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Article : Kerry-en-Syrie : tout ça pour ça...

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Les faits derrière l'aveu

Hédi Dhoukar

  16/03/2015

Vous écrivez : “elle se trouve (la crise syrienne), à la différence de la crise ukrainienne qui la suit, hors de tout contact direct avec les pays du bloc, donc dégagée des conflits d’intérêts directs et des rapports de sécurité nationale des pays engagés dans cette doctrine R2P”.
Il ne faut pas oublier que les deux pays les plus engagés, directement et indirectement dans le conflit en Syrie sont la Turquie (membre de l’OTAN) et Israël. Or, ces dernières semaines, l’armée syrienne, le Hezbollah et des troupes iraniennes appartenant au corps des Gardiens de la révolution, sont passés de la défensive à l’offensive, tant au Nord, du côté de la frontière turque pour achever l’encerclement d’Alep et bouter (avec la participation des Kurdes) Daech hors de cette zone, qu’au Sud où Israël espérait, avec le concours d’Al Qaïda (Le Front Al-Nosra) et Daech, créer une “zone tampon” avec la Syrie. Dans le Sud de la Syrie, l’avancée des forces sus-mentionnées, a réduit à néant tout espoir dans ce sens. Le pouvoir syrien reconquiert lentement et sûrement les places fortes perdues. mais, plus important encore, il met au défi l’armée israélienne d’intervenir, comme elle le fit, il y a quelques mois en abattant un chasseur syrien et en pilonnant l’armée syrienne. Cela veut dire que les forces coalisées de ce que Damas appelle l’“axe de la résistance” sont prêtes le cas échéant à entrer en guerre contre l’État sioniste, ce qui ne laisserait pas d’autre choix devant les USA, que celui d’intervenir. Par ailleurs,  en Irak, la coalition Hezbollah irakien-Pasdarans est en train de faire reculer Daech, lentement et sûrement, comme l’atteste la libération de Tikrit avec des armes essentiellement iraniennes.
Sur le terrain diplomatique, les forces de l’opposition syriennes susceptibles d’être entendues par le pouvoir, se sont rendues à Moscou, après un détour par Le Caire et ont déjà souscrit au principe qu’il faut discuter avec Assad.
En définitive, confronté à ces avancées, les États-Unis n’ont pas d’autre choix que celui d’avancer à découvert, soit pour faire la guerre, soit pour rechercher un compromis.

Petit moment de détente

Boyan Drenec

  16/03/2015

Et si la politique des États-Unis était désormais confiée à des algorithmes similaires à ceux qui agissent avec tant de réussite sur les marchés boursiers ?

Ou bien semblables au Deep Blue (https://fr.wikipedia.org/wiki/Deep_Blue) qui a battu le champion du monde d’échecs du moment, Gary Kasparov…

La logique sous-tendant les hem… « décisions » étasuniennes pourraient alors s’expliquer selon une logique « machine » — ou bien buguée — inconnaissable pour nous, pauvres humains.