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Article : Défi cosmique

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Et pourtant c'est simple :-)

Glouglou

  22/01/2022

L'humain n'étant qu'animal et bête, il mettra toute son intelligence au service de sa bêtise en toute circonstance. Y compris à celui de son instint de survie animal leplus primaire.
La réalisation du film Don't look Up n'est que le résultat, dans le cadre de leur possible, de l'action d'un certain nombre d'humains agissant instinctivement dans le sens de ce qui leur parait nécessaire à leur survie. La motivition formellement climatique n'est que rationalisation de cette action. La forme sophistiquée n'est que le vernis.
Nous sommes nombreux à agir ainsi à tous les niveaux y compris les plus triviaux. D'aucun cherche la Transcendance.
En fait TOUTES les réponses à cet instint sont utiles; son objectif étant la SURVIE de l'espèce sur la planète. Je n'ai pas dit le maintien de CE confort. :-)
Ca peut aussi parfaitement passer par la réduction du nombre de ses membres d'une manière drastique.
Bienvenue dans la réalité... ;-D

Orlov sustantialiste et Grasset essentialiste ?

jc

  22/01/2022

Mon dada du moment est la découverte de l'intérêt des catégories de pensée (dada né en commentant le tout récent article de Marc Gébelin sur Spinoza). J'aime bien les catégories formées de couples d'opposés parce que cela permet dans les dynamiser en lesplongerant dans un "champ morphogénétique" qui n'est autre ici que le champ de pesanteur galiléen, la substance étant ce qui se tient au-dessous (c'est son étymologie) et l'essence ce qui se tient au-dessus et en est une émanation. J'aime voir ce que ça donne de penser en se focalisant substantiellement et essentiellement -c'est le cas de le dire!- sur ce couple de catégories (1).

On remarque que, outre le dynamisme qu'il introduit dans la pensée, la notion de champ morphogénétique permet de considérer d'autres couples de catégories dans le même champ : ainsi le couple dominant/dominé. Et on voit tout de suite sur ce simple champ qu'il n'y a pas la même naturalité selon le contexte, le mouvement dominant/dominé étant le mouvement naturel dans ce champ (la main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit) alors que le mouvement substance/essence s'oppose à ce champ, l'essence émanant de la substance. Si donc on travaille avec ce seul couple de catégories il faut déjà bien préciser le concept considéré comme fixe, celui qui est prédicable mais qu'on ne peut prédiquer (1).

En relisant le chapeau introduisant les carnets de Dimitri Orlov je découvre qu'il est traduit par le Saker francophone qui me semble résolument anti-système (tagué plus de 60 fois dans le moteur de recherche Dedefensa pour cette raison?). Partant de l'idée qu'il est difficile d'être plus essentialiste que PhG ("Levez-vous, ô “forces mystérieuses, hautes & supérieures” ! ") (2), je place alors Orlov plutôt parmi les substantialistes (les forces me semblent plutôt pour lui à chercher du côté du Deep State, forces alors évidemment basses et inférieures).

Où placer "mon" Thom dans tout ça? Je pense qu'il essaye de se tenir à mi-chemin entre substantialisme et essentialisme, tout en étant un zeste plus substantiasliste, sa position concernant l'antériorité ontologique du continu sur le discret l'y incitant sinon l'y obligeant. Thom se situe lui-même (sur une ligne "moniste centrale" (4), ligne de crête entre matérialisme et spiritualisme, entre Aristote et Platon (5).

Je ne peux terminer sans dire un mot à propos de "parabole" et "catastrophe" qui apparaissent côte à côte -fait exprès?- dans l'article: "... la parabole de la catastrophe…" (6), parce que je les vois en rapport étroit avec ce qui précède.

Au tout début de la conclusion de "Esquisse d'une sémiophysique" , Thom oppose Physique aristotélicienne et Physique post-galiléenne :

"Si l'on veut indiquer l'endroit crucial par lequel la Science moderne se sépare d'Aristote, on le trouvera dans l'exemple de "la pierre lancée vers le haut qui retombe". Dans la Physique aristotélicienne, il s'agit de deux mouvements continus consécutifs, mais distincts : le mouvement forcé () vers le haut suivi du mouvement naturel vers le bas ; il y a discontinuité au point le plus haut, où le mouvement change de direction. Pour nous, à la suite de Galilée, il s'agit d'un mouvement unique décrit par une loi parabolique unique de la forme z=z0 -1/2gt². Il y a "prolongement analytique" du mouvement montant sur le mouvement descendantOn a donc changé de critère d'individuation d'Aristote à Galilée. On a substitué à la considération du but instantané la définition purement mathématique.".

La coupure galiléenne? Pour moi une perte considérable de l'intelligibilité du monde car il n'y a plus de "dur" sur lequel on peut s'appuyer pour raisonner sainement, tout devenant relatif (7). J'ajoute, pour finir en reprenant les termes de Thom, que c'est à la coupure galiléenne que se situe l'instant crucial qui voit naître le règne de la quantité.


1: Ce champ "morphogénétique" de pesanteur permet une approche des catégories grammaticales :  l'approche de Thom en appendice de SSM me paraît lumineuse.

2:  Le terme « catégorie » vient du grec ancien κατηγορία (katêgoria) qui signifie « qualité attribuée à un objet » https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gories_(Aristote)

3. Mais ce n'est pas impossible! C'est pour moi typiquement le cas de Guénon qui, à mon avis, va beaucoup trop loin car il assimile la substance et la matière au Mal, ce que ne fait pas PhG qui distingue Matière (qu'il assimile au Mal) et matière (et qui nous annonce à la fin du tome II que le Tome III de "La Grâce ..." va tenter d'éclaircir la différence).

4: Pour moi Michel Onfray est typique de la ligne "moniste matérialiste" (il s'en revendique explicitement dans son "Cosmos") et René Guénon est typique de la ligne "moniste spiritualiste".

5: Cf. PNPE (1991, pp. 86 à 89).

6: J'ai compté dans l'article 9 occurences de "catastrophe" et assimilé (catastrophiste) et trois occurences de "parabole" et assimilé (paraboler).

7: Il est inutile d'invoquer Einstein à ce propos, Galilée suffisant largement. ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Relativit%C3%A9_galil%C3%A9enne )


 

Le symbolisme du Louvre et de sa pyramide

jc

  22/01/2022

Le surlendemain du soir de l'élection présidentielle où Emmanuel Macron paradait au Louvre, j'écrivais sur ce forum sous le titre "Symbolique macronienne" :


I. "En marche"
1. Pro:
"En marche, marchands, marchons vers le marché"
2. Anti:
"Marchons… Marchons… Que le sang des vaincus de la globalisation goutte sur nos bottillons."

II. Intronisation
1. Pro
Emmanuel premier gouvernera la France par ordonnance, pour respecter l'ordre ordo-libéral allemand, dans le but d'achever l'Europe allemande symbolisée par la neuvième symphonie de Beethoven.
2. Anti
Le Louvre symbolise la soumission au pouvoir temporel de Bruxelles, la pyramide la soumission au pouvoir "spirituel" de la finance internationale.
L'estrade et l'échafaudage qui supporte les sunlights symbolisent l'échafaud médiatique sur lequel Macron montera lorsqu'il aura été reconnu coupable de haute trahison.


