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Article : Dissolution bismarckienne

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L'ennemi est dans les murs !

Daniel

  06/12/2011

Si l’Allemagne nous botte les fesses, ce n’est pas l’ennemi pour autant.
L’erreur a été de faire une monnaie unique avant d’homogénéiser les pratiques politiques et de permettre une péréquation inter régions européennes.
Ces dernières années l’Allemagne s’est réunifiée - en faisant pourtant la grossière erreur de mettre le mark de l’est au niveau de celui de l’ouest, ce qui a ralenti le démarrage de l’est - puis s’est servi de la pseudo solvabilité des pays pauvres de l’Europe pour leur vendre des voitures, entre autres, ayant ainsi un commerce extérieur positif, tout en modérant les salaires.
Pendant ce temps, la France n’a fait que du déficit sans “construire"quoi que ce soit d’autre qu’une immigration débridée.
On ne peut plus dévaluer le Franc par rapport au Mark comme ça a été la politique depuis la guerre, il fallait donc changer de politique ; ce ne fut pas fait, il faut en payer le prix.
L’ennemi est bien à l’intérieur, ce sont les électeurs qui votent pour plus d’état, la gauche et l’UMP.

Les circuits sont fermés

Arrou Mia

  06/12/2011

@Daniel

L’Allemagne accueille plus d’immigrés en absolu et en relatif que la France,  et malgré cela, sa structure démographique est déplorable, en projection, pour 2040 les plus de 60 ans représenteront 40 pour cent de la population totale

http://fr.wikipedia.org/wiki/Démographie_de_l’Allemagne

http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1520/publi_pdf1_472.pdf

Le «  miracle allemand », on l’oublie! Dieu que notre mémoire est courte!, mémoire est lié à la casse du droit du travail dans les années 2004-2006 avec les réformes Hartz I, II III et IV, flexibilité du travail, réduction massive es allocations chômage, baisse de salaires et acceptation de la réduction des heures de travail.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Réformes_Hartz

L’importation massive des ouvriers maghrébins dans les années 50-70 a été le fait du patronat français. Il faudra placer vos requêtes aux prédécesseurs de Mme Parisot.
Vous pouvez toujours vous adresser à celle-ci pour que soient effectués les contrôles des sans-papiers
Dans l’agriculture saisonnière
Dans le bâtiment
L’hôtellerie
La restauration
Les services à la personne ( maisons de retraite et gardes d’enfants)
alors que sont supprimés les postes d’inspection du travail.
Elle peut également les poster devant les centaines d’agences d’intérim qui pullulent et qui ont pignon sur rue.
Il n’y a qu’ainsi que pourra se tarir l’émigration économique.
Il n’est pas assuré que l’industrie du tourisme soit aussi florissante après un tel nettoyage.

Pour les vaches françaises, elles sont enfermées dans des étables et vivent HORS SOL, en mâchouillant des farines animales d’origine britannique et/ ou du soja argentin monsantais, bientôt du mais monsantais développé en France. Elles n’ont pas besoin d’être gardées, il vaudrait mieux s’en garder.°=)

Ça va péter !

Daniel

  07/12/2011

Je ne comprends pas bien le but de votre intervention, Arrou Mia ; s’il s’agit de me dégoûter du vote UMP, ne craignez rien, c’est fait !
J’abomine particulièrement Parisot et le MEDEF… http://www.polemia.com/article.php?id=4364
Les chiffres de l’immigration en France sont biaisés, car le droit du sol, résidu de l’impérialisme du XIXème siècle, fait que beaucoup sont naturalisés. http://www.polemia.com/article.php?id=3768
L’Allemagne pratique aussi la préférence nationale : http://www.polemia.com/article.php?id=4369

Ce qui pénalise l’industrie du tourisme (comme les autres), c’est le coût des charges sociales http://www.institutmontaigne.org/les-echos-21-juin-2006-2437.html ; la seule CMU représente 6 milliards d’€ par an et attire des immigrés inutiles pour l’économie.
Quant aux autres syndicats… :
http://h16free.com/2011/12/07/11525-ratp-la-vie-duraille-des-syndicalistes%29 et
http://desouche.blogspot.com/2011/12/largent-cache-des-syndicats.html

Il est clair que l’Europe souffre d’une culpabilisation et de la gabegie soixante-huitarde, qui fait qu’on préfère jouir que faire des enfants, d’où le vieillissement de la population ; l’immigration n’est qu’une conséquence, mais elle ne fait que renforcer la décadence.

N’assimilez pas l’ignominie de Monsanto telle que dénoncée par Marie-Monique Robin et les bienfaits potentiels des OGM : http://www.wikiberal.org/wiki/OGM

A la lecture de Talleyrand...

PEB

  08/12/2011

La légitimité est une qualité et non pas une qualité si on suit la pensée du plus grand diplomate national depuis longtemps.

L’Union européenne n’a aucune consistance et ce, sans doute, dès sa fondation. Robert Schuman, haut-fonctionnaire allemand jusqu’en 1918 puis français ensuite est le symbole de cette inconsistance congénitale.

