Tortures : Bush renonce à un déplacement en Suisse

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Tortures : Bush renonce à un déplacement en Suisse

Les anciens dirigeants américains pourraient-ils avoir à rendre des comptes devant la justice ? C'est ce qui aurait pu arriver à l'ancien président des USA s'il n'avait annulé un déplacement en Suisse.

Jusqu'ici seuls des anciens dirigeants de pays peu influents risquaient d'être traduits en justice. Mais il était impensable qu'un ancien chef d'état puissant et – a fortiori des USA -–court le moindre risque pénal. Pourtant du fait de l'effondrement rapide de l'influence américaine, G.W. Bush aurait pu être soumis à la justice suisse s'il n'avait annulé son déplacement prévu le 12 février prochain.

En effet un ancien prisonnier de Guantanamo, aidé notamment par Amnesty International, devait porter plainte pour tortures contre l'ancien président. En effet la Suisse comme 146 autres pays dont les USA et Israël est signataire de la Convention de l'Onu contre la torture.

L'organisation juive Keren Hayessod qui avait invité G.W. Bush à participer à un gala destiné à récolter des fonds pour des projets sociaux en Israël parle bien sûr “d'un coup grave porté aux libertés”.

Amnesty International dans son communiqué conclut ainsi : «Dans tous les pays du globe où il se rend, notamment dans les 147 États parties à la Convention des Nations unies contre la torture, il peut faire l’objet d’investigations et de poursuites pour sa responsabilité présumée dans des actes de torture et des crimes relevant du droit international…» (G.W. Bush a reconnu dans ses Mémoires qu'il avait autorisé le recours à la torture). «Les autorités américaines s’étant jusqu’ici abstenues de traduire George Bush en justice, la communauté internationale se doit d’intervenir», a conclu Salil Shetty. (Voir le lien.)

Du dépôt de plainte à une arrestation il y a bien sûr un gouffre mais la situation devient très inconfortable pour l'ancien président comme elle pourrait le devenir pour tous les anciens caciques du système.

Hervé Bilot