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Article : Indécision et lenteur d’exécution en temps de crise

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Bienvenue au DOLIRO ... dollar + livre + euro : E pluribus Unum !

Francis Lambert

  19/02/2009

Une monnaie transatlantique à l’échelle de l’OTAN.
Le dollar rassure par sa défense unifiée à l’inverse des divisions européennes.

Il existe déjà une communauté transatlantique via les familles, l’histoire et l"American Dream”, l’Anglais (ou le Globish des néons flashy de Paris), la culture, la recherche, une foule d’accords et d’institutions politiques, des sociétés (NYSE-Euronext, etc.), des “special relationships”.

Les deux rives transatlantiques souffrent de la même crise qu’ils combattent avec les mêmes armes : dettes et nationalisations.

Plus qu’un petit pas ?

Plomberie...

thierry .

  20/02/2009

Bonjour Dedefensa,

eh oui ! C’est bien là la description d’une situation de panique : une multitudes de mesures ultra-urgentes prises quasiment dans l’instantanéité, pour avant-hier, mais trop nombreuses et rapides, et donc sans possibilités de suivi, d’enchaînement ni de contrôle.

Trop tard, car il aurait fallu anticiper le choc.

C’est comme celà que l’on fait quitter la route à un véhicule et que l’on finit en une série de tonneaux…

Quand au problème de l’efficacité de l’utilisation de tout cet argent par les banques, il n’y a pas besoin d’avoir fait l’Ena ou polytechnique pour le comprendre.

Mon beau-frère le plombier aurait pu vous l’expliquer très simplement (pour le plaisir de taper dans la vulgarité grasse et populaire) :

“quand le problème vient de ce que les échanges ne se font plus, cad que la tuyauterie de vos “chiottes” sont bouchés, il ne sert à rien d’inonder le tout par un surcroit de liquide ; il faut d’abord explorer le réseau avec le matériel “ad hoc”, et déboucher les canalisations, avant de rétablir les flux.”

A tout prendre, il aurait peut-être mieux valu établir une “loi martiale comptable” et suspendre temporairement certaines règles auxquelles sont soumis les bilans -en sommes, évaluer autrement la santé des entreprises-, pour éviter certaines faillites injustifiées, plutôt que de procéder par ce déluge de liquidités qui ne fait que tout inonder et rendre les choses encore plus opaques.

Mais en est à se demander quel est le but de ces braves gens : sauver les banques, ou couler les Etats ?

Après tout,  pour les tenants du libéralisme, l’Etat, c’est l’adversaire ; c’est celui dont il faut minimiser les pouvoirs au maximum, pour “libérer au mieux le marché”.

Et puis, le chaos et la détresse des foules, c’est, paradoxalement, bon pour les affaires.

Tout celà nous renvoie à l’excellent livre de Naomi Klein, “la Stratégie du Choc”, qu’il faut lire absolument si l’on ne l’a pas déjà fait, car il donne sens à bien bien des choses du Monde d’aujourd’hui…

Cordialement Thierry