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Article : La légitimité bouleverse les psychologies

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Nicolas Sarkozy

Taurus Scorpio

  14/10/2008

Je lis tous les jours vos analyses qui donnent toujours un angle intéressant des sujets traités et qui sont très agréables à lire.
Je lis aussi d’autres sites qui sont tout aussi intéressants et sérieux. Parmi eux le Réseau Voltaire de Thierry Meyssan, qui traite des mêmes sujets mais sous un angle un peu différent et je suis sûr que vous tomberiez d’accord sur la plupart des sujets traités ici.
Cependant, il y a un point où vos analyses sont antagonistes. Il s’agit de Nicolas Sarkozy. Que pensez-vous de cet article : http://www.voltairenet.org/article158181.html
ou de celui-ci:
http://www.voltairenet.org/article157210.html ?

L’inexistence pathétique des institutions européennes.

Francis Lambert

  14/10/2008

Les Nations ont les institutions quelles veulent.
La commission et ses commissaires sont soigneusement choisis par les Nations.
La commission n’est qu’une “commission” par la volonté des Nations.
Barroso est le plus petit commun représentant choisis par les Nations.
Les Nations ne veulent pas d’élection à ce niveau.
Ce sont les Nations par leurs propres ministres qui font le Conseil de l’europe et la décision.
Les Nations les plus critiques sont souvent les moins présentes.

La BCE a sauvé l’euro et les Nations associées (pas d’Islandes) :
- la BCE a agit avec la FED à égalité de taille et de crédiblité (imaginez les quinzes francs, peso, lires, drachmes ...)
- la BCE a évité l’habituelle série de dévaluations concurrentes de ses ex-monnaies Nationales.
- la conscience, les décisions, la rapidité et les montants concernés dépassent toutes ces Nations.
- la BCE est venue fréquemment au secours de nations dont le PIB n’était qu’une fraction de leur risque financier.
- la BCE a apporté des “économies d’erreurs coûteuses” aux finances de ses Nations.

Par contre
- ce sont les Nations qui ont fait et font la BCE, chaque Nation peut la quitter : il suffit d’un référendum par exemple et tout ira mieux !
- la BCE sera détruite par ses Nations dans la suite de cette crise globale. Non seulement à cause des déficits nationaux répétés au mépris de leurs traités mais aussi aux divergences concurrentielles des politiques Nationales économiques, budgétaires, fiscales, sociales… La difficulté est toujours dans l’étendue et l’adaptation des subsidiarités. Pays du Club Med versus pays Rhénan et Nordiques : il n’y a pas photo, l’allemagne ne veut plus être le dindon de la farce ... la PAC tue l’UE.
- Des procès Nationaux longs et couteux vont pleuvoir paralysants des circuits financiers. Les conflits de compétence et de juridiction des Nations vont être particulièrement délétères. Pensons au Crédit Lyonnais, Kerviel etc. mais à l’échelle continentale comme l’Islande, FORTIS par exemple.
- Les politiciens des Nations vont multiplier les divisions en exploitant les émotions et l’ignorance, ils vont continuer à accuser de leur incurie et de leurs erreurs les institutions efficaces.

Ainsi les Nations resteront égales à leurs déficits car c’est la faute des autres, par définition.

C'est moins gai, en fait.

