RapSit-USA2020 : Le côté chinois du désordre

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RapSit-USA2020 : Le côté chinois du désordre

Les manœuvres se poursuivent, s’accélèrent et s’entrechoquent aux USA . Ce fut le cas dans la courte période précédant le second débat, scandaleusement faussée en faveur de Biden selon certains commentateurs, du fait notamment de matières non retenues telles que la politique étrangère. Là-dessus, Trump a tenté un ‘coup’ qui pouvait être éventuellement très productif en invitant l’associé de Hunter, fils de Biden, devenu le principal accusateur de la corruption de toute la famille, notamment à l’avantage de la Chine et du CPP (Comité Central du Parti, dirigeant le pays).

Il ne semble pourtant pas que Trump ait profité de cette initiative durant le débat. En effet, les premiers échos du susdit débat montrent un style notablement différent, essentiellement du fait de Trump qui a écarté son attitude polémique. Ce changement de tactique, certainement imposé par son équipe de campagne, pourrait selon les résultats de l’élection lui être reproché par ses partisans les plus radicaux, qui jugent que Trump doit exploiter au maximum ses capacités de nuisance et de déstabilisation de ses adversaires, en jouant hors des normes de la profession, c’est-à-dire hors de toute hypocrisie.

Dans ce monde, tous sont au moins aussi menteurs que Trump, même si Trump peut souvent apparaître comme le plus menteur de tous. C’est sans doute et notamment parce qu’il lui manque la plus grande de toutes les vertus modernistes et postmodernes : l’hypocrisie. Trump est un colossal menteur, mais il ne lui importe pas de farder, de maquiller cette activité, – on dirait presque : au contraire. Son narcissisme le lui interdit, car ce serait alors risquer de dissimuler l’essentiel, ce type formidable qu’il est, maître-tacticien, faiseur de deal comme d’autres font des rois, etc. Ainsi, Trump, en ne dissimulant rien sur les tromperies et les coups bas du système de l’américanisme mais au contraire en s’en disant le maître, montre-t-il involontairement que le roi est nu. C’est en bonne partie pour cet aspect de son comportement, nous semble-t-il, qu’il est l’objet d’une haine aussi forte : il ne dissimule pas que le simulacre est bien un simulacre. C’est également l’absence de l’utilisation de cette arme qu’est son caractère qui fait que certains de ses partisans sont mécontents lorsque Trump veut redevenir ‘raisonnable’.

Quoi qu’il en soit, il semble bien que Trump n’ait guère utilisé les facettes excessives de son caractère pour animer la soirée. Un point de vue général semble être que ce débat fut correct, donc ennuyeux et sans relief, et qu’il ne changea guère les choses en aucun sens.

« Dans l'ensemble, les deux candidats étaient beaucoup plus calmes et mieux organisés que lors du premier débat, – même si Biden a montré des attitudes de colère à plusieurs occasions. Nous doutons que quelqu’un changé d’avis après le débat de ce soir », écrit ZeroHedge.com.

D’une façon assez caractéristique et paradoxale, nous irions jusqu’à proposer vaguement l’idée que le débat a constitué un retour “à la normale”, c’est-à-dire aux positions normales, avec les divers écarts, des deux candidats, et que l’on ne trouva plus grand’chose de la vindicte et de la haine qui habitent normalement la vie politique actuelle aux USA. Cela implique que cette vindicte et cette haine sont des composants directs des relations politiques aux USA aujourd’hui, qu’elles sont les causes même de l’évolution de la situation, et nullement le résultat de politiques opposées. Ce sont cette vindicte et cette haine, toujours inexpliquées dans leur véritable fondement, qui sont créatrices des tensions et conduisent à des positions politiques exacerbées, radicales, et à des perspectives d’affrontement. La haine, dont la production et l’existence sont inexplicables par des causes rationnelles, et donc qui ne peut être ni résolue ni effacée, est le facteur-clef qui empoisonne toute la politique US et empêche la moindre réconciliation et le moindre compromis.

Joe est-il une marionnette du PCC ?