                                                      —————


Mon nouveau dada d'analyser la chose en terme d'un champ morphogénétique -le champ de pesanteur- que même les petits enfants comprennent naturellement (Papa Ours, Maman Ours, Bébé ours) me conduit aux considérations politiques suivantes.

Selon moi l'opposition principielle selon laquelle il faut organiser la société n'est pas l'opposition horizontale gauche/droite mais l'opposition verticale aristocratie/démocratie. Dans ce champ morphogénétique la nouvelle droite est constituée de ceux que je qualifie d'aristo-démocrates -symbole rouge, couleur traditionnelle du pouvoir temporel selon Guénon- et la nouvelle gauche de ceux que je qualifie de démo-aristocrates -symbole bleu, comme les démocrates US-. Cette opposition verticale recoupe alors grossièrement -mais pour moi essentiellement- l'opposition jacobins/girondins. Dans ce cadre le parlement ne doit pas avoir une forme d'hémicycle mais la forme du parlement anglais où majorité et opposition sont face à face.

Tout récemment Marine Le Pen a choisi de poser au pied de la pyramide du Louvre pour symboliser sa déclaration de candidature à la présidence de la République. Cela me fait revenir en mémoire l'immémoriel champ morphogénétique né de l'opposition masculin/féminin.

Je pense donc, cette fois dans le cadre de ce champ morphogénétique genré, que MLP doit peut-être penser la France comme une matrie, alors que son père JMLP et EZ la pensent "évidemment" comme une patrie (1), tandis que EM la pense comme une province de l'UE. Pour moi notre "moi" est toujours un compromis résultant d'une opposition entre un "moi"périphérique et un "moi" central et il en va de même de la France : pour les aristo-démocrates c'est une patrie et pour les démo-aristocrates c'est une matrie. Cette opposition patrie/matrie se dynamise en un champ morphogénétique évidemment plus compliqué que le champ de pesanteur. Mais l'avantage -considérable à mes yeux- est que hommes et femmes sont faits pour s'entendre, survie de l'espèce humaine oblige (2).

Pour moi ce champ ne peut que déployer "embryologiquement" le champ principiel "de pesanteur " ci-dessus, déploiement qui permet de faire passer la société du stade rudimentaire dominant/dominé (le stade "struggle for life" actuel ) à un stade plus élaboré doué d'une part d'une meilleure stabilité structurelle et d'autre part d'une meilleure fonctionnalité que l'actuel. Il ne me semble pas déraisonnable de tenter d'élaborer des modèles sociologiques en épigenèse primitive, moyenne et tardive, qui soient analogues à ceux développés par Thom en biologie (3).

Puisqu'il est ici essentiellement question de symbolique, on remarquera que Hestia/Vesta était la déesse du feu sacré et du foyer dans la mythologie grecque/latine, ce qui incite fortement à féminiser le "moi central" et, par suite, à masculiniser son "moi périphérique". Un drapeau tricolore agrémenté d'une Hestia parménidienne sur fond bleu, d'un Hermès(?) héraclitéen sur fond rouge et d'un roseau pensant pascalien mythologisé sur fond blanc pour les spiritualistes, ou bien un rouleau à pâtisserie set un balai sur fond bleu, une faucille et un marteau sur fond rouge et un roseau pascalien (avec éventuellement deux ou trois abeilles napoléoniennes pour faire écologique et féconder tout ça) sur fond blanc pour les matérialistes?

Remarque finale. Dans une organisation de ce type la loi US du Filibuster (4) me semble aller de soi car  je n'imagine pas qu'une société humaine puisse persévérer dans son être si hommes et femmes ne s'entendent pas.

Charles de Gaulle disait que la France n'était jamais aussi grande que quand elle était elle-même. Et si être elle-même était pour la France être en même temps une patrie et une matrie? Chateaubriand disait quant à lui que la France était sa patrie et la Bretagne sa matrie. Et si on pensait la choses politique
comme ça à tous les étages ?


1: Pour moi EM pense la France comme une province de l'UE.

2: Dans une organisation de ce type la règle US du Flibuster (cf. https://www.dedefensa.org/article/la-politique-des-temps-de-la-rage) me semble aller de soi car  je n'imagine pas qu'une société humaine puisse persévérer dans son être si hommes et femmes ne s'entendent pas.

3: SSM, 2ème ed., chapitre 9 (épigraphé "Et le Verbe s'est fait chair").

4: Cf. https://www.dedefensa.org/article/la-politique-des-temps-de-la-rage

 

Le symbolisme de notre drapeau national

jc

  24/01/2022

Se contorsionner l'esprit pour argumenter positivement de mauvais choix conduit inéluctablement à utiliser des arguments rhétoriques et sophistiques, et je ne risquerai pas à l'exercice de commenter "notre" devise nationale ou "notre" sacro-sainte DUDHC (1), à laquelle je préfère "L'enracinement"  -sous-titré "Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain"- de la philosophe Simone Weil. Par contre je trouve que notre drapeau tricolore symbolise étonnamment bien les idées que je soutiens :

Le Bleu. Philo : symbole de Parménide, du yin, de la puissance (énergie potentielle) ; Temps : symbole du temps aïon -temps intemporel, permanence; Physique : symbole du boson; Biologie : symbole de la Femme (XX) ; Mathématiques : symbole de l'Unité et du continu; Psychisme : symbole de l'intériorité; et de l'ésotérisme; Politique : symbole de la démocratie, du peuple; Pouvoir: symbole du girondisme, des démo-aristocrates, du pouvoir judiciaire; Ontologie : symbole de l'immanence;

Le Rouge: Philo: symbole de Héraclite, du yang, de la puissance (énergie agissante) ; Temps : Symbole du temps chronos -temps de l'action, du changement; Physique : symbole du fermion; Biologie : symbole de l'Homme (XY); Mathématiques : symbole de la diversité et du discret; Psychisme : symbole de l'extériorité, de l'exotérisme; Politique : symbole de l'aristocratie, de l'élite; Pouvoir : symbole du jacobinisme, des aristo-démocrates, du pouvoir exécutif; Ontologie : symbole de la transcendance.

Le Blanc (ou violet très pâle, couleur de l'aube, pour assurer une continuité entre Bleu et Rouge): Temps : symbole du temps kairos; Pouvoir : symbole de l'autorité spirituelle; Biologie : symbole de l'enfant à venir.

J'ai dit au début et je confirme que je ne suis pas un fan de la devise Liberté-Égalité-Fraternité. Pour moi le problème politique fondamental est celui du choix jacobin, c'est-à-dire du choix aristo-démocratique, ou du choix girondin, c'est-à-dire du choix démo-aristocratique. Il ne fait aucun doute pour moi que le bon choix est le choix démo-aristocratique: c'est Bertold Brecht qui m'a soufflé l'argument : on peut changer de pouvoir temporel, mais on ne peut pas changer de peuple (1). On remarque que l'arrangement des couleurs de notre drapeau symbolise bien ce position : le bleu stable près de la hampe, le rouge flottant au vent et finissant par s'effilocher (symbolisant la précarité et l'usure du pouvoir temporel).

