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Article : Hargne et verdict du FT

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Concurrence libre et non faussée

Loïc

  26/06/2007

A l’attention des zélites européennes bornées et corrompues : dépêche afp de ce matin :

USA: un rapport du Sénat accuse un fonds d’avoir fait flamber les prix du gaz

Des ouvriers sur le site d’une station de compression du gaz du pipeline Yamal-Europe, au Belarus, le 29 décembre 2006
© AFP/Archives Viktor Drachev

Un rapport parlementaire a mis en lumière lundi le rôle d’un fonds spéculatif (hedge fund) dans la flambée des prix du gaz naturel aux Etats-Unis pendant l’été 2006 et a appelé à des mesures législatives afin d’éviter une récidive.

Le fonds en question, Amaranth Advisors, s’était illustré en septembre 2006, en s’écroulant après avoir perdu plus de six milliards de dollars en une semaine. En cause: les mauvais paris réalisés sur les cours du gaz naturel par son courtier star de 32 ans, Brian Hunter.

Or, avant sa chute, Amaranth était le “spéculateur dominant” sur le marché américain du gaz naturel, souligne ce rapport, réalisé par la commission d’enquête du Comité sur la sécurité intérieure et les affaires gouvernementales du Sénat.

“Amaranth a détenu jusqu’à 100.000 contrats de gaz naturel, représentant 28 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit 5% de tout le gaz naturel utilisé aux Etats-Unis pendant une année”, indique-t-il.

Les spéculations “à grande échelle” de ce “hedge fund” ont ainsi entraîné une flambée des cours à l’été 2006, alors même que “les fondamentaux de l’offre et de la demande étaient largement inchangés”.

Ainsi, les prix sont montés jusqu’à 8,45 dollars/Mbtu (million de british thermal unit) fin juillet avant de retomber à 4,80 dollars quand Amaranth a commencé à se dégager de ses positions à risque.

Cette situation a été rendue possible, selon les rédacteurs, en raison du “vide juridique Enron” qui dispense de contrôle administratif les plate-formes électroniques d’échange, telles que l’IntercontinentalExchange d’Atlanta (ICE).

Cette dispense avait été incorporée en dernière minute dans une loi votée en 2000, à la demande expresse d’Enron, selon eux. Le courtier en énergie a fait faillite fin 2001 à la suite de malversations comptables orchestrées par ses dirigeants.

Ce vide législatif a donc permis à Amaranth de transférer ses positions sur la plate-forme de l’ICE quand il a été rappelé à l’ordre pour ses paris trop massifs effectués sur le marché du New York Mercantile Exchange (Nymex), qui est lui soumis à la surveillance des régulateurs.

Résultat: “les acheteurs de gaz naturel durant l’été 2006 (...) ont payé des prix gonflés en raison de la spéculation à grande échelle d’Amaranth”, note le rapport. “Des sociétés, telles que des services publics, ont dû soit absorber ce coût supplémentaire soit le répercuter sur le consommateur final, comme les usagers résidentiels qui ont payé des factures de chauffages plus élevées.”

Or, “le gaz naturel est une source d’énergie vitale pour les Etats-Unis”, assure le sénateur démocrate Carl Levin, président de la commission d’enquête. “Il chauffe la majorité des foyers américains, est utilisé pour le ramassage des récoltes et alimente 20% de nos centrales électriques.”

Pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise, le rapport appelle notamment à combler le “vide juridique Enron” et à accroître le budget de la Commodity Futures Trading Commssion (CFTC), le régulateur américain des marchés de matières premières.

“Le cas Amaranth n’est pas juste l’histoire d’un simple “hedge fund” dominant le marché, mais celle d’un système de régulation défaillant qui a laissé les marchés énergétiques à la merci de tout courtier disposant de ressources suffisantes pour altérer les prix de l’énergie”, conclut le rapport.

“Pour arrêter les abus, il faut ramener le gendarme sur les marchés énergétiques avec des instruments plus robustes afin de stopper la manipulation des prix et la spéculation excessive”, souligne pour sa part Carl Levin.

Concurrence libre et non faussée et contrat Yamanah

Loïc

  26/06/2007

La preuve par les faits

AFP le 26/06/2007 09h00
Le groupe de défense BAE Systems sous enquête des autorités américaines

Le groupe de défense britannique BAE Systems a annoncé mardi avoir reçu un avis d’enquête du ministère américain de la Justice sur son respect des lois anticorruption, notamment dans ses contrats avec l’Arabie saoudite.

“BAE Systems a reçu notification par le ministère américain de la Justice que celui-ci a commencé à mener une enquête formelle sur la manière dont l’entreprise respecte les lois anticorruption, ce qui comprend les activités de l’entreprise par rapport au Royaume d’Arabie saoudite”, a simplement indiqué BAE Systems dans un communiqué à la Bourse de Londres mardi matin.

BAE fait l’objet actuellement d’enquêtes de la justice britannique dans six pays. Mais l’Office of Fair Trading (OFT), l’instance chargée de mener ces enquêtes, à dû interrompre en décembre ses investigations concernant l’Arabie saoudite, à la demande explicite du gouvernement et notamment du Premier ministre Tony Blair.

Cette interruption a provoqué de nombreuses critiques, et notamment celles de l’OCDE.

D’autant qu’il est apparu à travers des révélations de presse que le prince Bandar, ancien ambassadeur du Royaume saoudien aux Etats-Unis, aurait personnellement perçu quelque deux milliards de dollars de commissions, outre un Airbus tout équipé et d’autres avantages.

Ni le prince ni la compagnie n’ont d’ailleurs démenti des versements, tout en assurant qu’ils n’avaient rien de “malversations”, et en se retranchant derrière “la confidentialité” d’accords conclus de gouvernement à gouvernement pour ne pas avoir à commenter les détails.

L’ouverture d’une enquête aux Etats-Unis tombe mal pour BAE Systems qui essaie de s’y implanter de plus en plus, au point que sa transformation en société américaine est régulièrement évoquée.

BAE vient en particulier d’acquérir le groupe Armor Holdings (véhicules blindés, armes pour troupes au sol, équipements de sécurité...) pour 4,5 milliards de dollars dette comprise.

toujours la paille et la poutre...

Lambrechts Francis

  27/06/2007

Pourquoi “zélites européennes bornées et corrompues”? Pourquoi reporter sur les autres ses propres obsessions et défaillances… sinon pour renoncer confortablement! “borné” donc.

Ah la virginité des “zélites” françaises alors que c’est en France que l’on tue ou suicide autant de ministres, en France que l’incendie du siège historique du Crédit Lyonnais couronne l’étouffement des scandales financiers de la république gaullo-miterrandienne, en France que les bombes explosent dans les “nuits bleues Corse” pour des rançons régionales, en France que des ministres vont de scandales en prisons puis en plateaux de télévision, en France que le fils d’un président socialiste est surtout commerçant d’armes, en France qu’un président discourt perché sur ses caisses noires: “abracadabra je suis président des français”, en France que le taux de syndicalisation est l’un des plus bas d’Europe, en France les collusions politico-financières répétées au modèle de Clearstream, en France que la globalisation est vue exclusivement à l’aune de la corruption Franco-africaine, en France la glaciation politico-judiciaire surtout après Outreau, en France l’assassinat ou l’écartement des juges, en France le pourrissement carcéral de décennies en décennies ... il ne faut même pas “googeler France scandales” !

C’est en France aussi qu’il y a des réussites époustouflantes, des modèles conceptuels visionnaires, une France adorée ... même si son impuissance a toujours la vantardise adolescente.