Forum

Article : La fin de “Bizarro”?

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

fin de “Bizarro” = fin du virtualisme ?

Francis Lambert

  10/09/2009

L’Afghanistan ou la fin d’une époque post-moderne ?

Fin de sa nouveauté qui dépasse la propagande : la primauté médiatique et d’abord dans la guerre ?
Blair - les “spin doctor” - les néocons - en voie de disparition ?
Murdoch et les MSM “Pravda” (Main Stream Media) affaiblis (par Internet notamment) ?
La G4G aurait raison de sa spécialité ?

“La puissance extraordinaire du virtualisme est balancée par une faiblesse non moins extraordinaire. Son triomphe est nécessairement toujours temporaire et soumis à contestation, jusque de l’intérieur même. Fondé sur l’ivresse de l’absence d’autorité, de l’absence de “ligne générale”, puisqu’il affirme n’être rien d’autre que la réalité policée par les “valeurs”, le virtualisme est en état d’agitation perpétuelle.”

La naissance du Virtualisme
(...) Cette analyse doit nous permettre de mieux définir un phénomène unique, propre à notre temps, qui est cette re-présentation de la réalité du monde par re-fondation (re-formatage dirait-on en langage informatique), dont le commentateur dit lui-même que « ce n’est pas du tout de la propagande, c’est bien plus subtil que de la propagande ».
(1) Nous avons donné un nom à ce phénomène, que nous tendons à considérer comme une sorte de doctrine, d’idéologie : le virtualisme. (Voir Analyse, Volume 15, n

<198>

01, du 10 septembre 1999.)

(...) il s’agit également d’une tentative de redéfinir la notion de guerre dans notre époque dite post-moderne, commencée approximativement avec la chute de l’Union Soviétique.

Cette redéfinition conduit à admettre que la nouvelle dimension de la guerre est la dimension médiatique, que nous aurions tendance à qualifier de “dimension virtualiste” à cause de la substance même du rôle de l’activité médiatique. Il n’y a pas seulement tromperie, désinformation, propagande, manipulation, etc, qui sont des choses sans grande nouveauté. Il y a surtout le fait que la dimension médiatique est devenue la première dimension de la guerre et, dans certains cas, la seule dimension. Cette dimension intervient avant, pendant et après le conflit, si bien qu’elle finit par déterminer la forme, l’orientation, enfin jusqu’à la réalité du conflit. Elle crée une autre réalité, qui aggravera le conflit pour satisfaire ceux qui l’interprètent, que les journalistes commenteront, analyseront, à partir de laquelle les philosophe tempêteront et condamneront, qui conduira les décisions des hommes politiques, qui figurera désormais dans nos bréviaires et dans nos catéchismes ; enfin, certes, cette tromperie sur la réalité qui conduira à tuer encore et encore, à répandre le désordre et à interdire le rétablissement de la concorde. Ainsi devenons-nous, ni bêtes ni désinformés, mais transmutés réellement. Cela justifie amplement que nous proposions comme définition de ce phénomène la dimension virtualiste plutôt que la dimension médiatique.

(...) La “guerre d’Evere” menée par les spin doctors (expression en langue anglo-américaine désignant les spécialistes de publicité et des relations publiques ; littéralement : “professeurs en apparence”)

(...) Nous ne sommes plus dans le monde de l’information (journalistes), nous sommes dans le monde des “créateurs d’événements” (publicitaires). Dans son livre Dans les griffes des humanistes, Stanko Gerovic, dissident serbe et journaliste à Radio France International, remarque : « Les médias occidentaux savent désormais si habilement occulter la réalité qu’ils créent l’illusion qu’on peut mener une politique tout en la niant. » Gerovic nous rappelle opportunément que les spin doctors ne sont pas seuls. La situation n’est pas si simple qu’elle le serait s’il s’agissait simplement de propagande, avec le rapport du fort (l’État autoritaire) au faible (la presse aux ordres). « C’est bien plus subtil que de la propagande », disait-on plus haut ; nous nuancerions : c’est bien plus compliqué que de la propagande.

