ni pour ni contre nous, ou pour ou contre quiconque. Il se borne à montrer les choses et les êtres tels qu'ils sont. (§23) Dire que l'objectivité est un aspect de la liberté signifie que celui qui est libre respecte la réalité et qu'il reste impartial, autrement dit respecte la justice. Celui qui est libre ne suit aucun caprice. L'exercice de la liberté n'est pas arbitraire.
Grothendieck n'est pas politique car, pour lui, la vérité spirituelle échappe par essence même à la conscience collective. Elle ne peut être « sue » ou « connue » par une collectivité ou communauté, si restreinte soit-elle. Seul l'être dans sa solitude, seule l'âme qui l'habite, connaît la vérité. (note 20) Face à l'âme seule qui connaît la vérité se dressent les groupes et les institutions qui exercent toujours sur les personnes une emprise négative et stérilisante. C'est pourquoi le relâchement considérable au cours des derniers siècles du caractère coercitif de l'emprise du Groupe sur la personne, le fait que « les princes qui nous gouvernent » laissent désormais dire et écrire quasiment ce qu'on veut (même si c'est seulement pour s'être aperçus que cela ne change pas grand chose et augmente le brouhaha général sans mettre en danger l'Etat ni ses institutions), ou encore la diffusion plus ou moins généralisée d'idées « humanistes » sur la dignité de l'être humain et ses nombreuses « libertés » de ceci et de cela (et même si Grothendieck avoue avoir longtemps eu tendance à ne guère accorder d'importance à ces « bons sentiments idéologiques » du grand nombre) lui apparaissent comme les rares aspects réjouissants de la civilisation moderne qu'il juge par ailleurs en des termes extrêmement négatifs. Pour qualifier l'état de cette civilisation qu'il appelle « civilisation techniciste », Grothendieck emploie les mots « effritement », « nivellement », « érosion », « avachissement », « décomposition », « pourriture ». La civilisation techniciste lui paraît connaître un processus de décomposition rapide, inséparable du caractère férocement déspiritualisé qui la distingue de toutes celles qui l'ont précédée. Une telle civilisation privée d'âme est condamnée à disparaître au bout de quelques siècles, l'homme ne pouvant vivre à la longue en ignorant ses besoins religieux et sa nature spirituelle. La seule consolation est de penser que d'ici quelques générations cette civilisation pourrissante apparaîtra sans doute comme l'utile matière brute qu'une oeuvre créatrice intense, à laquelle tous les hommes sont appelés, doit transformer en le terreau vivant de l'homme pleinement humain et d'une humanité enfin humaine. (§54)

Religion et esprit de liberté Pour se détourner du plan politique ou social, Grothendieck n'en attend pas moins une mutation qui serait l'éveil impensable et soudain d'une vie spirituelle là où toute trace en paraît absente. Une mutation d'une ampleur véritablement vertigineuse, faisant irruption dans l'intime de milliards d'être humains en même temps, sans pourtant aller à l'encontre du libre arbitre d'aucun d'entre eux ni le bousculer. Une mutation qui s'accomplirait non par la disparition de l'Institution religieuse mais par un assouplissement draconien des positions doctrinales, laissant libre jeu à la recherche spirituelle parmi ceux des adeptes qui s'y sentent appelés, permettant la formation de courants spirituels d'une diversité extrême au sein des grandes Eglises et de relations de convivialité fraternelle entre ces courants comme entre les Eglises elles-mêmes. Ainsi, les Eglises entreraient enfin - écrit Grothendieck - dans la voie de leur mission : servir, éclairer, stimuler la libre créativité de chacun. (note 35)

Mais, aujourd'hui encore, estime-t-il, rarissimes sont ceux, chrétiens ou non, qui comprennent et vivent pleinement l'exigence ardue de la liberté spirituelle, ceux pour qui « la vérité » n'est jamais acquise, jamais saisie ou enfermée dans une pensée ou dans un écrit, si originaux, si profonds, si inspirés et divins, si « vrais » soient-ils, mais qui en chaque jour, voire en chaque moment, la doivent redécouvrir, la re-créer dans leur être. Pourtant, notre rôle d'hommes, dépositaires chacun du pouvoir de créer, n'est pas de nous en remettre passivement à la lettre des enseignements d'un plus grand que nous, fût-il un égal de Dieu, mais, quitte peut-être à nous inspirer de l'esprit qui l'avait animé, de faire usage de notre propre créativité, en nous y mettant tout entier : « de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre pensée ». Il est remarquable qu'écrivant cette dernière formule, Grothendieck explique lui-même l'emprunter au texte évangélique (Mt 22, 37-40) où Jésus cite « le plus grand et le premier commandement » comme étant : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu avec tout ton coeur, et avec toute ton âme, et avec toute ta pensée

