Saint-Climat, priez pour nous

Saint-Climat, priez pour nous

La sécheresse qui sévit actuellement au Texas est unique dans l’histoire de cet Etat de l’Union. Elle désole tous les dirigeants et élus de cet Etat, qui se rangent par ailleurs dans une écrasante majorité dans la catégorie des climatosceptiques. C’est pourquoi le député Thornberry, après le gouverneur Perry (candidat à la désignation républicaine pour la présidence), tire de ces terribles constats l’argument qu’il faut moins que jamais céder aux sirènes des partisans du global warming ; il recommande par contre, comme mesure à prendre, de prier pour que la pluie revienne («A prayer for rain, however, would be appreciated»).

L’intérêt de ces pensées-Système est qu’elles suscitent des phrases réversibles à l’infini. Thornberry écrit, en visant évidemment les comploteurs qui proclament le réchauffement climatique pour pouvoir mieux et plus augmenter les impôts (sur les riches et le corporate power, vraiment trop pauvres pour payer plus de ce qu’ils ne payent pas) : «There will always be those who want to exploit hardship to push their agenda, but my part of the country cannot afford the taxes and regulations they want to impose on us» (en gros : “il y en aura toujours pour exploiter les situations critiques pour faire avancer leur programme, mais ma partie du pays ne peut pas accepter les impôts et les régulations qu’ils veulent nous imposer”). On pourrait renverser la phrase, par exemple comme ceci : “il y en aura toujours pour exploiter le refus de l’argument des situations critiques pour faire avancer leur programme (écarter toute augmentation d’impôts sur les riches et le corporate power), bla, bla, bla…”

La conclusion, à ce point, à propos de ce débat entre partisans et adversaires de la chose, pourrait être de constater que, plutôt que de discuter du réchauffement climatique, on pourrait envisager de discuter de l’état présent de la psychologie humaine, les diverses formes de pathologie qui l’affectent, etc. Ce serait plus instructif, même “scientifiquement” ; mais, certes, cela ne ferait pas nécessairement pleuvoir au Texas.

(De Think Progress, le 12 août 2011.)

«... In a USA Today op-ed, Thornberry reflected upon the “devastating” and “historic” Texas drought — “the most severe one-year drought on record.” “My family has been ranching in northern Texas for more than 120 years, and we have never seen or felt anything like it,” He then worried that this clear sign of a changing climate might lead people to support policies based on “flawed” climate science:

»“Any decisions we make should be based on sound science rather than political, social or personal profit agendas. No computer model yet has correctly predicted the Earth’s actual temperatures. We simply do not understand enough about the causes and effects related to our weather. Yet, some in Washington continue to push for new regulations and added taxes based upon those flawed models. Their policies would cost us jobs as the economy continues to struggle.”

»“There will always be those who want to exploit hardship to push their agenda, but my part of the country cannot afford the taxes and regulations they want to impose on us,” Thornberry concluded. He then joined Govs. Rick Perry (R-TX) and Mary Fallin (R-OK) in arguing that the best response to the climate disasters is to pray for help instead. “A prayer for rain, however, would be appreciated.”»

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