Simulacre : le virus dans sa bulle

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Simulacre : le virus dans sa bulle

Le texte ci-dessous, sur le site RussiaPoliticsque tient à Moscou Karine Bechet-Golovko (que nous avons déjà citée  à différentes reprises), doit à notre sens plutôt être lu et médité comme un constat sur la psychologie et les obsessions de cette étrange époque crisique, et non comme une analyse médicale et prospective de l’affaire du coronavirus, – ou doit-on dire “crise du coronavirus”, mais alors dans un sens à la fois psychologique et civilisationnel, et nullement médical et pandémique.

(De ce point de vue strictement médical et pandémique, les commentaires et jugements divergent radicalement, pour ce qui est de la gravité de la chose. [On va jusqu’aux plus apocalyptiques, comme bien sûr Michael Snyderdans The Economic Collapse.]Mais il ne s’agit que de commentaires et de jugements, nullement de réactions concrètes comme observées ici. Ce qui nous intéresse ici, c’est justement l’observation de ces réactions concrètes devant une pandémie.)

Le tableau concerne la situation et les réactions générales devant cet “événement”, c’est-à-dire l’état de santé psychologique et mental dans notre époque devant ce qui est arbitrairement présentée comme une terrible menace, et cela sans le moindre rapport direct et circonstancié avec ce que c’est que cette pandémie, sa gravité, avec ce qu’elle va éventuellement devenir, la “menace” qu’elle représente, etc. De ce point de vue, le spectacle est extraordinaire, du fait du montage apocalyptique qui est fait autour de cet événement. Une bulle catastrophique qui englobe la planète entière est ainsi créée, sans le moindre souci de prendre l’exacte mesure de ce que représente l’événement en fait de “menace”, simplement par la magie noire de la communication où se mêlent les obsessions, les simulacres politiques, l’obsession sécuritaire, les narrative, voire les réflexes racistes dont notre époque antiraciste n’a jamais été aussi pleine.

L’auteure a parfaitement embrassé l’énormité, voire la monstruosité du dispositif global, auquel participent tous les acteurs essentiels, contre un fléau qui reste à définir jusqu’à plus ample informé mais qu’en tous cas tous ces mêmes acteurs voient d’un même regard dans cette même énorme disproportion. Cette réaction générale, sinon globale, est en soi un phénomène qui n’a rien à voir, ni avec cette pandémie telle qu’elle est, – quelle que soit son évolution, – ni avec l’ampleur ou la petitesse du danger, – quelle que soit son évolution.

Si nous décrivons cela avec des mots comme “simulacre” et “bulle”, cela n’indique nullement dans notre esprit pour ce qu’on en sait présentement, ni la fabrication volontaire d’un simulacre ni la mise en place consciente d’une bulle. “Simulacre” et “bulle” se créent d’eux-mêmes, dans un mouvement mécanique irrésistible. Pour tenter de réduire cet effet de disproportion confusément ressenti, des démarches du type “conspirationniste” ou (terme employé ici) “conspirologiste” sont évoquées dans les réactions que l’on observe. Finalement, de telles pistes donneraient un sens à cette dérive qui ne semble guère avoir de cause ni de sens mais notre conviction est bien qu’il s’agit là d’un autre simulacre fabriqué pour tenter de conjurer ce qui apparaît dans cette description comme l’énormité ridiculissime du simulacre de pandémie catastrophique.

Quoi qu’il en soit de cette “pandémie” elle-même, – toujours la même prudence à l’égard de ce dont on n’a pas (encore ?) déterminé la vérité-de-situation, – on se trouve là, objectivement, devant l’un de ces spasmes d’hyper-sécurisation face à une  “menace” supposée et presque sublimée, dans une époque qui est pourtant celle du chaos, des catastrophes, des destructions et des tueries, de la déstructuration de la civilisation, de l’illégalité et de la corruption endémiques, tous ces phénomènes bien réels eux, qui passent inaperçues ou qui sont complètement déformées. Ainsi fonctionne ce monde étrange, emporté dans cette déviance que stimule le simulacre, comme l’on dirait “sans jamais dévier de sa déviance”... L’industrie du simulacre est certes la plus prospère, la plus postmoderne, la plus ambitieuse, la plus prometteuse...

