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Article : La tempête venue du Massachusetts

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Logique perverse et anticipation.

jean-jacques hector

  22/01/2010

Il me vient à l’esprit que la décision de la Cour suprême d’autoriser les dépenses illimitées des lobbies pour faire élire leurs représentants, est tout à fait cohérente avec le fait que les électeurs sont de plus en plus réticents par rapport au système et demanderont beaucoup plus de moyens pour être convaincus.

Il semblerait que la Cour suprême ait anticipé le cours des évènements en donnant de nouvelles armes à l’establishement contre le peuple.

La confusion des électeurs du Massachusetts

En marge

  22/01/2010

Ajoutons aux confusions que vous signalez les résultats d’un sondage réalisé après l’élection inattendue de Brown.
http://pol.moveon.org/brownpoll/results.html
Conclusions :
  * 95% of voters said the economy was important or very important when it came to deciding their vote.
  * 53% of Obama voters who voted for Brown and 56% of Obama voters who did not vote in the Massachusetts election said that Democrats enacting tighter restrictions on Wall Street would make them more likely to vote Democratic in the 2010 elections.
  * 51% of voters who voted for Obama in 2008 but Brown in 2010 said that Democratic policies were doing more to help Wall Street than Main Street.
  * Nearly half (49%) of Obama voters who voted for Brown support the Senate health care bill or think it does not go far enough. Only 11% think the legislation goes too far.

En outre, nombre d’électeurs d’Obama en 2008 ont voté mardi pour le candidat républicain (opposé à la loi sur l’assurance médicale) alors qu’ils considéraient que cette loi “n’allait pas assez loin” !
Reste à savoir combien de membres du Tea Party sont en réalité (ou sans le savoir)  d’affreux “gauchistes” (“liberals”) !!!

Le nouveau FDR, et le Big Government.

waccsa

  22/01/2010

Etonnant ! Donc Obama semble bien une nouvelle fois retourner sa veste, et par la force des choses prendre la voie de FDR. Comment ne pas voir dans la décision de la Cour Suprême une réponse immédiate du berger à la bergère, l’équivalent version 2010 d’un début de business plot pour faire plier le pouvoir exécutif ? Le regard des conseillers économiques du président, notamment Geithner, derrière Obama lors de l’annonce de sa décision semble lourd de sens ! (http://french.news.cn/economie/2010-01/22/c_13146082_2.htm)

En toute logique, Obama devra donc continuer à radicaliser son action contre Wall-Street et le Big Business s’il veut sauver son parti, mais saura-t-il imposer son leadership dans cette bataille visant finalement à réformer le système pour mieux le sauver ? Car l’establishment risque de se diviser non seulement entre lignes de front pro ou anti-Big Business, mais plus encore entre pro ou anti-Big Government, la décision de la Cour Suprême pouvant être interprétée comme une émanation de ce Big Government corrompu qui se mêle de ce qui relève du seul droit des états fédérés.

La prochaine séquence de la “guerre civile” en formation pourrait être la nécessité du vote du Sénat pour relever le plafond de la dette publique US, qui atteint des sommets (http://french.news.cn/economie/2010-01/21/c_13145023.htm). Les manoeuvres ont déjà commencé (http://www.politico.com/news/stories/0110/31691.html), et un blocage n’est plus à exclure. Auquel cas le gouvernement fédéral serait obligé de repousser unilatéralement les remboursements à venir de la dette publique, ou de piquer dans les retraites pour refinancer sa dette, deux mesures aussi explosives l’une que l’autre. Le tout dans un contexte où les états fédérés sont eux-mêmes pris à la gorge par leur propre déficit budgétaire et implorent une aide fédérale. Si cette dernière ne leur parvient pas, certains pourraient commencer à y débattre du bien-fondé des remontées fiscales vers le gouvernement fédéral, pardon le Big Governement.

L’avenir nous dira si Obama sera placé dans une situation où il devra, par la force des choses, se conformer (ou non) à son autre saint patron, Lincoln.

choix de carrière

Philippe

  23/01/2010

Obama vient d’apercevoir le spectre de l’échec des mid-term elections.
Que disent les sondages? Wall Street!!! Eh bien, feu sur Wall Street, puisqu’il le faut!
Le NYT de ce 23 janvier annonce du reste la reconstitution de l’équipe électorale de 2008…
Je pense que le New Yorker de juillet 2008 a sorti l’article de référence sur Obama, le politicien débutant de Chicago qui apprend vite et bondit souplement de soutiens en appuis, lâchant les premiers pour les suivants dès que cela “s’impose”.
Effectivement, on peut être tenté de penser qu’il ne croit à rien!
Il est peut-être un peu tôt pour le dire avec certitude, le rude apprentissage du métier de président US n’étant pas terminé