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Article : Enseignements du G20 comme s'il avait déjà eu lieu

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Pays revolutionnaire vs Pays Non revolutionnaire

jean pierre SIMON

  31/03/2009

Dans le groupe des pays qui veulent que ca change , il y a 3 pays a caractere revolutionnaire , a savoir la Russie , la chine , la France .

Lequel est le plus revolutionnaire , d’apres un ami russe c’est la France . Je vous laisse a votre propre subjectivité .

Si la Chine annonce avant le sommet qu’elle ne souhaite pas rencontrer Sarkozy , c’est qu’elle n’a pas les couilles pour veritablement faire la revolution , autrement l’alliance Francaise ce serait Imposé .

La bataille du FMI va commencer

Bilbo

  31/03/2009

Si la presse est tellement affirmative quant aux résultats du G20, c’est parce qu’elle présuppose que ça fonctionnera comme d’habitude. La crise n’a en effet pas encore atteint le niveau suffisant pour permettre à nos dirigeants de satisfaire leurs pulsions théatrales.
Mais les coulisses du G20 devraient être riches d’enseignement, notamment sur la réforme du FMI (et sur celle de la Banque mondiale).

La réforme du FMI est une demande générale des nouveaux participants du G20 :
http://www.french.xinhuanet.com/french/2009-03/31/content_848477.htm

L’enjeu premier de cette réforme est la suppression de la minorité de blocage des USA. La disparition de cette minorité de blocage consacrera l’avènement de la multipolarité et la disparition de l’empire américain.

Le second enjeu est la réforme des droits de vote. Actuellement au pro-rata de la contribution financière, elle peut donner énormément de pouvoir aux bailleurs de fonds des USA qui y verraient là un bon moyen de recycler leurs bons du trésor (comme l’a fait le Japon l’an dernier). Si de plus, ces droits de vote étaient calculés à parité de pouvoir d’achat, l’occident serait submergé.

Le troisième enjeu est la réforme du directoire où l’occident est surreprésenté. L’Union européenne a fort à perdre sur ce point, notamment les membres de la zone euro.
Le prochain directeur du FMI ne sera probablement pas un Européen, comme c’était la coutume. Dominique Strauss-Kahn sera probablement sacrifié aux intérêts supérieurs des membres de la zone euro (le fait qu’il ait pu rester à son poste montre que les non-occidentaux n’étaient pas encore totalement prêts).

Le quatrième et dernier enjeu est l’audit des réserves d’or du FMI et des banques centrales occidentales. Nombreux sont ceux qui doutent de la réalité des stocks affichés (les banques centrales ont prêté pendant des années de l’or aux banques moyennant loyer modeste).
Jusqu’à présent les USA ont toujours refusé qu’un audit soit fait sur leurs stocks réels et ont toujours empêché le FMI de demander un tel audit.
C’est un scandale susceptible de provoquer l’effondrement de certaines monnaies et de nombreux gouvernements.

La bataille du FMI s’annonce titanesque et elle va vraiment démarrer cette semaine, dans les coulisses du G20.

Les fondements mêmes d'une vision du monde sont en cause : décentralisons l'avenir.

Francis Lambert

  31/03/2009

Voici la conclusion de “Simone Weil et les crises actuelles” par Jacques Dufresne à
http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Simone_Weil—Simone_Weil_et_les_crises_actuelles_par_Jacques_Dufresne

“Depuis deux ou trois siècles, écrit Simone Weil, on croit à la fois que la force est maîtresse unique de tous les phénomènes de la nature, et que les hommes peuvent et doivent fonder sur la justice, reconnue au moyen de la raison, leurs relations mutuelles. C’est une absurdité criante. Il n’est pas concevable que tout dans l’univers soit soumis à l’empire de la force et que l’homme y soit soustrait, alors qu’il est fait de chair et de sang et que sa pensée vagabonde au gré des impressions sensibles.”

Il n’y a qu’un choix à faire.
Ou il faut apercevoir à l’oeuvre dans l’univers, à côté de la force, un principe autre qu’elle,
ou il faut reconnaître la force comme maîtresse et souveraine des relations humaines aussi.”

Dans le premier cas on se met en opposition radicale avec la science moderne telle qu’elle a été fondée par Galilée, Descartes et plusieurs autres, poursuivie au XVIIIe siècle, notamment par Newton, puis au XIXe et au XXe siècle.

Dans le second cas, on se met en opposition radicale avec l’humanisme qui a surgi à la Renaissance, qui a triomphé en 1789, qui sous une forme considérablement dégradée a servi d’inspiration à toute la IIIe République».

Simone Weil note à ce propos que, dans Mein Kampf, Hitler a pris position en faveur de la seconde branche de l’alternative, dans les termes suivants: «L’homme ne doit jamais tomber dans l’erreur de croire qu’il est seigneur et maître de la nature… Il sentira dès lors que dans un monde où les planètes et les soleils suivent des trajectoires circulaires, où des lunes tournent autour des planètes, où la force règne partout et seule en maîtresse de la faiblesse, qu’elle contraint à la servir docilement ou qu’elle brise, l’homme ne peut pas relever de lois spéciales»6

Ce n’est pas à Hitler que Simone Weil adresse son reproche mais aux savants et philosophes occidentaux qui lui ont légué en héritage une vision du monde l’obligeant à faire ce choix. C’est la même vision du monde qui nous est proposée aujourd’hui, avec en prime la métaphore du Big Bang, qui nous rappelle que l’univers se réduisant à la force a commencé par une explosion.