Ni ANDO

  14/10/2008

Je serai moins optimiste. La France a simplement profité d’un climat d’hébétude psychologique pour généraliser une solution préventive de sauvetage du système bancaire. Cette hébétude donne, par défaut, une impression d’unité en Europe. La solution se veut technique et adaptée, chacun s’en félicite. Hélas, le problème demeure. Le gros de la crise financière, puis plus généralement économique, est à venir. Sur les 2000 milliards de dollars que les banques dites “occidentales” devraient provisionner (un peu plus donc que les 1400 milliards annoncés par le FMI il y a dix jours) “seuls” …580 milliards avaient été dépréciés dans les bilans début octobre 2008. 2000 milliards seraient d’ailleurs plutôt un plancher. Le plafond est encore non connu puisque dépendant d’un marché immobilier étasunien qui ne cesse de s’effondrer d’un mois sur l’autre (les créances immobilières détenues par les banques continuent de se déprécier à mesure). Sarko et Fillon font le pari salutaire que l’impact psychologique des mesures annoncées lundi (360 milliards d’euros tout de même) éviteront de verser ces fonds aux banques. C’est un pari qui sera perdu car c’est de la pensée magique. L’Etat devra effectivement tenir sa promesse (il est désormais lié jusqu’à la fin 2009), injecter une partie des sommes garanties et accroître encore une pression fiscale pourtant déjà à 55% du PIB. Laminer fiscalement les classes moyennes ne contribuera pas à sortir de la récession. Aux effets de la crise financière vont se cumuler, et se cumulent déjà, les effets de la récession sur les bilans des banques, tout particulièrement et avant tout aux Etats-Unis. Les plans gigantesques, pharaoniques, adoptés des deux côtés du grand océan, ne font que consolider le squelette des banques, leur ossature. Mais la matière vivante de ces banques (les flux issus de l’activité économique qui les traversent) à commencé à se dégrader aux Etats-Unis, en quantité et en qualité (explosion des impayés, des contentieux, des clients insolvables). Pour faire simple, le gigantisme des sommes en cause rend illusoire toute solution technique de renflouement et de dénouement de la crise car celle-ci est d’abord l’effondrement de tout un système économique fondé sur la création d’une richesse virtuelle, factice, dans des volumes encore jamais vus. Richesse factice généreusement vendue au “reste du monde”. Quand un château de cartes de cette ampleur commence à s’effondrer, la seule “solution” envisageable c’est d’attendre le complet effondrement avant de reconstruire autre chose.

Franchement exagéré!

Sybille

  14/10/2008

Je trouve beaucoup d’exagération dans cet article:
Et de un dans votre vision du rôle de Sarkosy
Et de deux dans votre vision de l’Europe.

Il y a beaucoup trop d’illigétimités dans cette Euroligarchie:
La commission, la BCE mais aussi le Conseil.

Je ne saurais avoir votre optimisme, sur les changements apportés par cette crise.

Quels sont les changements positifs que l’on peut attendre de la part de ceux qui sont responsables de cet aveuglement dogmatique?

Surtout, lorsque toute cette énergie est placée pour sauver un système létal qui occasionne toutes sortes de dérèglements catastrophiques sur le vivant, les espèces, les ressources et les sociétés.

Dans le grand bluff du WE, j’y vois plutôt une manière supplémentaire d’aggraver ces dérèglements et de nous entraîner toujours plus dans leur tourbillon de la mort.

Je suis perdu...

Jean Lemoine

  15/10/2008

Je m’intéresse et lis avec un grand intérêt ces articles que j’ai découverts début octobre.
Mais je suis perdu. Peut-être ai-je mal compris l’enchaînement :
- Paulson a réagit au nom du gouvernement américain, “trop tard et trop peu”, malgré le côté astronomique de la somme; il fait un flop plus retentissant que les scandaleuses conditions du vote.
- L’Europe n’a pas réagi, malgré l’insistance de Paulson, ce qui affirme la nullité de son influence internationale et de son organisation, mais avec une satisfaction toute réactionnaire
- Brown ouvre le bal des nationalisations en Europe, ce qui paraît cocasse pour un homme dans la droite ligne du néo-libéralisme britannique.
- quelques nations fondatrices de l’Europe se débattent pour répondre finalement (en shuntant les autres pays européens) à l’appel de Paulson; Lagarde promet que pas un centime n’ira aux banques françaises.
- ces mêmes pays annoncent finalement qu’ils claqueront des milliards dans le système financier. Les marchés ayant un don de préscience avec un rebond précédent l’annonce desdits pays, du coup “l’Europe des Nations” est victorieuse, les US sont humiliés, Brown est en fait un interventionniste qui cachait bien son jeu (donc un héros), et accessoirement on financera quand même les banques françaises.

Quelle est la logique dans tout ça ? Qu’ai-je raté ?

le fig, alex adler

_ python

  17/10/2008

merci à Francis Lambert d’avoir rappelé en ces temps agités le savoureux dythyrambe daté d’août, signé alexandre adler, dans une chronique de désinformation totale pour laquelle on (et Le Figaro aussi)  le rémunère grassement.
http://www.lefigaro.fr/debats/2008/08/02/01005-20080802ARTFIG00182-les-bons-points-de-george-wbush-.php
<

de George W. Bush

[...] Pour le reste, c'est-à-dire l'essentiel, on constatera qu'en maintenant une croissance forte, et, en ce moment même, en évitant à l'Amérique la récession que l'explosion de la bulle du subprime aurait évidemment provoqué, George Bush, puissamment aidé par Bernanke et Paulson, son remarquable ministre des Finances, a rendu un service inégalé à l'Europe tout entière.