Il ressort de ce qui précède que la devise qui vient tout naturellement à l'esprit pour accompagner ce drapeau est "Vox Populi, vox Dei", devise étonnamment -pour moi- soutenue par Machiavel :

« Ce n’est pas sans raison qu’on dit que la voix du peuple est la voix de Dieu. On voit l’opinion publique pronostiquer les événements d’une manière si merveilleuse, qu’on dirait que le peuple est doué de la faculté occulte de prévoir et les biens et les maux.».


1: Brecht : « J'apprends que le gouvernement estime que le peuple a “trahi la confiance du régime” et “devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités”. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre? »


1: Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen.

Le symbolisme de notre drapeau national.1

jc

  25/01/2022

La nuit, dit-on, porte conseil. Pourquoi n'ai-je quasiment rien pu mettre à la rubrique "Blanc", dont, en gros, j'ai dit seulement que c'était le siège de l'autorité spirituelle. Réponse : parce que c'est justement la case de bimodalité, du "en même temps", la case où se heurtent le Bleu et le Rouge -et j'ai pris soin de teinter légèrement cette case en violet très pâle (couleur de l'aube) pour suggérer la continuité entre ces deux régions.

Cette case est pour moi typiquement la case du symbolique dans la triade lacanienne(?) Réel-Symbolique-Imaginaire. Une fois cette remarque faite il saute aux yeux que le Bleu symbolise le Réel, le Blanc symbolise le Symbolique (le Blanc s'auto-symbolise…) et le Rouge symbolise l'Imaginaire. En Bleu le Peuple tel qu'il se présente, en Rouge le Peuple tel qu'il se représente, en Bleu le Darstellung, en Rouge le Vorstellung.

Me revient alors en mémoire la citation suivante due au lacanien Charles Melman (L'homme sans gravité) : "La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel".

Depuis de Gaulle le pouvoir symbolique a disparu en Vème République; le président-banquier Pompidou s'est chargé de rappeler les français à la réalité du monde gouverné par l'argent.
La réalité du monde gouverné par l'argent: n'est-ce pas plutôt l'archétype de la réalité virtuelle ?

Le symbolisme de notre drapeau national.1.1

jc

  25/01/2022

Petite extension de la fin du .1 que revoici:

"Me revient alors en mémoire la citation suivante due au lacanien Charles Melman (L'homme sans gravité) : "La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel".

Depuis de Gaulle le pouvoir symbolique a disparu en Vème République; le président-banquier Pompidou s'est chargé de rappeler les français à la réalité du monde gouverné par l'argent.
La réalité du monde gouverné par l'argent: n'est-ce pas plutôt l'archétype de la réalité virtuelle ?".

Ce qui précède m'incite à paraphraser comme suit la citation de Melman :

"Une barbarie encore plus grande consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais purement imaginaire, totalement déconnecté du réel.".

Pour moi, nous y sommes. Et c'est peut-être ce danger dont le pape "matérialiste" François veut nous prévenir par l'un des quatre principes édictés au début de son pontificat :

"La réalité est supérieure à l'idée." ?

Je rappelle encore une fois à ce propos la dernière phrase de "Esquisse d'une sémiophysique" (Thom, 1988): "Seule une métaphysique réaliste peut redonner un sens au monde.".
 

Le symbolisme de notre drapeau national.2

jc

  26/01/2022

Grossière erreur de ma part dans le .0 en ce qui concerne les mathématiques.

Le Bleu est le symbole du continu et du Tout global. Et le symbolisme du Rouge va alors de soi : symbole du discret et du Un local.

Pourquoi cette erreur? Parce qu'en penseur du continu -ce que je m'efforce d'être- le continu est indivisiblement Un (il n'y a pas de trou possible dans le continu). En fait c'est peut-être le cœur du cœur de la chose, l'aporie fondatrice dont tout le reste découle; c'est, j'en suis tous les jours un peu plus convaincu, ce que dit Thom, lorsqu'il dit que c'est l'opposition discret/continu qui domine non seulement les mathématiques, mais aussi toute la pensée.
 

Le symbolisme de notre drapeau national.2.1

jc

  27/01/2022

La nuit porte conseil: le Bleu ne symbolise pas tout le Tout et le Rouge ne symbolise pas tout le Un, c'est le Bleu-Blanc-Rouge qui symbolise le Tout et c'est le Blanc qui symbolise le Un. Je retombe alors sur mes pattes : le Blanc symbolise "mon" Dieu Khaos et le Bleu-Blanc-Rouge symbolise "mon" Dieu Kosmos, le Blanc symbolise le centre organisateur du Bleu-Blanc-Rouge qui en est le déploiement. (Je rappelle que, pour moi, le Blanc symbolise l'Autorité Spirituelle.) En genre (Bleu symbole de la Mère et de Rouge symbole du Père (1)) le Blanc symbolise l'union spirituelle du Père et de la Mère.

En reparcourant (2) je suis tombé sur : "« un » n'est pas considéré comme un nombre avant Archytas". Ajouté au fait traditionnel(?) que le féminin est pair et négatif et le masculin impair et positif (3), j'arrive naturellement au Bleu symbolisant le II, le rouge symbolisant le III, et, bien entendu, compte tenu de ce qui précède, le Blanc symbolisant le I. Je tente ci-après de montrer la nécessité du I -et donc de l'Autorité Spirituelle- avec des arguments du genre de ceux que -j'imagine- utilisaient les pythagoriciens, et en particulier Archytas, que j'imagine le découvreur du Un comme premier nombre. (Pour les Anciens Grecs les nombres entiers étaient les seuls nombres "véritables" avec lesquels on pouvait faire des calculs -étymologie : caillou), les autres nombres n'étaient que des nombres de raison).

Avant Archytas le féminin était symbolisé par les nombres pairs, 2, 4, 6…, l'archétype des nombres pairs étant évidemment 2, symbole de La Mère de toutes les femmes; et le masculin était symbolisé par 3, 5, 7, avec 3 pour archétype du Père. On remarque que les femmes sont liées entre elles par l'addition, la femme 4 et la femme 8 -par exemple- étant liées par 8=4+4 ou 8=4+2+2: il y a du liant entre elles, elles sont des gluons (de la famille des bosons), alors que les hommes ne le sont pas, la somme d'impairs étant paire: autrement dit il faut des femmes-bosons pour relier les hommes-fermions entre eux. mais on voit tout de suite la difficulté fondamentale : comment relier le Père et la Mère? On connaît la solution "moderne"-qui est bien entendu de rajouter le 1? Mais en termes Père/Mère c'est tout autre chose, car ce n'est autre que le problème métaphysique de retrouver l'Unité perdue, problème très cher à PhG (5). Mais quel raisonnement a permis à Archytas de justifier ce 1?

Archytas, contemporain de Platon et d'Eudoxe, était très au fait de la théorie naissante des proportions, et il était donc sans doute naturel pour lui de marier comme suit les nombres ainsi genrés: 3 est à 2 ce que 5 est à 4, ce que 7est à 6, etc. Tous ces rapports ont même raison qui est évidemment le 1 cherché (6). Pour un matheux "moderne" il s'agit d'une opération banale de passage au quotient dans une relation d'équivalence. Pour un onto-théologien l'union spirituelle du Père et de la Mère l'est sans doute moins.


