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3039D’une façon générale, depuis que l’installation du nouveau président est faite, la presseSystème ne se préoccupe pas trop de son état de santé. Notez bien, avant son installation, elle ne s’en préoccupait pas plus. Bref, c’est comme si tout allait bien du côté de, non pas de la santé, mais de la dégradation sénile de Joe Biden. Sans doute tout le monde dans la presseSystème trouvera-t-il normal que le président Biden se fasse représenter par sa femme, la First Lady Jill, à la cérémonie d’ouverture des étranges J.O. de Tokyo, qui vont se dérouler en pleine angoisse-Covid... L’épidémie est derrière nous a-t-on proclamé ces dernières semaines alors qu’on commence, ici et là (en Israël, en Australie par exemple), à s’activer pour confiner à nouveau ou confirmer nos illusions.
J.O. étranges, temps étranges également. Bref, Joe ne sera pas aux J.O., ce qui est l’occasion d’un coup d’œil général sur les inactivités du président ces dernières semaines également.
« Le président Joe Biden sera à la Maison Blanche lors de l'ouverture des Jeux olympiques à Tokyo le mois prochain, mais la famille Biden sera représentée aux Jeux olympiques, selon un nouveau rapport.
» La première dame Jill Biden sera présente lors des cérémonies d'ouverture du 23 juillet, a rapporté dimanche le quotidien japonais Yomiuri Shimbun, selon Reuters.
» Le journal précise que Mme Biden pourrait également rencontrer le Premier ministre japonais Yoshihide Suga. [...]
» La semaine dernière, la première dame a été dépêchée dans le Mississippi et le Tennessee pour marquer les pressions de la Maison Blanche pour accélérer les vaccinations COVID-19 dans ces deux États, selon le Washington Post.
» Bien que le président, âgé de 78 ans, se soit rendu [mais accompagné de sa femme] en Europe pour des réunions avec ses alliés de l'OTAN et le dirigeant russe Vladimir Poutine, il a laissé la part du lion des voyages à d'autres personnes, principalement à la vice-présidente Kamala Harris.
» Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a déclaré, après avoir rencontré Mme Harris lors d’un récent voyage au Mexique, qu’il l’avait appelée “madame la présidente”, selon le New York Post. »
... Il n’est pas précisé si Obrador avait employé cette formule par inadvertance, ou par ironie mexicaine profitant de l'occasion pour moquer son grand et encombrant voisin. Quoi qu’il en soit, nous sommes entourés de détails, de remarques anodines, marquant la réalité des difficultés du président Biden pour assurer les devoirs de sa charge sans trop les assumer. Ses “représentants” et surtout “représentantes” ne bénéficient pas toujours d’un accueil chaleureux, comme l’a constaté Harris lors de sa récente et première visite à la frontière mexicaine des USA, elle qui est chargée depuis mars de gérer la crise de l'immigration : des manifestants hostiles à El Paso, – et ô amère surprise, essentiellement des Hispaniques que le parti démocrate juge comme faisant partier d' un électorat captif, et qui font désormais l’éloge de Trump.
Décidément, cette présidence fonctionne sur deux-et-demie à trois pattes, et surtout sans organisation sérieuse pour pallier à l’état de faiblesse sénile du président que l’on continue officiellement à superbement ignorer. Ce n’est pas là la plus mince surprise de cette situation.
Le précédent historique le plus fameux d’une telle situation est celui du président Wilson en 1919. Mais la chose avait été soigneusement organisée, le président étant confiné dans ses appartements et bureau tandis que sa femme assurait l’essentiel du travail intérieur de son mari en devenant le seul lien entre le cabinet et la signature et les pseudo-décisions du président devenu invisible. Ainsi Edith Wilson avait-elle été surnommée “la première First Lady présidente des États-Unis”, ou encore la “stewardesse du président”.