Grothendieck assimile la liberté de chaque être avec ce qu'il appelle sa singularité foncière et sa qualité créatrice. Cette singularité fait l'essence même de l'âme humaine, elle est indistinguable de sa nature créatrice, elle est indestructible et éternelle comme l'âme elle-même est indestructible et éternelle. Le Groupe, avec son immense force coercitive, ne peut pas détruire cette singularité mais seulement en bloquer les manifestations reconnaissables. (§45) L'une des manières dont le Groupe s'oppose à la liberté créatrice est la tendance impérieuse, consacrée par un usage millénaire, de cacher le travail de création. Le chercheur est censé rendre publics uniquement des travaux finis, qui semblent être sortis tout droits de son esprit, et non pas les pages imparfaites et parsemées d'erreurs par lesquelles il lui a fallu passer pour tracer peu à peu son chemin de vérité On se souvient peut-être que ce thème apparaît déjà dans « Récoltes et Semailles » où Grothendieck se promet de ne plus publier que des textes de recherche qui portent toutes les traces des obscurs labeurs de la liberté créatrice en travail, et non plus des textes peaufinés qui auraient fait disparaître ces traces. Il espère que son cas ne restera pas isolé et que se produira une évolution dans la forme de la recherche, dans le sens de ne plus cacher le travail de création. Ce serait un signe de changement radical des mentalités et de l'ambiance culturelle. (note 46) Cette question est d'autant plus importante pour Grothendieck que son propre « chant de liberté » à l'intention de tous est, écrit-il, l'affirmation catégorique que l'homme dans son essence est créateur, indestructiblement. Une liberté qui n'est pas créatrice est un jouet à quatre sous qui séduit un moment avant de lasser et d'être largué, quand ce n'est pas un boulet doré qu'on traîne en le maudissant. La véritable liberté est dans la création. (note 48)
Ecoute et délicatesse Pour qu'il y ait acte créateur, oeuvre novatrice et acte de liberté, il faut écouter une autre voix que celle du bon sens et de la raison qui incarne les réflexes acquis et les consensus bien établis. Cette autre voix aiguille vers l'essentiel alors que celle du gros bon sens tend à nous maintenir sagement collés aux choses répertoriées et classées, ressenties comme sûres. Car les choses essentielles sont aussi les plus délicates et les moins sûres de toutes, celles qui ne font l'objet d'aucun consensus bien établi et sont donc entièrement nouvelles. Il n'existe aucun consensus pour distinguer le vrai du faux, l'essentiel de l'accessoire. Cette autre voix est la même que celle qui parle par le rêve, qui est l'oeuvre d'une liberté totale. (§6) Les choses créées demandent une écoute toujours plus fine et attentive car toutes ont un sens. Ce sens est à la fois infiniment délicat et secret, et manifeste et fulgurant comme la clarté insoutenable de mille soleils. C'est pourquoi nul d'entre nous ne le peut saisir dans sa plénitude, mais tout au plus le pressentir ou l'entrevoir, sous le biais et dans l'éclairage uniques que fournit à chacun sa propre expérience. (§40) Pour saisir les choses et leur sens, il faut donc être dans un état d'écoute vis-à-vis de cela ou de celui en nous qui sait, et qui se manifeste par une voix intérieure si basse qu'on ne l'entend que dans un état d'écoute intense. Cette voix intérieure est si discrète qu'on a tendance à ne pas noter sa présence même quand on est en train de l'écouter intensément. Ainsi, quand Grothendieck écrit, c'est-à-dire cherche à saisir les choses au moyen des mots, il a l'impression que ce n'est pas lui qui décide quand une formulation pose problème, ni qui trouve par ses propres moyens comment la nuancer ou la bouleverser, et que c'est encore cette voix intérieure qui l'avertit quand telle chose doit être développée. Rester à l'écoute signifie aussi garder assez de distance et de liberté par rapport à ce qui est déjà fixé sur le papier pour y pratiquer d'éventuelles modifications. (§55.2)

