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Article : Anticapitalistes de tous les pays, “We Are the World

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Le capitalisme, plus qu'un modèle économique, un état d'esprit ?

Laurent Caillette

  12/11/2009

Décrit dans un article du Time “An Anthropologist on What’s Wrong with Wall Street”
http://www.time.com/time/business/article/0,8599,1912085,00.html
: comment Wall Street rêve le monde à son image, comment l’image d’un monde “liquide” débouche sur la recherche du profit à court terme, comment cette image contamine le monde réel. On retrouve l’essence du discours sur la “flexibilité”, la “mobilité” servis à tout bout de champ par les instances les plus officielles.

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The idea is that there's a lot of dead wood out there and people should be constantly moving, in lockstep with the market. [...] If a company isn't constantly restructuring and changing, then it's stagnant and inefficient, a big lumbering brick.

[...]

People were working a hundred hours a week, but constantly talking about job insecurity. Wall Street bankers understand that they are liquid people. It's part of their culture. I had bankers telling me, "I might not be at my job next year so I'm going to make sure to get the biggest bonus possible." [...] Their temporality is truncated.

[...]

The kind of worker they imagine is a worker like themselves. A worker who is constantly retraining, constantly networked, a worker whose skill set is very interchangeable, a worker who thinks of downsizing as a challenge -- a worker who thrives on this. [...]. Before [...] 2008, bankers always landed on their feet, almost always. Job insecurity isn't the same thing for the average American worker. They often experience downward mobility or don't land on their feet.

[...]

[Since the recent collapse] the culture of Wall Street has [not] substantially shifted. Even in the midst of this major global financial crisis, Wall Street has still continued to resist change. [...] Just look at how fiercely investment banks have resisted changing their bonus structure. [As a reason we have this deep dependency with our 401(k)s and our pension funds]. Wall Street's values have reached out to so many corners of people's daily lives that actually changing the system means everyone has to change.
[...] The very kinds of daily practices that created the boom in the first place -- wanting to book as many deals as possible for short-term bonuses, a workplace structured so that they're knowingly not there for very long -- paved the way for the bust.

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Le capitalisme, un état d'esprit

Senec

  13/11/2009

Bien, j’ai lu la dissertation, mais je n’en vois pas le but.
Discréditer probablement ou bien déplorer. Nous sommes bien d’accord. Ces gens sont égoïstes et obnubilés par le gain à court terme. Sont-ils nuisibles ou bien tout de même utiles ? Pourquoi ne pas le dire ? Est-ce à eux que nous devons d’avoir terrassé le communisme ? S’ils ‘n’étaient pas là, serions-nous plus pauvres ? Si c’est le cas, j’aimerais l’entendre dire. Si ce n’est pas le cas, j’aimerais aussi l’entendre dire.
Quelqu’un d’informé a-t-il une opinion claire ?
Wall Street est-il utile ou nuisible ? A-t-on affaire à des maniaques du jeu ou à de géniaux manipulateurs ?
Je peux ajouter un rappel historique pour vous faire réagir : les banquiers sont utiles et ont souvent été protégés par les Princes qui dépendaient d’eux. Mais, ce privilège provoque parfois des débandades se terminant en disgrâce. Quand on ne sait pas d’où on vient ni où on va, on est dangereux ! Les revers et les disgrâces en sont la résultante. Mais, une nouveauté vient de surgir : faire payer la note aux autres, les petits contribuables sans envergure, ceux qui ne voulaient pas jouer le jeu du risque ! Alors, utile,  nuisible ou à renvoyer à la maison ceux qui se sucrent avec le travail des autres ?

Légitimés par le vide

Laurent Caillette

  14/11/2009

La légitimité de Wall Street (et de la finance en général) se base sur le vide. Ce vide, c’est celui laissé par les monarques de droit divin, détenteurs présumés d’une vérité universelle. Ce phénomène de substitution apparaît nettement au travers d’affirmations absurdes et péremptoires du type “les marchés ne se trompent jamais”. Ne jamais se tromper, c’est bien être au-dessus des lois, car la loi est reconnue comme faillible puisque le propre de la démocratie c’est justement d’autoriser les hommes à changer la loi.

Il est donc important de remettre les gens à leur vraie place. Les financier de Wall Street décrits par cette anthropologues sont comme le beauf de Coluche : “Un mec, normal… blanc, quoi.” Ils sont incapables de voir le monde autrement que semblable à eux-mêmes. Ils ne sont pas géniaux. Ils prennent une place qu’on a bien voulu leur laisser.

Votre exemple auquel je réagis met justement un Prince en scène, c’est à dire une autorité incontestable sur laquelle aucun banquier ne viendra empiéter. Aujourd’hui les banquiers sont installés sur le trône laissé vide et disposent donc d’une aptitude à faire des bêtises sans limite, puisque justement ils sont au-dessus des lois et que leur beaufitude témoigne de leur manque de retenue.

Concernant leur utilité et leur contribution à la richesse collective, c’est simple. Dans un monde aux ressources finies, l’accumulation sans limite est une forme de spoliation. Pour compliquer un peu : le bonheur d’être dans le “bon camp” n’a rien de démocratique.

2 nouvelles du front de la crise américaine

laurent juillard

  19/11/2009

Voici deux liens vers des articles du Figaro qui sont deux symptomes de plus dans la crise aigue que vivent les Etats Uniens.

http://www.lefigaro.fr/international/2009/11/18/01003-20091118ARTFIG00645-les-ventes-d-armes-explosent-aux-etats-unis-.php

http://www.lefigaro.fr/international/2009/11/18/01003-20091118ARTFIG00421-l-armee-americaine-face-a-un-nombre-record-de-suicides-.php

Mais à part celà tout va très bien Madame La marquise…..puisque Wall street remonte à plein gaz. Pour celà, pas besoin de liens, ils en parlent tous les jours dans la presse.