Les affaires importantes se passent donc en-dehors des normes et des pistes habituelles. Pour l’instant, il est manifeste que le candidat Biden pose un problèmes, et beaucoup plus à son parti qu’à son adversaire. Inédit et remarquable à cet égard, est l’intervention de Barack H. Obama, dont on sait qu’il fut le président des États-Unis. Il est intervenu à Philadelphie, dans les conditions héroïques habituelles, telles que précisées de cette façon : « dans la soirée du 21 octobre [dans] un meeting public de type drive-in – Covid oblige – devant le Citizens Bank Park, au sud de Philadelphie. Il a soutenu son ex-vice-président Joe Biden – en avance dans les sondages mais en retrait depuis les accusations de corruption visant son fils Hunter – en critiquant vivement le bilan et la personnalité du président sortant, Donald Trump. »

Cette soirée n’est pas passée inaperçue, même si elle n’est pas nécessairement inoubliable. Le texte référencé nous dit également ceci, avec comme référence une intervention tout à fait autorisée, Axelrod étant un membre estimé et à part entière de la bande Obama-Clinton : « Cette charge virulente de Barack Obama contre Donald Trump est inédite, comme l’a déclaré sur CNN son ancien conseiller David Axelrod : “Les ex-présidents ne se mêlent d'ordinaire pas trop de politique et certainement pas de la politique de leur successeur [...] Je pense que c’était [l’intention de Barack Obama] mais Trump a changé cette résolution.” »

L’“intention de Barack Obama” n’était certainement pas d’intervenir sans charger Trump, ou d’intervenir spécialement pour charger ; elle était dans la nécessité de céder aux pressions des démocrates, qui s’affolent des possibles conséquences sur l’élection de l’énorme affaire Hunter-Joe, – dans ce qui apparaît être l’énormité de cette affaire, c'est-à-dire “le côté chinois du désordre”, extrêmement embrouillé d'ailleurs. On ignore pour l’instant si le brulôt chinois pourra être ‘exploitée’ contre Joe avant les élections, d’une façon qui aurait un effet sur le résultat. Mais il apparaît surtout qu’elle pourrait affecter le sort de Biden s’il était élu, cela à la demande même des démocrates.

Il s’agit effectivement beaucoup plus des aspects ‘chinois’ du scandale que de son aspect ‘ukrainien’, dans la mesure la Chine joue un rôle mondial, économique et géostratégique, d’antagonisme au plus haut niveau avec les USA, – tandis que l'Ukraine n'est qu'une mouche de coche de la corruption qu'un peu de sable efface. Biden devenu président, si c’est le cas, se trouverait face à une compromission que représentent des sommes importantes, en divers nombre de millions de dollars, transférés par des sociétés chinoises contrôlées par le PCC vers des entreprises liées à Hunter Biden, – cela rapportant de l’argent à Hunter, et même à Joe lui-même. Breitbart.News a mené une vaste enquête auprès de divers experts sur cette question.

Bien entendu, les résultats obtenus, exposés dans un article du 22 octobre, sont très inquiétants et défavorables, ouvrant un nouveau chapitre dans l’imbroglio du désordre interne actuel des USA. Certains experts, – il s’agit bien entendu d’experts très ‘durs’, proches des positions du parti républicain, – envisagent même une situation où un président des USA (Biden) ne disposerait pas, à cause de ses activités avec les Chinois, des accréditations minimales pour les matières de ‘Secret-Défense’, – situation absolument invraisemblable, bien entendu...