Liberté créatrice et œuvre intérieure C'est le titre du §46, le dernier du chapitre IV. Son sens est que la création se distingue d'une simple production par le fait qu'en plus de l'oeuvre extérieure, elle s'accompagne d'une « oeuvre intérieure » qui en constitue l'aspect essentiel. L'acte créateur, ou le processus ou le travail créateur, est celui qui transforme l'être qui l'accomplit ou en lequel il s'accomplit. Pour apprécier la qualité créatrice d'un acte ou d'une activité, la nature de l'oeuvre extérieure est accessoire. Une telle oeuvre peut même être absente, comme dans le cas de l'activité créatrice du très jeune enfant. Ainsi, non seulement tout acte créateur dépend de notre état intérieur mais son effet est principalement une transformation intérieure. Pour Grothendieck, l'essentiel est l'intériorité. (§46) Il précise que, dans son aspect « intérieur » qui est l'aspect essentiel, la création est un acte ou un processus par quoi se forme ou se transforme une connaissance. La création vaut ce que vaut la connaissance qu'elle fait apparaître ou qu'elle approfondit ou renouvelle. Une connaissance au sens que Grothendieck donne à ce mot n'est pas une information ni un savoir. Une connaissance est chose intimement personnelle, elle diffère de la connaissance que peut avoir tout autre être, fût-ce au sujet de la même réalité « objective » du monde extérieur. Elle fait partie de l'être comme sa chair même, elle fait corps avec lui. Il y a trois types de connaissances - charnel, mental (c'est-à-dire intellectuel ou artistique) et spirituel - et donc trois types de créations. (§47 et note 48) Puisque son aspect le plus essentiel est une transformation intérieure, tout travail créateur est une maturation de l'être qui l'accomplit ou en lequel il s'accomplit. La maturité d'un être est la somme des connaissances qui se sont créées en lui au cours de son passé. Chaque acte créateur crée aussi de la connaissance dans l'être, telle une sève subtile imprégnant le fruit et le faisant mûrir. La maturation est un processus créateur et toute création s'accompagne d'une oeuvre intérieure de maturation. (note 48) Dans la mesure où la maturation est un processus créateur, elle est une oeuvre poursuivie en commun avec Dieu dans une sorte de dialogue créateur entre Dieu et l'âme. Le caractère « créateur » de ce dialogue réside surtout en Dieu car l'âme est réticente à se transformer. La maturation progressive de l'âme a pour effet de lui donner des moyens toujours plus délicats et multiples pour participer plus pleinement, de façon véritablement créatrice, à ce dialogue. Mais l'âme a toute liberté pour récuser à tout moment ces moyens, les bloquer et les refouler en refusant le dialogue créateur avec Dieu. Au contraire, en acceptant librement les moyens spirituels qui lui sont impartis dans son état de maturité présent, elle est fidèle à elle-même ou, ce qui revient au même, fidèle à sa mission, si humble soit-elle. Ainsi seulement elle entre dans la liberté créatrice. Alors notre existence, dans la mesure où elle est créatrice, c'est-à-dire où elle est bel et bien une « oeuvre », est oeuvre commune de Dieu et de nous. (note 24 et note 49) La destinée humaine est l'apprentissage d'une liberté créatrice appelée à devenir égale à celle du Maître, Dieu, et bornée seulement par les limites qu'il a assignées à la condition humaine. Il est permis de penser, ajoute Grothendieck, que le stade ultime et incarnation parfaite de la liberté créatrice fut atteint dans l'existence terrestre de Bouddha, de Lao-Tseu et de Jésus. (note 24)
 

@ Patrice Sanchez

jc

  22/06/2019

Merci, ça me fait plaisir. Quelques remarques:

- Je sens en vous -comme en PhG- une sensibilité que je n'ai pas (si j'ai une qualité peut-être plus développée que la moyenne c'est de reconnaître -et d'être attiré- par ceux dont je sens qu'ils parlent de première main et parlent "vrai"). À lire votre commentaire -où je sens un logocrate tant "ça coule de source"- je sens que vous avez complètement pénétré l'esprit de Grothendieck, que vous vous mettez littéralement dans sa peau (comme dans celle du Nietzsche de Zarathoustra (que je n'ai pas lu), vous avez cette capacité de vous mettre en esprit dans la peau des choses ou d'autrui, capacité que Thom appelle intelligence.

- Grothendieck utilise à tour de bras le mot "créateur". Je crois qu'en lisant attentivement "La clef des songes", sous-titré "Dialogues avec le bon Dieu", -et vous l'avez fait plus que moi-, le véritable créateur n'est pas nous, mais Dieu qui est en nous. Cette distinction est importante pour moi car elle revient à dire que nous ne créons ni n'inventons; nous découvrons. Distinction qui conduit à se poser la question de la propriété intellectuelle et par suite celle de la légitimité des brevets d'invention (à l'heure où certains n'hésitent pas à breveter le vivant).