Colin Powell, Condoleezza Rice, le déjà évoqué Hank Paulson, et le général Petraeus, en poste à Bagdad, ainsi que Zalmay Khalilzad, ambassadeur, véritable patron de l'Afghanistan, apparaîtront avec le temps comme de véritables hommes d'État dont les résultats obtenus sont tout simplement impressionnants.>

>
N’est-ce pas distrayant de lire aujourd’hui de tels comiques?

python

25 ou 30 ans en arrière?

Bertrand Arnould

  19/10/2008

@ Francis Lambert
La scène que vous décrivez se passait en Guinée, a Conacry, a l’hôtel “Indépendance” et la monnaie était le sylli, j’y ai vécu, donc, après vous.

Wake Up EU ! : Transform Global Crisis Momentum In New EU Economical Governance Power Said Sarkozy

Nicolas Stassen

  22/10/2008

From The Times
October 20, 2008
Europe and US wrestle for control of global markets
Tom Baldwin in Washington
President Bush will host an emergency summit of leaders from the major economies to chart a new course for world finance amid signs that Europe and America appear intent on heading in different directions.
A weekend meeting at Camp David with President Sarkozy of France and José Manuel Barroso, the European Commission President, produced a joint statement promising to hold “a series of summits on addressing the challenges facing the global economy”. The first will be held soon after the US elections on November 4, when Mr Bush will still be President. He hopes to put his stamp on policies that will largely be implemented by either Barack Obama or John McCain after one of them is inaugurated on January 20.
Mr Bush said: “As we make the regulatory institutional changes necessary to avoid a repeat of this crisis, it is essential that we preserve the foundations of democratic capitalism — commitment to free markets, free enterprise and free trade.
“We must resist the dangerous temptation of economic isolationism and continue the policies of open markets that have lifted standards of living and helped millions of people escape poverty around the world.” But Mr Sarkozy, who holds the rotating presidency of the European Union, which has a tradition of deeper and stronger intervention in markets, advocated a new form of “regulated capitalism” because there is “no liberty without some regulation and stability”.
RELATED LINKS
• Credit crunch gives added capital to Marx
• Head of IMF embroiled in sex scandal
• Don’t force EU’s new world order on US
He urged stiffer regulation of hedge funds and credit-rating companies while also saying that leaders should reconsider the rules governing tax havens such as the Cayman Islands and the relationship between world currencies such as the dollar and euro.
“We must reform capitalism so that the most efficient system ever created doesn’t destroy its own foundations,” he said. Although agreeing with Mr Bush that it would be “wrong — catastrophic — to challenge the foundations of market economics”, he added: “We cannot continue along the same lines, because the same problems will trigger the same disasters.”
Gordon Brown has said that the world’s top 30 banks should be under the supervision of a panel of regulators and wants a revamp of the International Monetary Fund, which was set up at Bretton Woods in 1944 to help struggling economies.
Mr Bush, however, has sought to wrest back control over the reform initiative, with the White House insisting that “the United States has committed to hosting the summit”.
The meetings would involve emerging economic powers previously excluded from similar talks, as well as those that have dominated the global financial system since the Bretton Woods deal. In addition to the G8, leading developing nations such as China, India and Brazil are likely to be invited, along with the likes of Saudi Arabia, South Korea and Australia.
The President-elect — Mr Obama or Mr McCain — will also be asked to attend.
http://business.timesonline.co.uk/tol/business/economics/article4974911.ece
Publié le 21/10/2008, à 12:25
Nicolas Sarkozy évoque la création de fonds souverains européens
Les Etats membres de l’Union européenne doivent réfléchir à la création de fonds souverains nationaux, qui pourraient se coordonner en temps de crise, estime Nicolas Sarkozy.
Les Etats membres de l’Union européenne doivent réfléchir à la création de fonds souverains nationaux, qui pourraient se coordonner en temps de crise, estime Nicolas Sarkozy.
Lors d’une allocution devant le Parlement européen, le chef de l’Etat français, qui préside l’UE jusqu’à fin 2008, a également renouvelé son appel à un gouvernement économique européen, qui puisse dialoguer avec la Banque centrale européenne (BCE).
“Les Bourses sont à un niveau historiquement bas. Je n’aimerais pas que les citoyens européens, dans quelques mois, se réveillent en découvrant que les sociétés européennes appartiennent à des capitaux non européens qui auraient acheté au plus bas du cours de Bourse, à vil prix (...) et les citoyens européens demanderaient alors : ‘qu’avez-vous fait ?’”, a lancé Nicolas Sarkozy.
“Eh bien moi je demande que chacun d’entre nous, nous réfléchissions à l’opportunité qu’il pourrait y avoir de créer nous aussi des fonds souverains dans chacun de nos pays et peut-être que ces fonds souverains nationaux pourraient de temps à autres se coordonner pour apporter une réponse industrielle à la crise”, a-t-il poursuivi.
Devant les parlementaires européens, le président français est également revenu sur l’idée d’un soutien européen au secteur automobile sur le Vieux Continent.
“L’Europe a besoin d’une industrie puissante et la présidence se battra pour cela”, a-t-il dit, quelques jours après avoir évoqué la possibilité pour les pays européens de mettre en place un plan d’aide à l’automobile similaire à celui de 25 milliards de dollars (18,6 milliards d’euros) décidé fin septembre aux Etats-Unis.
GOUVERNEMENT ÉCONOMIQUE EUROPÉEN
Autre demande de Nicolas Sarkozy formulée lors du Conseil européen de Bruxelles les 14 et 15 octobre et reprise dans l’hémicycle à Strasbourg, celle d’un gouvernement économique européen capable de devenir un véritable pendant de la BCE.
“Il n’est pas possible pour la zone euro de continuer sans un gouvernement économique clairement identifié”, a dit le chef de l’Etat, qui a par ailleurs rendu hommage au travail réalisé par l’institution dirigée par Jean-Claude Trichet.
“Ce gouvernement doit être au niveau des chefs d’Etat, les seuls ayant la légitimité démocratique nécessaire”, a-t-il ajouté, indiquant également qu’il n’était “pas raisonnable” que l’UE doive changer de président tous les six mois.
Le président français a aussi rappelé qu’il avait proposé la tenue d’un sommet sur un nouvel ordre financier international, dans lequel l’Europe devra porter “l’idée d’une refondation du capitalisme mondial”.
“Nous devons aussi porter l’idée d’une nouvelle régulation. Aucune banque ne travaillant avec de l’argent de l’Etat ne doit pouvoir travailler dans les paradis fiscaux”, a-t-il indiqué .
Il a ajouté qu’il espérait convaincre les puissances asiatiques, dont la Chine, d’y participer. “La crise est mondiale, la réponse doit être mondiale”, a dit Nicolas Sarkozy .
Les Etats-Unis, la France et l’Union européenne ont annoncé samedi une série de sommets sur la crise financière dont le premier pourrait se tenir peu après les élections américaines du 4 novembre.
Julien Toyer et Gilbert Reilhac
http://www.lexpress.fr/actualite/depeches/infojour/reuters.asp?id=80613
Nicolas Sarkozy veut un gouvernement économique pour la zone euro
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LEMONDE.FR avec AFP | 21.10.08 | 11h53 •  Mis à jour le 21.10.08 | 15h17