http://www.dedefensa.org/article-george_bogdanich_yougoslavie_guerre_evitable_24_03_2002.html

Voilà ce que nous nommons le “virtualisme”. Nous proposons ce néologisme pour différencier la situation d’une définition de “virtualité”, qui est le constat d’une situation existante (la transformation de la réalité aux yeux des uns et des autres par divers moyens, le plus souvent automatiques, par le biais des communications). Le virtualisme est le développement d’une situation de virtualité à un point tel, et dans un but si fondamentalement mais non consciemment partisan, qu’il y a modification de substance. L’aspect partisan disparaît comme s’il n’avait jamais existé. Tout se passe comme s’il s’agissait d’une véritable idéologie (d’où l’emploi du “isme” du néologisme virtualisme) ; mais il s’agirait d’une idéologie absolue, différenciée ainsi de manière décisive de celles qui l’ont précédée.

Rappel de la définition de “idéologie” au sens où nous employons ce mot : « Ensemble des idées, des croyances et des doctrines propres à une époque, à une société ou à une classe » (le Robert). Acceptant cette définition, nous la complétons pour le cas particulier présenté ici : ces « ensembles des idées, des croyances et des doctrines » sont diffusés avec une force telle, par des moyens de communication si puissants, réunis dans ce qui est perçu comme une profonde et vertueuse harmonie par un ciment formidable que nous nommons “esprit conformiste”, qu’ils finissent par provoquer une modification de la perception qu’on a du monde. Dans ce cas, et c’est un événement considérable, la puissance de la forme prend le pas sur le fond et la forme remplace le fond. Le virtualisme est une idéologie où le contenu (les « idées, croyances et doctrines ») n’a plus guère d’importance, et bientôt plus du tout, et où compte majoritairement, et bientôt exclusivement, la conformité de l’esprit qu’impose cette forme. On ne s’occupe plus de la cohérence, de la cohésion, de la logique politique.

(...) Le stalinisme, idéologie dont, par la forme, le virtualisme pourrait sembler le plus proche, n’était pas parvenue à faire disparaître la perception du mensonge comme mensonge.

http://www.dedefensa.org/article-de_defensa_volume_15_n01_du_10_septembre_1999_la_premiere_guerre_virtualiste.html

La fin de "Bizarro" ?

Jean Lemoine

  10/09/2009

L’article m’évoque irrésistiblement la fable des greenshoots… Mais je suis sans doute pessimiste.

BHO et la Guerre de Succession d'afghanistan

Exocet

  10/09/2009

L’on dirait à vous lire que vous êtes vous même prit dans les filets   sensoriels aux effets secondaires et fragmentés laissés par les héritiers du fondamentalisme hégémonique..D’ailleurs , retrouver les évadés d’Alcatraz type néo cons reconvertis en isolationiste par pure contrainte des choses .. avec les Libéraux portés plus par une contrainte perceptive des tiers sans confessions .. Cette assemblage bigarrée composté  par une forme d’ironie cruelle de l’antagonisme en compote , faisant le lit de l’ anti interventionisme laisse songeur mais surtout moqueur .

C’est intéréssant de voir Obama faire (voir laissez faire) remonter les fils factuelles   des novices   du chaos positif , de l’instabilité permanente et négative des polarités décontrôlés ( du bas vers le haut ) ayant perdus de leurs forces   sous les bulles crisique . le mythe de la pompe des droits de l’homme remontant du citoyen sécularisé  dans son espéce de boite à convictions sans médium vers le plus haut en passant par ces courants déstructurés   du Mainstream à vécu…A votre avis que tente le systéme en Afghanistan, point crucial ?..il va faire muter Bizaroo en mutant régalien ,dérégulation , regulation en repassant par le point 911.Normal que le néo wilsonisme et leurs avatars perdent toutes leurs couches culottes sur la route..Si les Talibans militairement fixés   en faisaient des tables de priéres sans paradigmes   ca ferait gagner du temps à BHO.

Comment s'abonner ?

Dedef

  12/09/2009

J’ai trouvé comment acheter un article, mais pas comment m’abonner!

Procédure SVP merci