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Article : Du dedans au dehors : la “crise de la frontière”

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6/10 britanniques veulent quitter leur Nation "Souveraine" ... aux frais des autres Systèmes Sociaux ?

Francis Lambert

  09/08/2010

Il y a d’autres frontières à sens unique ...

La Grande-Bretagne de Blair exportait ses stocks de viande de “vaches folles” sur le continent après les avoir interdits chez elle ... les OGM, la viande clonée et pire bientôt.

La City de Londres se fait toujours une gloire :
- d’exporter au mieux les produits financiers toxiques,
- de lutter contre les régulations internationales,
- d’attaquer l’euro pour revenir à de si juteuses “volailles monétaires” Nationales,
- d’augmenter jusqu’à l’usure les taux d’intérêts des dettes Souveraines en achetant les analyses d’Agences de Notations totalement commerciales
- de créer toujours plus de “paradis financiers” ...

Less than half or 43 per cent of Britons said the United Kingdom was their preferred retirement location
(...)
By contrast, Spain (87 per cent) and France (81 per cent) topped the popularity tables when it came to workers intending to retire in their home country, followed by the Danes (74 per cent).
(...)
Spain is the retirement destination of choice for British workers
(Top Retirement Destinations for Europeans who hope to retire abroad: Spain France USA Italy ...)
(...)
an influx of retiree immigrants to any one country could exacerbate the already ticking time bomb of an ageing population in Europe, forcing countries like Spain and France to rethink social policies and budgets ...

http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ianmcowie/100007194/browned-off-britain-six-in-10-would-like-to-leave-the-country/

La solidarité des émigrants

Bilbo

  09/08/2010

Bonjour,

Votre affirmation selon laquelle « les immigrants n’ont plus que des liens distants, ou plus de liens du tout avec leurs pays d’origine » est très largement discutable notamment dans le cas USA-Mexique.
Nombre d’immigrés de par le monde conservent de forts liens avec leur famille à laquelle ils envoient une part de leurs revenus (les émigrés ne s’exilent parfois que pour quelques années afin de se constituer un petit capital leur permettant de vivre plus décemment dans leur pays d’origine). Ce phénomène ne se trouve pas qu’au Moyen-Orient où – situation extrême – seuls les hommes sont les bienvenus (et à titre provisoire) afin d’empêcher toute déstabilisation démographique des pays du Golfe. Il est très présent en Amérique latine avec les migrants partis aux USA. Les sommes ainsi renvoyées sont considérables : dans le cas du Mexique, l’argent envoyé aux familles s’élevait en 2007 à 25 milliards de dollars et constituait la seconde source de devises étrangères après le pétrole.
Le Mexique trouve donc intérêt dans ce phénomène d’émigration qui lui permet de se défaire d’une partie de sa main d’œuvre (pas nécessairement diplômée) tout en bénéficiant du fruit de sa puissance de travail.
Mais les USA tirent, ou plutôt tiraient, aussi bénéfice de cette situation. Certes, comme l’évoque George Friedman, en récupérant de la main d’œuvre à bon marché pour les secteurs de l’agriculture et de l’immobilier, mais aussi en maintenant le Mexique (et d’une manière générale l’Amérique latine) dans une situation de dépendance économique. Cette situation de rente n’a jamais incité les proches voisins des USA à faire les efforts et sacrifices nécessaires à l’essor de leur économie, confortant ainsi la prééminence étasunienne sur le continent.

Dans le cas des USA, l’imparfait se justifie car désormais les inconvénients (coûts sociaux, concurrence sur le marché de l’emploi…) tendent à l’emporter sur les avantages.
Par contre, pour le Mexique, l’intérêt du phénomène migratoire persiste, tant à court terme d’un point de vue économique, qu’à long terme pour l’influence sur ses anciens territoires.

Cette pression migratoire va-t-elle durer ? Rien n’est moins sûr car dès 2009 on constatait une baisse de la demande des fameuses cartes vertes (distribuées après tirage à la loterie de 2005 à 2008). Certes l’an dernier la demande excédait l’offre, mais pour combien de temps encore ? La fin de l’American Dream…
http://frenchmorning.com/ny/2009/10/12/visa-cherche-preneur/

Pour en savoir plus sur les flux financiers des émigrés, on pourra se référer à l’émission « Le dessous des cartes » du 29 novembre 2008 dont on trouvera quelques extraits ici :
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/le-dessous-des-cartes/392,CmC=2331398,view=introduction.html
Quant aux problèmes démographiques auxquels sont confrontés les USA, on pourra consulter « Le dessous des cartes » du 15 septembre 2009 intitulé « Etats-Unis : La fin des WASP ? » :
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/le-dessous-des-cartes/392,CmC=2844204,view=maps.html

Cordialement.
Bilbo

Autre succès du désordre,

geo

  16/08/2010

W.Pfaff en observateur de l’europe

http://www.williampfaff.com/modules/news/article.php?storyid=478

Does German intransigence threaten Europe?

“The excellent second quarter export and
growth results reported by Germany have set that country at an
increasing, and increasingly dangerous, distance from the other
members of the European Union, with jeopardy to the EU and the euro
—which many in Britain and the United States would like to see
fail. Thus Germany’s success is tending to encourage market
pessimism rather than international optimism, everywhere but in
Germany itself, it seems, where complacency reigns, together with a
certain amount of what the Germans themselves term Schadenfreude.”

(.....)

“The present crisis has
reignited German fears of inflation, a part of the national emotional
heritage. It has also seen a novel arrogance of discourse, and
condescension in dealing with nations of lesser economic virtue.”

(......)

Since the creation of the European community and German rearmament
within NATO good Germans have boasted that they practiced no national
foreign policy, only a European policy; and no national military
policy, nor do they possess a national high command, other than that
of NATO. Now, however, under stress, many Germans have found that
what amounts to adopting a new national economic policy comes
naturally to them. Others, including other Germans, are made
uncomfortable by so casual a treatment of the accomplishments of
Europe in constructing its Union, and its single market and common
currency over the past sixty years, a collective achievement that has
no counterpart in modern history, and a value that demands to be
preserved.”

L'emploi c'est bien, l'allégeance c'est mieux ?

Laurent Demaret

  21/08/2010

C’est la (encore vilaine) pensée qui me vient à l’esprit en apprenant que les russes ont lancé un appel d’offres pour la construction de leurs portes hélicoptères
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=8885