1: En reparcourant Récolte et semailles (de Grothendieck) je suis tombé sur ce passage, qui me fait préférer le couple Père/Mère au couple Homme/Femme:

"Chose assez cocasse, parmi les trois "nouveaux" groupes qui sont apparus ces derniers jours, l’un est celui qui était le plus évident, le plus primordial ou primitif de tous : c’est celui qui correspond à la toute première intuition du yin et du yang comme Le "féminin" ou "femelle", et le "masculin" ou "mâle". Il me paraît exprimé de la façon la plus frappante par le couple-archétype "père-mère" (de préférence à "homme-femme", qui fait partie de ce même groupe). Ce groupe est fortement chargé de connotations sexuelles, apparaissant dans des couples comme "engendrer-concevoir" ou "pénis-vagin", faisant eux-même partie du nuage d’associations autour de l’acte par excellence, l’Acte-archétype : l’étreinte créatrice qui transforme (potentiellement du moins) la femme en mère et l’homme en père par l’apparition de l’enfant, l’Oeuvre issue de l’Acte.".

2: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pythagore#Arithm%C3%A9tique_(et_arithmologie) .

3: Aristote : « Les Pythagoriciens s'appliquèrent tout d'abord aux mathématiques… Trouvant que les choses [dont les sons musicaux] modèlent essentiellement leur nature sur tous les nombres et que les nombres sont les premiers principes de la nature entière, les Pythagoriciens conclurent que les éléments des nombres sont aussi les éléments de tout ce qui existe, et ils firent du monde une harmonie et un nombre… Les éléments du nombre sont le pair et l'impair ; et l'un [impair] est fini [limité, structurant, comme une figure géométrique], tandis que l'autre [le pair] est infini [illimité, désordonné, comme l'air]. » Il y a « similitude du pair et du féminin, de l'impair et du mâle ».  https://fr.wikipedia.org/wiki/Pythagore#Arithm%C3%A9tique_(et_arithmologie) .

4. Pour les Anciens Grecs les nombres entiers étaient les seuls nombres "véritables" avec lesquels on pouvait faire des calculs -étymologie : cailloux), les autres nombres n'étaient que des nombres de raison.

5: PhG cite à plusieurs reprises un certain Daniel Vouga dans "La Grâce…": "Le progrès, donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue".

6. Le nombre 1 apparaît alors comme le PGCS (Plus Grand Commun Soustracteur) des nombres entiers autres que lui considérés additivement et aussi, miracle de l'arithmétique, le PGCD (Plus Grand Commun Diviseur) des nombres entiers autres que lui considérés multiplicativement.

 

Le symbolisme de notre drapeau national.2.2

jc

  27/01/2022

Je prolonge le 2.1 en développant la citation d'Aristote :

Aristote : « Les Pythagoriciens s'appliquèrent tout d'abord aux mathématiques… Trouvant que les choses [dont les sons musicaux] modèlent essentiellement leur nature sur tous les nombres et que les nombres sont les premiers principes de la nature entière, les Pythagoriciens conclurent que les éléments des nombres sont aussi les éléments de tout ce qui existe, et ils firent du monde une harmonie et un nombre… Les éléments du nombre sont le pair et l'impair ; et l'un [impair] est fini [limité, structurant, comme une figure géométrique], tandis que l'autre [le pair] est infini [illimité, désordonné, comme l'air]. » Il y a « similitude du pair et du féminin, de l'impair et du mâle ».

Ce qui m'intéresse ici c'est l'association par Aristote du féminin et de l'illimité d'une part, du masculin et du limité d'autre part.

Dans sa théorie de la formation des organes sexuels Thom discrimine les organes masculins et féminins de la même façon que les matheux discriminent les polynômes du second degré. À peine métaphoriquement il s'agit de la courbe plane d'équation x(x²+y²)=0 qui intervient pour les organes masculins et x(x²-y²)=0 pour les organes féminins. Dans le cas masculin la courbe est réunion de la droite réelle d'équation x=0 et du cercle-point "très limité" x²+y²=0, alors que dans le cas féminin la courbe est réunion des trois droites réelles "illimitées" d'équations respectives x=0, y=x, y=-x. Un rapport avec le fait que les femmes sont plus dans le réel que les hommes et qu'elles sont plus relâchées, moins tendues, qu'eux? Une tension que les hommes tentent d'évacuer en se projetant dans l'imaginaire : x²+y²=(x+iy)(x-iy) ?

Écouter "Very beautiful orthodox russian voices" (5'30) à 3'45. Disponible sur le net.
 

Le symbolisme de notre drapeau national.2.3

jc

  27/01/2022

En 2.2 j'ai oublié de parler de là où je voulais en venir! À savoir que le Bleu symbolise l'ombilic hyperbolique thomien et le Rouge l'ombilic elliptique, et que, pour Thom, la catastrophe ombilic hyperbolique est bien féminine et la catastrophe ombilic elliptique est bien masculine. Je recopie ici le dernier paragraphe de l'article "Théorie des catastrophes " (MMM, 1974) intitulé "Les ombilics et la morphologie du déferlement" :

"On a vu que l'ombilic hyperbolique était le modèle de déferlement d'un crêt de vague; il n'est pas déraisonnable de regarder l'ombilic elliptique comme le centre organisateur de tous les organes et instruments pointus de la Biologie et de la Technique (bien que la section triangulaire, en hypocycloïde à trois rebroussement soit assez rarement réalisée, pour des raisons sur lesquelles nous reviendrons). (...) En hydrodynamique l'ombilic elliptique est le modèle du jet liquide, mais l'existence de forces de tension superficielle interdit la présence d'arêtes de rebroussement stables à la surface du liquide. (...) Dans la plupart des cas, il se produit une dégénérescence de la singularité vers un jet comportant approximativement la symétrie de révolution.: d'où l'apparition (...) de formes en champignon, avec formation d'une goutte brisant à l'extrémité du jet…"

Je n'arrive pas à me sortir de la tête l'image d'une énorme vague -évidemment bleue- en train de déferler à Nazaré (1) avec un jet-ski  refoulant à l'arrière son petit jet d'eau caractéristique, jet-ski rouge monté par le foutriquet (2) Emmanuel  Macron, essayant de lui échapper…


1: Là où se forment parmi les plus hautes vagues déferlantes du monde (34m mesurés).

2: Sobriquet donné jadis à Thiers et récemment (par Michel Onfray au moins) à Emmanuel Macron. Lire l'article de Rodolphe Cart dans https://www.dedefensa.org/article/zemmour-sans-signatures   , pour comprendre pourquoi.

Le symbolisme du drapeau arc-en-ciel

jc

  29/01/2022

I. Le drapeau violet..

La couleur choisie par les féministes d'aujourd'hui. C'est à mon avis un excellent choix puisque le violet est à mi-chemin entre le bleu féminin/yin et le rouge masculin/yang. Choix conforme à la directive européenne qui a conduit à la modification de notre constitution (1).