Le cas Biden est complètement différent, essentiellement parce qu’une narrative a été montée, pour présenter Biden comme un président très actif (?) et triomphant, plein d'énergie conquérante et de vertus morales assurant l'énergie du pouvoir, maniant aisément la direction d’une transformation fondamentale sinon révolutionnaire du pays après le passage du monstre-Trump. Même si l’on n’ignore rien de la source des décisions prises dans le chef des diverses bureaucraties et groupes de pression, sans oublier l'inévitable DeepState, il n’empêche que Biden doit être montré autant que son état de sénilité le permet ; par conséquent, il est laissé à certaines initiatives de son propre chef puisqu’il doit paraître actif dans sa fonction.
Au niveau de la communication, cela peut faire quelques dégâts, sans doute minimes pour ses apologistes nombreux dans la presseSystème (quand il les mentionne), mais qui finissent par peser par l’accumulation et les effets en cascade ; comme par exemple son intervention du 24 juin, avec son étrange mention de la nécessité du F-15 et de l’arme nucléaire pour renverser « le gouvernement » [des Etats-Unis] ; cela qui met en cause la version démocrate de l’attaque-bouffe du Capitole du 6 janvier, menaçant le pouvoir américaniste avec des manifestants surtout armés de bâtons et de casques à cornes, et certains avec des armes à feu légères, – mais nulle part, ni F-15, ni arme nucléaire.. Voici le passage, où le style de Biden est repris à peu près tel qu’il est chuchoté dans son intervention... (la mention de l’“arbre de la liberté” est une allusion à une remarque de Jefferson parlant de la nécessité de l’entretien de “l’arbre de la Liberté”) :
« La nouvelle croisade du président Joe Biden sur le contrôle des armes à feu met en cause les Pères Fondateurs des Etats-Unis [Deuxième amendement de la Constitution] ainsi que la narrative démocrate de l’“insurrection” du 6 janvier, en affirmant que des citoyens armés n’auraient aucun espoir contre un gouvernement oppressif.
» “Ceux qui disent le sang des patriotes, vous savez bien, et tous les trucs sur la façon dont nous allons devoir agir contre le gouvernement. Eh bien l’arbre de la liberté n’est pas arrosé avec le sang des patriotes”, a déclaré Biden mercredi, en annonçant de nouvelles mesures de contrôle des armes à feu de la part de la Maison Blanche. “Ce qui s'est passé, c’est qu‘il n’y a jamais eu, si vous voulez, si vous pensez qu'il faut avoir des armes pour affronter le gouvernement il faut des F-15 et peut-être quelques armes nucléaires", a-t-il poursuivi. »
Il y a d’autres occasions où la faiblesse de Biden apparaît évidente. Le colonel Lang, qui pense que Poutine s’est convaincu que Biden est inopérant, présente l’imbroglio que Biden provoque dans les votes de lois d’aide sociale et d’infrastructure, sous le titre : « Pourquoi Poutine pense que Biden est faible ».
Ce qui est surprenant dans l’actuel pouvoir suprême aux USA, c’est justement l’absence d’organisation en fonction de l’état de santé de Biden. Avant l’inauguration, pour ceux qui tiennent compte des réalités, l’incapacité partielle de Biden apparaissait évidente et donc apparaissait nécessaire l’organisation d’une sorte de pouvoir-bis autour d’une seule personne, la vice-présidente Harris appelé à succéder à Biden en cas d’incapacité. Au lieu qu’on voit cette tâche assumée également par la First Lady, et dans une occasion où sa mission n’est pas de seule pure forme puisqu’on prévoit un entretien avec le Premier ministre japonais ; et également d’autres façons dans d’autres occasions, par la réduction du format des porteurs de la parole gouvernementale et présidentielle. L’ensemble donne l’impression d’un grand désordre, et surtout d’absence de coordination, avec le champ ouvert aux compétitions, aux jalousies (entre Harris et Jill Biden) et ainsi de suite.
L’administration Biden apparaît ainsi extraordinairement faible, avec le président dans l’état qu’on voit, et aucune autorité extérieure capable d’imposer un fonctionnement acceptable. Le pouvoir US est fait d’un certain nombre de pseudo-POTUS, autour d’un POTUS toussotant, chuchotant et inaudible.
Mis en ligne le 28 juin 2021 à 15H10