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Article : De la Grande Dépression à la Grande Régression

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du vieux Bloy

geo

  11/11/2009

Leon Bloy, extrait de “La dernière cuite”. (Histoires désobligeantes.)

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Désormais, il s’adonna, d’une exclusive manière, aux délices du genre humain.Considérant, avec une touchante lucidité, le néant des combinaisons jusqu’à cette heure élaborées par de creux cerveaux pour l’atténuation de la misère, inébranlablement assuré, d’ailleurs, de l’utilité des pauvres, il crut avoir mieux à faire que d’employer au soulagement de ce troupeau les ressources financières ou intellectuelles dont il disposait.

En conséquence, il résolut d’appliquer les dernières lueurs de son génie à la consolation des millionnaires.

«Qui pense, disait-il, aux douleurs des riches? Moi seul, peut-être, avec le divin Bourget dont ma clientèle raffole. Parce qu’ils accomplissent leur mission,  qui consiste à s’amuser pour faire aller le commerce, on les suppose trop facilement heu reux, oubliant qu’ils ont un cœur. On a le toupet de leur opposer les grossières tribula tions des indigents dont c’est le devoir de souffrir, après tout, comme si les guenilles et le manque de nourriture pouvaient être mis en balance avec l’angoisse de mourir. Car telle est la loi. On ne meurt véritablement qu’à la condition de posséder. Il est indispensable d’avoir des capitaux pour rendre l’âme, et voilà ce qu’on ne veut pas comprendre. La mort n’est que la séparation d’avec l’Argent.

Ceux qui n’en ont pas n’ont pas la vie, et, dès
lors, ne sauraient mourir.»

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L'injustice comme prélude à la chute.

Ilker de Paris

  20/11/2009

Avec cette crise nous avons en effet affaire à une régression, dans le sens où ce qui constitue la force d’un homme, d’un groupe, d’une communauté ou d’une nation c’est ça capacité à rendre justice (quoi qu’il en coûte), or avec cette crise on a laissé passer, et récompensé ce qui est corrompu, pourri, au motif qu’il pourrait couler un système auquel on s’est condamné. Bref, c’est une régression, voire une chute…

OR américain, anglais ... folie de "l'or papier" ... et gogos des marchés !

Francis Lambert

  25/11/2009

“5 600 à 5 700 fausses barres de 400 onces d’or viennent d’ailleurs d’être découvertes à Hong Kong.

Dans un premier temps, les spécialistes ont cru à une contrefaçon chinoise—on ne prête qu’aux riches—mais les numéros d’immatriculation correspondent exactement à ceux provenant des lots fabriqués aux Etats-Unis.

Les contrefacteurs—et rien ne prouve qu’il s’agit des Chinois, soyons très clairs à ce sujet—ont peut-être poussé le souci de l’exactitude jusqu’à graver les fausses barres avec des numéros qu’ils seraient parvenus à se procurer de façon plus ou moins ingénieuse. Le NYMEX possède en effet toutes les archives des cheminements des lingots.

Si Rob Kirby a réussi à récupérer de telles informations, d’autres que lui peuvent également les détenir et en avoir fait un usage malhonnête, à condition d’être bien organisé !

En effet, se procurer plusieurs dizaines de tonnes de métal industriel raffiné, le fondre et le conditionner suppose une logistique de très haut de gamme, le plaquage à l’or fin étant l’opération la plus simple de la chaîne de fabrication.

D’après Rob Kirby, les lingots fourrés au tungstène ont essaimé de Londres à Paris, en passant par Singapour, Francfort, Moscou, et peut-être aussi dans les coffres des gens qui vendent de l’or papier.”

***** Rappel de cet impayable exploit du Grand Argentier d’une Grande Nation Souveraine (promu Premier Ministre ! ... ou alors cet or était aussi faux que leur politique de mensonges ?) ***** :
“La Banque centrale britannique, sous l’impulsion d’un certain Gordon Brown, vendit de juillet 1999 à mars 2002 pas moins de 395 tonnes d’or, et ce au cours le plus bas depuis 25 ans, à livre sterling constante. Ces tonnes ont été vendues par l’intermédiaire de ventes aux enchères programmées tous les deux mois, réduisant ainsi les réserves de l’Angleterre à un plancher historique de 314 tonnes—contre 2 500 tonnes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, au début des années 50.

Apparemment sûr de vendre dans les pires conditions, le Trésor britannique crut bon d’annoncer à l’avance les dates et les quantités d’or qu’il offrirait sur le marché, dans un souci de “flexibilité et de transparence”.

Extraits de :
“Le PIB américain revu à la baisse ne bouleverse personne”
par Philippe Béchade, Mercredi 25 Novembre 2009
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20091125-2306.html

NB : Ce mercredi ... Or : toujours des records ... lors du premier fixing de la journée à Londres, l’once cotait 1.176,50 dollars ! Ils ont baclé autant l’or du Trésor que l’or noir.