L’U.S. Navy et les mauvaises odeurs de Bahreïn

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L’U.S. Navy et les mauvaises odeurs de Bahreïn

Les stratèges américanistes ne manquent pas de nez. Ils ont décidé que, décidément, Bahreïn et sa répression ne sentaient pas la rose, que leur fréquentation faisaient mauvais genre, et ils envisagent de déplacer le quartier-général de la Vème Flotte vers des lieux plus fréquentables, – les Emirats Arabes Unis (EAU) et Quatar sont sur la liste. Il semble qu’Obama soi-même et dans toute sa majesté ait pesé fortement pour aller vers une telle issue. Le président US tient énormément à l’apparence de sa vertu, ce qui permet d'observer que tout cela nous en dit long sur la vertu du soutien d'Obama au régime de Bahreïn.

Bien entendu, la chose n’est pas encore faite, et l’on connaît les vertus (toujours elles) de rapidité du Pentagone pour cette sorte de manœuvre. En attendant, en laissant dire que Bahreïn pue et que l’U.S. Navy ne rêve que de quitter l'abri de ses installations portuaires, les USA se mettent à dos à peu près tout le monde, – Bahreïn certes, et l’Arabie Saoudite évidemment, qui soutient Bahreïn et sa répression avec ses forces spéciales. Il n’est pas assuré non plus que les EAU et Quatar apprécient la chose, eux qui sont fortement liés à Bahreïn et à l’Arabie dans le cadre du Conseil de Coopération du Golfe. C'est l'art de la stratégie de communication win-win, comme ils disent.

John Glaser, de Antiwar.com, donne une rapide synthèse de la chose, avec les références nécessaires, ce 21 juillet 2011.

«The Obama administration’s support for the Bahraini dictatorship and its violent response to peaceful protesters has been assertive, with over $92 million in aid since Obama’s inauguration and another $26.2 million slated for next year. Obama personally reaffirmed this support when the Bahraini crown prince visited the White House last month. The Pentagon has also cut deals with Bahrain in arms trade, sending dozens of American tanks, armored personnel carriers, helicopter gunships, thousands of .38 caliber pistols and millions of rounds of ammunition, from .50 caliber rounds used in sniper rifles and machine guns to bullets for handguns, some of which were undoubtedly used against protesters.

»While the Fifth Fleet has long been one of the most essential displays of American imperial power in the region, the cost of moving its location to a neighboring country may be lower for the Obama administration than continuing to advertise enthusiastic support for Bahrain’s recent cruelty by maintaining the base. Unfortunately, U.S. aid and diplomatic support have not budged.»

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