II. Le drapeau arc-en-ciel (à bandes horizontales violet en bas, rouge en haut)

Drapeau choisi par la "communauté" LGBT, par les pacifistes, par les universalistes, par les environnementalistes (climate flag). Je note (2) : "dans les débuts du mouvement [féministe], pendant la Belle Epoque, c’est plutôt les couleurs de l’arc-en-ciel qui furent adoptées [plutôt que le drapeau violet]. En tout cas, par une activiste de la haute société comme la comtesse italienne Cora Slocomb di Brazza Savorgnan.".


III. Mon interprétation librement thomienne.

De I et II on voit qu'il y a deux façons de réunir symboliquement hommes/yang/rouge  et femmes/yin/bleu : la voie directe en passant par le violet égalitariste (violet= 1/2rouge + 1/2 bleu) d'une part, et la voie "arc-en-ciel", où la partie orange-jaune-vert-bleu pâle déploie la partie blanche de notre drapeau tricolore bleu indigo-blanc-rouge (la bande violette ayant été retirée par et pour les féministes!) d'autre part. Union directe pas sexy du tout., au contraire de la voie arc-en-ciel que je qualifie d'orgastique. Je m'explique.

Dans le chapitre 9 de SSM, épigraphé "Et le verbe s'est fait chair", Thom propose des modèles en épigenèse primitive, moyenne et tardive, les modèles en épigenèse tardive concernant la formation des organes sexuels. Le symbolisme est alors le suivant: montée orgastique progressive du rapport homme/femme, d'abord rouge/bleu indigo, puis orange/bleu pâle, puis jaune/vert. Thom note à propos de l'épigenèse tardive :

"Si l'embryon humain présente une structure hermaphrodite jusqu'à un âge avancé, ce n'est sans doute pas, comme le voudrait la loi de récapitulation, parce que nous eûmes de lointains ancêtres hermaphrodites; mais plutôt parce que l'épigenèse, ayant à construire des mâles et des femelles, a trouvé plus économique de construire d'abord la situation seuil, quitte à infléchir, pour un court laps de temps, l'organisation dans un sens ou dans l'autre.".

Il y a, ai-je lu (3), une proportion non négligeable -et de plus en plus grande?- d'enfants à naître avec un sexe indéterminé. Pour moi, ces enfants sont dans la zone blanche entre le vert et le jaune et le symbolisme pour représenter ce phénomène est naturellement le drapeau vert-blanc-jaune. Si l'espèce humaine évolue, c'est, très librement inspiré par Thom, de ce côté-là qu'il faudra regarder.


IV. Deux remarques.

(Pendant que j'y suis et en m'abritant derrière la sage injonction dedefensienne : "La sagesse, aujourd'hui, c'est l'audace de la pensée".)

1. Le violet/bleu à l'intérieur de l'arc-en-ciel et le rouge à l'extérieur correspondent tout-à-fait à l'idée que je me fais des rapports homme-femme (idée peut-être pas très éloignée des rapports traditionnels);

2: L'énergie du violet est supérieure de 50% environ à celle du rouge. Les femmes seraient-elles plus dynamiques que les hommes ?


 
1: Article 1: "La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales." (23/07/2008).

2: https://significationdescouleurs.com/sept-couleurs-arc-en-ciel-signification/

3: https://fr.chatelaine.com/societe/intersexualite-un-phenomene-meconnu-mais-repandu/

 

Le symbolisme de notre drapeau national.2.2.1

jc

  30/01/2022

 Me fiant à mon intuition dans le 2.2, partant du fait que le terme de plus haut degré dans le déploiement de l'ombilic elliptique était de la forme x(x²+y²) alors que celui du déploiement de l'ombilic hyperbolique était de la forme x(x²-y²), j'ai tiré argument pour dire que les femmes étaient plus dans le réel que les hommes. En fait (en lisant attentivement ce qu'écrit Thom,...), il faut inverser les signes: x(x²-y²) pour l'ombilic elliptique et x(x²+y²) pour l'ombilic hyperbolique.

Gardant une quasi indéfectible confiance dans les intuitions thomiennes, je suis donc conduit d'une part à conclure que ce sont les femmes qui sont le plus dans l'imaginaire et les hommes le plus dans le réel et, d'autre part, à m'interroger sur les fondements de mon intuition première.

Pour le deuxième point mon intuition est fondée sur le fait qu'il y a très peu de femmes "qui comptent" en mathématiques (1) (mathématiques qui sont la science de l'imaginaire pur), et sur le fait que dans mon propre couple le réel est féminin et l'imaginaire masculin (il n'y a pas photo!). Il me faut donc maintenant argumenter la position inverse.

En ce qui concerne les matheux Thom (encore lui) distingue entre les maths de la maîtrise et les maths de l'intelligibilité, entre les résolveurs de problèmes et les poseurs de problèmes. Et là il n'y a pas photo: les matheux, dans leurs immense majorité, tentent de résoudre les problèmes, c'est-à-dire de démontrer des conjectures, souvent posées par d'autres. Thom et Grothendieck sont, selon moi ,typiquement des matheux de l'intelligibilité qui ne s'intéressent guère à démontrer, laissant ça aux problem solvers (2). Accepter alors la position inverse (selon laquelle les femmes sont plus dans l'imaginaire que les hommes) c'est accepter l'idée que conjecturer est féminin et que prouver est masculin, ce qui colle parfaitement avec la seule chose issue de la métaphysique d'Aristote à laquelle je me cramponne, à savoir l'exemple de la conjecture mathématique et de la preuve pour illustrer l'opposition puissance/acte. et là je retombe sur mes pieds puisque la puissance est féminine (et bleue) et l'acte est masculin (et rouge).

Pour finir, il reste à caser les matheux de l'intelligibilité. Il ne me reste guère, il me semble, qu'une seule issue : Thom et Grothendieck ont un mode de pensée féminin. Et je crois que c'est peut-être ce que AG découvre et nous dévoile au fil de "Récoltes et Semailles" et de "La clef des songes".

Tout récemment est sorti "Mathematica", sous-titré "une aventure au cœur de nous-mêmes", un bouquin du matheux David Bessis, bouquin qui parle de l'intuition, et dont j'espère qu'il parlera, et de l'intuition féminine, et de la raison pour laquelle il y a si peu de mathématiciennes "qui comptent" (3). Des mathématiciennes intuitives douées pour formuler des conjectures, laissant aux mathématiciens le rôle de tâcherons chargés des démonstrations? Pourquoi pas?


1: C'est Emmy Noether, dont un théorème théorème fut qualifié par Albert Einstein de « monument de la pensée mathématique » dans une lettre envoyée à David Hilbert en vue de soutenir la carrière de la mathématicienne.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_de_Noether_(physique) .

2: Grothendieck : "J'étais le seul à avoir le souffle. Mes élèves n'étaient que des tâcherons". Et Thom il n'a pas voulu d'élèves.

