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Article : Comment les burkinibées nous ont burkiniqué

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De l'interdiction du Naturel en Sexualité et autres burquineries

Michel Donceel

  01/09/2016

Très bien, à condition toutefois d’admettre que la sexualité-Système est TOUTE la sexualité, et donc, in fine, de s’aligner en sens inverse sur les théoriciens du « genre » pour qui la sexualité naturelle n’existe pas et n’est rien d’autre qu’un « vouloir-jouir » patriarcal – donc, une souffrance.
Je me permets, pour illustrer ceci, d’insérer ci-dessous un petit texte à propos de la Bure-qui-nie, texte qui n’a bien sûr rien à voir en l’occurrence.


"Je commence à taper ce texte tout en ayant profondément conscience qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’une « perte de temps », mais bon…
Se défouler une fois ou l’autre n’est pas à dédaigner non plus.
Il s’agit, bien sûr, du Débat-Système en cours, qu’on pourrait aussi qualifier d’enfumage généralisé, du type Alberta printemps 2016, avec fumée visible depuis la lune, ou de plus loin, si toutefois il y a plus loin quelqu’un que nos conneries intéressent, ce qui serait étonnant.
Débat-Système, parce que débat entre deux options proposées par le Système, du type « Votre cellule dans la Prison Globale, vous la préférez en rouge ou en rose ? », avec interventions vigoureuses des partisans du rouge et de ceux du rose, débat de société et tout et tout, mais comment, Diable, et c’est le cas de le dire, comment donc faites-vous encore pour y croire ?
Débat donc entre ceux qui veulent, pour les femmes, qu’elle se recouvrent entièrement le corps, et ceux qui veulent qu’elles ne se le recouvrent qu’en partie.
( Pour les hommes, jusqu’ici, rien de changé, on se demande pourquoi ).
Et, évidemment, faux débat, puisque la véritable question, qui reste occultée, c’est l’interdiction de la nudité dans les cas où, naturellement, elle s’impose, par exemple pour se baigner.
Depuis quand s’habille-t-on pour faire trempette ?
Je crois savoir que jusqu’au XIXème siècle, c’est-à-dire jusqu’au triomphe du puritanisme bourgeois, il était tout à fait normal de se baigner nu.
Mais désormais, en dehors des réserves pour « naturistes », se baigner nu est interdit, ni plus ni moins, et peut donner lieu à des poursuites judiciaires.
Alors ?
Qu’on arrête avec ce débat débile autour de la Bure-qui-Nie, la robe de bure qui nie l’interdiction toujours actuelle de la nudité, et qu’on reconnaisse le droit pour tous à se baigner tout nu, ou tout habillé – cette dernière option présentant quand même plus de risques de noyade !

 

Guerre démographique

Alex Kara

  01/09/2016

Je ne pense pas que l'immense majorité des femmes dans nos sociétés aient eu quelque choix que ce soit dans ces affaires, tout comme l'immense majorité des hommes.

Dans son livre "la Cité Perverse" Dany Robert-Dufour explique bien à quel degré cette sexualité médiatisée est le reflet d'une psychologie dévastée des élites.

En effet, le discours sur la sexualité est un discours presque entièrement médiatique, car pour la plupart des gens la sexualité reste encore et toujours du ressort du privé et de l'intime. Donc ce n'est pas du tout une volonté "des femmes" ou "des hommes" puisque l'immense majorité se trouve contrainte d'obéir à la norme imposée par les médias.

(Il me semble que cette sexualisation permanente est une des nombreuses divinité d'un panthéon polythéiste dans le monde médiatique : la pornstar-Vénus, la féministe-Athéna et Rambo-Mars…)

Il y a une crise très profonde du mariage en Occident (MGTOW : Men Going Their Own Way) et au Japon ("Herbivores") qui se traduit par une catastrophe démographique concernant les segments de la population qui avaient pu accumuler quelque savoir et quelque patrimoine lors des Trente Glorieuses. Leur remplacement démographique par un lumpenprolétariat servile (les "cassos") est d'ores et déjà acté. Le ghetto à structure matriarchal (Daniel Amneus "The Garbage Generation") est donc assuré de remplacer cette classes moyennes vestigiale que les Anglo-Saxons appellent "Millenials", soit les petits-enfants de ceux qui travaillèrent pendant les Trente Glorieuses.