(Après tout et pour justifier ce jugement, on note qu’en même temps que se développent ces constats et ces hypothèses sur la crise du coronavirus, le ministère russe de la défense nous annonce que les “Casques Blancs”, employés zélés et humanitaires du MI6 britannique, viennent de terminer leur dernier court-métrage sur  la prochaine attaque chimique, contre le village de Zerba, en Syrie bien entendu. On attend le moment propice pour dénoncer ce crime horrible qui n’a nul besoin d’avoir lieu puisqu’il est déjà filmé, pour aller jusqu’à l’ONU, peut-être même jusqu’à un Prix Spécial pour mise en scène prophétique au prochain Festival de Cannes dont le jury reflétera la diversité qui est le signe de notre modernité.)

Ci-dessous, le texte  de Karine Bechet-Golovko, sur son site RussiaPolitics.

dde.org

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Coronavirus, virus de la soumission

Un étrange virus semble s'emparer du monde. En comparant avec les dégâts causés par la simple grippe ou la pneumonie (non virale), ce virus corona (coronavirus ou pneumonie virale) venu de Chine, très modeste, provoque une vague politico-médiatique globale totalement disproportionnée. Ses effets économiques et politiques sont effectivement largement au-delà de l'aspect sanitaire. Alors que l'on nous parle d'épidémie mondiale, chaque apparition d'un cas  isolé dans les pays européens (et pas dans tous) ou outre-Atlantique, provoque une vague médiatique digne de la peste noire. Le discours est à ce point caricatural, que l'on se croirait plongé dans une nouvelle production hollywoodienne, à laquelle se sont pliés la plupart des pays, notamment ceux revendiquant une certaine souveraineté, comme la Russie.

Depuis peu, les médias se sont focalisés sur le nouveau virus chinois, virus corona, forme de pneumonie virale. Dans le  monde, environ 20 000 personnes sont touchées et, au 4 février 2020,  l'on déplore 427 morts. La France vient de détecter son dixième cas, bénin. La  Belgique  a hérité, enfin, de son premier cas, lors du rapatriement de ses ressortissants vivant en Chine. A New-York, 3 patients hospitalisés soupçonnés d'avoir ce virus, mais il faut encore préciser le diagnostic. La  Russie a deux Chinois si faiblement infectés, qu'il est impossible de déterminer les marqueurs du virus, que la Chine n'a par ailleurs toujours pas transmis. En février, pour la première fois hors des frontières de la Chine continentale, une personne est morte à Hong Kong et une autre aux Philippines. Nous sommes assez loin de la pandémie ...

Qu'il y ait des cas d'infection, cela est incontestable. C'est l'ampleur médiatique donnée à ce virus, qui laisse pantois. Comparons avec ce qui est comparable, à savoir la pneumonie non virale et la grippe.

En 2015, dans le monde 920 000 enfants de moins de 5 ans sont morts de la  pneumonie. 920 000. Et si la communauté internationale se décide à ouvrir les yeux et à aider les pays, il suffirait de donner accès à des vaccins qui existent, ce qui est parfaitement réaliste, l'on pourrait baisser la mortalité de cette maladie. Au rythme où l'on avance, les chercheurs estiment à 800 000 le nombre d'enfants de moins de 5 ans morts de pneumonie en 2030. Mais il est vrai que cela ne touche pas l'Europe ou l'Amérique du Nord ... Donc, pour la pneumonie, je répète, plus de 900 000 enfants morts par an.

En ce qui concerne la grippe, prenons le cas de la France. Dans l'hiver 2017/2018 par exemple, 13 000 personnes sont mortes de la  grippe, dont 93% de personnes de plus de 65 ans. Cette  année, depuis novembre, l'on compte déjà 22 morts. Selon les données fournies par  l’Agence  nationale de santé publique française, dans la semaine du 29 janvier, plus de 5 500 personnes se sont adressées aux urgences pour des problèmes de santé liés à la grippe et 460 ont été hospitalisées. Et 10 cas sans que le diagnostic vital ne soit engagé pour le coronavirus.

