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Article : Il faut savoir tenir les promesses que l’on n’a pas faites

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Le Credo d'Obama c'est aussi l'expertise certifiée par l'expérience !

Francis Lambert

  01/12/2008

“Obama devrait inclure Gideon Gono dans sa nouvelle équipe” ... c’est un des meilleurs économistes n’ayant jamais reçu de prix Nobel ... un anti-déflationniste avéré. Personne n’en sait plus long sur la lutte contre la déflation ... un candidat évident au poste de secrétaire au Trésor américain. Si le principal défi financier qui attend les Etats-Unis est d’empêcher un effondrement déflationniste—comme tout le monde le dit—... M. Gono a des années d’expérience pratique dans le domaine ...  il y a cinq ans ... nommé à la tête de la Banque centrale du Zimbabwe. Reuters nous donne les résultats : “l’inflation du Zimbabwe est estimée à 89,7 mille trillions pour-cent” ... Actuellement, le billet ayant la plus haute dénomination est à un million de dollars zimbabwéens, ce qui ne suffit pas à acheter une miche de pain ...

Mais au lieu de faire venir quelqu’un qui sait vraiment comment empêcher les prix de chuter, Obama a nommé Timothy Geithner pour diriger le Trésor américain. En tant que président de la Fed de New York, M. Geithner était ... les yeux et les oreilles du gouvernement… sur le terrain lorsque Wall Street mettait le détonateur à la bombe des subprime… remplissait ses cocktails molotov de dette commerciale non-sécurisée… construisait son arsenal de destruction massive avec plus de 400 000 milliards de dollars de produits dérivés.

... Deux de nos collègues anglais sont allés voir l’économiste Robert Shiller (de l’étude immobilière Case-Shiller) à la London School of Economics cette semaine. Selon eux, Shiller déclare avoir envoyé des avertissements à la Fed de New York pendant que Geithner était aux commandes. Mais les autorités n’ont pas semblé se soucier de ses messages moroses et ont cessé de lui demander son avis. Puis Shiller a étudié les remarques de Geithner durant la période de bulle et en est arrivé à la conclusion suivante :
“Il n’avait pas la moindre idée de ce qui se passait”.

http://www.la-chronique-agora.com/articles/20081201-1393.html

Je t'aime moi non plus

Stephane Eybert

  01/12/2008

Je vois venir un grand desamour entre le peuple US et Obama. Cela sera plus difficile pour ce dernier que cela ne l’etait pour Bush, car Obama est un grand seducteur. Ce besoin vital de communiquer qui l’anime pourrait etre la force qui lui permettra d’affronter les puissants qui l’ont mis au pouvoir.

PS: Webster Tarpley vient de publier deux livres sur Obama.

en attendant Obama

ph.del

  01/12/2008

L’attente est énorme. La perplexité et l’impatience sont inévitables. Mais le temps du jugement n’est pas venu…
Il serait utile de comparer Obama avec FDR, lui aussi president-elect au coeur de la crise et embourbé dans l’interminable transition de 1932.
Qu’a promis FDR avant d’en venir au New Deal: pendant la campagne, pendant la transition, dans les premiers mois de sa présidence? s’est-il entouré d’hommes neufs (Keynes bien sûr mais les autres?) si oui, quand ? s’est-il entouré d’ex-adversaires (cf. Lincoln)?
Un coup d’oeil vers Gorbatchev peut être également fructueux. Andropov lui aurait certes ouvert la voie de la perestroika - dans quelle mesure? Mais plus essentiellement, quel a été le timing de Gorbatchev? son équipe? quand ses actes ont-ils rejoint ses déclarations ou annonces? 
En d’autres termes, l’observation de ces divers paramètres peut aider à percevoir comment agit le grand politique au coeur de la crise et comment il en émerge.
L’analyse peut aussi mesurer si et comment (une partie de) son équipe a compté? Le tout pour tenter de définir si les actions de ces hommes que l’Histoire a retenues furent le fruit d’une certaine maîtrise, d’une inspiration et d’un flair politique innés, ou relèvent plutôt de l’improvisation dans la hâte si ce n’est du hasard.
Obama n’a en tous cas rien laissé au hasard dans sa carrière de politique à Chicago (cf. New Yorker, le numéro de juillet à la couverture tant commentée) et n’aurait rien laissé paraître non plus de ses intimes convictions : professeur de droit constitutionnel, les étudiants se pressaient en nombre lors d’ateliers sur les civil rights où il triturait avec classe et brio les casus et les concepts… sans prendre position, leur laissant à eux le soin d’exprimer des opinions qu’il ne corrigeait - toujours avec brio - que sous l’angle du constitutionnaliste. Il n’a du reste rien laissé paraître au sens propre, ses collègues s’étonnant de son absence de publications académiques sur ces sujets pourtant très sexy (NYT, août 2008). On va bientôt savoir…

remarque à "ph.del"

Denys PLUVINAGE

  07/12/2008

Je ne partage pas votre opinion quant à Mikhail Gorbatchev que vous semblez mettre au rang des “grands politiques”. Il a fait trop peu, trop tard, ce qui a provoqué la chute d’un régime qu’il voulait en réalité défendre. Monsieur Gorbatchev a jouit d’une excellente réputation en occident pendant sa présidence (premier et dernier président d’URSS), mais les Russes l’ont longtemps considéré comme le pire de leurs dirigeants… jusqu’à ce que Boris Eltsine lui prenne ce douteux honneur.

Encore plus gourmand ?

Père Iclès

  09/12/2008

J’ai tiqué et eu un mauvais pressentiment en lisant ceci .

D’après certains scientifiques anglais entendus par l’ONU, la protection contre les astéroïdes devient subitement nécessaire (et devrait être couteuse :D ). On devine qu’elle sera facturée à l’ensemble des pays du monde.

Et si les complexes militaro-industriels anglosaxons, après avoir ruiné leurs économies nationales se tournaient, avec la complicité de leurs “scientifiques” appointés,  vers la “communauté internationale” qui en a encore, elle, de l’argent ?

L’intérêt de ce nouvel ennemi (les astéroïdes) est d’avoir quelques chances (faibles) d’exister et de perdurer…