« Les gouvernements ou les services de renseignement étrangers hostiles cherchent des moyens d’influencer les décisions des fonctionnaires américains en leur faveur, que ce fonctionnaire soit un bureaucrate, un vice-président des États-Unis ou un candidat à la présidence”, a déclaré J. Michael Waller, vice-président des relations gouvernementales du Center for Security Policy et membre du Comité on the Present Danger, dans une interview avec Breitbart News mercredi.
» “Ils cherchent des moyens d'avoir une relation avec cet individu, de le compromettre pour que ses décisions profitent au régime qu'il vise”, a-t-il déclaré. “C’est le vrai danger des investissements du Parti communiste en Amérique, surtout lorsqu'il s'agit de ceux qui sont liés à la prise de décision”.
» “Le nœud vulnérable de Biden serait donc son fils Hunter, qui ... est un perdant, un criminel, un cocaïnomane. Et un père veut s’occuper d’un fils tel qu’il est... mais les Chinois voient les choses très différemment. Ils disent : ‘C’est notre entrée dans le cercle des décideurs de la direction des États-Unis.’ Sinon, pourquoi auraient-ils engagé un drogué complètement indiscipliné pour faire confiance avec autant d'argent ?” a-t-il ajouté.
» Gordon Chang, auteur et grand spécialiste de la Chine, a déclaré que si Joe Biden recevait un pot-de-vin pour les affaires de son fils en Chine et qu'il devenait président, cela donnerait aux Chinois "une influence extraordinaire sur le président des États-Unis, surtout s'il y a d'autres choses que nous ne connaissons pas".
» Frank Gaffney, fondateur et président du Center for Security Policy, a déclaré que si Biden était un fonctionnaire du gouvernement fédéral ou un entrepreneur, ses liens avec la Chine le disqualifieraient pour la plus basse accréditation d'une habilitation de sécurité pour traiter du matériel classifié.
» “Il y a trop de vulnérabilités là-bas qui permettraient à une puissance étrangère hostile, – sans parler de celles qui ont été directement impliquées dans les transactions, pour l'amour du ciel”, a-t-il déclaré dans une interview accordée mardi au Breitbart News Daily de Sirius XM.
» Il a prédit que même les démocrates trouveront un moyen de le disqualifier s'il remporte l'élection.
» “Je ne peux pas concevoir que le parti l'autorise à s'approcher du Bureau ovale", a-t-il déclaré. "Ce que je crois, c'est qu'il y aura des raisons de le disqualifier s'il est élu - à cause du contenu de ce disque dur”.
» Le représentant Jim Banks (R-IN), un réserviste de la marine américaine et coprésident de la commission des services armés de la Chambre des représentants pour la défense du futur, a qualifié les liens de Biden de “pires exemples de conflits d'intérêts au sein du gouvernement qu'il ait jamais vus”.
» “Il devrait être très inquiétant, à la veille d'une élection historique, que n'importe qui puisse prendre la Maison Blanche dont la famille a gagné des millions et des millions en vendant l'accès à cette personne, en particulier lorsque cela implique notre plus grand adversaire - c'est-à-dire la Chine”, a-t-il déclaré dans un entretien avec Breitbart News mardi.
» “Ils ont la marchandise sur lui, [et] la façon dont le Parti communiste chinois fonctionne, ils vont utiliser tout cela contre Joe Biden et le peuple américain s'il devient président”, a-t-il dit, ajoutant que les travailleurs et les travailleuses victimes du vol par la Chine de la propriété intellectuelle et des emplois américains seraient les plus touchés.
» Le représentant Jim Jordan (R-OH), le républicain le plus important de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, a déclaré qu'il est préoccupant que Joe Biden refuse de discuter des courriels et des liens financiers de sa famille.
» “Si cela continue, et il semble bien que ce soit le cas, vous parlez d'un type qui sera à la Maison Blanche, le Président des Etats-Unis. C'est une information importante que le peuple américain doit connaître alors que nous nous dirigeons vers cette élection cruciale dans deux semaines”, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse téléphonique de la campagne Trump mardi.
» M. Waller a déclaré qu'il y a déjà des preuves que M. Biden se retient contre la Chine dans sa réticence à critiquer la Chine pour le coronavirus.
» “Vous n'avez jamais entendu Joe Biden critiquer le Parti communiste chinois pour tout cela”, a-t-il déclaré. “C’est ce que fait le PCC lorsqu'il investit massivement dans votre vie. Ce n'est plus une relation commerciale que nous avons, c'est aussi une relation politique, et vous ne pouvez pas critiquer les dirigeants chinois sur quoi que ce soit”, a-t-il déclaré. »

 

Mis en ligne le 23 octobre 2020 à 11H45