Le féminisme triomphant de notre époque est un véritable outil de stérilisation des classes moyennes et populaires (ceux qui travaillent, quoi…) dont c'est le seul résultat tangible. En effet,  la vie pour les femmes aujourd'hui libérées est moins bonne à tous points vue (y compris sexuel) qu'avant les Guerres Culturelles des années soixante.

On reconnaît l'arbre à ses fruits.

MISFIT

ZC

  01/09/2016

L'auteur de l'article n'a manifestement rien compris ....
Se promener dans les rues d'un quelconque pays du maghreb ou du moyen orient pour une femme est une expérience qui lui permet de mieux comprendre la portée du voile…  la femme y est sommée de se couvrir; elle le fera de gré (après un lavage de cerveau qui commence très tôt) ou de force (pour celles que "l'Occident" a perverti). Aucune autre alternative ne leur est offerte. Mais , bien qu'empaquetées et voilées, elles subissent tous les outrages (viols verbal et physique), lorsq'il leur arrive de sortir seules dans la rue.  
J'ai personnellement vécu la dégradation lente mais irremediable de la situation de la femme dans l'espace social et le lancinant harcèlement  qu'elle subit qui la  précarise et l'insécurise .
J'ai vu peu à peu les robes s'allonger, les bras se couvrir, puis le voile revenir, (nos mères s'étaient entre temps dévoilées)d'abord après que quelques jeunes filles se sont faites vitrioler le visage, puis par soumission , défaitisme . Les jeunes générations elles, ne se posent plus la question, elles portent le voile comme une évidence et n'imaginent pas que leur longues robes soient une "invitation au "  "voyeur" à regarder plutôt le visage et, qui sait, peut-être y trouver quelque chose d’intéressant, voire d’érotique".(sic)  
Non porter ces longues robes c'est l'expression de la trouille qui les habite,  quand elles quittent l'espace privé, point…
Ici, en Europe, face au racisme  et à l'inégalité des chances qu'ont vécu les 2ème ou 3ème générations la réponse a été   pour les femmes musulmanes de se voiler, elles étaient peu nombreuses au départ et plutôt très jeunes et très en colère ; ce faisant elles ont admis l'inégalité  fondamentale qui est la règle dans l'espace social musulman : la supériorité de l'homme "protecteur" quand la femme se soumet à son ordre.  Inégalité bien pire que celle qu'elle ont voulu défier , mais il est plus facile d'identifier l'opresseur quand il est étranger que lorsqu'il est votre père ou votre frère.Vous relèverez que ce sont des hommes (musulmans) qui sont les meilleurs défenseurs des femmes ainsi jetées en pâture aux décisions brouillonnes et mal pensées des élus.
Elles sont aujourd'hui nombreuses , certaines sont militantes, d'autres suiveuses; elles sont rarement libres, ou du moins parfaitement conscientes de la manipulation dont elles sont l'objet. 
N'imaginons pas un instant que ces hommes qui "défendent" le principe de la liberté religieuse (quelle drôle d'expression ) en payant les amendes pour port de voile ou burkini se battraient pour qu'une femme à DOHA, TEHERAN ou RYAD puisse enlever le voile…ou porter un maillot de bain fut-ce le très décent "une pièce" Vous n'y pensez pas.
Le voile est la meilleure arme   pour les islamistes tous immodérés. Cette arme ne tue pas mais favorise la  transformation de l'espace social à la convenance d'une idéologie ségréationniste. En ayant reussi à faire porter le voile aux femmes musulmanes en Europe, et en en faisant la question centrale de l'identité  ils ont brillament reussi leur opération:
Diriger les réactions les plus violentes sur le "sexe faible", pendant qu'on décapite à tout va en Syrie, Irak  au Yemen et ailleurs.
En Europe "l'islamophobie" sert les desseins des égorgeurs pendant que les femmes volontairement ou non se posent en victimes d'une société malade de son droit dont les règles n'ont pas été adaptées à la logique islamiste. Le Conseil d'Etat en a fait les frais et la victoire a été totale.