A l’approche des sommets mondiaux sur la refonte du système financier international, Nicolas Sarkozy multiplie les initiatives et les propositions. Dernière en date, exprimée mardi 21 octobre devant le Parlement européen à Strasbourg, la création d’un “gouvernement économique” dans la zone euro, travaillant aux côtés de la Banque centrale européenne (BCE).
“Il n’est pas possible que la zone euro continue sans gouvernement économique clairement identifié”, a-t-il affirmé aux parlementaires strasbourgeois, arguant que si la BCE, seule institution fédérale de la zone euro à l’heure actuelle, “doit être indépendante”, elle “doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique”.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a immédiatement pris ses distances avec cette proposition en estimant qu’il ne fallait pas que cela restreigne l’indépendance de la BCE. “A la Commission, nous sommes pour un renforcement de tous les mécanismes de coordination des politiques économiques des Etats européens. (...) En même temps, il ne faut pas créer l’illusion très dangereuse que [l’idée] serait de donner des instructions à la banque centrale”, a-t-il déclaré, soulignant l’importance, selon lui, de “ne pas mettre en cause l’indépendance de la banque centrale”.
En attendant de voir l’accueil réservé à sa proposition, Nicolas Sarkozy a proposé à ses homologues européens de se réunir pour préparer les sommets à venir sur la régulation du système financier. “L’Europe doit porter l’idée d’une refondation du capitalisme mondial”, a-t-il plaidé, annonçant son intention de se rendre en Chine, à l’occasion du sommet de l’ASEM (le forum Asie-Europe), qui réunira 43 pays vendredi et samedi à Pékin, “pour convaincre les puissances asiatiques de participer à cette refondation”.

