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Article : Au commencement était LEUR confiance

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S'il vous plaît, les enfants...

Alain Vité

  05/01/2015

“Les paroles s’envolent, les écrits restent”.

Ne pas rédiger d’accord écrit, c’était offrir un blanc seing aux USA pour déchaîner leur soif de puissance dévorante et maladive (cause précise et racine de la Guerre Froide, justement) avec un air ingénu et frais, sans que personne ne puisse rien leur reprocher puisque rien n’était officiel.

Les Soviétiques ont commis une très, très grande faute : oublier la réalité de la situation, dont on parle ici d’habitude. Puisque c’est important, revenons-y. Les USA n’ont pas d’honneur, ils n’en ont jamais eu et ils ont été d’une parfaite constance en la matière depuis leur origine il y a plus de 250 ans, même avec leurs alliés. Alors face à un ennemi mortel, surtout un ennemi mortel terrassé...

Le scorpion et la grenouille ;  on ne change pas les rayures du tigre, etc.

Ces blessures d’honneur flétri, de combat perdu des belles âmes contre les âmes sordides, c’est du romantisme illusionné ?

En matière de relations internationales ? ! ?

Eh, ho, tous, vous vous croyez à la récré ?
“C’est çui qui dit qui est”, “C’est pas d’jeu”, “C’est même pas vrai ! “, “T’avais juré ! “...

Où sont passés la lucidité et le courage d’oser dire ce qui est vrai, qui sont la marque de fabrique de Dedefensa.org ? Vous n’hésitez en général pas à ramener sur terre et à corriger bien des experts que vous estimez dans l’erreur, surtout ceux que vous estimez tout court (les autres que vous n’estimez pas, vous les hachez menus)

Comment se fait-il que vous ne reprochiez pas à ces gamins de tous âges leur aveuglement devant la réalité de la situation ? A savoir : ici le monde réel, les USA y sont toujours les USA et ne sont toujours pas des gentlemen.

Evidemment, c’est désolant et il y avait là matière à un formidable élan de grandeur, de transformation cathartique de l’humanité, etc. Ils ont tous essayé, de Sophocle à Racine à Shakespeare et aux autres. Jamais ça n’a marché, même pas au théâtre, et pourtant, eux, c’était des poètes. Alors des savants et des décideurs politiques, qui plus est en un temps fort de l’expérience encore fraîche de deux Guerres Mondiales et une Guerre Froide, planer si haut…

Moi aussi, je suis triste, les enfants, mais quand le jouet est cassé, s’il vous plaît ne le reprochez pas à la gravité après, soyez plutôt attentifs à vos mains avant.

PS :

Alain Vité

  05/01/2015

Il ne s’agit pas de diaboliser les Etats-Unis à bon compte, ‘vade retro satanas’, etc.

Les rapports de force intérieurs au pays et les luttes d’intérêts y président à tout, et bien des décisions extérieures servent à soulager des tensions intérieures. C’est constitutif des USA et c’est sa mécanique de fonctionnement. Ses stratégies belles ou laides et fructueuses ou foireuses, ne sont que la conséquence de cette mécanique, comme c’est largement et finement documenté ici année après année.

La fin de la Guerre Froide a reçu le même traitement US que toute autre situation, c’est la démesure des enjeux et des possibilités qui en a rendu délirants les effets (et c’est, du reste, le prolongement du fonctionnement colonial britannique depuis Elizabeth I, mais c’est un autres sujet)

C’est de ces USA là qu’il était question dans mon intervention précédente.

L'ours russe

marc gébelin

  05/01/2015

C’est pas facile à dire. Dans la période de propagande de la guerre froide, les Russes avaient inventé une chanson intitulée: “Les Russes ne veulent pas la guerre”. Ça faisait un peut rigoler les bons esprits et même les mauvais dont je faisais partie alors. Pourtant, dans mon for intérieur qui est évidemment pro-russe, depuis ma nouvelle incarnation, j’y avais vu la vraie “âme russe”. Après les guerres napoléoniennes le tsar, avec l’empereur d’Autriche voulaient en quelque sorte “christianiser” le monde… il était temps! pensez donc déjà 1814 ans qu’Il était venu…
Et ça continue! Gorbatchev y croyait à la « réconciliation », Poutine a cru au libéralisme, pas à la façon d’Eltsin l’ivrogne vendu au démon, mais il y a cru. Je crois même qu’il a cru à WW Bush au moment des attentats du 9/11…
Eh oui, les Russes sont pacifistes de cœur. Ils n’ont jamais voulu la guerre. On la leur a le plus souvent imposée sauf quand il fallut se reconquérir Kazan. Oui, la Russie est morte d’avoir été obligée de croire à la guerre froide. De 1914 à 1945, guerres et famines comprises plus de 60 millions de morts pour… rien, sinon faire une révolution, une guerre civile soutenu du dehors et subir la terrifiante agression des nazis. Oui, ils ont dû y croire à l’honnêteté des Amerlos et ne plus il n’avait plus de politique, plus de diplomate, plus de… Staline, ce pervers nécessaire! Que Dieu protège la Sainte Russie.

Mémoires de Bill Clinton

Patrice Coste

  07/01/2015

« Lorsque j’ai dit à Boris que je voulais à la fois que l’OTAN s’élargisse et signer un accord avec la Russie, il m’a demandé de m’engager secrètement- « selon ses propres termes, dans un petit cabinet de travail » - à limiter l’élargissement futur de l’OTAN aux nations signataires du Pacte de Varsovie, excluant ainsi les Etats de l’ex- Union soviétique, comme les pays Baltes et l’Ukraine ». Helsinki, 18 mars 1997.
Bill Clinton, Ma vie, Paris, Odile Jacob 2004, p. 790.

Je ne l’ai pas lu, donc pas vérifié mais c’est assez cité pour être crédible.