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Article : La Syrie et la crise terminale de la puissance militaire US

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Irak, quel rôle régional?

Christian Merlinki

  20/03/2012

Je rappelle qu’Ahmadinejad fut reçu très officiellement en chef d’Etat chiite par les autorités irakiennes en 2008. Ce qui était déjà perçu comme un camouflet pour Israël et les USA. L’Irak est dirigée par les Chiites et les Kurdes et très moyennement par des sunnites minoritaires n’ayant aucun portefeuille stratégique. Les autorités d’Irak n’ont aucun intérêt à encourager une déstabilisation chez leurs voisins; d’une part pour le chiisme qui est ciblé par la Ligue Arabe sunnite (pan religieux majoritaire en Irak), et d’autre part pour l’autonomie Kurde qui trouve dans le régime de Bachar El-Assad une protection efficace contre les salafistes qui pourraient compromettre les pénibles avancées dans leur lutte pour l’élaboration d’un futur Etat Kurde régional.

Le diable préside bel et bien

Un genou à terre

  27/03/2012

Suite à votre refus de tout appel au diable dans la crise que nous vivons (http://www.dedefensa.org/article-dialogues-31_elargissons_le_debat_14_11_2011.html)

Car de mon coté je peine à discerner un quelconque Diable ou essence maléfique, qu’ils soient dans la matière ou dans le Système.  … le mal est simplement le résultat d’un libre arbitre exercé sans conscience.

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Je vous propose une lecture diamétralement opposée, cette crise à tout de ce que les grecs puis les juifs, les chrétiens et les musulmans ont qualifié de diabolique.

Par diable, j’entends ce dont parlent symboliquement les écrits Hellénique et Abrahamiques, la volonté qu’a l’homme de défier la condition humaine pour y substituer sa volonté déchainé; prendre la place de Dieu.

Reformulé autrement car il n’est pas indispensable de faire appel à « Dieu » : « Que ma volonté soit faite et non la réalité », le diable est cette volonté qu’à l’homme d’adapter la réalité à sa volonté,  plutôt que l’inverse.

Je vois dans ce que vous nommez virtualisme un monde diabolique, la réalité se refusant de plus en plus furieusement à l’homme occidentale, il en invente une autre plus conforme à sa volonté, bien sûr il se perd quelque part entre les deux.

Pris sur wikipedia - L’Orgueil (superbia en latin) : attribution à ses propres mérites de qualités ou de comportements qui sont des dons de Dieu (intelligence, vertus, etc.)

Le diable est le fruit de l’union de l’orgueil et de la raison.  Prométhée, Azazel, Lucifer … se sont tous rendus coupable du même péché : par orgueil, ils ont pourvu l’homme de raison afin qu’il prenne la place de Dieu.
Dieu qui ou quel qu’il soit ne pardonne pas cette entorse au premier des dix commandements :
« La terre entière a été dévastée par les œuvres apprises d’Azazel : impute à celui-ci tous les péchés. »

Ni la raison ni l’orgueil ne sont pourtant absolument mauvais, Lucifer était d’ailleurs le favori de Dieu, mais l’union des deux est diabolique, elle porte en elle la chute d’une certaine idée qu’à  l’homme de lui-même, la chute de l’homme-Dieu.

Idolâtrie serait plus juste qu’idée car il s’agit bien du péché dont l’homme se rend coupable ; en adorant une idée qu’il se fait de lui-même, l’homme s’est littéralement élever au rang de Dieu. Il a (re)créé Dieu à son image.

Et tel Narcisse il se perd, il ne sait plus se dissocier de son image, il ne sait plus dissocier la réalité de celle qu’il a lui-même créé ; parmi les catastrophes qui s’abattent sur lui, il ne sait donc plus dissocier celles dont il est lui-même responsable (j’avais lu quelque chose là-dessus sur votre site, j’ai « perdu » l’article)
L’Antéchrist a toute sa place dans cette lecture, il est séduisant, il arbore le visage du progrès et de l’abondance, nous avons souscrit à ses promesses.

Comme « prévu » ce n’est bien sûr en définitive qu’une illusion, il nous entrainera avec lui dans sa chute car nous le suivrons. Nous le suivons avec notre meilleure volonté à la poursuite ce vieux cauchemar de l’inconscient collectif que nous appelons couramment « apocalypse », comme si l’homme occidental à travers ses mythes avait toujours su où il allait. 

Bien cordialement,

Un genou à terre car je n’ai rien trouvé d’autre pour mon salut, spiritus contra spiritum comme l’a écrit K.G.Jung.