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Article : “Déclinologue” ou “décliniste”, — ou l’hypocrisie par la sémantique

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LE DÉCLINOPHILE COMME AVATAR DU "DERNIER HOMME".

LeBayorre

  17/03/2006

J’ irais encore plus loin pour dénoncer derrière les declinistes les déclinophiles.

À tout seigneur, tout honneur, j’ entends par là qu’ il convient de rendre à Jean-François REVEL l’ insigne privilège de l’ anteriorité vis-à-vis de la jeune garde déclinophile représentée par Nicolas BAVEREZ et consorts.

Des noms, me direz-vous. Mais certes, voici ceux qui me viennent à l’ esprit.

Version dandy byronien, beau tenébreux, aède et chantre de l’ inéluctable, j’ ai nommé Bernard-Henry LÉVY. (l’ homme qui accompagne Arielle DOMBASLE)

Version paroxystique de toutes les douleurs de l’ histoire, du monde, de l’ univers pour faire bonne mesure, et pourquoi pas de l’ Être au sens ontologique ; et voici que se lève devant nous le masque pathétique d’ André GLUCKSMANN. Tel Jacques de MOLAY, il nous cite tous à comparaître devant le Tribunal de la Conscience Morale, étant entendus que nous y sommes condamnés par avance, si ce n’ est par essence.

Version chic-branchée-libérale-humanitaire : le toujours sémillant Bernard KOUCHNER (l’ homme qui accompagne Christine OCKRENT).

Mais, me direz-vous, quel lien faites-vous entre des maoïstes repentis, un ancien combattant de la guerre froide, et un néo-libéral sarkozoïdal ?

Eh bien, vous avez eu le mot juste : la repentance. Repentance d’ avoir été soi-même, de s’ être trompé ; alors qu’ il eût été si facile, si évident, si juste en somme de se ranger sous la bannière étoilée. (Dont je rappelle, par manière de clin d’ oeil, qu’ elle est surnommée par les américains “Old Glory”. Effectivement, la gloire estadunienne a mal vieilli ; mais, comme tout le monde devrait le savoir, la vieillesse est un naufrage).

Le problème commence quand on essaye de se défausser de ses erreurs sur les autres, et c’ est la raison du ton volontairement polémique de mon message.

Ah, mais, me direz-vous, vous êtes coupables de sexisme et de politically incorrectness en citant les compagnes des intellectuels que vous dénoncez. De plus, celà se range dans la catégorie déloyale des attaques “ad hominem”.

Je rappellerais le trait d’ esprit de John Fitzgerald KENNEDY en visite d’ État à Paris, se présentant comme celui qui accompagnait Jacqueline KENNEDY (née BOUVIER). Depuis, la presse people, avatar mineur, mais réel car lucratif du virtualisme a fait le reste.

Pouvez-vous vous résumer ? Certes, mais souffrez que je laisse la conclusion à quelqu’ un d’immensément plus talentueux que l’ humble scribouillard que vous avez eu la patience de lire jusqu’ ici :

« Malheur ! Voici le temps où l’homme ne peut plus donner le jour à une étoile qui danse. Malheur ! Voici le temps du plus méprisable des hommes, qui ne peut même plus se mépriser lui-même.Voyez ! Je vous montre le dernier homme. »

F. NIETZSCHE, Ainsi parlait Zarathoustra (prologue).