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Article : In extremis

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Il n'est pas le seul...

Morbihan

  12/04/2012

... Vous oubliez un candidat qui, s’il n’a pas les talents de tribun d’un Mélanchon, n’en n’a pas non plus les travers d’un politicien vivant du système: Nicolas Dupont-Aignan.

Lisez son programme en 38 points:

3- rendre leur indépendance aux états
5- sortir du commandement intégré de l’OTAN
7- se libérer des marchés financiers - et de l’€
11- mettre les banques sous contrôle
12- mettre au pas les spéculateurs
18- nationaliser EDF/GDF
34- rétablir les frontièresd nationales
...

Ce qui manque à ce monsieur, c’est une renommée politique, lui permettant d’acquérir une crédibilité éponyme.

Son programme est gaullien, vraiment. Et je voterai pour lui.

Qui est Cohn-Bendit ?

Julien

  12/04/2012

“Car c’est bien mal connaître qui est réellement Cohn-Bendit et ses acolytes.”

Le qui que vous avez pris la peine de souligner a attisé ma curiosité. Je serais intéressé par d éventuels développement de votre part sur ce point.

Les perdants magnifiques

Michel DELARCHE

  12/04/2012

S’il est une catégorisation commune qu’on peut appliquer à Mélenchon et à Ron Paul c’est bien celle-ci. Servis tous deux par une conjoncture qui entre en résonance avec leur instinct politique, ils servent seulement d’incubateurs à des demandes politiques confuses toujours en attente d’une offre cohérente.
Depuis le retrait-surprise de Santorum (pas si surprenant que cela en fait: les pressions des caciques républicains sur ses parrains financiers—et j’emploie à dessein le mot “parrain” avec toutes les connotations désobligeantes que votre mauvais esprit voudra bien leur donner—ont produit leur effet et fait ressortir sa faiblesse intrinsèque: contrairement à Ron Paul, Santorum n’était qu’un pur produit “extrémisé” du nationalisme hystériquement bigotisé qui caractérise aujourd’hui le parti républicain) Ron Paul va retrouver marginalisé: la probabilité que vous évoquiez qu’il devienne un faiseur de roi voire un 3ème candidat indépendant est maintenant réduite à zéro (ceci dit sachant que la théorie mathématique nous enseigne qu’un événement de probabibilité nulle peut tout de même se produire…)
De même, le citoyen Mélanchon (qui à l’instar d’un Jospin commença sa carrière d’apparatchik comme sous-marin lambertiste au PS) restera voué à la marginalité improductive comme son homologue allemand Oskar Lafontaine; et contrairement à ce que prévoient les sondages, il me semble peut probable qu’il dépasse Le Pen.
Certes ces politiciens “à l’ancienne” comme on dit avec condescendance dans les médias ne manquent pas d’élan, mais cela ne suffira pas: il faudra que la crise s’aiguise encore bien davantage avant que des dirigeants parlant à la fois juste et vrai n’atteignent le coeur des peuples, s’ils y parviennent jamais.
Pour terminer, une notule historique: comme vous le relevez, il est exact que les contradictions entre les exigences d’une politique nationale et le “Parti de l’étranger” n’ont pas attendu les Lumières pour se manifester; la cordiale détestation gallicane de l’aristocratie française envers les Jésuites et autres suppôts de l’ultramontanisme en est un bon exemple (même si s’y greffaient des revendications plus matérielles que spirituelles touchant aux évêchés, monastères et autres prébendes… nul n’est parfait…)

Ironie

Pascal B.

  12/04/2012

le pauvre Mélenchon, pour une fois pris en flagrant délit de naïveté au nom de sa foi dans “la gauche”, – car c’est bien mal connaître qui est réellement Cohn-Bendit et ses acolytes, – Mélenchon presque douloureusement surpris de ces attaques (dans Le Monde du 10 avril 2012 : «Il a parfaitement le droit de ne pas être d’accord avec moi mais pour quelqu’un de gauche, l’urgence serait plutôt de taper sur l’extrême-droite, surtout au moment où moi, je fais tout ce que je peux pour la faire passer derrière moi [Marine Le Pen]. Il pourrait donner un petit coup de main utile mais il veut pas, il veut pas…»)

==> Ironie qui consiste à prêcher le faux censé être le vrai en sachant pertinemment que c’est faux pour mieux souligner les contradiction du locuteur au sujet duquel on feint de s’étonner !!