3: https://www.seuil.com/ouvrage/mathematica-david-bessis/9782021493979

Le symbolisme de notre drapeau national.3

jc

  31/01/2022

Mes commentaires précédents de cet article, avec ses ratés rectifiés, aboutissent à une vison qui a pour moi une cohérence certaine, cohérence qui me donne envie de passer (partiellement…) à l'acte, c'est-à-dire de voir ce qui se passe lorsqu'on tente de déployer, en politique, le symbolique blanc en imaginaire bleu et réel rouge de notre drapeau national.

La chambre bleue est pour moi indiscutablement le Sénat : c'est la chambre parménidienne par excellence, la chambre toute puissante, la chambre du peuple "Vox populi, vox Dei", la chambre haute, la chambre intuitive et imaginative, la chambre yin, la chambre féminine (1), la chambre de la Pythie d'où s'échappe de confuses paroles; c'est la chambre légitime, la chambre d'où tout part et où tout revient.

La chambre rouge est la chambre héraclitéenne, la chambre basse, la chambre yang, la chambre réaliste et masculine (1), dont le rôle est de réaliser, de passer à l'acte, de traduire la confuse légitimité en claire légalité en pensant à son applicabilité dans le réel.

Si la chambre basse a accouché d'une loi qui a l'agrément de la chambre haute (chambre d'où tout part et où tout revient), alors la loi est promulguée solennellement par les deux chambres réunies à Versailles, véritable chambre à accoucher les lois -que la Vox populi rebaptisera promptement, je l'espère, car pour moi la puissance symbolique qui doit se dégager de cette promulgation solennelle est bien qu'elle est le résultat d'une joute amoureuse réussie, d'un véritable coït psychique (2)-.

La chambre-haute matière et la chambre-basse volonté-de-mettre-cette-matière-en-forme? Rapport avec l'énigmatique citation de Daniel-Rops à propos du Balzac de Rodin : "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice.", dont PhG nous annonce l'élucidation dans le troisième tome de "La Grâce…" ?


1: Dans mon esprit cela ne signifie pas du tout que la chambre haute doive être la chambre des femmes et la chambre basse celle des hommes, car il s'agit ici des ψυχή, des âmes, et non des corps.

2: Dans ces conditions il va sans l'écrire -mais, par prudence, mieux en l'écrivant dans la constitution- que la règle du filibuster s'applique : https://www.dedefensa.org/article/la-politique-des-temps-de-la-rage
 

Le symbolisme de notre drapeau national.3.1

jc

  31/01/2022

Il me semble tout à fait cohérent d'exiger que les deux chambres soient exclusivement formées de couples mariés qui se répartiraient dans les deux chambres: cela renforcerait considérablement la règle du fiflbuster et cela permettrait même peut-être de constater que l'amour physique et l'amour psychique se renforcent mutuellement : c'est en tout cas ce qu'il me semble ressortir de ce qu'écrit dans ReS le super-yang(?) Grothendieck lorsqu'il dit qu'il a eu trois amours dans sa vie : la méditation, les mathématiques et les femmes (1). De plus cela renforcerait la cohérence de l'idée d'une monarchie populaire dont roi et reine seraient des enfants (des deux sexes…) tirés au sort, les deux chambres ayant en point de mire, en cause finale, tous les enfants français, c'est-à-dire l'avenir, symbolisés par ce roi et cette reine (2).

Dans mon propre couple je serais indiscutablement à la chambre bleue et mon épouse indiscutablement à la chambre rouge! Mais je ne vois aucun inconvénient à ce qu'il y ait des couples psychiquement transsexuels -le centre…- qui oscilleraient entre les deux chambres.


1: Peut-être le philosophe catholique Jean Guitton veut-il dire la même chose lorsqu'il écrit : “Les émotions sexuelles violentes préfigurent l’état de l’âme ressuscitée. À l’intérieur d’une émotion extraordinaire du corps, on s’échappe du corps. Le coït me semble une pré-expérience de la résurrection.”

2: Chambres qui pourraient être symboliquement présidées par des enfants.

Le symbolisme de notre drapeau national.4

jc

  31/01/2022

Thom et Grothendieck: rouges ou bleus?

Pour moi Thom et Grothendieck sont incontestablement blancs: ils sont psychiquement des transsexuels, avec chacun ses nuances, bleue ou rouge, voire violette, ce qui fait que je verrais plutôt Thom siéger à la chambre rouge et Grothendieck à la chambre bleue.

Pour argumenter mon propos, mon point de départ et d'ancrage est l'illustration aristotélicienne de l'opposition puissance/acte par l'opposition conjecture mathématique (problème en puissance, problème ouvert)/preuve de la conjecture (problème acté, problème résolu, problème fermé). De ce point de vue Grothendieck est blanc tendance bleue parce que sa notion de topos "virtualise" celle d'ouvert d'un espace topologique classique. Et Thom est blanc tendance rouge, d'une part parce que ses modèles en Biologie et en Linguistique cherchent à faire le lien avec le réel (1) et d'autre part, dans un cadre purement mathématique parce que Thom pense -très certainement à mon avis- les objets géométriques en fermés (2).

Bien que Thom ait eu une très mauvaise opinion de la théorie mathématique des catégories -fondamentale pour Grothendieck-, allant jusqu'à consacrer une longue note à ce sujet (ES, p.33), très mauvaise opinion à propos de laquelle Grothendieck écrit dans ReS :

"Quant à Thom, il était ulcéré que la cooptation de Deligne se soit faite a l’encontre de son opposition formelle. Il avait qualifié les contributions de Deligne, toutes non publiées, dont je faisais état dans mon étincelant rapport d’“investiture”, et qui visiblement lui passaient par dessus la tête, de simples “exercices” ! " ,

je suis convaincu que si Thom avait vu la nécessité de faire une théorie des topos -et il a peut-être entrevu cette nécessité à la fin de sa vie…- il l'aurait faite en "virtualisant" la notion de fermé (3).


1: C'est à mon avis très loin de l'intention du "stratosphérique" Grothendieck, qui a choisi de dialoguer directement avec le bon Dieu (sous-titre de "La clef des songes").

2: Thom : "En vérité, il existe une réelle unité dans ma réflexion. Je ne la perçois qu'aujourd'hui, après y avoir beaucoup réfléchi, sur le plan philosophique. Et cette unité, je la trouve dans cette notion de bord. Celle de cobordisme lui était liée. " (1991)

3: Les philosophes belges Dominique Lambert et Bertrand Hespel ont ébauché une telle théorie (je ne sais pas ce qu'en ont dit les matheux grothendieckiens…) : https://www.jstor.org/stable/44085191
 

À la recherche de l'unité perdue

jc

  31/01/2022

PhG cite à plusieurs reprises dans "La Grâce…" un certain Daniel Vouga à propos de Maistre et Verlaine :

"Progresser pour eux, ce n'est pas avancer, ni conquérir, mais revenir et retrouver… (...) Le progrès donc, le seul progrès possible, consiste à vouloir retrouver l'Unité perdue…".

Je crois maintenant, après plus de cinq (ou six, ou sept…) ans de fréquentation assidue de ce site, que c'est effectivement bien là le problème. Et, après avoir reparcouru très partiellement et rapidement ReS, où un Grothendieck, allongé sur son divan psychanalytique devant ses lecteurs, essaye visiblement de remonter à sa plus tendre enfance, à son âme d'enfant, pour espérer retrouver cette unité perdue, indispensable à ses plus hautes spéculations mathématiques (1).