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/21/nicolas-sarkozy-veut-un-gouvernement-economique-pour-la-zone-euro_1109278_1101386.html
- Politiques 21 oct. 11h27
Sarkozy veut un gouvernement économique de la zone euro
La BCE «doit être indépendante» mais elle «doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique», précise le chef de l’Etat.
Le chef de l’Etat Nicolas Sarkozy a appelé ce matin à la création d’un «gouvernement économique clairement identifié» dans la zone euro, travaillant aux côtés de la BCE, à la lumière de la crise financière.

«Il n’est pas possible que la zone euro continue sans gouvernement économique clairement identifié», a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.

«La Banque centrale européenne», seule institution fédérale de la zone euro à l’heure actuelle, «doit être indépendante» mais l’institut monétaire de Francfort, qui gère l’euro, «doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique», a ajouté Nicolas Sarkozy.

Le Président a aussi indiqué qu’il allait proposer une réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE pour préparer les sommets mondiaux sur la refonte du système financier international.

«J’aurai l’occasion de proposer à mes partenaires chefs d’Etat et de gouvernement une réunion pour préparer ces sommets», dont le principe a été accepté par les Etats-Unis le week-end dernier, a-t-il déclaré dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg.

L’Europe «doit porter l’idée d’une refondation du capitalisme mondial», a-t-il dit. «Ce qui s’est passé, c’est la trahison des valeurs du capitalisme, ce n’est pas une remise en cause de l’économie de marché», a ajouté Sarkozy.

Le chef de l’Etat français, qui préside l’UE, a indiqué que «la solution la plus simple» pour les sommets mondiaux serait d’associer les pays industrialisés du G8 aux cinq plus grandes économies émergentes comme la Chine et l’Inde.

Ce sera «tout l’objet du déplacement en Chine, pour convaincre les puissances asiatiques de participer à cette refondation», a-t-il dit, en référence au prochain sommet de l’Asem qui réunira 43 pays d’Europe et d’Asie à Pékin vendredi et samedi.
(Source AFP)