In extremis…

Maurice Lecomte

  13/04/2012

L’intervention de Mélanchon est très intéressante, ...
mais en totale contradiction avec son appui déclaré à l’intervention française en Libye.
C’est vraiment dommage…

Mélenchon encore plus direct chez Mermet (France Inter)

Coli

  13/04/2012

Le père Mélenchon est un vieux roublard qui sait calibrer son discours pour être en accord avec les images qu’il veut convoquer : la narrative de la révolution française et des lumières sacralisées, avec lui même bien sûr, digne héritier prêt à reprendre le flambeau, non pas des lumières réelles, libérales et déstabilisatrices, mais celles plus folkloriques du renversement de la tyrannie, de la libération du peuple et de la naissance de l’esprit français, enfin libre et indépendant.

Mais il n’est pas dupe de ces images et connait bien son affaire et son histoire. Lors d’une émission sur France Inter en 2010 (1) où il avait un ton moins policé que dans les interventions citées dans Dedefensa, il comparait la nécessité de chercher aujourd’hui des alliances avec des pays sérieux, stables, en dehors de nos alliances avec les USA et l’Europe, avec l’exemple historique de François 1er et son alliance avec le sultan turc contre le Saint empire.

Extraits du passage de l’émission sur la politique étrangère :

[...] Le cœur du monde, les Etats Unis d’Amérique, sont la cause principale de l’infection générale du monde [...] si on coupe le canal par lequel le fric du monde entier arrive jusqu’à eux, car ils vivent au crochet du monde, ils sont morts (il hausse le ton pour dire : morts).

Moi je propose qu’on ne s’entende pas avec les américains, ils sont un bateau pourri en train de couler et il est grand temps de sortir notre barque de secours.

[...] En politique internationale il faut avoir des partenaires et non des amis ou des faux amis, moi je propose qu’on s’entende avec des gens sérieux [...] et ça tombe bien car quand on regarde notre histoire longue, en France on a l’habitude, car déjà du temps de François 1er, le roi s’est entendu avec le sultan contre le Saint Empire et toute l’Europe hystérique a hurlé à la trahison, mais moi je dis : et alors !!!

[...] il y a un problème plus important que celui qu’on nous met sous le nez (il parle de la crise grecque) qui s’appelle les Etats Unis d’Amérique, les américains sont le problème du monde. Si ce pays devait être soumis aux même normes que celles auxquelles on est en train de soumettre la Grèce, ils devraient bosser 200 ans sans bouffer ni s’habiller pour produire l’équivalent de tout le fric pourri dont ils ont inondé le monde entier et qui n’a aucune contrepartie.

Aujourd’hui ce fric pourri est absolument partout, ça veut dire que nous sommes à la merci d’un incident mineur qui peut faire que tout peut s’écrouler en quelques heures [...]

[...] Alors oui, on va me dire que je fais de l’anti-américanisme primaire, et bien moi je ferai de l’anti-américanisme supérieur quand il existera un américanisme supérieur, d’accord !!!

(1) Là bas si j’y suis avec Daniel Mermet.

Paul Jorion vient d'écrire un article historique.

BRUNO ARFEUILLE

  14/04/2012

Samedi 14 avril 2012 :

Sur son blog, Paul Jorion écrit :

L’ÉCLATEMENT DE LA ZONE EURO : L’INSTANTANÉ.

Ce que vous voyez sur ce graphique produit par l’agence de presse Bloomberg, c’est l’éclatement de la zone euro. Sous la ligne horizontale, on voit les sommes qui quittent de mois en mois différents pays tandis qu’au-dessus de la ligne horizontale, on retrouve les mêmes sommes ventilées par pays où ces sommes aboutissent.

Les gagnants :  1. Allemagne, 2. Pays-Bas, 3. Luxembourg.

Les perdants (les plus tristes en premier) : 1. Italie, 2. Espagne, 3. Irlande, 4. Grèce, 5. Portugal, 6. Belgique.

Le graphique a été produit par la rédaction de Bloomberg à partir des données fournies par les banques centrales des différents pays de la zone euro. Un pays dont l’argent sort, en signale les montants. De même pour un pays qui le reçoit, la réglementation intérieure de la zone euro obligeant le pays receveur de prêter le même montant au pays donneur.

Si des sommes quittent un pays, c’est bien sûr que leurs habitants (riches) craignent de se retrouver du jour au lendemain en possession de lires, pesetas, punts ou Irish pounds, drachmes, escudos, francs belges, dévalués.

Pour donner un ordre de grandeur, en mars, par exemple, 65 milliards d’euros ont quitté l’Espagne.

N.B. : La Suisse n’étant pas dans la zone euro, les mouvements de capitaux vers la Suisse n’apparaissent pas sur le graphique.

http://www.pauljorion.com/blog/?p=35925

Google politics pour suivre les élections

Francis Lambert

  14/04/2012

avec/sans sélection de candidat
http://www.google.fr/elections/ed/fr