Je retire l'impression de ces coups de sonde en diagonale (ReS fait plus de mille pages) d'un AG ayant une âme hermaphrodite dans un corps qui a été contrait d'opter pour un sexe : masculin ou féminin (pour lui masculin). Impression peut-être confirmée par la lecture de "mon" Thom, dans ce chapitre 9 de SSM si fascinant, épigraphé "Et le verbe s'est fait chair", à propos de la formation des organes sexuels (épigenèse tardive), qui nous indique peut-être l'instant précis où nous avons perdu notre unité:

"Si l'embryon humain présente une structure hermaphrodite jusqu'à un âge avancé, ce n'est sans doute pas, comme le voudrait la loi de récapitulation, parce que nous eûmes de lointains ancêtres hermaphrodites; mais plutôt parce que l'épigenèse, ayant à construire des mâles et des femelles, a trouvé plus économique de construire d'abord la situation seuil, quitte ensuite à infléchir, pour un court laps de temps, l'organisation dans un sens ou d'en l'autre.".

L'âge venant (je cours sur mes 76 ans) la mémoire immédiate s'estompe, mais reste et se ravive la mémoire ancienne. La vieillesse: l'âge idéal, car un retour vers l'enfance, pour traiter de ces choses avant de se délivrer de cette fêlure initiale pour s'envoler vers l'éternité (2)?


1: https://fr.wikipedia.org/wiki/Dessin_d%27enfant_(math%C3%A9matiques)

2: L'éternité : une interrogation récurrente dans "La Grâce…".
 

Le symbolisme de notre drapeau national.4.1

jc

  31/01/2022

En note 1 du .4 j'ai écrit : 1: C'est à mon avis très loin de l'intention du "stratosphérique" Grothendieck, qui dialogue directement avec le bon Dieu (sous-titre de "La clef des songes").

C'est "évidemment" du "kosmique" Grothendieck qu'il s'agit  (qui dialogue avec Khaos)...
 

À la recherche de l'unité perdue.1

jc

  02/02/2022

Wikitionnaire: Commencer, commander : ἄρχω ; commencement, commandement : ἀρχῇ,  Ἐν ἀρχῇ ἦν ὁ λóγος, καὶ ὁ λóγος ἦν πρὸς τὸν Θεόν, καὶ Θεός ἦν ὁ λóγος. — (Évangile selon Jean, 1-1) : Au commencement était la parole et la parole était avec Dieu et Dieu était la parole ; anarchie: forme d’organisation politique, définie par l’absence d’autorité centralisée (1).

Il suit de ces rappels étymologiques qu'un éternel-retouriste ne peut, logiquement, être totalement archique, et est donc nécessairement un peu anarchique, pour moi dans le droit fil du principe métabolique d'Élie Bernard-Weil :

« Il faut apprendre ou réapprendre à penser toujours d'une manière bipolaire et de ne pas céder à l'attrait d'une pensée unipolaire, branchée sur un pôle dominant - ce qu'on appelle aussi « pensée unique » de nos jours - une tentation qui fait immanquablement plonger dans l'erreur et l'impuissance. (...) La seule excuse, c'est que presque tout le monde considère que c'est là l'enjeu de la rationalité : trouver le bon pôle.  Faux! ".

Le TINA-Système plonge dans l'erreur et l'impuissance, et nous y sommes; vive le TANA-anti-Système (There Are Necessary Alternatives)! C'est, en particulier, une évidence d'opposer individualisme et communautarisme, dès qu'on accepte le point de vue thomien (2), ce qui est mon cas.

L'acte fondateur d'un pouvoir archique dans une  société ne peut être qu'une séparation, autrement dit un pouvoir archique ne peut que diviser -au mieux différencier- en régnant -et, souvent, pour régner-. C'est, selon moi, pourquoi le chef nomme (3) ses ministres et ses fonctionnaires. C'est, selon Thom, de ce point de vue que se place Aristote, à qui il emboîte le pas (4) : pour moi ce point de vue ne se tient que si l'on prend la place de Dieu (5). En effet dans beaucoup de cosmogonies, la genèse commence par des séparations (6). Mais pour nous, individus du bas de l'arbre de Porphyre qui cherchons à retrouver l'unité perdue, il ne s'agit pas de descendre "embryologiquement" cet arbre par différenciations successives, mais, au contraire, il s'agit de le remonter.

Aussi l'acte fondateur d'un pouvoir anarchique (7) dans une société ne peut être qu'une réunion. Et la première cellule sociale qui s'est constituée selon la Bible l'a bien été par une union, celle d'Adam et Ève qui, l'espace d'un (ou deux) instants, ont retrouvé leur unité perdue pour engendrer Caïn et Abel : la première cellule sociale anarchique est bien la cellule familiale. Mais on connaît la suite de l'histoire biblique dont mon interprétation est : Caïn le Père Culture a tué Abel(le) la Mère Nature, autrement dit, pour moi, ce sont ainsi que les hommes ont pris le pouvoir dans les trois grandes religions monothéistes nées au proche orient. La situation générale ne s'étant guère améliorée au fil des générations, il ne faut pas s'étonner de s'éloigner du Paradis terrestre avec des Jérusalem terrestres parfois réussies (le temps des cathédrales) ou carrément ratées (les orgueilleuses métropoles actuelles). Mais prendre ainsi le pouvoir, c'est-à-dire la place de Dieu, use: ce à quoi on est en train d'assister est peut-être l'amorce d'un rééquilibrage des relations hommes/femmes non seulement dans ces religions, mais aussi dans les sociétés: c'est en tout cas mon interprétation de l'évolution "de fond" de "notre" civilisation occidentale.

Pour résumer ce qui précède, il s'oppose, selon moi, deux grandes façons de concevoir la société.

La première façon est jacobine, où le chef prend son inspiration directement d'un Dieu en acte ("mon" Kosmos), et je pense que Charles de Gaulle est l'un des rares de ce type (8). Dans cette façon de voir, Dieu est transcendant.. Et l'écueil de cette position est de se passer de Dieu en se mettant carrément à sa place, ce qu'a prestement fait le président-banquier Pompidou (et l'UE…) en ajoutant un l à God et en faisant sans le dire (9) lui-même le travail de Dieu.

La seconde façon est girondine, où chacun prend son inspiration d'un Dieu en puissance et tout puissant ("mon" Khaos). Dans cette façon de voir, Dieu est immanent, car en chacun de nous, et le problème est de le chercher en nous, c'est-à-dire de nous connaître nous-mêmes. Et l'écueil de cette position, peut-être plus difficile à tenir que la position transcendante, est de tomber dans le chaos de diversité et de la complexité, c'est-à-dire exactement là où, à mon avis, nous nous dirigeons actuellement (10). Je pense que c'est cette deuxième option (du Dieu Khaos) que Thom privilégie lorsqu'il écrit à la fin de ce que j'appelle sa tirade de Porphyre (ES, p.216):

"Aristote a dit du germe, à la naissance, qu'il est inachevé. On peut dès lors se demander si tout en haut du graphe on n'a pas quelque chose comme un fluide homogène indistinct, ce premier mouvant indifférencié décrit dans sa Métaphysique; ["mon" Dieu Khaos"] que serait la rencontre de l'esprit avec ce matériau informe dont sortira le monde? Une nuit mystique, une parfaite plénitude, le pur néant? Mais la formule d'Aristote suggère une autre réponse, théologiquement étrange: peut-être Dieu n'existera-t-il pleinement qu'une fois sa création achevée: "Premier selon l'être, dernier selon la génération".".