http://www.liberation.fr/politiques/0101163748-sarkozy-veut-un-gouvernement-economique-de-la-zone-euro
- Sarkozy veut unir l’Europe contre la crise
Rédaction en ligne
mardi 21 octobre 2008, 13:48
Le président en exercice de l’UE Nicolas Sarkozy a espéré devant le Parlement européen que la réforme de l’architecture financière qu’il prône concerne aussi les pays de l’Union européenne, y compris le Luxembourg. Il a aussi appelé à la création d’un « gouvernement économique clairement identifié » dans la zone euro.
Nicolas Sarkozy devant les eurodéputés. ©EPA
« Un gouvernement économique de la zone euro »
Devant les députés européens, le chef de l’Etat français a appelé à la création d’un « gouvernement économique clairement identifié » dans la zone euro, travaillant aux côtés de la BCE, à la lumière de la crise financière. « Il n’est pas possible que la zone euro continue sans gouvernement économique clairement identifié », a-t-il déclaré. « La Banque centrale européenne », seule institution fédérale de la zone euro à l’heure actuelle, « doit être indépendante » mais l’institut monétaire de Francfort, qui gère l’euro, « doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique », a ajouté M. Sarkozy.
(afp)
« Je compte sur le soutien du Luxembourg pour que l’architecture financière soit profondément repensée, à l’extérieur de notre continent et à l’intérieur de notre continent, les deux », a répondu sous les applaudissements M. Sarkozy à une question du député socialiste luxembourgeois Robert Goebbels. « Ce n’est pas une critique, encore moins une attaque, c’est une simple remarque », s’est-il empressé d’ajouter.
« Comme l’a très bien dit (la députée française de centre-droit) Mme (Marielle) de Sarnez, on ne peut pas se battre à l’extérieur de notre continent contre certaines pratiques et les tolérer sur notre continent, c’est tout », a insisté le chef de l’Etat français.
« Que ceux qui se sentent visés assument. Moi je ne vise personne, je ne me le permettrais pas », a conclu Nicolas Sarkozy.
Membre fondateur du Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux (Gafi), le Luxembourg n’est recensé par aucune organisation internationale qui mettent à l’index les paradis fiscaux. Les pratiques des sociétés financières qui y sont établies sont toutefois régulièrement épinglées, comme ce fut le cas dans l’affaire Clearstream.
Le président français a proposé un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE pour préparer les sommets mondiaux sur la refonte du système financier international, auxquels il veut associer les pays émergents.
« J’aurai l’occasion de proposer à mes partenaires chefs d’Etat et de gouvernement une réunion pour préparer ces sommets », dont le principe a été accepté par les Etats-Unis le week-end dernier, a-t-il déclaré dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg. Il n’a pas donné de détails sur la date ou le lieu de ce sommet préparatoire. L’Europe « doit porter l’idée d’une refondation du capitalisme mondial », a-t-il dit. « Ce qui s’est passé, c’est la trahison des valeurs du capitalisme, ce n’est pas une remise en cause de l’économie de marché », a ajouté M. Sarkozy. Le chef de l’Etat français, qui préside l’UE, a indiqué que « la solution la plus simple » pour les sommets mondiaux serait d’associer les pays industrialisés du G8 aux cinq plus grandes économies émergentes comme la Chine et l’Inde. Ce sera « tout l’objet du déplacement en Chine, pour convaincre les puissances asiatiques de participer à cette refondation », a-t-il dit, en référence au prochain sommet de l’Asem qui réunira 43 pays d’Europe et d’Asie à Pékin vendredi et samedi. « Avec le président (de la Commission européenne) José Manuel Barroso, nous allons nous rendre
en Chine, avec le but de convaincre la Chine et l’Inde de prendre part à ce sommet » sur la refondation du système financier international, a-t-il ajouté.
Les priorités de l’Europe lors des sommets mondiaux à venir seront « d’abord qu’aucune banque qui travaille avec l’argent des Etats ne puisse travailler avec des paradis fiscaux ». Il s’agira aussi de faire en sorte « qu’aucune institution financière ne puisse travailler sans être soumise à une régulation financière » et « que les traders voient leur système de rémunération calculés de façon à ne pas pousser à prise de risque inconsidérée », a dit M. Sarkozy.
Le chef de l’Etat français a aussi plaidé de nouveau pour que « le système monétaire soit repensé », en lançant une pique aux Etats-Unis régulièrement accusés de vivre à crédit du reste du monde du fait de l’importance du dollar. « Peut-on continuer nous (en Europe) à porter les déficits de la première puissance mondiale sans avoir un mot à dire ? la réponse est clairement non », a dit M. Sarkozy.
Il s’est prononcé en faveur de la création en Europe de fondssouverains, qui, coordonnés, permettraient « d’apporter une réponse industrielle à la crise » économique.
(afp)

http://www.lesoir.be/actualite/economie/sarkozy-voit-l-ue-refonder-le-2008-10-21-652527.shtml
- Des sommets contre à la crise
Rédaction en ligne
dimanche 19 octobre 2008, 09:39
Le président américain et les dirigeants européens se sont entendus samedi à Camp David pour proposer, face à la crise financière, non pas un seul, mais une série de sommets, dont le premier devrait avoir lieu en novembre aux Etats-Unis.
 