Sans qu'il soit nécessaire d'aller plus dans le détail, il est évident que le risque sanitaire découlant du virus corona comparé aux dégâts causés par la pneumonie ou la grippe est absolument minime. Pour autant, la Russie met en place en état-major de lutte contre le virus corona, rien moins de ça, commandé par Golikova, la vice-Premier ministre en charge de la santé; de nombreuses écoles sont fermées à Moscou, malgré le démenti publié dans la presse d'une injonction adoptée en ce sens (je le confirme personnellement); nous avons droit tous les jours au bulletin d'alerte mondial, de plus en plus difficile à remplir, car il ne se passe rien en Russie de notable sauf la prise de mesures dignes d'une guerre bactériologique. Si, une première victime directe est à noter: le Forum économique  Sotchi  n’aura pas lieu comme prévu, car il y a des étrangers et ces étrangers viennent de pays où il y a quelques cas de virus corona, donc évitons la pandémie. C'est une victime collatérale difficile à déplorer, la démultiplication des messes globalistes la fera passer inaperçue. La plupart des pays d'Europe et d'Amérique du Nord prennent des mesures draconiennes, des fonds incroyables sont dirigés pour lutter contre ce virus, que l'OMS a déclaré comme danger pour l'humanité. Des images incroyables de l'aéroport de Pékin, vide.

L'économie globalisée est directement touchée, par un virus qui fait moins de victimes que la grippe. Et les ressources étatiques sont mobilisées pour lutter contre cet étrange virus, qui semble surtout permettre de faire le tri dans les pays, de voir dans les faits ce qu'il en est de la souveraineté réelle prétendue et jusqu'où ces pays sont prêts à aller. Pour l'instant, ils semblent prêts à aller  très loin. En ce sens, le virus corona ressemble beaucoup au virus de la soumission, ou d'allégeance.

Puisqu'il est impossible aujourd'hui de remettre en cause les dogmes sans être accusé de conspirologie, et que le virus corona est décrété comme rien moins qu'un danger pour l'humanité, mais qu'il devient difficile de prendre au sérieux ce qui ressemble de plus en plus à une hystérie globale, des voix dubitatives commencent à s'élever, certaines allant même immédiatement se couvrir sous le voile (devenu protecteur) de la conspirologie. En effet, alors que la Russie s'est lancée corps et âme dans la machine globaliste de la superproduction hollywoodienne de lutte contre le coronavirus,  la première chaîne fédérale Pervy Kanal, aux infos du soir, a décidé de lancer une série de reportage remettant en cause la religion proférée à ce sujet (par ailleurs très respectueusement dans le reste du journal), l'indiquant elle-même comme “conspirologique”.

Et en effet, des choses surprenantes sont dites. Dans les réseaux sociaux, l'on a déjà entendu parler de ces laboratoires qui ont enregistré le virus corona ou des financements de Bill Gates dans l'industrie pharmaceutique. Immédiatement, la presse s'est lancée dans une opération de défense du  dogme coronarien  estampillant ces dissidents sous le sceau de l'infamie, celui de la conspirologie. L'on  apprend  ainsi que le virus a bien été utilisé, mais non créé, par les laboratoires incriminés, notamment dans l'émission en Russie, en revanche la défense est assez surprenante, elle ressemble surtout à un aveu.

Ainsi, ce brevet et les autres disponibles sur le net existent bien. Les laboratoires canadiens et autres ont bien des souches de coronavirus (ou virus corona) qui viennent des anciennes vagues virales, ils travaillent bien avec ces souches. Mais, ils n'ont pas volontairement (ou involontairement) contribué à sa propagation. Ca, en effet, ce n'est pas prouvé.

En revanche, l'émission russe donne une information qui surprend. Un jeu de rôles. Mais pas un simple jeu de rôles. Un jeu de rôles avec des représentants de l'establishment global sur le thème de la lutte contre une épidémie mondiale du virus corona a été organisé en octobre 2019 à New York, deux mois avant le véritable départ du coronavirus. Parmi les participants, l'on compte des représentants de l'ONU, des transnationales, de l'industrie pharmaceutique, de la Banque mondiale, de l'Administration américaine et d'autres personnalités importantes du monde global.

Dans tous les cas, les effets de ce virus corona sont très intéressants. Les frontières se ferment sur commande, indépendamment des guerres ou des épidémies réelles; sur commande, les ressources étatiques sont réorientées pour combattre un mal moins dangereux que les maladies existantes, dans le monde réel; toutes les ressources médiatiques sont dirigées dans le même sens, quel que soit le pays; des régions de pays se trouvent coupées (en Chine, mais aussi la Russie pense isoler une région). Et les Etats se plient, obéissent, jouent le jeu, s'alignent. Ils ont fait allégeance à un commandement global, diffus et quasiment impossible à géographiquement localiser. Ils furent contaminés par le virus. C'est effectivement une pandémie géopolitique. 

Karine Bechet-Golovko