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L’accord Roumanie/Etats-Unis paraît d’autant plus à contre-courant que la nouvelle doctrine militaire russe établit que l’’élargissement de l’Otan et le déploiement de systèmes de défense antimissile (ABM) constituent les principales menaces à sa sécurité nationale. http://fr.rian.ru/defense/20100205/186003233.html

Ce faisant, les autorités russes font monter les enjeux. Ce qui était, jusqu’à présent, l’affirmation d’une politique se limitant à des déclarations de responsables politiques, est en quelque sorte institutionnalisé et gravé dans le marbre du document auquel toute la politique de défense russe est supposée se référer. C’est une affirmation sans complexe de souveraineté, visant à interdire en premier lieu l’inclusion de l’Ukraine dans le giron de l’OTAN. Qui dit atteinte à la sécurité nationale dit les moyens à mettre en œuvre pour protéger cette sécurité. La guerre est l’un de ces moyens, en tout cas le plus évident.  Dans la fragmentation géopolitique en cours, les grandes zones civilisationnelles se recentrent sur leur pré carré. Ce que fait la Russie. Dans l’expression « De Moscou et de toutes les Russies » la partie « toutes les Russie » inclut bien sûr la Biélorussie et l’Ukraine (historiquement, la première Rous, c’est celle de Kiev, premier Etat russe d’Europe).

On attendra

On attendrait quand même un rappel à l’ordre à l’intention de la Roumanie (et des USA) émanant d’une autorité européenne? La sécurité européenne n’est pas un jouet à leur disposition. Mais de qui en Europe, van Rompuy, la baroness?