AFP
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Le président américain et les dirigeants européens se sont entendus samedi à Camp David pour proposer, face à la crise financière, non pas un seul, mais une série de sommets, dont le premier devrait avoir lieu en novembre aux Etats-Unis.
Lors d’entretiens dans la retraite présidentielle des montagnes du Maryland (est), George W. Bush, son homologue français Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso sont convenus de consulter les autres dirigeants internationaux la semaine prochaine “avec l’idée de commencer une série de sommets pour répondre aux difficultés auxquelles est confrontée l’économie mondiale”, selon un communiqué de deux pays et de la Commission.
Le premier de ces sommets, au niveau des chefs de gouvernement, devrait énoncer les principes des réformes jugées nécessaires du système financier mondial pour éviter que la crise actuelle ne se reproduise. Les suivants serviraient à appliquer les mesures décidées.
Urgence, dit Sarkozy
Le premier sommet aurait lieu aux Etats-Unis “peu après les élections américaines” du 4 novembre, dit le communiqué.
Selon un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto, “on peut raisonnablement s’attendre” à ce que le sommet se tienne en novembre, comme le demandait M. Sarkozy, venu avec M. Barroso pousser M. Bush au nom des Européens à accepter une vaste réforme du système financier mondial.
Avant environ trois heures d’entretiens et à l’occasion de brèves déclarations conjointes devant la presse, M. Sarkozy, dont le pays exerce la présidence tournante de l’Union européenne, avait à nouveau affirmé l’urgence d’une conférence internationale.
“Pourquoi il faut aller vite ? Il faut aller vite parce qu’il faut rapidement stabiliser les marchés et trouver des réponses et il ne faut surtout pas que, le jour où le calme sera revenu, les mêmes refassent, dans les mêmes conditions, ce qu’ils ont fait avant”, a lancé M. Sarkozy, dénonçant les fonds d’arbitrage et les paradis fiscaux.
Il avait aussi de nouveau préconisé que le sommet se tienne à New York, là où, fait-il valoir, la crise a commencé.
Quelle réforme ?
Face à des Européens qui se flattent d’avoir pour une fois coordonné leur action et exercé un véritable leadership face à la crise, M. Bush a conservé aux Américains leur part d’initiative en offrant, devant MM. Sarkozy et Barroso, d’accueillir la conférence sur le sol des Etats-Unis.
Les déclarations de Camp David ne semblent pas répondre, cependant, à la question sur l’ampleur d’une réforme. Les Européens veulent une réforme réelle et complète, une sorte de nouveau Bretton Woods, du nom des accords qui gouvernent depuis 1944 la finance internationale. Ils proposent une forme de supervision mondiale des marchés, qui pourrait échoir au Fonds monétaire international.
Si le président français à proposé de construire “le capitalisme de l’avenir”, M. Bush a répété qu’il était “essentiel que nous préservions les fondements du capitalisme démocratique”.
M. Sarkozy a reconnu que M. Bush avait “raison de dire que la remise en cause de l’économie de marché serait une catastrophe”.
“Mais on ne peut pas non plus continuer avec les mêmes causes qui produiront les mêmes effets. L’économie de marché a besoin de règles”, a-t-il lancé.
Un sommet ne suffirait pas
M. Fratto, porte-parole à la Maison Blanche, a expliqué que si MM. Bush, Sarkozy et Barroso proposaient une série de sommets, c’est parce que le nombre des problèmes, leur étendue et le nombre de pays concernés font qu’il est “trop ambitieux” de penser que cela puisse être réglé en un seul sommet.
M. Fratto a relevé que beaucoup de gens parlaient, pour l’ordre financier international, d’une nouveau Bretton Woods, la conférence de 1944 qui a fondé le système actuel: “Bretton Woods a duré trois semaines et a impliqué 44 pays, à une époque où il y avait moins de pays dans le monde”, a-t-il dit.
(D’après AFP)

http://www.lesoir.be/actualite/monde/des-sommets-contre-a-la-crise-2008-10-19-651739.shtml
- comission européenne
Barroso prend ses distances avec Sarkozy
afp
Mis en ligne le 21/10/2008

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a pris mardi ses distances avec l’idée française d’un gouvernement économique de la zone euro, en estimant qu’il ne fallait que cela restreigne l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE).
“A la Commission, nous sommes pour un renforcement de tous les mécanismes de coordination des politiques économiques des Etats européens”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Parlement européen de Strasbourg, aux côtés du chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy.
“En même temps, il ne faut pas créer l’illusion très dangereuse que (l’idée) serait de donner des instructions à la Banque centrale”, a-t-il ajouté, car il est important de “ne pas mettre en cause l’indépendance de la Banque centrale”.
Tirant les leçons de la crise financière, M. Sarkozy avait auparavant plaidé avec force devant le Parlement européen pour la création d’un véritable gouvernement économique de la zone euro, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, en complément de la Banque centrale européenne.
Les réunions de la zone euro ne se déroulent jusqu’ici, chaque mois, qu’au niveau des ministres des Finances.
M. Sarkozy a évoqué lors de la conférence de presse la possibilité de nouvelles réunions des chefs d’Etat de la zone euro à l’avenir, après celle, sans précédent, du 12 octobre à Paris qui a permis de mettre au point un plan européen coordonné de sauvetage des banques.
Il a également indiqué que ce nouveau forum pourrait avoir un président en la personne du Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui dirige déjà le forum des ministres des Finances de la zone euro.
Dans le passé, l’Allemagne n’a pas caché ses réticences à l’égard d’un gouvernement économique de la zone euro, car elle y voit une tentative française de faire de l’ombre à la BCE et à son indépendance.