Remarque finale: Michel Onfray, girondin et anarchiste affiché -et moniste matérialiste également affiché- cecia écrit en 2012 "Le post anarchisme expliqué à ma Grand-mère: le principe de Guilliver". Il faudra que je regarde ce qu'il y dit ailleurs qu'aux pages 92 et 93 où il écrit :

« Le post anarchisme propose donc un appareillage conceptuel : le socialisme libertaire qui récuse le libéralisme, de droite et de gauche, tout autant que le communisme, et ce au nom d’une pratique solidaire et fraternelle ; le nominalisme, telle machine de guerre lancée contre l’idéalisme ; le conséquentialisme comme éthique utilitariste postchrétienne, donc postkantienne ; le pragmatisme qui tourne le dos aux rêveries insoucieuses de la résistance de la matière du monde ; le réalisme de l’interaction permanente ; la dialectique entre la pensée et l’action, la théorie et la pratique, le verbe et le geste, sans jamais sacrifier l’un à l’autre. » ,

qui n'est pas ma tasse de thé car, dans ce que je suis de plus en plus convaincu être le sillage thomien, je m'affiche moniste conceptualiste, à égale distance des monismes matérialiste et idéaliste, que je qualifie d'extrêmes. (Ceci dit , dans le cadre d'une "expérience de pensée" je me place ici en girondin.)


1. "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés." (et des espèces…).

2: "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée." (Article 1 de notre constitution (modifié le 23 Juillet 2008) (c'est pour moi une grossière ficelle du pouvoir central de Bruxelles qui veut gouverner des régions et non des nations -cf. le redécoupage de nos régions par l'empressé Manuel Valls-).

3: "Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions." (Article 8 de la notre constitution).

4: "Aristote dit quelque part que l'entéléchie sépare. Pour moi ça a été la formule qui m'a fait réellement comprendre l'Aristotélisme, du moins dans la mesure où je prétends pouvoir le comprendre" ; (Thom écrit aussi : "Les actes finalisés comportent donc souvent une morphologie de jonction (c'en est presque une caractéristique contrairement à l'acte fondateur, qui,
lui, « sépare » comme l'entéléchie d'Aristote) (ES, p. 222)...)

5: Ce que fait Thom dans ses "expériences de pensée" :" Dans de nombreuses philosophies, Dieu est géomètre; il serait peut-être plus logique de dire que le géomètre est Dieu."

6: Cf. la genèse selon la Bible.

7: Pour moi l'anarchie est un idéal (de perfection) d'organisation sociale, car c'est celle où l'être humain jouit d'une liberté maximale. Idéal inatteignable bien entendu, puisqu'il s'agit d'un idéal, mais la situation vers laquelle il faut tendre. L'idéal des paléo-libertariens républicains US?

8; Pour moi c'est ce que montre le symbolisme de Adenauer et de Gaulle réunis en la cathédrale de Reims.

9: Lloyd Blankfein le dira en 2009.

10: Prolongement de (7) : Dans son article "ferroviaire" (le premier de AL), Thom propose la métaphore d'un train qui oscille entre ses deux rails, rails qui délimitent la voie qui est vue comme un espace de liberté; Bien entendu  plus les rails sont espacés et plus la liberté est grande; et c'est à mon avis c'est pour cela qu'il donne (à la fin de SSM) pour les sociétés une autre image de l'organisation optimale: celle d'une société de moineaux qui rentrent dans la société dès qu'ils voient tous leurs congénères dans un même demi-espace (faisant apparaître d'étranges et superbes figures dont je ne me lasse jamais). Reste à savoir quand il faut "rentrer dans la société. Visiblement "nos" indéfiniment-progressistes-Système n'ont pas encore abordé le problème de ce point de vue, et je me demande si ce ne sera pas à d'autres de faire ce travail pour eux.

11: http://www.maglm.fr/post/2009/11/08/michel-onfray-le-post-anarchisme-explique-a-ma-grand-mere/

À la recherche de l'unité perdue.1.1

jc

  03/02/2022

À propos du post-anarchisme selon Michel Onfray (qui n'est autre qu'une sorte de libertarisme doux). J'ai trouvé passionnant d'audio-visionner à la suite la conférence de MO sur le sujet (1) et la conférence de Thom sur le déterminisme (2), avec en arrière pensée les mouvements actuels aux USA qui s'opposent aux restrictions des libertés fondamentales (position du Texas, des pilotes de ligne de certaines compagnies, de camionneurs, etc.). Dans ces deux conférences il y est question -directement ou indirectement- de transcendance et d'immanence, de monisme et de dualisme, de nominalisme et de réalisme, de réel et d'imaginaire, de girondins et de jacobins. Je pense que ces deux points de vue se complètent beaucoup plus que je ne l'aurais imaginé de la part de MO (à la lecture en diagonale de son "Cosmos").

Je suis très étonné de voir que MO oppose tous ces concepts pour finalement adopter une position de penseur à "pensée unique" (moniste matérialiste, nominaliste, girondin, immanence), et j'ai même l'impression qu'il va ainsi jusqu'à mettre dans le même sac les idéalistes allemands et les réalistes platoniciens (ce qui n'est pas du tout mon cas).

Selon moi Thom donne au libertarisme doux des éléments de réflexion (pour moi des réponses) au problème crucial posé aux libertariens doux qu'est le problème du nécessaire ordre dans une société qui se veut sans chef, c'est-à-dire anarchique.


1: "Le postanarchisme expliqué à ma grand-mère", deuxième partie -qui commence par un résumé de la première- (1h05'), disponible sur la toile (youtube)

2: "Processus au hasard - déterminisme et innovations", (50' + questions = 1h 23') (hélas dans un cadre plus scientifique que métaphysique), disponible sur la toile (youtube)

 

À la recherche de l'unité perdue.1.2

jc

  03/02/2022

Remarque sur l'exposé de Thom.

Thom commence par dire que sa position initiale héraclitéenne a évolué vers une position parménidienne. Mais depuis cette conférence de 1985 dans le pays de Salvador Dali, je me demande s'il n'a pas encore évolué:

- d'abord en 1988 avec sa tirade de Porphyre (ES, p.216) où "son" Être en soi, qu'il qualifie de premier mouvant indifférencié et de matériau informe, est en puissance, et non en acte;
- ensuite en 1991 avec sa carte légendée du sens à la fin de PNPE (1).

J'ai pas mal glosé à ce sujet dans mes récents commentaires de l'article "Structure crisique" et de celui-ci.


1: http://strangepaths.com/forum/viewtopic.php?t=41