- Vous renvoyez à un lien vers une conférence de Laurent Lafforgue. Il n'est pas inutile de préciser que LL, médaille Fields, est le successeur de Grothendieck à l'IHES, le Princeton français. C'est un mathématicien catholique qui s'affiche comme tel dans l'exercice de sa fonction, ce qui est rarissime dans un milieu dans lequel j'ai été immergé pendant quarante ans.

- Thom croit aux mêmes vertus du rêve même s'il est moins disert que Grothendieck sur le sujet. Citations:

1. "Au moment où tant de savants calculent de par le monde, n'est-il pas souhaitable que d'aucuns, qui le peuvent, rêvent." (dernière phrase de SSM);

2. "(...) pour réellement théoriser la biologie il faut faire du rêve une fonction biologique.";

3. "On sait combien la durée relative du sommeil onirique (ou paradoxal) va croissant dans l'échelle phylogénétique. Il est naturel de voir dans cette activité une sorte de spatialisation virtuelle des formes génétiques." (SSM, p.305).

Quant aux relations de Thom avec Dieu, je cite souvent l'étrange: "Selon beaucoup de philosophies Dieu est géomètre; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu."

Pour résumer ma pensée à ce sujet: c'est dans le rêve que Grothendieck et Thom vont puiser leurs intuitions, en particulier leurs intuitions mathématiques. D'où viennent les intuitions de Philippe Grasset?
 

Le calendrier du prochain cycle selon Armstrong

Franck du Faubourg

  24/06/2019

A l’intention de JC

Patrice Sanchez

  06/07/2019

Bonjour JC et désolé du retard de réponse mais j'étais occupé à l'écriture d'un texte que vous m'avez inspiré ! 
Tout d'abord merci de votre dernier message ... c'est avant tout mon parcours de vie très atypique qui m'a obligé à m'intéresser à ces problèmes fondamentaux comme je l'explique dans ma pj !

Dedefensa, un battement d'aile de papillon : Mr Grasset, un auteur d'une profondeur extrême et des commentateurs  passionnants…
"Aide-toi et le ciel des particules élémentaires t'aidera ", cet éther des anciens, ce champ akashique source d'inspiration et auquel nous pourrions accéder par le rêve et le lâcher prise extrême comme je viens de l'expliquer dans mon texte dont je reprends la page de présentation !

https://drive.google.com/open?id=0B1gF5uauTY42TWk5a2FXVFBpc3JlS2hiLWpTLVMtLUZld1A0
 

LA REVELATION DE LA MAITRISE DE NOTRE DESTIN ET DE LA CREATION INTELLECTUELLE

MARCHONS DANS LES PAS DE NIETZSCHE ET GROTHENDIECK CES DEUX ALCHIMISTES DE LA LIBRE PENSEE QUI NOUS DONNENT LES CLEFS DU MYSTERE DE NOTRE EXISTENCE

Mesdames et Messieurs, Pour celles et ceux d’entre vous à qui je n’aurais pas encore envoyé mon Témoignage, je voudrais dire en guise de propos liminaires que s’il y a un trait de caractère qui me distingue, c’est bien la constance par delà la résilience, ce qui est une deuxième nature chevillée à ma Renaissance comme je me propose de vous le faire découvrir… Quant à vous, Mesdames Messieurs, qui êtes au fait de la teneur “ poil à gratter “ de mes propos évolutionnaires, eh bien, je dirais que c’est mon karma sisyphien, “ l’apocalypse qui me colle à la peau”, associé à l’éternel retour des mannes de Zarathoustra qui, une fois encore, m’en auront fait la demande pressante ! Jusqu’alors, je m’étais basé sur la psychologie nietzschéenne pour témoigner de mon expérience de vie unique, de mon odyssée sous le soleil de Zarathoustra, Nietzsche ayant contribué pour une grande part à la renaissance de mon mental dans les années qui ont suivi mon hémorragie cérébrale en 1995. Je viens de lire la clé des songes, texte écrit par Alexandre Grothendieck qui fut l’un des plus brillants scientifiques du siècle dernier ; j’emprunterais donc le marteau nietzschéen pour enfoncer le clou de l’évidence lumineuse de l’argumentaire et pour apporter une nouvelle preuve humanitaire: la preuve de la possibilité d’un autre monde, l’espoir et l’espérance en un Monde plus Humain, un Monde rien qu’Humain… Les nombreux passages illustratifs qui viendront conforter mon propos dans la présente lettre font partie d’un document pdf compilé par le mathématicien Laurent Lafforgue : Grothendieck et la liberté ( telle que lui-même en parle dans « La Clef des Songes »). 

Bien cordialement à vous chers Messieurs.
Patrice Sanchez