http://www.lalibre.be/actu/europe/article/454345/barroso-prend-ses-distances-avec-sarkozy.html
- Crise financière
Medvedev accuse les Etats-Unis de “fautes graves”
AFP
Mis en ligne le 21/10/2008
Début octobre, le président russe avait déjà critiqué les Etats-Unis en évoquant la crise financière mondiale.
Le président russe, Dmitri Medvedev, a accusé mardi les Etats-Unis d’avoir commis des “fautes graves” qui font payer aux autres pays les conséquences de la crise financière mondiale, lors d’une visite en Arménie, alliée fidèle de Moscou dans le Caucase.
“Nous payons pour les fautes graves commises par certains Etats, avant tout les Etats-Unis”, a déclaré M. Medvedev lors d’une conférence de presse à Erevan, à l’issue d’une rencontre avec son homologue arménien, Serge Sarkissian. Les décisions prises en Russie contre la crise sont “suffisantes”, mais “cela ne veut pas dire qu’on en restera là”, a-t-il souligné. Touchée par la crise, Moscou a annoncé plusieurs séries de mesures pour venir en aide en particulier à son secteur bancaire, en panne de liquidités, mais aussi aux autres entreprises et à son marché boursier, en pleine déroute depuis septembre.
Début octobre, le président russe avait déjà critiqué les Etats-Unis en évoquant la crise financière mondiale. “L’ère de la domination d’une économie et d’une devise a été reléguée au passé une bonne fois pour toutes”, avait-il dit. Le président Medvedev a par ailleurs appelé l’Arménie à coordonner sa politique étrangère avec Moscou. “Je suis sûr que les actions coordonnées sur la scène internationale sont un facteur important de la sécurité et du renforcement de nos positions dans le Caucase et dans le monde”, a déclaré M. Medvedev.
La visite de M. Medvedev intervient après celles du sous-secrétaire d’Etat américain pour l’Europe et l’Eurasie, Daniel Fried, et du représentant de l’Otan dans le Caucase du Sud, Robert Simons. M. Fried avait souligné que la guerre russo-géorgienne en août et la reconnaissance par Moscou de deux territoires géorgiens pro-russes avait mis en exergue les dangers des différends non résolus dans le Caucase. Il avait appelé vendredi l’Arménie et l’Azerbaïdjan à résoudre “aussi vite que possible” le conflit qui les oppose au sujet de la région du Nagorny Karabakh.
M. Medvedev a pour sa part annoncé une rencontre des présidents arménien, azerbaïdjanais et russe qui pourrait avoir lieu “très prochainement” en Russie pour discuter du Karabakh. “J’espère qu’une rencontre des trois présidents aura lieu très prochainement pour trouver une solution au problème” du Karabakh, province séparatiste azerbaïdjanaise peuplée majoritairement d’Arméniens, a déclaré M. Medvedev.
“J’espère qu’elle aura lieu en Russie”, a-t-il poursuivi. “L’Arménie est prête à poursuivre des négociations sur la base des principes de Madrid”, qui reconnaissent “le droit du peuple du Karabakh à l’autodétermination”, a déclaré le président arménien. “La question peut être résolue sur la base d’un compromis et par la voie des négociations”, a-t-il poursuivi.
La Russie a fait pression ces dernières semaines sur l’Arménie pour qu’elle débloque cette situation, afin de sortir de son isolement. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a promis le 13 octobre de renforcer l’isolement de l’Arménie, tant qu’elle ne renoncera pas à l’“occupation” du Nagorny Karabakh. Dans un effort pour apaiser les tensions, le président turc, Abdullah Gül, a effectué début septembre une visite historique en Arménie à l’occasion d’un match de football.
Ankara, qui a des liens étroits avec l’Azerbaïdjan turcophone, a fermé sa frontière avec l’Arménie en 1993, après le conflit sur le Nagorny-Karabakh, dont la sécession a conduit à la guerre, qui a fait près de 30.000 morts. La Turquie n’entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan en raison de divergences sur la façon de qualifier les massacres d’Arméniens (pour Erevan, il s’agit d’un génocide) commis en 1915-17 en Anatolie.

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