Tout le projet repose sur la pétition de principe que l’Europe, c’est la paix. Il y a là une tromperie. La guerre impossible sur le Continent provient de la coercition américano-soviétique puis américaine. C’est un vide politique abyssal qui n’a d’autres politiques que celle de l’idéologie sans la puissance. Elle a, entre autres, parfaitement réussi à démanteler la métallurgie française au nom d’une illusoire concurrence soi-disant libre et non-faussée (!) au mépris des intérêts industriels véritables. L’élévation des Monti (fossoyeur de Péchiney et de Schneider-Legrand), Draghi et Papadémos est une farce où le peuple et ses représentants n’ont aucune valeur.

La seule institution internationale qui est souveraine du fait de sa qualité surnaturelle est, de droit divin, le Saint-Siège. Il est d’autant plus légitime qu’il a tout quitté sauf les 44 ha de la colline Vaticane. Il n’est pas étonnant que le Système veuille le détruire de l’intérieur comme de l’extérieur. Le Souverain Pontife était, à Madrid, la seule personne capable de réunir dans la joie et la bonne humeur les innombrables jeunes délégations de peuples (sans ou contre leurs gouvernants!) venus des quatre coins du Globe. Le Pape n’avait comme premier souci que celui de s’effacer devant la Divinité dont il n’est que le premier ministre et intendant terrestre.

Tout cela montre que la souveraineté repose sur la légitimité et la légitimité sur une transcendance qu’exprimait le droit divin d’Ancien Régime. Une instance légitime ne cherche pas à dominer le corps social mais à en faire l’unité et à le servir. Ce ministère repose sur l’acceptation de limites naturelles (d’abord celles du sang et du sol) à l’autorité. La légitimité est essentialiste et conservatrice par nature. Le prince légitime, médiatisation de la vraie souveraineté, à la limite, n’a rien à faire si ce n’est d’être l’icône parfaite de l’Etre dont il est l’incarnation: il règne glorieusement et le pays se gouverne tout seul. La souveraineté légitime fuit l’innovation comme la peste. C’est une maison bâtie sur le roc de l’Histoire et de la géographie.

Le Système (révolutionnaire)  est existentialiste. Il n’a aucune réalité tangible mais se manifeste par le déchaînement du feu et de la déraison. Il ne reconnait aucune limité à sa soif de puissance. C’est pourquoi il exècre comme despotisme l’appartenance à la terre et à la famille de droit naturel. Il s’enivre dans un maelström de réformes sans queue ni tête sous le masque de la froide rationalité administrative. Il ne contrôle rien mais fait semblant de tout maîtriser dans la logorrhée délirante de la communication. Le sable des illusions perdues se dérobe à chaque instant sous ses pieds.

Il en est de même pour l’Islam plus ou moins radical, le christianisme prétendument évangélique, les fascismes, le bolchévisme et le libéralisme. L’ironie, c’est qu’en faisant le vide autour de lui, le Système dans toutes ses variantes coupe la racine de l’arbre sur lequel il repose.

Pour en revenir à Bismark et au IInd Reich (1870-1945), il y a un évènement troublant qui est l’assassinat de Louis II de Bavière. Ce roi était haïssable à l’établissement prussien parce que, justement, il incarnait la légitimité et n’avait comme seul projet que de l’exiler vers le Ciel. L’éclat de sa majesté devenait insupportable à la vacuité du pouvoir gouvernemental militaro-industriel. En voulant régner pacifiquement dans les hauteurs, le prince démontrait l’inanité du projet belliciste de Bismark et consorts. Comme dans une Passion, les forces des ténèbres, Caïphe et Pilate, ont gagné sur le fils de la lumière. Mais son témoignage sublime plaide pour le dernier Wittelsbach.

La légitimité est une qualité et non pas une qualité ?

Daniel

  09/12/2011

Bravo pour votre intervention, PEB !

Toutefois,
> Elle a, entre autres, parfaitement réussi à démanteler la métallurgie française au nom d’une illusoire concurrence soi-disant libre et non-faussée (!) au mépris des intérêts industriels véritables

Non.
Les Goldman brothers n’ont fait que prendre acte de la ruine préalable de la métallurgie française, ruinée par les charges sociales étatiques et la syndicrassie :
http://desouche.blogspot.com/2011/12/largent-cache-des-syndicats.html

La concurrence, c’est la vie, vouloir s’en préserver c’est se ruiner doublement, par refus de progrès et ruine d’autres secteurs par prélèvement.

Il ne faut pas prendre le fossoyeur pour l’assassin - comme pour les agences de notation qui ne font que traduire une perte de confiance due à la mauvaise politique suivie depuis des décennies.

C’est intrinsèquement que le socialisme est pervers, indépendamment de ceux qui le mettent en œuvre, leur motivation et sa variante.

Quand on refuse le vol, on est libertarien, et quand on veut penser à long terme, on est proche du royalisme, comme Hans-Hermann Hoppe :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hans-Hermann_Hoppe#Bibliographie