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Article : La fin de l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 — Franck Biancheri et le groupe LEAP/E2020

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Fabuleux ! Et effrayant...

Fred

  21/02/2006

Fabuleux car tout bonnement hyper-réaliste.

Effrayant… car… personne ne peut dire exactement ce qu’il en sera.

Je note régulièrement l’évolution du discours des uns et des autres au sujet de l’Iran. Et que Douste Blazy se soit permis la semaine dernière d’accuser clairement l’Iran de vouloir acquérir la bombe est un bon indice selon quoi “ils” ont l’intention de lancer cette guerre.

Est-ce pour cela que toutes les autres éventualités ne sont pas soulevées par les occidentaux ? L’euro-bourse ne verrait alors jamais le jour ?

Un évènement important en ce mois de mars est à mes yeux les élections en Israel… je rêve d’un gouvernement qui décide de faire la paix (sérieusement) avec les palestiniens… et qui d’un coup ferait baisser les tensions dans la région. Mais il se peut que ce soit le contraire… et que finalement, les Israéliens contribuent à faire augmenter la pression sur l’Iran en lançant les premières attaques (comme annoncé ici ou là par certains officiels israéliens).

Bref, je termine la lecture. Merci d’avoir partagé un tel document !

C'est un mauvais plagiat !

Patrick Castanède

  21/02/2006

L’article de Biancheri, qui reprend des annones faites il y a un certain temps (depuis été 2004 pour l’Iranian Oil Bourse) et depuis novembre pour l’arrêt de la publique du M3 se contente d’annoncer des conclusions louffoques copiées sur un texte anglais.
Biancheri a été démonté “littéralement” par des forumeurs qui semblent en connaître bien plus long que lui :
http://213.251.140.17/article.php3?id_article=7187&id_forum=22500&var_mode=recalcul#forum

Un détonateur au tsunami monétaire

Thomas

  12/03/2006

Pourquoi je ne suis pas d’accord avec mon spécialiste boursier.

Le 9 mars 2006

Suite à votre article du 21/02/2006 intitulé « la fin de l’occident tel qu’on le connaît depuis 1945, par Franck Biancheri et le groupe LEAP/E2020 », j’ai demandé l’avis d’un spécialiste boursier.

Je résume sa réponse en 2 points :

1er - Les déséquilibres financiers pouvant entraîner une crise existent depuis longtemps,

2e – Il n’y a aucun élément nouveau qui permet de penser que la crise se produira prochainement.

Reprenons ces 2 points :

Si l’on récapitule les facteurs pouvant conduire à une crise financière majeure, on est frappé par la volatilité du système financier :

un dollar qui sert de monnaie de réserve mondiale avec abandon de l’étalon or,
un déficit chronique du trésor américain [Le déficit commercial américain vis-à-vis du reste du monde a augmenté de 17,5% en 2005 au record de 725,8 milliards de dollars, dont plus de 200 milliards avec la Chine. (La Tribune – 12/02/06)]
un taux de couverture bancaire général de 8 % [Les règles de solvabilité des banques portent sur le montant des fonds propres dont elles doivent disposer pour faire face à leurs engagements. Le taux, comme pour le ratio Cook actuellement en vigueur, restera de 8 % (La tribune – 13/05/2004)]
Des bilans d’entreprises souvent démultipliés par les mécanismes boursiers,
Une amplification de la circulation monétaire par les assurances (1).

Tant que l’attelage de l’économie et de la bulle financière restent solidaires, le système perdure… il manque le détonateur.

Et comme l’indique le spécialiste boursier, il est très probable que les pré-alarmes actuelles (une bourse du pétrole iranienne en euro ; des banques américaines qui se défont des avoirs en dollars ; des transferts de placements de pays émergents -le Venezuela- des USA vers l’Europe) ne suffiront pas à faire imploser le système financier.

Mais le détonateur, le voici :

Toutes les conditions pour des frappes contre l’Iran sont maintenant réunies. Un diplomate russe parle du 28 mars.

En cas de frappes contre l’Iran, il y aura arrêt de la production pétrolière iranienne, blocage du détroit d’Ormuz pour les livraisons des Emirats, de l’Arabie Saoudite et de l’Irak, solidarité du Venezuela avec l’Iran et soutien discret de la Russie à l’Iran.

1e La crise pétrolière entraînera un séisme économique,

2e le séisme économique implosera la bulle financière.

Aussi, le terme de tsunami (séisme qui déclanche un raz de marée) est particulièrement bien choisi.

Par conséquent, et malgré l’avis de mon spécialiste boursier, j’achète de l’or (2).

Thomas Paine.

NOTES

(1) Les instruments financiers complexes connus sous le nom de produits dérivés sont censés couvrir contre le risque. Ils pourraient, selon certains, accroître les risques d’un écroulement du marché dans son ensemble. [..] Quelle est l’importance du marché des produits dérivés ? La Banque pour les Règlements Internationaux estime que le marché global hors bourse pour les produits dérivés est de 110.000 Milliards de $. Le U.S. Comptroller of the Currency (le Contrôleur américain des changes) l’organisme fédéral responsable de la surveillance de ces marchés aux Etats-Unis, estime la valeur notionnelle des produits dérivés détenus par des banques de commerce américaines dans les seuls portefeuilles d’assurance à à peu près 50.000 milliards de $. Cela éclipse le produit intérieur brut américain qui est 10.400 milliards de $.

(Jubak’s Journal dans Msn Money - Pourquoi J.P. Morgan Chase affole le marché - 11 octobre 2002)

(2) L’or est actuellement au-dessus de 550 $ l’once. Si le scénario se réalise, combien faudra-t-il de dollars pour un lingot ?