Parmi les progrès accomplis en direction d’une autre vision du monde, rapprochant l’univers de l’humanité, il y a ces liens de plus en plus fréquemment établis entre les systèmes vivants (naturels) et les systèmes sociaux. Ces liens nous donnent à entendre qu’un même principe, autre que la force, peut agir dans chacune de ces deux sphères.

Qu’il nous suffise ici de rappeler, en conclusion, que non seulement les problèmes économiques sont indissociables des problèmes écologiques et des problèmes sociaux, mais que les fondements mêmes d’une vision du monde sont en cause. Même dans ses diagnostics les plus sombres, Simone Weil conserve de l’espoir.

Elle prône une décentralisation dont plusieurs voient aujourd’hui la nécessité.

Serait-ce là un signe indiquant que nous avons atteint le point de rupture? «Après l’écroulement de notre civilisation, de deux choses l’une, ou elle périra tout entière comme les civilisations antiques, ou elle s’adaptera à un monde décentralisé. Il dépend de nous, non pas de briser la centralisation (car elle fait automatiquement boule de neige jusqu’à la catastrophe), mais de préparer l’avenir.»

Le Péril s'inscrit ..

Exocet

  01/04/2009

.. dans le prolongement de notre “exclusive”  bubble   révolutionnaire(..) insonorisé  et blanchit par l’illusion passée directement du principe de réalité  au gazeux(...).Les Chinois qui franchissent malgré tout un à un les défis, nous observent à la loupe ,tels des animaux étranges fixés par des griefs décomposés aux   perspectives iniques de notre propre extermination . La dynamique maitrisée de la densité  révolutionnaire n’a que faire de ces chiens galeux à l’arbitraire diffus, de ces citoyens&dirigeants qui ne sont plus que des pales de ventilateur de l’orthodoxie de la dissidence sénile d’une révolution achevée ..  mais s’apprêtant tels des dinosaures en temps réel à en fossiliser le scénario.

Pas de découragement excessif non plus concernant la vérole , les défroqués du sens ont bien prévus les choses malgré eux,l’enchainement..

sinon un lien caramel subsistera ,comme une hypothése malicieuse.(..)
http://www.japanfocus.org/-Mark-Selden/3105

Protectionnisme, le retour

Ni ANDO

  01/04/2009

Selon Jacques Sapir, l’ouverture des frontières et la quasi suppression de toute protection tarifaire serait à l’origine de la moitié au moins du taux de chômage en France.

http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/03/28/960-le-long-terme-le-court-terme-et-la-bonne-foi

Extraits.

« Entre 1982 et 2000, la déflation salariale découle de la combinaison de l’ouverture commerciale et de la politique dite de “Franc Fort”. La hausse brutale du chômage que cette combinaison a induit permet de modifier de manière très significative le rapport entre le travail et le capital, au profit de ce dernier. […] Les politiques combinant l’ouverture commerciale et une surévaluation du taux de change (le Franc Fort) n’ont pas seulement permis de changer le rapport entre travail et capital, mais ont aussi permis une répartition des profits différente au sein même du capital. C’est bien la raison pour laquelle ces politiques aujourd’hui ne font plus consensus au sein du capital. […]
Depuis 2000, la question du libre-échange devient prioritaire, même si la surévaluation de l’Euro, que ce soit face au Dollar ou au Yuan et monnaies associées, accroît le problème à partir de 2005/2006 ».

« La responsabilité de la Chine et de ses voisins, mais aussi des PECO pour l’impact sur l’Europe occidentale, dans la déflation salariale est absolument indiscutable ».

« Si l’on additionne les trois effets (délocalisations directes, délocalisations indirectes, l’effet dépressif sur le marché intérieur) on obtient un impact important sur l’emploi, en partie concentré sur l’emploi industriel directement concerné par les deux premiers effets. Mais pour toute quantité d’emplois industriels perdus, nous avons des pertes induites dans les services. L’effet multiplicateur des pertes d’emplois provoquées par les délocalisations directes et indirectes vient alors s’ajouter aux destructions d’emplois induites par le troisième effet. Personne n’a jusqu’à maintenant cherché honnêtement à calculer l’impact de ces trois effets. Les discussions, pour l’instant, se sont concentrées sur le premier. Une approche prudente laisse à penser que l’on pourrait bien être à un chiffre de l’ordre de 4% de la population active totale, soit 50% du taux de chômage de 2007. Cependant, pour prendre en compte l’ensemble des dynamiques issues de ces trois effets et en particulier la possibilité de réallouer une partie de l’argent public qui sert à amortir le chômage et ses conséquences vers des usages plus créateurs comme la formation professionnelle ou les investissements matériels, cette approche prudente sous-estime à coup sur l’impact réel du libre-échange sur l’emploi ».

« Le problème en réalité n’est pas le protectionnisme, dont le retour est inévitable. Mais, le protectionnisme n’étant qu’une condition nécessaire et non suffisante à une modification du rapport entre travail et capital et à la mise en place de politiques de plein emploi, il convient de définir ce que devraient être les politiques industrielles, financières mais aussi fiscales venant accompagner le protectionnisme ».

« Le protectionnisme n’est pas une panacée. Je ne l’ai d’ailleurs jamais dit ou écrit. Mais le protectionnisme est la condition nécessaire sans laquelle rien ne pourra être fait ni tenté pour sortir de la crise actuelle et inverser le rapport entre travail et capital qui s’est mis en place dans les années 1980. Ceci je l’affirme et je l’assume dans toutes ses conséquences ».

Qui est Jacques Sapir ?:  http://cemi.ehess.fr/document.php?id=414