Je crois que la fatale erreur est de lire le voile et ses déclinaisons vestimentaires comme une réponse de décence, de liberté ou de réaction contre une société laxiste voire pornographique. C'est l'expression politique extrêmmement intelligente d'un combat  sectaire dont le corps de la femme est l'enjeu majeur.
l'islamisme qui est en fait l'expression policée du salafisme et du wahabisme ne s'oppose à l'Occident que sur un point : la place de la femme dans l'espace social. Les musulmans ont déjà perdu le combat contre le salafisme-wahabisme, l'Occident est sur la bonne voie…
 

perplexité

Marc Gébelin

  02/09/2016

Entre celui qui prétend que se baigner tout nu est chose excellente, que le vêtement serait presque une "insulte" à cette beauté naturelle du corps, celui qui, à juste titre, évoque « Le ghetto à structure matriarchal (Daniel Amneus "The Garbage Generation") », et qui remarque que « la vie pour les femmes aujourd'hui libérées est moins bonne à tous points vue (y compris sexuel) qu'avant les Guerres Culturelles des années soixante », et enfin celui qui dit que l’auteur de l’article "n’a rien compris" et qui parle de ce qui se passe au Moyen Orient alors que le texte critiqué fait référence me semble-t-il à la France essentiellement, je suis perplexe. Aucun ne commente ce qui est écrit.
Chacun des trois intervenants voit midi à sa porte et… il faut bien en avoir une de porte! Il me semble pourtant que la réflexion de Virginie -qui a dû s’amuser pour brouiller les pistes à accoler à son nom un mystérieux Abbé Cassis- est une réflexion de qualité qui soulève un vrai problème. L’étonnant c’est qu’encore aucune femme n’a réagit à ce texte qui me semble à moi très favorable au féminin bien que critique et ironique par rapport au féminisme. La pudeur qu’elle soit du corps, de l’âme ou de l’esprit, qu’elle concerne l’homme ou la femme, me parait tout aussi "naturelle" que la nudité. Qu’il y ait eu bonheur à se baigner nu dans un lac de Finlande après un sauna ou dans une rivière loin de la civilisation, cela m’est arrivé, mais se baigner nu et "jouir de la nudité" seul (ou avec des adeptes du naturisme) ou au milieu d’une foule anonyme qui elle n’est pas nue, me semble deux choses bien différentes. La remarque de Michel en tout cas, est bien loin de ce que l’autrice souligne en conclusion de son article : "L’interdiction du burkini n’a rien à voir avec l’Islam mais avec le Désir".
Il semblerait qu’elle veuille dire qu’interdire de couvrir le corps féminin signifie, entre autres choses, que les mœurs ont ainsi évolué qu’il est impensable aujourd’hui d’admettre (pour un homme comme pour une femme) que la femme n’en montre pas le plus possible et pas seulement à la plage (voyez les "maillots" de bain dernier cri!). Les participants du forum j’imagine, croisent plusieurs fois par jour des filles et des femmes avec le short bien enfoncé dans la raie de devant et dans celle de derrière et qu’à ce moment, leurs regards ont plutôt tendance à descendre "en bas" et à y rester un peu trop longtemps, qu’à monter "en haut" là où, précisément, sur le visage, se montre l’humanité de l’être humain. Quel homme de 14 à 80 ans, quand il croise une de ces shootée au short ultra-court pense à son âme ou à son intelligence? Je laisse évidemment de côté celles qui, imitant ces jeunesses, nous offrent un tout autre spectacle où on ne pense ni à l’âme ni à l’esprit ni à plus forte raison au corps qu’on a devant soi!... Que reste-il alors de cet être-humain-femme dont le corps désormais non désirable fait que les hommes s’en détournent? Que reste-t-il à la femme quand la beauté l’a quittée et qu’elle n’a pas acquis "autre chose"? L’industrie cosmétique le lui explique. Qu’en pensent les hommes? Quel sociologue s’intéressera à cette question taboue? La société occidentale depuis 40 ans déshabille les femmes au nom de leur liberté. Les femmes y ont cru de tout leur cœur. Des gamines de 18 ans tournent sans complexe dans les pornos, en font même le tremplin de leur célébrité future. Les hommes suivent. Comment accepter un "retour en arrière", un obscurantisme wahhab, une pudeur mal placée? Le livre de Dany Robert Dufour, La Cité perverse explique effectivement pourquoi il le faudrait et pourquoi c’est impossible. En cela Alex a raison, mais chacun le lira le livre en fonction de sa culture et de son histoire. Parfois les mêmes mots disent deux choses différentes.